1729-08-12, de Voltaire [François Marie Arouet] à Nicolas Claude Thieriot.

Continuez dans vos belles résolutions et n'oubliez pas les mémoires de mr des Alleurs. Assurez Timon de mon goust pour luy. J'iray quelque jour dîner chez luy, si ma misantropie convient à la sienne. Je ne puis sitost aller chez mele le Couvreur. Les papiers que je devois montrer au c. de Saxe sont encor chez l'ambassadeur de Suede.

Adieu. Voycy la première chose que j'ay écritte depuis huit jours. Les alexandrins me gagnent. Adieu mon amy.

Mandez moy s'il est bien vray que Bonneval soit musulman. J'ay mes raisons, parceque j’écris demain à Constantinople où j'ay plus d'amis qu'icy, car j'y en ay deux, et icy qu'un qui est vous. Mais vous valez deux turcs en amitié. Adieu.