1745-10-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Augustin Feriol, comte d'Argental.

Je vous donne ma bénédiction, je vous remets les peines du purgatoire, je vous acorde des indulgences.
C'est ainsi que doit parler votre très saint serviteur en vous envoyant cette lettre du pape.

Mais charmantes créatures il seroit plus doux de vivre avec vous, que d'avoir la colique en ce monde et d'être sauvé dans L'autre. Hélas je ne vis point. Je soufre toujours et je ne vous vois pas assez. Quel état pour moy qui aime monsieur et madame Dargental comme les saints au nombre desquels j'ay l'honneur d'être aiment leur dieu leur créateur.

Bon soir couple adorable.

V.