Mon très cher abbé, nous nous recommandons à vos bontez acoutumées.
Meublez le palais, comme vous pourez au meilleur marché que vous pourez, le plustôt que vous pourez, à payer de quinzaine en quinzaine comme vous pourez.
Je vous avertis mon cher amy que madame du Ch. a quelques meubles qui peuvent aider. Elle a surtout un bau lit sans matelats.
Il y a dans la rue ste Marguerite, près de l'abaye, une mademelle Auger, sage femme, qui a ces meubles de madame du Ch. Elle se donnera tous les mouvements nécessaire, elle en a ordre. Envoyez chez elle, elle fera tout ce que vous commanderez. Je vous en prie notre cher abbé aidez nous dans ce petit projet qui me raprochera de vous.
ce 2 septembre 1740