[?July 1751]
Roy des beaux vers et des guerriers
N'allez point à bride abatue.
Je crains qu'Apollon ne vous tue,
En vous couronnant de lauriers.
Que votre pegaze s'arrête,
Soufrez de moy la vérité,
Votre estomac débilité
N'est pas digne de votre tête.
Les rois sont hommes comme nous,
L'homme machine, est bien fragile.
Grand Roy l'estomac est pour vous,
Ce qu'est le talon pour Achille.
Hélas chaque homme a son défaut.
J'en ay baucoup, et je vous jure,
Que je combats comme il le faut
Pour dompter en moy la nature.
Jusqu'icy j'ay mal profité.
Que le ciel à qui je m'adresse
Vous rende enfin votre santé
Et m'acorde votre sagesse.
V.