[c. 8 April 1733]
On a montré le temple du goust à mr le garde des sceaux et on a jugé qu'on pouvoit en avoir non seulement une permission tacite, mais un privilège, n'y ayant rien qui blesse l'état, la relligion ny les mœurs.
Mr l'abbé de Rotelin qui a bien voulu me donner tous les jours ses conseils sur cet ouvrage, et qui le protège, a cru que mr Crebillon qui n'est pas maltraitté dans le temple, en seroit un juge favorable. Je luy ay fait tenir le manuscript par mr son fils. Je vous prie mon cher ami de vouloir bien lire à mgr le comte de Clermont l'endroit qui le regarde. J'useray de la même précaution avec m. le prince de Conty. Je vous prie aussi de vouloir bien parler à mr de Crebillon afin qu'il ait la bonté de raporter promptement mon affaire. Si la petite drolerie réussit, comme je n'en doute nullement, permettez moy d'en dire un petit mot.
V.