ce 13 [July 1749]
J'attens Nanine mon cher ange, mais j'ay bien plus de besoin des nouvelles de la santé de madame Dargental.
Je crois qu'il fait assez chaud pour qu'elle soit à Auteuil. J'aimerois mieux y être avec vous qu'à la cour des rois. J'ay tant fait parler ces messieurs là en ma vie! tout ce que je leur fais dire, et tout ce qu'ils disent ne vaut pas assurément le charme de votre société. Renvoyez moy Nanine. Il n'y aura qu'à l'adresser à Mr Allyot, conseiller aulique du roy de Pologne à la cour de Lorraine. Laissez moy faire, vous aurez dans quelques mois cinq actes par la poste, si je ne viens vous les aporter moy même. Madame Duchastelet vous fait mille complimens. Souvenez vous de moy avec vos amis.
V.