1732-01-16, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Augustin Paradis de Moncrif.

Je suis si malade ce matin que je ne peux sortir, et pour comble de disgrâce, je dois lire ce soir Eriph. à sept heures chez moy.
Je vous demande en grâces mon cher monsieur de m'excuser auprès de s. a. s. si je ne suis pas à son lever. C'est une entreprise digne du grand Condé par la difficulté que de vouloir faire entendre raison à des comédiens, mais je suis sûr que tout ira bien puis qu'il daigne s'en mêler. Mon embaras àprésent est de savoir si Eriph. méritera tant de bontez. Vous devriez venir l'entendre à sept heures, on juge encor mieux à une seconde lecture. Vous savez que je ne demande que des critiques, et le cas que je fais des vôtres; j'attends réponse.

V.