Monsieur,
J'aẏ Reçu la lettre sans datte que vous m'avés fait l'honneur de m'escrire, et que vous m'avés adressés par Strasbourg. Je comanceraẏ par vous dire que c'est un trop long détour, mon adresse est ainsẏ,
au comte de la Cerda Devillelongue, colonel au service de sa majesté impérialle, et catholique, premier chambeland, et vice-commandant des gardes du corps à cheval de S. A. S. M. le prince palatin du Rhin, duc Raignant des Deux Ponts,
aux Deux Ponts, par Metz, et Sarlouis,
parce si c'estoit Chambelland simplement je ferois tord au service de s. m. j. et C. mais comandant les gardes du corps me donne Rang de général major, qui en est françois maréchal des camps. Il est bon que je vous le dise puisse que je doit estre inséré dans cette Relation, et il faut toujour garder ses Rang lors que cela doit estre transmis à la postérité. Au surplus Monsieur j'agis avec vous à la franquette parce qu'une personne de vos amis m'a asseuré que je pouvoit vous dire les chose sans dissimulation et que vous auré la Bonté d'arranger le tout avec une circonspection qui ne m'attire point d'ennemis tent den l'empire, qu'allieur. J'ẏ en aẏ déjà assés, par le procès que j'aẏ Eû avec La sérénissime maison de Hesse, pour la dotte de la princesse Ernestine Louise de Hesse Rhinsfeldt, mon espouse, que M. les Electeurs palatin, et de Majence, àprésent Raignant, ont forcé à La satisfaire en tout, et partout sur les ordonnance de sa majesté impérialle et Catholique qui me les avoit accordé et donnés pour comissaires, ce qui m'a fort Broulliez avec le prince Erneste de Hesse Rhinsfeldt de Rottembourg, frère de ma femme, et père de mde la duchesse de Bourbon. Ainsẏ Monsieur faite moẏ l'amitié en honnaiste homme de me mesnager, et conté au Reste que le peut que je vous dit, est vraẏ, mais je m'apperçois que vous avés Eû bien des faus avis, ainsẏ je vais Répondre à tous les points que vous m'alégé autent qu'il sera en mon pouvoir. Je ne suis point auteur, et n'aẏ point assés de génie pour le devenir jamais, je vous détaille les chose simplement comme je les sçait, c'est à vous à les arranger telles qu'elles doivent estre en bon auteur, comme je sçais que vous est; quand à M. de Fierville, il est inutil que vous vous informié où il est, il n'est point en France, mais il ẏ a M. son frère qui est Lieutenant, ou sous lieutenant au gardes française, qui loge près de l'opéra dans la Rüe des bons enfans. Peut estre poura t-il vous procurer des mémoires de mr son frère qu'il poura luẏ avoir laissés en partant de France. Vous pouvez luẏ en parler de ma part, vous pouvé mesme luẏ comuniquer ma lettre, et luẏ faire mes compliments. Quand à mr de Remuzat, s'il veut se donner la peine de Rapeller sa mémoire, il vous détaillera bien des choses qui vous sonts, et serons, util dans le dessin que vous vous est proposé d'escrire la vie de Charles XII et mr de Siker peut aussẏ s'il veut vous donner d'excellents esclaircissements, si vous voulés l'en prier, et l'assurer que vous ne luẏ feré point de tord dans le publicq, avec les vérité qu'il poura vous dire. Au surplus vojé mr Maigret, colonel ingénieur au service de France, et prié mr Siere de vous dire où loge cer ingénieur françois qui estoit Chargé du siège de Frederichttal, lors que le Roẏ ẏ a esté tué, car ils ẏ estoint présent l'un, et l'autre, et de toutes les Relations que j'aẏ pûe Lire jusqu'à présent consernant les Esvénements arrivé à ce grand prince dans le cour des guerres, qu'il a porté dans la Pologne, comme dans le cœur de l'Allemagne, je n'en aẏ pas trouvé encor une juste. Pour Répondre donc à vos points je comance par le premier jusqu'au septième.
1º M. le Baron de Sparre, milord Peterbouroug, et la veuve du feu duc de Marlbourouck vous ont accusé très faussement. Ils onts leurs Raisons pour cela, L'uns par raport aux alliances que ces parents ont pris avec les filles du feu Comte de Piper, et les autres par Raisons d'estat, ont bien voulu dissimuler la vérité, mais le fait est seure, mr de Marlbourouck donna quatres cents milles escus au comte Piper pour engager le Roẏ son maitre à sortir de la Saxe pour ne pas estre obligé de se mesler en faveur des affaires de la France contre L'empir et quand vous dite que ce prince consultoit peut ce ministre, c'est tout le contraire, par qu'il estoit le soeul en qui ce prince eut confiance. Vous dites que Piper envoja son avis cachettés à Stockholm. A qui l'auroit il envojé? Il estoit en Saxe avec le Roẏ son maitre; pour affermir le Roẏ Stanislaus sur le trosne il l'estoit assés, puisse que le Roẏ Auguste Luẏ avoit Remis la couronne, et toutes les archives qu'il avoit emporté avec luẏ de Pologne. Quand à l'acceptation de la médiation de l'empire il n'en avoit pas besoin, car s'il avoit voulu marcher lentement, et en homme de guerre contre les moscovites, le czar luẏ offroit, Et luẏ demandoit, la paix, pour ainsẏ dire la corde au col. Lisés mes mémoires, vous vairé ce qu'il en est, et mr Fabrice a aparements voulu mesnager quelque chose lors qu'il vous a dit que Marlbourouck s'estoit adressés à Goertz, et non à Piper. Il est bien vraẏ que ce Goertz avoit gagné la confiance du Roẏ, et qu'il peut bien estre entré dans cette affaire, mais c'est Piper qui l'a misse à son exécution. Il faut aussẏ ne pas vous méprendre, ce Goertz avoit quittés le service de Saxe, et s'estoit jettés dans celuẏ de Suede, et ce prince luẏ avoit accordé un Régt de trois milles hommes, mais comme ses malversation ont fait Reconoitre au Roẏ de Suede qu'il avoit des corespondences secrette, il fut arresté, et convaincu par une teste de cachets qu'il avoit pendüe à sa montre, avec la qu'elle il avoit cachetés ses lettres au Roẏ Auguste, qui furent intercepté, et estant en prison l'on prétend qu'il cassa un diamant qu'il avoit, et l'avala pour ne point avoir la honte de mourir par les main d'un Bouraux. C'est une affaire au fait de la qu'elle je ne suis pas extrêmement, mais il ne faut pas vous tromper, car je ne le croit mesme point parent au pauvre Baron de Goertz qui a esté décapité en Suede sans qu'on voulut entendre sa justification, et l'on peut dire que c'est son trop d'esprit qui est cause de sa mort, parce qu'il estoit ministre du duc de Holstain Gottehorp qui avoit un grand partie en Suede, pour l'eslir Roẏ, estant fils de la princesse ainée, et par conséquent il eût été dangereux de laisser vivre un si grand ministre qui auroit très asseurément Remuer ciel, et terre, pour faire decendre la Reine Ulrick du trosne de Suede, pour ẏ placer son cher maitre. Ils ont fait aussẏ tout ce qu'ils ont püe pour en faire autent au pauvre comte de Nathe.
2º Quand à l'escorte des Turcs, qui devoit Reconduire Le Roẏ dans ses Estats, elle devoit estre de vingt mille Turcs, et de quarantes milles Tartares faisant ensemble 60 m. hommes.
3º Vous vairé par mes escrits les raisons qui ont empaichés le Roẏ de s'en retourner par les paẏs héréditaire de l'empereur, et de l'empire dans ses estats de Pomeranie; mais s'il avoit voulu il auroit püe profiter des vaissaux françois qui estoint à Constantinople, ou aux environs, que le feu Roẏ Louis XIIII de glorieuse mémoire, luẏ fit offrire pour le conduire à Marseille, d'où elle s'obligeoit de Le Remettre en toute seureté dans ses estats de Suede, ou de Pomeranie. Il n'avoit rien à craindre de la France qui estoit de tout temps de ses amis, et qui luẏ a toujour donné des gros subsides. Vous en pouvez sçavoir la vérité de M. le marquis de Torcẏ, qui pour lors estoit ministres des affaires estranger, mais ce prince esvitoit tout les offres obligantes qu'on luẏ faisoit à ce sujet et l'on ne peut pas bien dire pour quoẏ il a si longtems éludé son départ de Turquie.
4º Quand au traité du Roẏ Auguste avec le Kam des Tartares, il est Réel, et incontestable. J'en suis très seure, et mesme il en estoit parlés dans la lettre que j'aẏ présenté au grand seigneur mais légèrement, et l'on a voulu mesnager la réputation du Roẏ Auguste lors qu'on l'a déguisé, mais ne me nommé pas je vous prie, pour ne point me faire d'affaire. Quand à Ismael pacha il estoit Beau frère, ou beau fils du gd. sgr, et il a esté exillés sans qu'on sçache où il a esté envojé, et je l'aẏ fort connüe à Bender, aussẏ que Fabrice. Ils n'ont point esté déposé pour avoir délivrés le 1200 bource. C'est une fausseté. Il ẏ en a qui onts püe se servir de cette Raison, mais invalidement, et les ordres du grand seigneur que vous avé chez vous, sont les supposé, que les chefs de cette conspiration avoint supposé estre du grand seigneur, les quels ils firent publier à la teste des jannisaires, pour les engager à attaquer ce prince, affin qu'il ne pût porter ses plaintes à la porte, du traité, mentionné dans mes escrits. Le départ du Roẏ estoit bien fixé, et c'estoit son dessin Réel, car lors que je partẏ avec mr de Fierville pour aller à Constantinople, il nous Enjoingnẏ d'estre de Retour à Bender au plus tard dans six semaines qu'il devoit marcher avec la mesme escorte cẏ mentionné, par les estats de Pologne pour entrer dans ses estats de Pomeranie, et ce qui fut l'escoeüil de cette affaire fut ce traité qui tomba entre ses mains, par les Polonais du partie du Roẏ Stanislaus, comme je vous l'aẏ expliqué, et le discours prononcé dans le divan, est supposé. Il est vraẏ que le grand sgr fut instruẏ par ces chefs que le Roẏ de Suede ne vouloint point partir, et qu'ils n'oublièrent Rien pour obtenir une ordre pour le faire partir, et que pour cette esfect ils mirent le gr visir, et le mouftẏ, dans leurs partie, sur quoẏ le gd sgr qui n'estoit pas mieu informé, ordonna qu'on le fasse partir, ce qu'il ne voulu point faire pour les Raisons que je vous aẏ expliqué, et lors que j'en instruisẏ sa hautesse vous avez veüe coman le gd visir fut estranglés, et le mouftẏ déposé, et exillés, et tous les autres comme je vous l'aẏ expliqués. Raporté vous en à la Relation que je vous en aẏ fait.
5º Quand à la raison pour le quel le gd sr estoit à Andrinople, c'est que d'abord qu'il ẏ a des armes turcs en campagne, la siège impérial doit estre à Andrianople, et la raison pour la quel le gd sgr vouloit faire la guerre au Czar c'estoit pour les obliger à exécutter le traité que le Czar avoit fait au Prout avec le gd visir, lorsqu'il s'obliga de Rendre Azoff, et autres places comprise dans le traité, mais le Czar hors des mains des Turcs, ne vouloit point le tenir, et aimoit mieu sacrifier ses ottages. Ce sonts des points si connüe que tout ceux qui sont un peu au fait de ses affaires là, sonts instruẏ, et il n'ẏ a nulles contrariété.
6º Quand à Ibrahim Molla Capn pacha, je ne sçait pas mesme s'il a esté gd visir pendant si longtemps. Mr de Remuzat vous le dira mieu que moẏ, et je suis du sentiments de ce mr pour ce qui Regarde Jussuf pacha, mais je ne puis vous l'asseurer pour le certain, ma mémoire ne me le fournissant point. Je vous envoẏe copie de bien des papiers. Vous découvriré peut estre dedans ce qu'il en est mais, ma santé ne me permet pas de les Lire actuellement. Je tâcheraẏ de conférere avec quelqu'un de mes amis qui pourons me donner bien des esclaircissement, consernant toutes ces affaires là, et je vous envojeraẏ toutes les pièces que je pouraẏ Ramasser, que je feraẏ transcrire le plus moins que faire ce poura pour vous en couster moins de ports, puisse que vous ne me donné pas une adresse qui vous en affranchisse, et qu'il ne nous est pas possible de pouvoir les affranchir d'issẏ, et ils sont d'une chèreté espouvantable pour les postes, et il faut passer par leurs mains malgré que l'on en aje. Il faut que je leurs paje les lettres jusqu'à Sarlouis, c'est tout ce que nous pouvons les affranchir, car pour plus loing il ne le veulent point. Ainsẏ il n'ẏ a point de ma faute si vous ne les recevé pas franche.
7º Quand à la lettre que je présentaẏ au grand sgr, nous l'avions fabriqué à Andrianople sur les esclaircissement qu'avoit eû M. de Fierville, des interprestes de France, qui pour lors estoint à Andrianople de la part de mr des Alleurs, ambassadeur de France, qui estoit Resté à Constantinople. Ainsẏ nous n'ẏ pouvions attaquer ouvertement nẏ le grand visir, nẏ le mouftẏ, mais nous L'avions faite, comme venant du Roẏ, qui s'ẏ plaignoit de L'insulte quẏ Luẏ avoit esté faite à Bender, où il avoit esté attaqué sans juste Raisons, par les Turcs, et Tartares, annimé par leurs chefs, et le Roẏ se Réservoit d'informer plus amplement sa hautesse des Raisons de plaintes qu'il avoit contre tous les chefs. Peut estre mr de Fierville poura en trouver, dans les papiers de mr son frère, la copie, que sottement je n'aẏ pas gardé, mais comme je vous l'aẏ détaillés, le gd sgr vint Luẏ mesme déguisé, m'interoger dans l'endroit où j'avois esté mis, et comme je le reconut, je n'en fit point semblan, et luẏ Racontaẏ l'insulte qui avoit esté faites à sa mté, je luẏ ventaẏ tout ce que sa hautesse avoit faite de glorieux en faveur de se prince jusqu'àprésent, et combien cela feroit de tord à ce grand empereur Lors que cela viendroit à la conoissance des princes Chrestiens qui chercheroint seurement à s'en vanger, si sa hautesse n'en donnoit pas une ample satisfaction à ce prince, et j'ajouttaẏ que je le prioit de Rendre un juste compte à sa hautesse de ce que j'avoit l'honneur de Luẏ dire, ignorant toujour à quẏ je parloit. Aussẏ me réponditil, qu'il luẏ en feroit un fidel Recẏ. Tout cela se passoit par interprette. Il est inutil que je vous en raconte les suittes, vous les ajant détaillés amplement, et je vous asseure Monsieur que je l'aẏ fait sans partialité, n'ajant aucunes obligations à aucuns de ses princes, qui, si j'osse le dire, m'ont pajer d'une parfaite ingratitude. Je deveroit mesnager plus que je ne fait la Bienveillance des autres princes, qui pouroint estre fâchés de mon mécontentement, mais comme je ne craint, nẏ n'espère Rien d'aucuns prince de la terre, je ne doit pas m'en embarasser dans certaines magnière, et si je mesnage encor quelque Chose c'est plus par Raport aux autres, que par Raport à moẏ, qui n'aẏ plus Rien à perdre, feu M. le Duc Dorlean ajant achevés de me Ruiner; s. m. le Roẏ Stanislaus et s. m. la Reine de France, m'avoint promis d'avoir soing de moẏ, comme vous le vairé par la suitte de ma narration si vous en est curieux, mais je crois pouvoir dire, le proverbe italien: passato il periculo, gabato il sancto. Lorsque j'aẏ pue estre util, j'aẏ esté fort caressés, j'aẏ mis tout en train pour L'heureuse establissement de la maison de Pologne, mais j'aẏ batu le Buisson, et d'autres onts pris le Lièvre, c'est un vieu proverbe qui n'est que trop vraẏ à mon esgard. Vous n'avés qu'à voire mr des Reaux à Paris, qui doit estre encor attachés à mr le duc, et il vous dira la vérité de toute chose, puis que je l'aẏ emploẏés à ce sujet. Comme je ne sçait ce qu'il est actuellement, nẏ où il Loge, vous pouvez vous en informer à Mrs du Fort père, et fils. Ils demeurent Rüe Neuve des petits champs près la Rüe ste Anne. Ils ẏ sonts assés connue, ils sont tous deux maitres des comptes, et ils vous donnerons des nouvelles de ce mr, ou vous dirons où vous en pouré apprendre. En cas que vous les vojés faite leurs bien mes très humbles Compliments. M. de Marville poura ẏ aller avec vous, et ma soeure, et ma nièce, qui sonts encor à Paris, pourons vous faire venir les mémoires qui sonts Resté à Verneüil, dans des papiers qui sonts chez le sr Cellier, habitant du dit Lieu. Comme mr de Marville les voit il vous dira où elles logent. Ajé la Bonté lors que vous m'escriré d'escrire en menu caractère, affin de faire vos lettre les plus minces que faire ce poura, car je vous l'avoüe naturellement des grosses lettres donnent de la curiosité infiniment, à bien des jeans dans ce paẏs. C'est ce qui fait que j'en aẏ beaucoup qui sonts intercepté, et mesme que je ne Reçoit point. Je suis parfaitement,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur
le Comte de la Cerda Devillelongue
Aux Deux Ponts le 19 mars 1730
Aprospos, que peut'ont vous avoir dit de la hauteur du gd sgr enver le Roẏ de Suede, tant à Demirtache, qu'à Demotica? Le Roẏ de Suede ẏ a esté traité très poliment, et ẏ a esté défrajé comme je vous l'aẏ expliqué très amplement, dans mes mémoires, et il ẏ en a mesme qui prétendent que le gd sgr est venu incognito, ou pour mieu dire comme un pacha voire le Roẏ, qui estoit dans son Lit, où il faisoit le malade, pour n'estre point dans l'obligation d'aller voire le gd sgr par Raport au cérémonial, et ça esté une politique bien sage au Roẏ, d'avoir püe ce contraindre jusqu'à ce point. C'estoit à Demirtache. Il est vraẏ qu'il ẏ Eut quelque petites Broulerie Lors que le gd sgr Repartẏ d'Andrinople pour Retourner à Constantinople, mais cela fut d'abord Racomodé, et le Roẏ partẏ pour aller habiter Demotica où elle fut gardé par une compagnie de janissaire pour sa seureté, et tout les vivre Luẏ estoint fournis et à nous tous sur le pied que le Roẏ les avoit Réglés elle mesme, et je ne conoit point de Chrestiens plus humaines que les Turcs enver le Roẏ et toute sa suitte. Ils fonts honte à la Chrétienneté, ils sont esclave de leurs parolles, juste autent qu'on le peut estre. Il n'est point de Règle sans exception, et il faut Remarquer que ce qui ne vaut Rien dans ces paẏs là ce sonts des Renégats qui ẏ sonts en grand nombre et qui pour la plus part possèdent toutes les charge. Mais ce qui est véritable turcs d'orrigine, on ne peut leur Refuser, ce sonts d'honnaites jeans, leur Libertinage à part, que leurs Religions leurs permet, mais qui ne fait tord qu'à leurs âme, et non à leur prochain. Vous trouvairé des Répétission que j'auraẏ fait dans le cour de cette narration, mais il faut les excuser s'il vous plait, car je suis indispausé à ne pouvoir Les Réparer non plus que les Rattures. Je l'avoit fait transcrire mais à parler vraẏ cela fait un trop gros volume. C'est pourquoẏ je garde la copie et vous Envoje mon orriginal que je vous prie de ne laisser tomber entre les mains de personne. Je vous envoje copie aussẏ de quelques lettres, et arrangues fait au gd sgr et au grand visir, de la part de mr le Baron de Grottousen, son envojée à la porte.