[July 1749]
Pour cela v͞s êtes vn étonant home, v͞s me mandés vendredi à vne heure que v͞s allés le samedi à Aroué, que v͞s y resterés le dimanche, que v͞s monterés la garde lundi, moi i'enuoie vite à Aroué vn exprès, i'adrese ma lettre au prince, et v͞s n'i étiés pas à midi aujourdhui.
Le carose de Nanci est ariué et il n'i a rien p͞r moi. Qu'êtes v͞s donc deuenu? V͞s voulés donc que ma tête tourne, v͞s voulés donc absolum͞t me faire sentir que v͞s ne m'aimés plus come v͞s aués aimé et que ie n'ai que trop raison d'en sentir les diférences. Il me pase quelquefois par la tête que v͞s êtes malade, qu'il v͞s est ariué quelqu'accident de Nanci à Aroué, mais ie chase ces idées qui me désespèreroient. Si v͞s auiés par hasard monté la garde hier et que v͞s n'allasiés qu'aujourd'hui à Aroué v͞s m'auriés escrit par le carose. Ie me pers dans mes réflexions, ie v͞s enuoie la lettre du p. et ie suis bien indignée de v͞s aimer autant.