1749-06-03, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Augustin Feriol, comte d'Argental.

Je demande les plus humbles pardons à mes anges, mais avant qu'on ait remercié le roy, les ministres, les commis, serré la main aux valets de chambre, dit des douceurs au suisse, apaisé ses camarades, stipulé avec le sr Dufour, pris en payement des billets, remis encor par bonté imbécile une petite partie de la somme, etc., etc., etc., il se passe bien du temps, et on peut revenir souper ce mardy à Paris.
Cependant pour vous faire amande honorable je vais repolir encor un ouvrage que vous aimez et qui sans vous n'auroit jamais mérité d'être aimé du public. Je travaille icy pour vous plaire, et c'est ma consolation en me privant du plaisir de vous faire ma cour.