1746-04-23, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Augustin Paradis de Moncrif.

Mon céleste silphe, mon ancien amy, je compte sur vos bontez.
Je vous ay cherché à Versailles et à Paris. Je me mets entre vos mains, et aux pieds de sainte de Villars. Je vous recommande Me Hardion. C'est peu de chose d'entrer dans une compagnie, il faut y être reçu comme on l'est chez ses amis, voylà ce qui rend une telle place infiniment désirable. Un lien de plus qui m'unira à vous me sera bien cher et bien prétieux, et pour entrer avec agrément, je veux être conduit par vous. J'attends tout de la bonté de votre cœur et de l'ancienne amitié dont vous m'avez toujours donné des marques. Comptez sur le tendre et éternel attachement de V.