12 juin [1738]
Mon cher abbé, en vous remerciant toujours de tous vos soins.
Je m'arrange pour mon cabinet de phisique. J'enverrai à mr Nolet le mémoire de ce qu'il me faut, et vous luy donnerez de L'argent tout d'un coup.
J'attends les livres que j'ay demandez. A l'égard de ceux qu'il faudra renvoyer je les adresseray toujours aux libraires, et s'il faut avoir la peine d'aller à la chambre sindicale, c'est à eux à prendre cette peine.
Je vous ay mandé au sujet de Darnaud le dessein que j'avois eu de luy faire gagner quelque argent par une traduction d'un livre italien.
Présentez luy le petit mémoire cy joint transcrit de votre main. Vous aurez la bonté de me renvoyer L'original. La petite besogne qu'on luy propose est l'affaire de trois minutes. Il sera bon qu'il signe ce petit écrit afin qu'on ne puisse me reprocher d'avoir fait moy même cet avertissement nécessaire, qui doit être de la main d'un autre.
A l'égard de mr Dauneuil mr votre frère consommera cette affaire, quand il en aura le temps
Je vous embrasse tendrement.
V.
Cette lettre ne viendra point par la poste