Ma maladie m'a jusqu’à présent empêché monsieur de vous remerciez des bontez que vous avez pour mademoiselle Aubert de Bauchamp.
C'est pour moi même monsieur que vous agissez, en la protégeant et en finissant son affaire. Il ne me reste qu’à trouver des occasions de vous marquer ma reconnoissance. Si vous avez jamais quelques ordres à donner dans ce pays cy, je vous suplie de m'en charger. Vous verrez par mon exactitude combien je suis touché des soins que vous avez daigné prendre dans l'afaire de mdlle Aubert. Je vous prie d'ajouter à vos bontez celle de m'en mander le succez. Comptez pour toute ma vie sur ma reconnoissance et sur mon amitié.
Voltaire
ce 20 janvier 1724