à Bruxelles ruë de la Grosse Tour ce 2e aoust 1739
En v͞s rendant milles grâces très humbles Monsieur de tous les soins que v͞s aués bien voulu v͞s donner p͞r la vente de nos terres, et des auis que v͞s voulés bien me donner, ie profiterai de l'un et de l'autre.
Des gens du payis de Caux sont actuelle[unknwon]mt en marché p͞r deux, mais mon expérience m'a apris à ne croire les affaires faittes que quand elles sont finies.
Je suis icy p͞r en poursuiure de plus considérables. Ie crois qu'elles m'y retiendront longtens dont bien me fâche. Mr de Voltaire qui a bien voulu y venir auec moy v͞s fait mille Complimens. [unknwon]Ns pourions bien aller incessament passer vne huitaine de jours à Paris, p͞r voir ma maison que ie n'ay point encore vuë, et p͞r d'autres arrangemens, aprés quoi ie reuiendrai icy pour jouër le rolle de la comtesse de Pimbeche. C'est vn triste sort de quitter ses Etudes p͞r de la Chicane, v͞s Conoissés trop cet Etat là p͞r ne le pas plaindre. V͞s deués auoir reçu àprésent nos dissertations sur le feu. Ie v͞s prie de me dire si v͞s les aués reçuës. Monsieur je v͞s souhaitte vne meilleure santé. Soyés sûr qu'entre mr de V. et moi v͞s n'êtes point oublié et que votre amitié lui est aussi chère que la mienne p͞r v͞s monsieur est véritable.
Breteüil Duchastellet