1746-04-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Augustin Paradis de Moncrif.

On ne peut être plus sensible que je le suis mon cher silphe, à vos bontez.
Je n'ay pu venir à Versailles remercier La plus aimable sainte qui soit sur la terre. Je vous supplie de luy dire que quoy que la reconnaissance soit une vertu mondaine, cependant j'en suis pétri pour elle. J'ose croire que M. l'abbé de st Cir ira à L'académie le jour de L'élection, et qu'il ne me refusera pas ce beau titre d'élu. Je me recommande toujours à vous avec la plus grande confiance et le plus tendre attachement.

V.