Je vous rends mille grâces ma chère marquise du conte que vous me rendez de vos alleures.
J'envie le bonheur des touts les lieux où vous vous trouvez. Je ne crois pas d'avoir le plaisir de vous joindre qu'jmmédiatement après Pâque puysque mme L'Infante m'en donne le temps. Jusqu'à ce moment Le caresme me deviendra bien mortyfiant. J'aye réfléchys sur ce que mr D'Argenson vous a dit. Si vous ne faict rien avant mon arryvée Je crois que la gloire m'en reviendra quand j'y serois d'effectuer ce qu'on vous a promis. Du moins J'y employerois tout mon soings et tout L'empressement que Vous me cognoissez pour tout ce qui vous jntéresse. Soyez en je Vous en conjure persuadé car en vérité Je suis de tout mon cœur Vostre très affectioné
Stanislas, Roy
le 17 de févr. 1749
Je n'aye pas Le temps mon cher Voltaire de vous escryre aujourd'huy. Je me réduis à cette apostylle pour vous dire que je viens d'exécuter ce que vous avez demandez au Philosophe par sa bonne amie et de vous embrasser cordyalement.
Oserois je vous prier de pouvoir me servyr de vous pour témoings auprès De mr Le Duc de Rychelieu Combien J'aye pris part à ses expéditions de Gesne et à son avancement? Cela me vaudra plus dans son amitié que touts les compliments que je luy aurois pu faire à cette occasion.