1745-05-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à René Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson.

Vous m'avez écrit monseigneur une lettre telle que madame de Sevigné l'eût faitte si elle s'étoit trouvée aumilieu d'une bataille.
Je viens de donner bataille aussi, et j'ay eu plus de peine à chanter la victoire que le roy à la remporter. Monsieur Bayard de Richelieu vous dira le reste. Vous verrez que Le nom de Dargenson n'est pas oublié. En vérité vous me rendez ce nom bien cher. Les deux frères le rendront bien glorieux. Adieu monseigneur, j'ay la fièvre àforce d'avoir embouché la trompette. Je vous adore.

V.