Zeuxis et la richesse

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L’Été ARCIMBOLDO Giuseppe

Medium : huile sur toile

Commentaires : signé et daté

 

Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV(redac: 77, trad: 1985) (62)(latin)

Opes quoque tantas adquisiuit, ut in ostentatione earum Olympiae aureis litteris in palliorum tesseris intextum nomen suum ostentaret. Postea donare opera sua instituit, quod nullo pretio satis digno permutari posse diceret, sicuti Alcmenam Agragantinis, Pana Archelao. In eum Apollodorus supra scriptus uersum fecit, artem ipsis ablatam Zeuxim ferre secum.

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Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV, (trad: 1985) (62)(trad: "Histoire naturelle. Livre XXXV. La Peinture" par Croisille, Jean-Michel en 1985)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Il amassa également de si grandes richesses que, pour en faire parade, il s’exhiba à Olympie avec son nom brodé en lettres d’or sur des écussons appliqués à ses manteaux. Puis il se mit à faire don de ses œuvres, sous prétexte qu’on ne pouvait les acheter à aucun prix correspondant à leur valeur : c’est ainsi qu’il offrit son Alcmène aux Agrigentins et son Pan à Achélaus.

 

Pline l’Ancien; Landino, Cristoforo, Historia naturale di C. Plinio secondo tradocta di lingua latina in fiorentina per Christophoro Landino fiorentino, fol. 240r (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Et acquisto tante riccheze che in pompa di quelle in olympia con lettere d’oro pose el nome suo ne quadri de vestimenti. Dipoi comincio a donare l’opere sue perche giudicava che fussino tanto degne che non si potessino comperare con conveniente pregio. Dono adunque Alcmena agl’Agrigentini e la figura di Pan elquale e dio de pastori ad Archelao re.

 

Pline l’Ancien; Brucioli, Antonio, Historia naturale di C. Plinio Secondo nuovamente tradotta di latino in vulgare toscano per Antonio Brucioli, p. 987 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Et acquisto tante ricchezze, che à ostentatione di quelle, in Olympia con lettere d’oro, pose il nome suo ne quadri de vestimenti. Dipoi institui donare l’opere sue, perche diceva non si potere vendere per alcuno degno prezzo, come Alcmena agli Agrigentini, Pana à Archelao.

 

Pline l’Ancien; Domenichi, Lodovico, Historia naturale di G. Plinio Secondo tradotta per Lodovico Domenichi, con le postille in margine, nelle quali, o vengono segnate le cose notabili, o citati alteri auttori… et con le tavole copiosissime di tutto quel che nell’opera si contiene…, p. 1095 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Acquistò ancora tante ricchezze, che per farsi conoscere ben ricco, mise il suo nome in Olimpia a lettere d’oro ne’ quadri de’ vestimenti. Dissegnò poi di voler donare l’opere sue, dicendo che non c’era prezzo ragionevole, che pagar le potesse ; si come egli donò l’Alcmena a gli Agrigentini, e la figura di Pane ad Archelao.

 

Pline l’Ancien; Du Pinet, Antoine, L’histoire du monde de C. Pline second… mis en françois par Antoine du Pinet, p. 943 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Note marginale :
  • [1] Agrigentum

Aussi acquit il tant de biens, que pour se monstrer riche comme il estoit, il fit brocher en or trait son nom, en certaines lozenges qui estoyent és bords des manteaux qu’il portoit é jeux publiques à Olympe. Enfin il delibera de donner sa besongnes pour neant : ayant ceste presomption de soy, qu’on ne l’eust sçeu assez payer, quoy qu’on en eust donné. Et de fait, il donna une Alcmena à la ville de Girgenti [1] de Sicile : et un dieu Pan au roy Archelaus.

 

Pline l’Ancien; Poinsinet de Sivry, Louis, Histoire naturelle de Pline, traduite en françois [par Poinsinet de Sivry], avec le texte latin… accompagnée de notes… et d’observations sur les connoissances des anciens comparées avec les découvertes des modernes, vol. 11, p. 235 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Les richesses qu’il acquit furent telles que, pour en faire parade à Olypie, il fit broder son nom en or sur ses manteaux. Par la suite il peignit gratuitement, donnant pour raison de ce procédé, que nulle somme ne pouvoit payer ses ouvrages. C’est ainsi qu’il fit présent d’une Alcmene aux Agrigentins[1], et d’un dieu Pan au roi Archelaüs[2].

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] Il fit au contraire payer fort chez son Hélene aux Crotoniates, selon Cicéron, de Invent. n°1.
  • [2] Roi de Macédoine, antérieur d’environ soixante cinq ans à Alexandre le Grand.
 

Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV(redac: 77, trad: 1985) (132)(latin)

Hanc uendere Attalo regi noluit [Explication : Nicias.] talentis LX potiusque patriae suae donauit abundans opibus.

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Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV, (trad: 1985)(trad: "Histoire naturelle. Livre XXXV. La Peinture" par Croisille, Jean-Michel en 1985)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Le peintre Nicias refusa de vendre ce dernier tableau au roi Attale pour la somme de 60 talents ; il préféra – car il était riche, – en faire cadeau à sa patrie.

 

Pline l’Ancien; Landino, Cristoforo, Historia naturale di C. Plinio secondo tradocta di lingua latina in fiorentina per Christophoro Landino fiorentino, fol. 242v (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Questo non volse vendere ad Attalo Re .lx. talenti e più tosto la donò alla sua patria perché era richo.

 

Pline l’Ancien; Brucioli, Antonio, Historia naturale di C. Plinio Secondo nuovamente tradotta di latino in vulgare toscano per Antonio Brucioli, p. 997 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Questa non volse vendere à Atalo Re per sessanta talenti, e più tosto la donò alla sua patria abondando di ricchezze.

 

Pline l’Ancien; Domenichi, Lodovico, Historia naturale di G. Plinio Secondo tradotta per Lodovico Domenichi, con le postille in margine, nelle quali, o vengono segnate le cose notabili, o citati alteri auttori… et con le tavole copiosissime di tutto quel che nell’opera si contiene…, p. 1107 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Questa figura non volle egli vendere al re Attalo per  sessanta talenti, e piu tosto la donò alla sua patria, havendo egli di molte ricchezze.

 

Pline l’Ancien; Du Pinet, Antoine, L’histoire du monde de C. Pline second… mis en françois par Antoine du Pinet, p. 962 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Pour laquelle piece il ne voulut prendre soixante talens du roy Attalus, ains en fit present à sa patrie, car il estoit fort riche.

 

Pline l’Ancien; Poinsinet de Sivry, Louis, Histoire naturelle de Pline, traduite en françois [par Poinsinet de Sivry], avec le texte latin… accompagnée de notes… et d’observations sur les connoissances des anciens comparées avec les découvertes des modernes, vol. 11, p. 255 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

ce chef-d’œuvre lui valut vingt talents attiques[1] ; car lorsqu’il s’agit de l’estimer, on ne le prisa aucune somme déterminée : mais il fut réglé que ce bel ouvrage seroit couvert d’une coucher de pieces d’or, tant que l’aire du tableau en pourroit contenir.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] 48000, monnoie de France.
 

Élien (Κλαύδιος Αἰλιανός), Ποικίλη ἱστορία(redac: (201):(235)) (IV, 12)(grecque)

Ὁ Ζεῦξις ὁ Ἡρακλεώτης  ὅτε τὴν Ἑλένην ἔγραψε, πολλὰ ἐχρηματίσατο ἐκ τούτου τοῦ γράμματος· οὐ γὰρ εἰκῇ καὶ ὡς ἔτυχε τοὺς βουλομένους ἀνέδην εἴα ὁρᾶν αὐτήν, ἀλλ’ ἔδει ῥητὸν ἀργύριον καταβαλεῖν, εἶτα οὕτω θεάσασθαι. ὡς οὖν μίσθωμα τοῦ Ἡρακλεώτου λαμβάνοντος ὑπὲρ τῆς γραφῆς, ἐκάλουν οἱ τότε Ἕλληνες ἐκείνην τὴν Ἑλένην Ἑταίραν.

Commentaires : BUDE?

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Reinach, Adolph (éd.), Textes grecs et latins sur la peinture ancienne. Recueil Milliet, (fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Zeuxis d’Héraclée avait fait un tableau d’Hélène, qui lui valut beaucoup dargent. Bien loin de le montrer gratis, il ne permettait de le voir qu’autant qu’on payait d’avance une certaine somme qu’il avait fixée. Le trafic que Zeuxis fit ainsi de son Hélène, donna lieu aux Grecs d’alors de la nommer la Prostituée.

 

Élien (Κλαύδιος Αἰλιανός), Ποικίλη ἱστορία, (trad: 1991) (IV, 12), p. 57-58 (trad: "Histoires variées" par Lukinovitch, Alessandra; Morand, Anne-France en 1991)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Zeuxis d'Héraclée, lorsqu'il peignit Hélène, gagna beaucoup d'argent avec ce tableau. En effet, il ne permettait pas à quiconque de la voir librement et comme il l'entendait, mais il fallait verser un montant donné, et à cette seule condition on pouvait la regarder. Comme  l'homme d'Héraclée se faisait payer pour montrer ce tableau, les Grecs de son époque appelaient son Hélène Courtisane.

 

Alberti, Leon Battista, De pictura(publi: 1540, redac: 1435, trad: 2004) (II, 25), p. 98 (latin)

Zeuxis pictor suas res donare ceperat, quoniam, ut idem aiebat, pretio emi non possent.

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Alberti, Leon Battista, De pictura, (trad: 2004), p. 99 (trad: " La Peinture" par Golsenne, Thomas; Prévost, Bertrand en 2004)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Le peintre Zeuxis avait pris la décision de donner ses œuvres parce que, selon ses dires, elles ne pouvaient être achetées à quelque prix que ce fût.

 

Alberti, Leon Battista, De pictura, (trad: 2004) (II, 25), p. 233 (trad: " La Peinture" par Golsenne, Thomas; Prévost, Bertrand en 2004)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Zeusis pittore cominciava a donare le sue cose, quali, come dicea, non si poteano  comperare; né estimava costui potersi invenire atto pregio quale satisfacesse a chi  fingendo, dipignendo animali, sé porgesse quasi uno iddio.

 

Ghiberti, Lorenzo, I commentarii(redac: (1450)), p. 69 (italien)

Acquistò Zeusis tante richeze, che nelle veste portava richamato d’oro el nome suo, quando andava a Olimpia. Di poi diliberò di donare l’opere sue, imperò che diceva le sue picture non potere essere vendute degno prezo, come Eclao Agrigentini.

 

Filarete, Antonio di Pietro Averlino, dit, Trattato di architettura(redac: (1465)) (l. XIX), vol. 2, p. 581 (italien)

 Era secondo Zeusis, il quale tanto stimava le sua figure, che se solo di cera fussino state, non essere pregio da dovere soddisfare sue opere, le quali cose da lui dipinte non per mano d’uomo parevano, ma divina si stimava.

 

Maffei, Raffaele (Il Volterrano), Commentariorum urbanorum Raphaelis Volaterrani octo et triginta libri cum duplici eorundem indice secundum tomos collecto(publi: 1506) (liber XX), fol. CCXIIIv-CCXIIIIr (latin)

In hunc[Explication : Zeuxis] Apollodorus Atheniensis pictor versus fecit, artem ipsis ablatam Zeusim ferre secum opes inde maximas paravit. Postea donari opera sua constituit, quod diceret nullo satis digno pretio permutari posse.

 

Lancilotti, Francesco, Tractato di pittura(publi: 1509), t. I, p. 743 (italien)

Zeusi ricco tanto ben pintava,

che prezzo non bastava a sua pictura,

e però quella più volte donava.

 

Textor, Joannes Ravisius (Jean Tixier de Ravisy, dit), Officina(publi: 1520), « Pictores diversi », p. 353 (latin)

Zeusis arte picturæ tantas opes sibi comparauit, vt in earum ostentatione Olympiæ nomen suum aureis intextum literis ostentaret. Postea opera sua donare instituit, vt Alcmenam Agrigentinis, Pana Archelao, quod nullum pretium putaret esse illis dignum.

 

Il codice Magliabechiano cl. XVII. 17 contenente notizie sopra l’arte degli antichi e quella de’ fiorentini da Cimabue a Michelangelo Buonarroti, scritte da anonimo fiorentino(redac: (1540:1550)), p. 13 (italien)

Et doppo ch’alcuno tempo hebbe lauorato a prezo, tanto degne l’opere sua stimaua, che non si potessino pagare convenjente pregio giudichaua ; et percio di moltissime ne donaua, fra lequalj fu la pittura d’Alcmena, che dono allj H(a)grigentinj La pittura di Pan, dio de pastorj, dono ad Archelao re.

 

Pino, Paolo, Dialogo di pittura(publi: 1548), p. 123 (italien)

Costoro[Explication : pittori.], divenuti abondanti di richezze con la vera alchimia della pittura, cominciorono a donar l’opere sue, istimando ciascuno alto prezio inferior a quelle; con la qual presentazione erano incredibilmente presentati.

 

Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga(redac: 1548) (Quarto Dialogo), p. 333 (portugais)

Zeusi Eracleote, pintor egregio, ajuntou muita riqueza pola pintura, e por pompa d’aquella em Olimpia com letras d’ouro pôs o seu nome ; e depois começou a dar de graça as suas obras, porque julgava que eram de tanta valia que se não podessem comprar com conveniente preço. Assi que deu Alcmena, pintada, aos Agrigentinos e a fegura d’um satyro, chamado Pan entre os d’Arcadia.

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Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga et Diálogos de Roma (2e partie), (trad: 1911), p. 177 (trad: "Quatre dialogues sur la peinture" par Rouanet, Léo en 1911)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Zeuxis d’Héraclée, peintre éminent, amassa d’immenses richesses grâce à la peinture, et, pour la glorifier, écrivit dans le temple d’Olympie son nom en caractères d’or. Plus tard, il se mit à donner gratuitement ses œuvres, les jugeant d’une valeur trop grande pour qu’on pût les acheter à un prix convenable. C’est ainsi qu’il donna aux Agrigentins une Alcmène qu’il avait peinte, et la figure d’un Satyre appelé Pan parmi les habitants de l’Arcadie.

 

Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga(redac: 1548) (Terceiro Dialogo), p. 291 (portugais)

Os antiguos pintores não me parece que foram d’estas vossas pagas e avaliações spanholas contentes; neme u certo cuido que o são, pois que vemos aver alguns tão manificos e liberaes que, sabendo que em sua patria não havia dinheiro que bastasse a pagar suas cousas, as davam liberalmente de graça, tendo despendido na tal obra tempo, e trabalho do spirto, e fazenda. Assi como forão Zeusi Eracleote e Polignoto Thasio, e outros. E outros ouve de animo mais empaciente que gastavam e quebravam as obras que tinham como tanto trabalho e studo como um pintor que, mandando-lhe Cesar fazer uma tavoa de pintura, e pedindo-lhe por ella tanta somma de dinheiro que o não queria dar Cesar (por ventura por fazer melhor o seu officio) e filhos ao redor, chorando tamanha perda. Mas Cesar o enleou então d’aquella maneira que a um Cesar se convinha, e lhe deu dobrada paga do que lhes antes pedia, dizendo-lhe que era doudo, se sperava de vencer a Cesar.

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Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga et Diálogos de Roma (2e partie), (trad: 1911), p. 108 (trad: "Quatre dialogues sur la peinture" par Rouanet, Léo en 1911)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Il me semble que les peintres de l’Antiquité ne se fussent pas contentés de vos salaires et de vos évaluations à l’espagnole. Et je crois bien qu’ils ne s’en contentèrent pas. Certains d’entre eux en usèrent, lisons-nous, avec une libéralité et une magnificence peu communes : convaincus qu’il n’y avait pas en leur patrie assez de richesses pour payer leurs œuvres, ils les donnaient généreusement pour rien, quoiqu’ils eussent dépensé à les faire leur temps, leur argent et le travail de leur esprit. C’est ainsi que firent Zeuxis d’Héraclée, Polygnote de Thasos, et d’autres. D’autres, d’humeur moins patiente, mutilaient et brisaient les œuvres qu’ils avaient faites à force de travail et d’étude, voyant qu’on ne les leur payait pas aussi cher qu’elles le méritaient. Tel certain peintre auquel César avait commandé un tableau. Il en demandait une si grosse somme d’argent que César (peut-être pour mieux jouer son rôle) se refusait à la donner. Ce peintre alors, saisissant le tableau, le voulait briser malgré sa femme et ses enfants qui l’entouraient, pleurant une pareille perte. Mais César le confondit comme il convenait à lui seul de le faire : il paya le double du prix demandé, disant au peintre qu’il était fou s’il espérait vaincre César.

 

Varchi, Benedetto, Lezzione. Nella quale si disputa della maggioranza delle arti e qual sia più nobile, la scultura o la pittura, fatta da lui publicamente sulla Accademia Fiorentina la terza domenica di Quaresima, l’anno 1546. In Due lezzioni, di M. Benedetto Varchi, sulla prima delle quali si dichiara un sonetto di M. Michelangelo Buonarroti. Nella seconda si disputa quale sia più nobile arte, la scultura o la pittura, con una lettera d’esso Michelagnolo e più altri eccellentissimi pittori e scultori sopra la questione sopradetta(publi: 1549), p. 37 (italien)

Dicono dunche che i pittori grandi furono sempre in grande onore appresso i grandi principi, come ebbe Alessandro il grande Apelle, e le tavole loro furono pagate grandissimi pregi e stimate tanto, sì da’ pittori medesimi, che vollero piuttosto donarle, alcuni di loro, che riceverne prezzo, giudicandole maggiori di qualunche pregio, e sì da l’altri uomini grandi, che, per non guastarne una, s’astennero di pigliare le città intere intere.

 

Biondo, Michelangelo, Della nobilissima pittura, et della sua arte, del modo, & della dottrina, di conseguirla, agevolmente et presto, opera di Michel Angelo Biondo(publi: 1549), « Della forma della pittura che apparve in visione a l’autore » (numéro cap. IV) (italien)

Per tanto falsamente son io connumerata fra le arti mechaniche, imperò che, se tu leggerai le scritture degli antichi, troverai qualmente a molti son stata cagion di fama, di gloria e di onore ancora, insieme con la vittoria ; non altrimenti che sol essere la fortezza allo ardente guerriero, perciò che io son quella che Alessandro Magno molto aprezzava, et Apelle amava summamente, et a Zeusi son stata d’incomparabil onore, perciò che per nissun prezzo si poteva comprare la sua pittura, imperò egli la donava. Ecco dunque di quanto io sono, perché et Alessandro, aprezzandome molto, come si raggiona comprò la figura di Apelle per cento talenti, e più dicono alcuni che per prezzo di alcun denaro non l’abbia comprato, ma a peso d’oro. Ma se pure l’abbia comprato per tanti talenti, sappi che’l talento gli è d’oro lire ottanta di peso ; dimi perciò quanto debbe essere stimata la pittura, se si vende per tanto oro.

 

Conti, Natale (dit Natalis Comes ou Noël le Conte), Mythologiae, sive explicationis fabularum libri decem(publi: 1551), "De Dedalo" (numéro liber VII, cap. XVI) , p. 419 (latin)

Nam post partas insignes opes, quia censeret, sua opera condigno (sic) precio emi non posse, cepit ea elargiri.

 

Ringhieri, Innocenzio, Cento giuochi liberali, et d'ingegno nuovamente ritrovati, libro IX(publi: 1551), "gioco della pittura" (numéro libro IX) , fol. 146r (italien)

Perché molti pittori ne gli antichi secoli donarono l’opere loro, senza aspetttarne premio, o pagamento veruno.

 

Dolce, Lodovico, Dialogo di pittura intitolato l’Aretino, nel quale si raggiona della dignità di essa pittura e di tutte le parti necessarie che a perfetto pittore si acconvengono(publi: 1557), p. 160 (italien)

ARETINO — E se vogliamo riguardare a’ prezzi con che furono comperate diverse pitture, gli troveremo quasi infiniti : percioché si legge che Tiberio ne pagò una sessanta serterzii, che fanno cento cinquanta libbre d’argento romane, et il re Attalo comperò una tavola d’Aristide Tebano per cento talenti, che vagliono, riducendogli alla nostra moneta, sessanta mila scudi. FABRIANO — So che si trovarono similmente alcuni pittori, tra’ quali fu Zeusi, i quali, stimando che né l’argento né l’oro bastassero a pagar compiutamente le loro opere, le donavano. ARETINO — E ben vero ch’a’nostri dì comunemente i prencipi sono molto più ristretti, ne’ premi di tali gloriose fatiche, che gli antichi a que’ buoni tempi non erano.

 

Lomazzo, Gian Paolo, Il Libro dei Sogni(redac: (1563)), Leonardo Vinci e Fidia, entrambi pittori e scultori (numéro Raggionamento quinto) , p. 88 (italien)

E vero, ma sì come molti autori, che ai lor tempi furono, scrissero, le lor lodate opre a me conviene dire, non essendo altrimenti ; e prima la pittura appresso i grandi prencipi e re era sì in pregio, che più essere non potea, di modo che Zeusi eracleote, discepolo di Nesea iasio, col favor di quelli acquistò tante richezze che instituì il donare l’opere sue, dicendo non si poterle vendere per prezzo alcuno che alla dignità loro degno fusse.

 

Borghini, Vincenzio, Selva di notizie(redac: 1564), p. 137 (italien)

Costui[Explication : Zeusi.] fu richissimo et quello che volse donar l’opere sua et non venderle.

 

Adriani, Giovanni Battista, Lettera a m. Giorgio Vasari, nella quale si racconta i nomi, e l’opere de’più eccellenti artefici antichi in Pittura, in bronzo, et in marmo(publi: 1568, redac: 1567), p. 186 (italien)

Fece costui con questa arte ricchezza infinita, tale che, venendo egli alcuna volta ad Olimpia là dove ogni cinque anni concorreva quasi tutta la Grecia a vedere i giuochi e gli spettacoli pubblici, per pompa a lettere d’oro nel mantello portava scritto il nome suo, acciò da ciascuno potesse esser conosciuto. Stimò egli cotanto l’opere sue, che, giudicando non si dover trovare pregio pari a quelle, si mise nell’animo non di venderle, ma di donarle ; e così donò una Atalanta al comune di Gergento, Pane dio dei pastori ad Archelao re.

 

Paleotti, Gabriele, Discorso intorno alle immagini sacre e profane(publi: 1582), "Della pittura e scoltura et altre arti che versano nel far imagini" (numéro I, 9) , p. 169 (italien)

Note marginale :
  • [1] Plinio, Nat. Hist., XXXV, 9

E se dal prezzo delle opere si conosce la riputazione dell’arte, questo solo ancora può evidentemente dimostrare quanta sia stata la stima et eccellenza loro, leggendosi che alcune imagini sono state spesse volte con così smisurati prezi comperate, che il narrarlo solo rende meraviglia. Onde tra gli altri si narra d’un famoso pittore ne’ suoi tempi, che, dopo lo avere con alcune opere sue adunato grandissimo tesoro, si risolse a donare ciò che faceva, e fu giudicato prudentissimo che egli donasse le cose alle quali nessuna sorte di prezzo poteva essere uguale [1].

 

Borghini, Rafaello, Il riposo di Raffaello Borghini : in cui della pittura, e della scultura si fauella, de’piu illustri pittori, e scultori, et delle piu famose opere loro si fa mentione ; e le cose principali appartenenti à dette arti s’insegnano(publi: 1584), p. 269 (italien)

Fu dopo Zeusi famosissimo pittore, il quale con l’arte sua acquistò grandissime richezze; laonde per gloria e per esser da ciascuno conosciuto, andando in Olimpia à veder le feste publiche, dove concorrea la maggior parte della Grecia, portava scritto sopra il mantello in lettere d’oro il nome suo. Estimando non si dover trovar prezzo, che l’opere sue pagar potesse, si mise in animo non di venderle, ma di donarle; e perciò al comune di Gergento donò un Atalanta et ad Alessandro re, Pane dio de’ pastori.

 

Lamo, Alessandro, Discorso intorno alla scoltura, et pittura(publi: 1584), p. 17 (italien)

Leggesi in oltre, che Apelle, e Zeusi donavano l’opere loro, percioche si vergognavano a venderle, giudicando, che non si ritrovassereno thesori, che bastevoli fossero a compitamente pagarle.

 

Garzoni, Tommaso, La piazza universale di tutte le professioni del mondo(publi: 1585), « De’ pittori, e miniatori, et lavoratori di mosaico » (numéro Discorso XCI) , p. 290 (italien)

Ma oltra questi et insieme con questi, fra gli antichi pittori sono con egregie lodi celebrati Pithi, e Timagora Chalcidense, che contesero insieme honoratamente della prestantia della pittura: Zeusi, che venne in tanta riputatione in quest’arte, e diventò sì ricco, che donava l’opere sue stimate da più d’ogni pretio, come Almena a gli Agrigentini, Pan a Archelao.

 

Lomazzo, Gian Paolo, Idea del tempio della pittura(publi: 1590), « Della nobiltà della pittura » (numéro cap. 6) , p. 266 (italien)

Grande argomento della nobiltà della pittura si può oltre di ciò cavare dalla stima e riverenza in che sono stati avuti in tutte le età da gli uomini grandi i professori di quella e l’opere loro. Imperoché i re d’Egitto in certo modo gl’adorarono, come padri delle sacre immagini, gli Agrigentini ebbero in grandissima stima Zeusi et usarono verso di lui tanta liberalità, ch’egli introdusse l’uso di donar le pitture. Così fece il re Attalo con Aristide Tebano e Picea Ateniese, il re Candaule con Bularco, Demetrio Falereo con Protogene, Cesare con Timomaco, Nicomede, re di Licia, con Prasitele e Filippo re di Macedonia con Panfilo.

 

Paggi, Giovanni Battista, Lettere al fratello Girolamo(redac: 1591), p. 202 (italien)

Zeusi già detto, per quanto narrano le storie, avea ricchezza infinita ; onde, non sembrandogli onesto vendere le pitture, le donava, stimando anche che danaro alcuno non potesse pagare l’opere sue ; da cui in poi io non ho letto né sentito che pittore alcuno le abbia donate. E se in quei tempi antichi, che la pittura era cosa nobile e liberale, solevano i pittori farsi pagare le loro fatiche senza biasimo, io non so vedere perché chi oggidì non ha danaro sia privo del quinto elemento e venga simato una bestia, né debba essergli lecito il farsi pagare l’opere di pittura, come allora ; tanto più che senza premio non veggo che fassi cosa alcuna da chicchessia, cominciando dagl’infirmi artefici, tanto delle arti meccaniche che delle liberali.

 

Conti, Natale (dit Noël le Conte); Montlyard, Jean de (pseudonyme de Jean de Dralymont), Mythologiae, sive explicationis fabularum libri decem(publi: 1597), p. 802 (fran)

Xeuxis d’Eraclee fort renommé peintre, devint si riche par le moien de son art, qu’il osa bien allant aux ieux et tournois Olympiques porter un manteau avec son nom en broderie d’or.

 

Guttierez de los Rios, Gaspar, Noticia general para la estimacion de las artes, y de la manera a en que se conocen las liberales de las que son mecanicas y serviles(publi: 1600), « Libro tercero en que se defiende que las artes del dibuxo son liberales, y no mecanicas », cap. V, « Prosiguese la materia passada : tratase de la fama de los professores de la pintura, y dizese tambien de passo de la tapizeria y bordado de matiz, artes conjuntas a ella » (numéro cap. V) , p. 132 (espagnol)

Por ellas gano fama Zeusis, aquel de quien dezia Apolodoro, que le avia hurtado el arte y llevado consigo la ganancia della, aquel que estando ya rico determino de dar sus obras de gracia, diziendo, que no avia precio ygual para ellas, y que era mas facil en una que hizo el aver embidia que imitarla, el qual florecio en la Olimpiada noventa y cinco.

 

Van Mander, Karel, Het Shilder-boeck(publi: 1604), « Van Zeuxis van Heraclea, Schilder », fol. 67r (n)

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  • [1] Zeuxis schonck zijn werck ten lesten wech.

Hy werdt oock door zijn Const soo rijck, dat hy (om zijnen rijckdom te toonen) liet van Goudt bordueren zijnen naem op eenighe ruyten, die in de boorden waren van zijn mantels, die hy droegh in de ghemeen Spelen van Olympia. Ten lesten nam hy voor hem, zijn werck te gheven voor niet met allen, hem latende duncken, datment niet en conde ten vollen betalen, t’zy wat men hem daer voor gegeven hadde. [1] En schonck ooc aen de Stadt Agrigentum in Sicilien een Alcmena: en eenen Godt Pan aen den Coningh Archelaus.

 

Marino, Giovanni Battista, Dicerie sacre(publi: 1614), « La pittura, parte terza » (numéro Diceria I) , fol. 78v-79r (italien)

Note marginale :
  • [1] I. Pet. I.
  • [2] Plin. ibid. cap. 9

Quanti cumuli di marche ibere, quanti mucchi di stampe ongare chiudono le gravide arche de’ thesoreggianti; forano nulla a lato ad un sol filo di sì pregiata tela. [1] Non corruptibilibus auro, vel argento redempti estis, sed pretioso sanguine agni immaculati Christi. Giudicando Zeusi [2] non essere oro bastevole a pagar l’opere sue, usava più di donarle, che di riceverne prezzo. Ma Christo sebene a tutti universalmente hà offerta in dono la sua, a voi nondimeno, sapendo potere esserne in qualche parte con ricca ricompensa contracambiato, hà voluto più tosto venderla, che donarla; venderla però in quel modo, e con quelle conditioni, che poteva sosterner la valuta della sua Pittura.

 

Nunes (das Chagas), Filipe, Arte da pintura, symmetria e perspectiva(publi: 1615), p. 8 (portugais)

E foi tanto o que ganhou com suas pinturas, que já as não vendia, mas as dava, dizendo que não havia preço igual a ellas, e fez o seu nome de letras de ouro, que pôs na cidade Olympia, celeberrima por ser frequentada de todos os bons engenhos.

 

Butrón, Juan de, Discursos apologeticos, en que se defiende la ingenuidad del arte de la pintura, que es liberal, de todos derechos, no inferior a las siete que comunmente se reciben(publi: 1626), « Discurso decimoquinto. Donde se muestra la veneracion en que los antiguos tuvieron la pintura, los principes que la professaron, y algunas de las muchas honras, y mercedes que le hizieron », fol. 116v (espagnol)

Zeuxis Heracleota, pintor clarissimo, ganò tanta riqueza con el arte de la pintura, que se atrevio a llevar a los juegos Olimpicos unas vestiduras con letras de oro, que dezian su nombre.

 

Rodriguez de Leon, Juan, Parece de Juan Rodriguez de Leon, insigne predicador desta Corte(publi: 1633), fol. 228v (espagnol)

La antiguedad siempre estimò las tablas de los artifices famosos, tanto, que como escrive Paulo Lomazzo lib. I. cap. 3 Zeusis persuadio a los Griegos, que no fuesse vendible la pintura, y que solo la tuvviessen templos y reyes, porque no se hallasse precio sabido en lo que tenia valor incomparable.

 

Jauregui, Don Juan de , Don Juan de Iauregui, cavallerizo de la Reina nuestra señora, cuyas universales letras, y emenencia en la Pitura, han manifestado a este Reino, y a los estraños sus nobles estudios(publi: 1633), fol. 193v (espagnol)

Y tambien es cierto, que muchos, si tuviessen con que vivir, holgarian mas de dar sus pinturas, que de ponerles precio y venderlas. Zeusis (come refiere Plinio) dezia, que sus obras no se podian permutar por ningun digno precio, y assi dio à los Agrigentinos la famosa tabla de Alcmena, y la de Pana al Rei Archelao.

 

Junius, Franciscus, De pictura veterum(publi: 1637) (II, 9, 4), p. 107 (latin)

Marque-page :
  • [1] Artibus hisce ingenti apud omnes fama gloriaque florentibus, sublimia quoque erectaque artificum ingenia cœpere pulchritudinem ad speciem excelsæ magnæque gloriæ vehementius appetere.

[1] Ex omnibus hisce exemplis liquet, quanto olim studio reges urbesque præclara ingenia foverint : neque id immerito : nullorum enim quæ intererat ne discrimen omne virtutis ignaviæque periret. Quinetiam ipsis quoque artificibus profuit cultus ille, quem mortalium celsissimi artibus exhibeant: adeo jam nihil amplius humile atque abjectum de suis artibus sentientes, tanti eas arbitrabantur esse, quanti eas ab orbis terrarum moderatoribus fieri videbant ; animosque hac opinione imnutos, exemplo quoque intrabat stupendus raræ magnanimitatis amor. Polygnotus pinxit Athenis porticum, quæ Pœcile vocatur, gratuito ; cum partem ejus Mucon mercede pingeret : unde major huic auctoritas : siquidem Amphictyones, quod est publicum Græciæ consilium, hospitia ei gratuita decrevere, Plin. XXXV, 9. Et mox : Zeuxis dona opera sua instituit, quod ea nullo satis digno pretio permutari posse diceret ; sicuti Alcmenam Agrigentinis, Pana Archelao. Nicias quoque, teste Plin. XXXV, 11 : Necyian vendere noluit Attalo regi talentis sexaginta : potiusque patriæ suæ donavit, abundans opibus. Prudenter omnes : noluerunt elevare tantæ artis autoritatem ; quandoquidem pleraque hoc ipso possunt videri vilia, quod pretium habent, Quintil. XII, 7.

 

Junius, Franciscus, The Painting of the Ancient(publi: 1638) (II, 9, 4), p. 185-186 (anglais)

Note marginale :
  • [1] Lib. XII, cap. 7.

It appeareth by all these examples what care great kings and mightie common-wealths tooke to cherish the brave spirits of excellent artificers; and there was good cause for it; seeing it most of all concerneth those that are vertuous, for the upholding of arts invented, to make some difference betweene deserving and undeserving men. [...] The artificers themselves did likewise reape great profit out of this respect the flower of the world gave them; neither was it possible they should thinke meanly of themthelves, seeing they could not but judge their arts worth so much as they saw them valued at by the matchlesse moderators of earthly things: having therefore once drunke in this perswasion, they were instantly possesseth with the love of a strange magnanimitie. Nicias refused to sell his picture called Necyia to King Attalus, who offered for it LX talents: but being himselfe very rich, chose rather to bestow it as a present upon his country. Plinie XXXV, 11. Zeuxis first began to make presents of his workes, saying that no price could be answerable to their worth; so he bestowed Alcmena upon the inhabitants of Agrigentum, Pan upon Achelaus; Plinie XXXV, 9. Polygnotus painted at Athens the porch called Poecile freely; whereas Mycon did paint a part of it for a reward: no wonder then that Polygnotus was of more esteeme and authoritie; and the Amphictyones, a publike councell of Greece, bestowed upon him lodgings rent-free; Plinie, XXXV, 9. It was then discreetly done of these artificers, that they would not lessen the authoritie of their art; seing many things lose their worth for nothing so much, sayth Quintilian [1] as that they may be prised at a certain rate.

 

Ridolfi, Carlo, Le meraviglie dell’arte, overo le vite de gl’illustri pittori veneti, e dello stato(publi: 1648), p. 5-6 (italien)

Note marginale :
  • [2] Eliano lib. 14

[1] Costui fece acquisto di molte ricchezze con l’arte sua, e per decoro, portava nell’Olimpia scritto nel mantello a lettere d’oro il nome suo ; e stimando, che le opere non se gli potessero pagare, donò l’Alchemena à gli Agrigentini, e la figura di Pane ad Archelao, [2] da cui riceve poscia quaranta mine per dipingere la di lui casa, tutto che quello non fosse avezzo à spendere un danaro per il proprio commodo, onde venivano molti di lontane parti, per vedere quelle pitture.

Voir aussi :
  • [1] voir aussi Zeuxis Hélène
 

La Mothe le Vayer, François de, Petits traitez en forme de lettres escrites à diverses personnes, Lettre IX, « Sur la peinture »(publi: 1662, redac: 1649:1662), "Sur la peinture" (numéro Lettre IX) , t. II, p. 440 (fran)

On remarquoit de Zeuxis qu’encore que ses tableaux, où l’artifice des ombres parut premierement, excedassent tout sorte de prix, ce qui le reduisit à la necessité de les donner gratuitement.

 

Lomazzo, Giovanni Paulo; Pader, Hilaire, Traicte de la proportion naturelle et artificielle des choses de Ian Pol Lomazzo, peintre milanois(publi: 1649), « De la proportion » (numéro chapitre III) , p. 14 (fran)

C’est pourquoy l’ancien Zeuxis connoissant la dignité de cette Proportion si agreable à voir, qui monstre et fait connoistre doucement les belles choses, persuada à toute la Grece quand elle florissoit, que les Peintures où l’on descouvroit cette majesté, fussent données aux Princes, ou bien offertes aux sacrés Temples, les jugeant sans prix, d’autant que c’estoient les ouvrages de ceux qu’on estimoit sur la terre comme des Dieux, puis qu’ils representoient à peu prés tout ce que le grand Dieu avoir fabriqué : joignant de plus la beauté aux lieux où la Nature avoit manqué, choisissant tousjours à cét effect la fleur des delices de la veuë.

 

Vossius, Gerardus Joannes, De quatuor artibus popularibus, de philologia et scientiis mathematicis, cui operi subjungitur chronologia mathematicorum, libri tres, cap. V, De Graphice(publi: 1650), "De Graphice", §38 (numéro cap. V) , p. 79 (latin)

Hic opera sua (sed cum jam arte sua magnas parasset opes) donare, quam vendere maluit. Vt Alcmenam Agrigentinis, Pana Archelao. Videlicet ea, ut Plinius inquit, nullo satis digno pretio permutari posse dicebat.

 

Ottonelli, Giovanni Domenigo ; Berettini, Pietro, Trattato della pittura et scultura, uso et abuso loro(publi: 1652), “Dell’onore fatto fa’ personnaggi grandi ad alcuni segnalati pittori” (numéro III, 25) , p. 252 (italien)

Concludo avvisando, che l’eccellente pittore può sperar d’essere onorato; non solo da personnaggi, e principi particolari, ma anche dalle città, e da’ popoli intieri. E forse da tal speranza lusingato l’antico Zeusi, andando in Olimpia, ove gran parte della Grecia concorreva alle pubbliche feste, portò scritto a lettere d’oro sul mantello il proprio nome, come persuaso, che conosciuto da que’ popoli, sarebbe stato con sua molta riputazione veduto, e onorato. E questa popolare dimostranza d’onore possono sperar, e conseguir i nostri virtuosi pittori, e in vita, e in morte: e con effetto la conseguì dal popolo fiorentino il lodato Filippo Lippi; conciosia che nella sua morte s’aggiunse agli onori avuti in vita, che l’officine tutte si serrarono, perché fusse onorato con numeroso popolo alla sepoltura.

 

Ottonelli, Giovanni Domenigo ; Berettini, Pietro, Trattato della pittura et scultura, uso et abuso loro(publi: 1652), "Della pittura" (numéro I, 1) , p. 3 (italien)

Note marginale :
  • [1] c. 5 ser in Dom. 23 ser. 67
  • [2] Lib. 14 ubi de Augusto
  • [3] Seneca ep. 95

Sant’Ambrogio scrive per comune ammaestramento. [1]. Aurum non pretiosum natura instituit, sed hominum voluntas effecit. Non l’institutione della natura, ma la volontà degli huomini ha cagionato, che l’oro si giudichi metallo pretioso : egli è tenuto, sto per dire, il primo sensale delle pretiose vendite, poiche dalla sua quantità si prende la grandezza di quel prezzo, con che avvalorasi il credito delle merci. Quindi nasce per noi un nobilissimo concetto della pittura, mentre ci ricordiamo, che le sue opere furono tal’hora vendute a peso d’oro. Troppo è traboccante di stima quella merce a cui serve di contrapeso a titolo di prezzo il pretiosissimo tra’ metalli. Strabone attesta, che alcune immagini si prezzarono tanto, che la narratione è un parto di maraviglia. [2]. Dello, pittor fiorentino, ebbe, credo, questo pretioso concetto, mentre servi il re di Spagna lavorando col grembiule di broccato d’oro, quasi che l’oro solamente esser dovesse il meritato prezzo del suo lavoro. Plinio scrive, che l’antico Zeusi divenuto ricchissimo con l’opere di pittura, cominciò a donarle, quasi accenando, che erano di prezzo inestimabile. Noi meglio, che dall’oro, e dal prezzo, conosceremo il merito di questa professione, rispondendo a’ dubbii de’ seguenti quesiti; e le risposte non saranno oracoli di sapienza, ma dogmi di utilità, per servire all’honeste attioni de’ virtuosi pittori secondo quel morale avviso, Actiones honestas ex decretis fieri.[3]

 

Ottonelli, Giovanni Domenigo ; Berettini, Pietro, Trattato della pittura et scultura, uso et abuso loro(publi: 1652), “Se il prezzo delle pitture può far lecito il dipingere impurità” (numéro III, 4) , p. 129 [[4:suit Bularcus]] (italien)

Note marginale :
  • [1] l. 4 Var. c. 12

So, che Zeusi, come dice Eliano [1], voleva essere molto ben pagato, per mostrar solamente la sua bellissima Elena, onde nacque, che i Greci di quel tempo Helenam illam scortum vocabant, quoniam lucrum ex ea pictura faceret Zeuxis Heracleotes. Ma egli non era artefice, professor di legge tanto pura, che non vuole, si dipingano con immodestia l’immagini delle donne anche bellissime. Se bene io credo, che quella pittura non meritava d’essere posta tra le figure disoneste ; poiché l’addotto autore dice Cum pinxisset Helenam, onde il suo guadagno non era preso da cosa impura. Aggiungo : il prezzo grande, con che comprasi, o sono state comprate tal’hora alcune pitture disoneste, non prova come lecita la disonestà, ne che lecito sia l’esprimerla dipingendo ; ma dimostra la perfezione contenuta nell’opera dipinta con eccellenza di finissimo artificio.

 

[Félibien, André], De l’origine de la peinture et des plus excellens peintres de l’Antiquité(publi: 1660), p. 27 (fran)

Lorsqu’il fut devenu fort riche, il ne travailla plus que pour la gloire ; et estimant ses tableaux sans prix, il les donnoit liberallement aux princes, et aux villes qui avoient le plus d’admiration pour ses ouvrages.

 

Félibien, André, Entretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes, vol. 1(publi: 1666) (Premier Entretien), p. 67 (fran)

Lorsqu’il fut devenu fort riche, il ne travailla plus que pour la gloire ; et estimant ses tableaux sans prix, il les donnoit liberalement aux princes, et aux villes qui avoient le plus d’admiration pour ses ouvrages.

 

Dati, Carlo Roberto, Vite de' pittori antichi(publi: 1667), p. 6; 23-27 (italien)

Note marginale :
  • [1] VIII.
  • [2] IX.
  • [3] X.
  • [4] Elian Var. St. 24. 17

Imperciocchè era egli per le molte opere divenuto si ricco, e per gli applausi talmente superbo, [1] che per far mostra di sue ricchezze in Olimpia, portava nel mantello a lettere d’oro intessuto il suo nome. Giuuse finalmente a tanta presunzione, [2] ch’egli cominciò a donare l’opere sue, dicendo, che non v’era prezzo che le pagasse, [3] com’egli fece d’un’Almena al Comune di Gergento, e d’un Dio Pane al Rè Archelao, da cui fu condotto in Macedonia per gran somma a dipignere il palagio Reale [4].

Postille alla vita di Zeusi, p. 23-27 :

VIII. Che per far mostra di sue ricchezze in Olimpia portasse nel mantello a lettere d’oro intessuto il suo nome. Plin. l. 35 c. 9. Opes quoque tantas acquisivit, ut in ostentatione earum Olimpiae aureis litteris in palliorum tesseris intextum nomen suum ostentarit. Questo luogo è stimato difficilissimo, e quasi che disperato da Ottavio Ferrari chiarissimo lume del Liceo Padovano, e grandissimo illustrator di Plinio e della materia vestiaria[5]: ond’io sarò molto degno di scusa se non mi rincuoro di spiegarlo a bastanza. Il Dalecampio e il Pinciano trovano in alcuni MSS. Insertum nomen suum ostentaret. E così parimente è nel testo a penna della Vaticana. Onde potrebbe dubitarsi se fosse da tradursi tessuto, o posto, inserito[6] etc. Ma la maggior difficoltà non è questa, quel che importa più per l’intelligenza di questo luogo è sapere che cosa fossero palliorum tesserae, nelle quali aveva Zeusi collocato il suo nome. Gio: Batt. Adriani nella lett. al Vasari voltò largo, e fuggì la difficultà traducendo. Per pompa a lettere d’oro nel mantello portava scritto il nome suo. Ermolaro Barbaro nel Glossario pliniano alla V. Clavatae vestes. Erant et tessellatae quaedam tunicae. E lo prova con questo luogo di Plinio senza più, che è appunto quanto il non dir cosa alcuna. Da principio dubitai che tesserae potessero essere gli spartimenti quadrati dell’opera tessuta, o ricamata d’oro. Mi passò anche per la mente che in vece di tesseris si dovesse leggere texturis. Ma ne nell’una voce, ne dell’altra in questo sentimento mi venne incontrato esemplo. E tanto più francamente rifiutai queste conghietture quando sentii che i medesimi pensieri erano venuti al Ferrari, ma non avevano ottenuta lungamente l’approvazione di quel purgatissimo ingegno; perchè essendo il pallio di lana bianca, che opera, o che tessera intessuta poteva in essa spiccare, che in un medesimo tempo mostrasse il nome di Zeusi, ed ostentasse ricchezza? In secondo luogo considerai se queste tesserae fossero quadretti d’oro sodo, che servissero anche di fibbie, nel qual caso tornerebbe meglio insertum. Ma il medesimo Ferrari, da me richiesto del suo parere, mi avverte in una sua cortesissima lettera d’aver fatto vedere nella dottissima opera sua, che nel pallio comune non erano fibbie, ne frange, ne lembi, ne veruno altro ornamento. Al che riverentemente replicherei, che ciò era verissimo del pallio comune; ma parlandosi d’un pittore capriccioso, può verisimilmente sospettarsi che per bizzarria uscisse dell’uso facendo pallii colorati, a opera ricca d’oro, come pure con fibbie e ornamenti straordinari; ma non però l’affermerei.

Valerio Chimentelli mio amico singolarissimo, e professore eruditissimo dell’eloquenza, e della politica nell’Accademia pisana, mi suggerì un luogo assai bello d’Apuleio l. 6. delle Metam. per prova, che nell’estremità delle vesti si scrivessero i nomi a lettere d’oro secondo l’occorrenze. Videt dona speciosa, et lacinias auro literatas, ramis arborum postibusque suffixas: quae cum gratia facti nomen Deae, cui fuerant dicata testabantur. E di più mi pose in considerazione, che essendo il pallio secondo alcuni veste quadrata, aveva forse Zeusi negli angoli di esso in alcuni spazii riquadrati, perciò da Plinio chiamati tesserae, a lettere d’oro scritto il suo nome. Ma essendo ciò fatto da lui per ostentazione di ricchezza torno a dubitare, se il nome di Zeusi si leggesse per tutto il pallio, o pure in qualche luogo conspicuo. Non voglio qui lasciare di far memoria di Castruccio, di cui disse il nostro Villani l. 10. c. 60. Essendo Castruccio in Roma col Bavero in tanta gloria e trionfo, come detto avemo d’esser fatto Cavaliere a tanto onore, e confermato Duca, e fatto Conte di Palazzo, e Senatore di Roma; e più che al tutto era Signore, e Maestro nella corte del detto Imperadore, e più era temuto e ubbidito che’l Bavero; per leggiadria e grandigia fece una roba di sciamito cremesì, e dinanzi al petto con lettere d’oro che diceano: EGLI È QUELLO, CHE DIO VUOLE, e ne nelle spalle di dietro simile: E’ SI SARA’ QUELLO, CHE DIO VORRA’. Il qual fatto fu notato da Monsignor della Casa nel Galateo per cosa di poco decoro in un principe con queste parole: Questa roba credo io, che tu stesso conosca, che si sarebbe più confatta al trombetto di Castruccio, ch’ella non si confece a lui.

Mentre appunto questa mia opera stà per entrare sotto il torcolo, Francesco Redi Gentiluomo aretino mio strettissimo amico, non meno per le sottili e curiose Osservazioni naturali, che per la elegante, e varia letteratura degno d’ammirazione, mi suggerisce un luogo di Ricordano Malespini da non passarsi senza qualche riflessione. E passavano (dice egli al cap. 161) la maggior parte d’una gonnella stretta, e di grosso iscarlattino di proino, e di camo, e cinte d’uno ischeggiale all’antica, e uno mantello foderato di vaio col tassello di sopra etc. Dove l’Accademia della Crusca. Tassello quel pezzo di panno attaccato di fuora sotto’l bavero del mantello, foggia rimasa oggi a’ contadini. Se Tassello derivi da tessella, o da taxillus, si vedrà nell’Origini della Lingua Toscana di già compilate in grandissimo numero per pubblicarsi da diversi accademici. In qualunque modo ciò sia tassello vale pezzo quadrato, o che tiri a detta figura di qualunque materia. E tale per avventura doveva essere il tassello, che ponevano i nostri vecchi sopra il mantello. Onde non sarebbe strano concetto il dubitare se il medesimo, o simile portassero gli antichi Greci nel pallio, e che in questi tasselli, o tessere portasse Zeusi tessuto, o ricamato il suo nome. E tutto ciò sia detto per giunta. E per tornare, come si dice, un passo a dietro; che il nome di Zeusi potesse esser tessuto, lo provano tre epigrammi d’Ausonio fatti per una illustre tessitrice e poetessa della Sabina, la quale tessendo scriveva i suoi versi.

De Sabina textrice, et carmina faciente.

Sive probas Tyrio textam sub tegmine vestem,

Seu placet inscripti commoditas tituli.

Ipsius hoc dominae concinnat utrumque venustas,

Has geminas artes una Sabina colit.

Versus in veste contexti de eadem Sabina.

Laudet Achemenias Orientis gloria telas,

Molle aurum palliis Graecia texe tuis.

Non minus Ausoniam celebret dum fama Sabinam

Parcentem magnis sumptibus arte parem.

De eadem Sabina.

Licia qui texunt, et carmina, carmina Musis,

Licia contribuunt, casta Minerva, tibi.

Ast ego rem sociam non dissociabo Sabina,

Versibus inscripsi, quae mea texta meis.

In questo proposito è anche da vedere quanto scrive Ermanno Ugone nel suo eruditissimo libretto De prima scribendi origine al cap. 12. fac. 105. De bysso (dic’egli) omnicolore, aliùsve generis licio, mentio est apud diversos. Martial l. 9. ep. 14.

Nomen Acidalia meruit quod arundine pingi,

Quod Cytherea sua scribere gaudet acu.

Auson. Epigr. 91.

Hermiones zonae textum ἐλεγεῖον erat

Qui legis hunc titulum, Paphie tibi mandat ames me,

Exemploque tuo neminem amare vetes.

Item epigr. 37. ad Sabinam.

Versibus inscripsi quae mea texta meis.

Boet. l. 1 d. Consol. Philosoph.

Harum vestium in extremo margine Π in supremo vero Θ, legebatur intextum. Ovid. l. 6 Metamorphos. de Philomela, quae Terei corruptoris sui nomen (cum ab eo lingua sibi esset exsecta) liciis intexuit, misitque ad Prognen Sororem. Plinius denique l. 13 c. 10 vers. ult. Nuper circa Babylonem in Euphrate nasci papyrum intellectum est, et eumdem usum habere chartae; et tamen adhuc malunt parthi vestibus literas intexere. Tanto Ermanno Ugone[7].

Per ultimo corollario a questa lunga postilla, l’ambizione di Zeusi mi fa sovvenire di Dello pittore fiorentino, il quale avendo acquistate grandissime facoltà al servizio del Re di Spagna, volle tornare a farne mostra alla patria, dove ricevuto, e trattato come Cavaliere (che tale era stato fatto dal suo Signore) vi entrò a cavallo con le bandiere, vestito tutto di brocato; onde dagli amici suoi che l’aveano conosciuto in bassa fortuna, ne fu in passando deriso, e proverbiato. Giorgio Vasari, Vite de’ pittori, part. 2. a 258.

IX. Cominciò a donare l’opere sue, dicendo, che non v’era prezzo, che le pagasse.

Plin. l. 35. 9. Postea donare opera sua instituit, quod ea nullo satis digno pretio permutari posse diceret. A questo arriva la superbia degli uomini. Pleraque hoc ipso possint videri vilia quod pretium habent. Quint. 12. 7. Il medesimo che Zeusi fece d’una sua tavola Nicia pittore Ateniese.

Plin. l. 35. c. 11. Hanc vendere noluit Attalo regi talentis LX. potiusque patriae suae donavit abundans opibus.

Ma di tali donativi fatti per ambizione tratterà ampiamente nella sua eruditissima opera de’Doni degli antichi Valerio Chimentelli poco fà mentovato. Anche Polignoto dipinse gratis nel Pecile d’Atene, come nella Vita di esso diffusamente.

X. Un Almena al Comune di Gergento. Plin. l. 35. c. 9. Sicuti Alcmenam Agrigentinis, Pana Archelao. L’Adriani scambiò, e pose in vece  d’Almena Atalanta contro a tutti i MSS. e stampati. Qui non voglio così per passaggio lasciar di dire, che dove poco appresso si legge comunemente. Fecit, et Penelopem, in qua pinxisse mores videtur, et Athletam. Nel MS. Vatic. in cambio d’Athletam, si trova Atalantam. Della quale lezione si leggesse altrove, che Zeusi avesse dipinto Atalanta. Ma per un solo MS. non è da muovere cosa veruna.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [5] Note de G. Pelli, éd. 1806 : V. quello abbia poi scritto negli Analetti di cose vestiarie al cap 13 c. 47.
  • [6] Note de G. Pelli, éd. 1806 : V. anche il Gronovio nelle note a Plin. l. 35 c. 19 a 73.
  • [7] Note de G. Pelli, éd. 1806 : Osserva il luogo di Plinio, perché ancor io l’ho notato, e non intendo come s’attacchi il discorso del Papiro col costume de’parti d’intesser lettere nelle vesti dichiarato, credo ben che faccia assai a proposito per l'altro luogo di Plinio, che qui s’illustra e si pondera.
 

Piles, Roger de, L’Art de Peinture de Charles-Alphonse Du Fresnoy, traduit en François, avec des remarques necessaires et tres-amples(publi: 1668), p. 64-65 (fran)

Si vous voulez prendre la peine de lire la Vie de ce fameux peintre[Explication : Titien] dans Ridolfi, vous y verrez tous les honneurs qu’il a receus de Charles-Quint ; il seroit trop long de vous en faire icy le détail : je vous diray seulement que les grands seigneurs qui composoient la cour de cet Empereur, n’ayant pû s’empescher de lui témoigner leur jalousie, sur ce qu’il préférait la personne et la conversation du Titien à celle de tous les autres courtisans, il leur dit : Qu’ils ne manqueroit jamais de courtisans ; mais qu’il n’auroit pas toujours un Titien avec luy. Aussi l’a-t-il comblé de biens, et quand il luy envoyoit de l’argent, qui estoit pour l’ordinaire une grosse somme, il luy témoignoit que son dessein n’était pas de payer ses tableaux, puisqu’il reconnoissoit qu’ils étoient sans prix ; à l’exemple des Grands de l’Antiquité, qui achetoient les belles peintures à pleins boisseaux de pièces d’or sans compte et sans nombre : In nummo aureo mensura accepit non numero, dit Pline parlant d’Apelle. Quintilien infere de là, qu’il n’y a rien de plus noble que la peinture ; puisque la pluspart des choses se marchandent et ont un prix : Pleraque hoc ipso possunt videri vilia quod pretium habent.

 

Pline (Gaius Plinius Secundus); Gronovius, Johann Friedrich (Johannes Federicus), C. Plinii Secundi Naturalis historiae, Tomus Primus- Tertius. Cum Commentariis & adnotationibus Hermolai Barbari, Pintiani, Rhenani, Gelenii, Dalechampii, Scaligeri. Salmasii, Is. Vossii, & Variorum. Accedunt praeterea variae Lectiones ex MSS. compluribus ad oram Paginarum accurate indicatae(publi: 1669), vol. 3, p. 576 (latin)

Opes quoque tantas acquisivit, ut in ostentatione earum, Olympiæ aureis literis in palliorum tesseris intextum nomen suum ostentarit. Postea donare opera sua instituit, quod nullo pretio satis digno permutari posse diceret, sicuti Alcmenam Agrigentinis, Pana Archelao.

 

Scheffer, Johannes, Graphice, id est, de arte pingendi liber singularis, cum indice necessario(publi: 1669), "Ob eundem usum ejus varium in magno habita et ipsa est honore, et illi, qui eam soliti sunt exercere" (numéro §7) , p. 36 (latin)

Quin imo quandoque nullo satis justo pretio æstimari posse putatæ, ac idcirco dono datæ potius, quam venditæ. Idem Plinius lib. XXXV. c. 9 de Zeuxe : Postea donare opera sua instituit, quod ea nullo satis digno pretio permutari posse diceret, sicuti Alcmenem Agrigentinis, Pana Archeleo etc. c. II de Nicia : Hanc (Necromantiam) vendere noluit Attalo regi talentis sexaginta, potiusque patria sua donavit.

 

Huret, Grégoire, Optique de portraicture et peinture(publi: 1670), p. 104 (fran)

[1] Après l’autheur[Explication : Alberti.] s’étend, avec raison, sur les louanges de la peinture, qu’il préfere à la sculpture, et en rapporte l’origine, et dit que le Grec en avoit defendu l’exercice aux esclaves, parce que les plus nobles d’entr’eux la pratiquoient, et mesme plusieurs consuls et empereurs romains; comme aussi plusieurs femmes illustres, ayant auparavant fait un dénombrement des noms et des merveilleux ouvrages des peintres de l’antiquité ; et dit que Zeuxis donnoit ses tableaux, parce qu’ils n’avoient point de prix, et autres maximes et discours semblables, qu’il a tirés de Plutarque, de Pline, de Lucian, etc. qui les avoit appris des vieux contes de leurs nourrices, ou de leurs grands-meres.

Voir aussi :
  • [1] voir aussi Pamphile
 

Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst(publi: 1678), « Van de derde vrucht der Konst, dat is, wat eer en glory door haer te bekomen is » (numéro IX, 6) , p. 354 (n)

Zeuxis alreets door zijn konst rijk geworden, schonk zijne konstige werken weg, aen de Koningen, aen de vrye steeden, en aen de Kerken of Tempelen der Goden: en vernoeg de zich met de glory, die hy daer door verkreeg.

 1 sous-texte

Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst, « Du troisième fruit de l’art – des honneurs et de la gloire qu’il faut attendre grâce à lui » (numéro XI, 6) , p. 510 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Devenu riche grâce à son art, Zeuxis fit don de ses oeuvres aux rois, aux cités libres et aux églises ou temples des dieux, se satisfaisant seulement de la gloire qu’il en avait reçu.

Commentaires : Trad. Jan Blanc, 2006, XI, 6, « Du troisième fruit de l’art – des honneurs et de la gloire qu’il faut attendre grâce à lui », p. 510

 

Germain, Des peintres anciens et de leurs manières(publi: 1681), p. 126 (fran)

On dit de lui que s’il ne cédoit guere à Appelles, ni à Protogenes pour l’excellence de son art, il les surpassoit l’un et l’autre en vanité; car les auteurs rapportent, qu’ayant amassé beaucoup de richesses par son travail, il étoit assez vain pour en faire parade, et pour paroître aux Jeux Olympiques revêtu d’un manteau de pourpre, où son nom étoit broché en lettres d’or. D’abord il vendit ses tableaux un prix excessif; mais quand il se vit fort opulent, il commença à en faire des présens, disant qu’on ne les pouvoit assez payer. Nullo satis digno pretio permutari posse dicebat. Plin. Les Agrigentins en eurent Alcmene, Archelaüs, un dieu Pan, et quelques autres; un athlete sortant du combat

 

Aglionby, William,, Painting Illustrated in Three Diallogues, Containing Choice Observations upon the Art(publi: 1685) (Dialogue II), p. 39 (anglais)

He[1] was the master of Zeuxis, who carried painting to its highest perfection, and acquired to himself great riches, though he never sold any of his pieces, but gave them all for nothing, saying, that if they were to be duly valued, whole kingdoms and provinces could not pay for them. He was besides so magnificent in his humour, that being at the Olympian Games, which was the noblest assembly of all Greece; he wore his name in gold letters upon his cloak, that all might take notice of him.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] Apollodorus.
 

Pline l’Ancien; Hardouin, Jean, Caii Plinii Secundi Naturalis historiae libri XXXVII. Interpretatione et notis illustravit Joannes Harduinus,... in usum Serenissimi Delphini(publi: 1685), t. V, p. 199 (latin)

Opes quoque tantas acquisivit, ut in ostentatione earum, Olympiae aureis litteris [1]in palliorum tesseris intextum nomen suum ostentarit. Postea donare opera sua instituit, [2]quod ea nullo satis pretio digno permutari posse diceret, [3]sicuti Alcmenam Agragantinis, Pana [4]Archelao.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] In palliorum tesseris. Tesseras Gronovius intelligit notas, et titulos, quibus dominus noscitur : ut nunc quoque in sudariis, indusiis, mappisque, nomina possidentium primis litteris acu et alio colore pinguntur. Flavius Vopiscus in Carino, pag. 254. Matris tunicam dedit mimae, lacernam patris mimo… Inscriptum est adhuc in choraulae pallio Tyrianthino, (quo ille velut spolio nobilitatis exsultat) Messala nomen et uxoris. Laudat hunc Vospici locum Rubenius, lib. I, de re vest. cap. 10. Sed tesseras ille arbitratur esse quadratas tabellas palliis intextas, quibus litterae, quae nomen domini referrent, essent inscriptae: atque, ut opinor, rectius. Nam et in orbiculis olim nomen descriptum legimus Anastasius in Leone IV. Atque super ipsum altare fecit vestem auro textam, candidis per totum margaritis fulgentem, et in dextra laevaque tabulas gemmatas habentem, cum aureis per circuitum orbiculis, quibus insigne ipsius preasulis nomen est descriptum. Sic vestibus sacris  hodieque gentilitias tesseras intextas cernimus. Sic in paliis Equitum Torquatorum, textum opere Phrygio Ordinis sui insigne. In Reg. 2. cod. in palliorum tesseris insertum.
  • [2] Quod ea nullo satis. Cum, ut recte Quintilianus, lib. 12, cap. 7. pag. 883. Pleraque hoc ipso possint videri vilia, quod pretium habent.
  • [3] Athenam Agragantinis. Sic omnes  MSS. non Agrigentinis. Fuit oppido nomen Graecum Acragas, Latinis Agrigentum, ut Plinius ipse Geographicis admonuit. Crotoniatis contra magno pretio conductus Helenam pinxit, ut Cicero refert, lib. de Invent. num. 1.
  • [4] Archelao. Macedoniae Regi, ante Alexandrum Magnum annis fere LXV.
 

Monier, Pierre, "Dissertation pour le jour des prix", Conférence prononcée le 28 septembre 1686(redac: 1686/09/28), p. 156 (fran)

Candaule, roi de Lydie, paya pour un tableau du peintre Bularque autant qu’il pesait d’or et Zeuxis, après avoir amassé de grands trésors, ne voulant plus travailler que pour sa gloire, faisait présent de ses tableaux qui étaient devenus sans prix ; il donna celui de son Alcmène aux Agrigentins et sa Pana au roi Archelaüs.

 

Bayle, Pierre, Dictionnaire historique et critique(publi: 1697), art. « Zeuxis », p. 1277 (fran)

Il gagna des richesses immenses; et il en fait une fois parade durant la celebration des Jeux Olympiques, où il se fit voir avec un manteau semé de lettres d’or qui formoient son nom. Quand il se vit si riche, il ne voulut plus vendre ses ouvrages ; il les donnoit, et il disoit sans façon, qu’il n’y sauroit mettre un prix égal à ce qu’ils valoient. Avant cela, il en faisoit payer la vuë : on n’étoit admis à voir son Hélène qu’argent comptant ; et de là vint que les railleurs apellerent ce portrait Helene la Courtisane. Il ne fit point difficulté de mettre au bas de ce portrait les trois vers de l’Iliade, où Homère raporte que le bonhomme Priam, et les venerables vieillards de son Conseil, demeurèrent d’accord, que les Grecs et les Troyens n’étaient point blâmables de s’exposer depuis si longtemps à tant de maux pour l’amour d’Helene, dont la beauté égaloit celle des déesses.

 

Piles, Roger de, Abrégé de la vie des Peintres, avec des reflexions sur leurs ouvrages, et un Traité du Peintre parfait, de la connoissance des Desseins et de l’utilité des Estampes(publi: 1699), p. 112 (fran)

Les ouvrages considérables où il fut employé luy firent acquérir de grandes richesses, et n’ayant plus rien à attendre des biens de la fortune, il commença à donner liberalement ses tableaux, parce qu’il ne voyoit pas, disoit-il, qu’aucun prix les pût assez dignement payer.

 

Palomino, Antonio, El museo pictórico y escala óptica(publi: 1715:1724), “Propiedades accidentales de la pintura” (numéro Tomo I, Teórica della pintura, II, 8, 7) , vol. 1, p. 326 (espagnol)

Pero no se puede omitir la riqueza, ostentación, y fausto de Zeuxis; pues salía en la Olimpia, con corona de oro en la cabeza, y rica púrpura, tejido en ella su nombre con letras de oro, honrándole con esta demostración el Areópago de Atenas; y fué tan espléndido, que llegó a presentar sus obras, por parecerle, no había precio digno de ellas; y así presentó la Alcmena a los agrigentinos; y el Paná a Arquelao (como ya se dijo).

 

Palomino, Antonio, El museo pictórico y escala óptica(publi: 1715:1724), “Pintura tejida” (numéro Tomo I, Teórica della pintura, I, 5, 3) , vol. 1, p. 126 (espagnol)

La pintura tejida, es la que imita a la Naturaleza, tejiendo en la tela, lo que pretende expresar, con estambre, lino, y seda de varios colores, mediante lanzadera, o rayo textorio. Estos son los tapiceros, arte bien célebre y muy antigua ; pues parece haberse usado entro los griegos, según lo que se cuenta de Zeusis, que traía tejido su nombre en la vestidura con letras de oro, cuando salía a los Juegos Olímpicos : y en las provincias de Europa está muy adelantada, especialmente desde los tiempos de Alberto Durero, de cuyos dibujos, o pinturas vemos grandes cosas ejecutadas ; continuándose después los de Rafael de Urbino, Pedro Pablo Rubens, y otros muchos, que haciendo pinturas del mismo tamaño, que han de ser los tapices, han conseguido extender sus obras, y dilatar su nombre por todas las provincias de Europa ; y hoy se ven en grado de admirable perfección algunos tapices, ejecutados por pinturas de David Teniers.

 

Palomino, Antonio, El museo pictórico y escala óptica(publi: 1715:1724), “En que se concluye el intento del pasado, con otras objeciones de no menor importancia” (numéro Tomo I, Teórica della pintura, II, 5, 5) , vol. 1, p. 292 (espagnol)

Ni es extraño esto en las prácticas de sus artífices; pues usan en sus contratos otros términos políticos, muy diferentes de los comunes de compra, y venta, con bien antiguo, y ejecutoriado estilo. Zeuxis presentaba sus pinturas, por parecerle no había percio competente para ellas; y así dió a los agrigentinos la famosa tabla de Alcmena, y la de Paná a el Rey Arquelao. Diminico Greco, que vivió en España, por los años de 1600, nunca vendió pinturas suyas, sino las empeñaba, tomando sobre ellas la cantidad, que le parecía, sin que constase haberlas vendido: y por último, de ordinario se deja a la discreción, y voluntad del dueño la satisfacción de la pintura, sin usar de estilos mecánicos, y civiles: conque por todos títulos está excluída de connumerarse entre los ejercicios mercenarios, y venales.

 

Coypel, Antoine, "Sur l’excellence de la peinture", Conférence prononcée à l'Académie royale de peinture et de sculpture le 12 juillet 1720(redac: 1720/12/07), p. 216 (fran)

Enfin, l’on sait que beaucoup de peintres grecs, parmi lesquels on nomme Zeuxis, croyant leurs ouvrages plus précieux que l’or et l’argent, aimaient mieux les donner que les vendre.

 

Durand, David, Histoire de la peinture ancienne, extraite de l’Histoire naturelle de Pline, liv. XXXV, avec le texte latin, corrigé sur les mss. de Vossius et sur la Ie ed. de Venise, et éclairci par des remarques nouvelles(publi: 1725), p. 51-52 (fran)

Marque-page :
  • [1] Son ostentation

[1] Il amassa de grandes richesses. La vérité est qu’il en abusa, et qu’il en fit ostentation de manière puérile. Il aima à paroître et à se donner de grands airs, surtout dans les occasions éclatantes, comme à Olympe, et dans les Jeux Olympiques, où il se faisoit voir à toute la Grèce, couvert d’une robbe de pourpre[2] avec son chiffre en lettres[3] d’or sur l’étoffe même. Enfin, ayant acquis des biens immenses, il fit le genereux, sans cesser pourtant d’être vain. Il donna libéralement ses tableaux, parce, disait-il, qu’il n’y avait ni or, ni argent, qui les pussent dignement payer.

Notes au texte latin, p. 237 :

(U) Opes quoque tantas acquisivit, ut in ostentationem earum Olympiae, aureis literis in palliorum tesseris insertum, nomen suum ostentaret. Voyez J. Fred. Gronovius sur ce passage. Prémierement, il ne sauroit digérer cet ostentationem avec ostentaret, qui lui paroît indigne de Pline: il corrige donc gestaret. En 2. lieu, il lit insertum et non pas intextum, qui est la leçon ordinaire. En quoi il a pour lui les MSS de Pintianus et de Dalecamp, quelques-uns du Vatican, un de la Bibliothèque du roi de France, et enfin la 1. Vénitienne, qui vaut elle seul plusieurs MSS. En 3. lieu, il entend par ces tesserae, les marques que l’on fait coûdre à ses propres nippes pour les distinguer des autres, notas et titulos quibus Dominus noscitur, ut nunc quoque in sudariis, mucciiis, indusiis, mappisque et hujusmodi lino, primis litteris nomina possidentium, acu et alio colore pinguntur : ce qu’il confirme par un passage de Vopiscus, contre un certain prodigue de son tems de bonne famille, qui donnoit ses plus beaux habits à des comédiens et à des comédiennes, sans faire ôter la marque, ou le nom, ou le chiffre, qui les distinguoit : Legat hunc locum, dit-il, Junius Messala, quem ego libere culpare audeo. Ille enim patrimonium suum scenicis dedit, heredibus abnegavit: matris tunicam dedit mimae; lacernam patris, mimo; et recte, si aviae pallio aurato atque purpurato, pro syrmate, tragoedus uteretur. Inscriptum est adhuc in choraulae pallio tyrianthino, quo ille velut spolio nobilitatis exsultat, Messalae nomen et uxoris: où Saumaise corrige, quo ille velut spolio nobilitatis exsultat Messalae, nomen uxoris. On voit encore aujourd’hui, dit-il, le nom de sa femme, dans le manteau de pourpre qu’il a donné à un jouer de flute, qui s’en pare comme des dépouilles de la noblesse des Messales. Tout cela prouve qu’anciennement on mettoit son nom dans les habits d’apparat. Mais la question est de savoir comment ? Ou, en les marquant en lettres d’or tout du long ; ou, par les lettres initiales ; ou, en forme de broderie ; ou, en plaques gravées ; ou, en lettres massives, d’or ou d’argent ; ou, en petits cartouches de broderie répandus sur le manteau. Je serois pour le dernier sens : car Pline dit que c’étoit in tesseris palliorum ; ce qui paroit signifier non seulement que c’étoit dans tous ses manteaux, mais aussi dans toutes les divisions, ou petits quarrez, tessellis ou tesseris, de ces mêmes manteaux. Gronovius se détermine pour des lettres d’or massif, à peu près comme les magistrats de Leyde en portent d’argent, sur leurs habits de cérémonie, ou les bedeaux de l’Université, lorsqu’ils introduisent les professeurs. Carlo Dati soupçonne que c’étoient de petites plaques d’or, à façon de franges, et il s’appuye d’un passage d’Apulée dans sa Métamorphose, Liv. 6. Videt dona speciosa et lacinias auro literatas… quae cum gratia facti nomen Deae cui fuerant dicata, testabantur. Voyez les doctes remarques dans son livre même, p. 24. Le P.H. n’est pas de l’avis de Gronovius, il adopte celui de Rubenius de Re Vest. Lib. I c. 10. Sed tesseras ille arbitratur esse quadratas tabellas palliis intextas, quibus literae, quae nomen Domini referret, essent inscriptae. Ce sont les petits cartouches dont j’ai parlé : nam et in orbiculis, continuë le commentateur dauphin, olim nomen descriptum legimus. Anastasius in Leone IV. Atque super ipsum altare fecit vestem auro textam, candidis per totum margaritis fulgentem, et in dextra laevaque tabulas gemmatas habentem, cum aureis per circuitum orbiculis, quibus insigne ipsius praesulis nomen est descriptum. Le P.H. ajoute, que, dans les habits sacrez, on voit encore aujourd’hui tesseras gentilitias intextas, et de même dans les manteaux de cérémonie des chevaliers, textum opere Phrygio ordinis sui insigne, les armes de l’ordre travaillées en broderie. Je crois que c’est la meilleure interprétation. Les habits des anciens étoient communément simples. Les princes et les magistrats se réservoient la pourpre et la broderie. Témoin Démétrius : « Aussi, à dire la vérité, il y avoit bien de la tragédie et de la pompe à l’entour de lui : car non seulement il avoit toûjours curieusement la tête couverte d’un grand chapeau à larges rebras et doubles cordons et étoit revêtu de robbes de pourpre brochées d’or ; mais aussi usoit ordinairement d’une chaussure à ses piez, faite de laine, teinte en pourpre pure, non tissuë, mais serrrée en façon de feultre et dorée par dessus ; et si faisoit faire long temps y avoit un manteau d’un ouvrage merveilleusement superbe et arrogant : car dessus y étoit portraite la figure du monde, des astres et des cercles du ciel, lequel demeura imparfait pour la mutation et changement de sa fortune ; mais il n’y eut jamais roi de Macédoine depuis qui l’osa porter, combien qu’il y en ait eû après lui plusieurs fort arrogans et présomptueux. Plutarque, in Demetr. p. m. 335. Cependant les particuliers s’émancipoient aussi là-dessus. Nous verrons tout à l’heure des traits de la magnificence du peintre Parrhase, émule de notre Zeuxis. Il n’est donc pas merveilleux que par vanité et par ostentation sur tous ceux de son rang, il ait affecté de paroître, même dans ses habits, et à Olympe, où toute la Grèce portoit ce qu’elle avoit de plus beau. C’est tout ce que je puis dire pour éclaircir un passage si fort débattu.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [2] Pline ne dit pas qu’elle fut de pourpre; mais comme Élien le rapporte de Parrhase, son émule, il est probable que Zeuxis eut la même vanité.
  • [3] Non pas tissées dans l’étoffe, intextae, mais attachées, en forme de plaques, et d’une grosseur à paroître de loin, insertae.
 

Rollin, Charles, Histoire ancienne, tome XI, livre XXIII(publi: 1730:1738), « De la peinture » (numéro livre XXIII, ch. 5) , p. 153 (fran)

Il y réussit parfaitement[1] par les excellens ouvrages qu’il mit au jour, qui lui acquirent en même tems une grande réputation et de grandes richesses. Ce n’est pas ici le bel endroit de Zeuxis. Il fit ostentation de ces richesses d’une maniére puérile. Il aima à paroitre, et à se donner de grands airs, surtout dans les occasions éclatantes, comme dans les Jeux Olympiques, où il se faisoit voir à toute la Grèce couvert d’une robe de pourpre, avec son nom en lettres d’or sur l’étoffe même.

Quand il fut devenu fort riche, il commença à donner libéralement ses ouvrages, sans en recevoir de récompense. Il en apportoit une raison, qui ne fait pas beaucoup d’honneur à sa modestie. S’il[2] donnoit gratuitement ses ouvrages, c’est, disoit-il, qu’aucun prix ne les pouvoit paier. J’aurois mieux aimé le laisser dire aux autres.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] à surpasser son maître.
  • [2] Postea donare opera sua instituit, quod ea nullo satis digno pretio permutari posse diceret. Plin.
 

Caylus, Anne-Claude Philippe de Tubières, comte de, « Réflexions sur quelques chapitres du XXXVe livre de Pline » (publi: 1759, redac: 1752:1753), « Du caractère et de la manière des peintres grecs » (numéro Troisième partie) , p. 195 (fran)

Zeuxis d’Héraclée, frappé des talens d’Apollodore, sut en profiter, et fit voir, la quatrième année de la XCVe Olympiade, qu’il les surpassoit ; il s’attacha même à un grand terminé ; les biens qu’il acquit furent si considérables, et sa vanité fut si grande, qu’il poussa le luxe de ses habits jusqu’au ridicule, et cet exemple est en général assez suivi parmi nous, et beaucoup trop dans notre jeunesse.

Zeuxis, pour couronner son caractère, finit par faire présent de ses ouvrages, personne ne pouvant lui en donner ce qu’il les estimoit ; il écrivoit même, au bas d’un de ses tableaux qui représentoit un athlète, qu’il étoit plus aisé de l’envier que de l’imiter. Quoique nous ayons eu des peintres modernes assez vains, je ne pourrois trouver que des comparaisons trop faibles, et j’aime mieux profiter du même artiste pour présenter un parallèle d’un autre genre.

 

Lacombe, Jacques, Dictionnaire portatif des beaux-arts ou abrégé de ce qui concerne l’architecture, la sculpture, la peinture, la gravure, la poésie et la musique(publi: 1752), article « Zeuxis », p. 704 (fran)

Ce peintre porta à un plus haut dégré que son maître[Explication : Apollodore.] l’intelligence et la pratique du clair-obscur ; ces parties essentielles qui font principalement la magie de l’art, firent rechercher ses ouvrages avec empressement, ce qui mit bientôt Zeuxis dans une telle opulence qu’il ne vendoit plus ses tableaux, parce que, disoit-il, aucun prix n’étoit capable de les payer.

 

Caylus, Anne-Claude Philippe de Tubières, comte de, « De la peinture ancienne » (redac: 1753/11/10), 246 (fran)

Zeuxis d’Héraclée, frappé des talents d’Apollodore, sut en profiter et fit voir dans la 93e Olympiade qu’il le surpassait. Il s’attacha même à un grand terminé. Les biens qu’il acquit furent si considérables et sa vanité fut si grande qu’il poussa le luxe de ses habits jusqu’au ridicule. Notre jeunesse a beaucoup trop de penchant à suivre son exemple. Zeuxis, pour couronner son caractère, finit par faire présent de ses ouvrages, personne ne pouvant lui en donner le prix qu’il les estimait. Il écrivit même au bas d’un de ses tableaux qu’il était plus aisé de l’envier que de l’imiter. Nous avons eu des peintres modernes assez vains. Cependant, je ne pourrais trouver que de comparaisons trop faibles […].

 

Jaucourt, Louis de, Encyclopédie, art. « Peintres grecs », tome XII(publi: 1765), p. 265 (fran)

Zeuxis, étoit natif d’Héraclée, soit d’Héraclée en Macédoine, ou d’Héraclée près de Crotone en Italie, car les avis sont partagés ; il fleurissoit 400 ans avant Jesus-Christ, vers la quatre-vingt-quinzieme olympiade. Il fut le rival de Timanthe, de Parrhasius, et d’Apollodore, dont il avoit été le disciple ; mais il porta à un plus haut degré que son maître la pratique du coloris et du clair obscur ; ces parties essentielles, que Pline nomme la porte de l’art, et qui en font proprement la magie, firent rechercher les ouvrages de Zeuxis avec empressement, ce qui mit bientôt ce celebre artiste dans une telle opulence, qu’il ne vendoit plus ses tableaux, parce que, disoit-il, aucun prix n’étoit capable de les payer ; discours qu’il devoit laisser tenir à les admirateurs.

 

Falconet, Etienne, Traduction des XXXIV, XXXV et XXXVI livres de Pline l’Ancien, avec des notes(publi: 1772), t. I, p. 151 (fran)

Il acquit aussi tant de richesses, que pour en faire parade, il fit porter à sa suite à Olympie des manteaux sur lesquels son nom étoit brodé en lettres d’or. Il se détermina ensuite à faire présent de ses ouvrages, parce que, disait-il, aucun prix ne pouvoit les payer. Ce fut ainsi qu’il donna une Alcmène aux Agrigentins et un Pan à Archelaüs.

 

Nougaret, Pierre Jean Baptiste ; Leprince, Thomas , Anecdotes des beaux-Arts, contenant tout ce que la peinture offre de plus piquant chez tous les peuples du monde(publi: 1776), p. 187 (fran)

Zeuxis acquit en peu de temps des richesses immenses. Lorsqu’il vit que la fortune avoit même surpassé tous ses vœux, il refusa de vendre ses tableaux, et les donnoit libéralement aux princes et aux villes qui avoient le plus d’admiration pour ses ouvrages ; « parce, disoit-il, qu’aucun prix ne pouvoit les payer. » Il se plaisoit beaucoup à faire ostentation de son extrême opulence. Il aimoit à paraître vétu magnifiquement, surtout dans les occasions d’éclat : aux jeux olympiques, il se montroit à toute la Grèce, couvert d’une robe de pourpre, avec son chiffre tracé en lettres d’or sur l’étoffe.

 

Nougaret, Pierre Jean Baptiste ; Leprince, Thomas , Anecdotes des beaux-Arts, contenant tout ce que la peinture offre de plus piquant chez tous les peuples du monde(publi: 1776), p. 190 (fran)

Quoi qu’il en soit, les Crotoniates, enchantés de la belle Hélène, que le pinceau de Zeuxis avoit fait naître parmi eux, ne la montrèrent d’abord que difficilement, et encore pour de l’argent ; ce qui donna lieu d’appeler cet excellent tableau, Hélène la courtisane.

 

Nougaret, Pierre Jean Baptiste ; Leprince, Thomas , Anecdotes des beaux-Arts, contenant tout ce que la peinture offre de plus piquant chez tous les peuples du monde(publi: 1776), "Estime qu’ont fait de la peinture les plus grands hommes, tant anciens que modernes" (numéro §VI) , t. I, p. 25 (fran)

Quintilien dit qu’il n’est rien de si noble que la peinture, puisque les productions des autres arts se marchandent, et ont un prix fixe, tandis que la peinture n’en a point.

 

Nougaret, Pierre Jean Baptiste ; Leprince, Thomas , Anecdotes des beaux-Arts, contenant tout ce que la peinture offre de plus piquant chez tous les peuples du monde(publi: 1776), p. 205 (fran)

Apelle ayant représenté Alexandre sous la forme de Jupiter, et la foudre à la main, il reçut vingt talents de ce généreux prince (96000 livres). Cet argent ne lui fut pas compté ; on couvrit le tableau de pièces d’or, qui se trouvèrent monter à peu près jusqu’à cette somme. Cette manière si peu usitée de récompenser le mérite d’un artiste, donna lieu de dire, en parlant de ce tableau, que le prix n’en fut pas réglé au poids, mais à la mesure.

 

Barthélémy, Jean-Jacques, Le Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du quatrième siècle avant l’ère vulgaire(publi: 1788), « Voyage de l’Élide. Les jeux Olympiques » (numéro Seconde partie, Section troisième, chapitre XXXVIII) , vol. 2, p. 417 (fran)

Je vis dans l’enceinte un peintre élève de Zeuxis, qui, à l’exemple de son maître[1], se promenoit revêtu d’une superbe robe de pourpre, sur laquelle son nom étoit tracé en lettres d’or. On lui disoit de tous côtés : tu imites la vanité de Zeuxis, mais tu n’es pas Zeuxis.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] Plin. lib. 35, cap. 9, t. 2, p. 691.
 

Barthélémy, Jean-Jacques, Le Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du quatrième siècle avant l’ère vulgaire(publi: 1788), « Réflexions sur le siècle de Périclès » (numéro Seconde partie, Section troisième, Siècle de Périclès, vol. 1) , p. 236 (fran)

Le goût des arts commençoit à s’introduire parmi un petit nombre de citoyens ; celui des tableaux et des statues, chez les gens riches. La multitude juge de la force d’un état, par la magnificence qu’il étale. Delà cette considération pour les artistes qui se distinguoient par d’heureuses hardiesses. On en vit qui travaillèrent gratuitement pour la république, et on leur décerna des honneurs[1] ; d’autres qui s’enrichirent, soit en formant des élèves[2], soit en exigeant un tribut de ceux qui venoient dans leur atelier admirer les chefs-d’œuvre sortis de leurs mains[3]. Quelques-uns enorgueillis de l’approbation générale, trouvèrent une récompense plus flatteuse encore dans le sentiment de leur supériorité, et dans l’hommage qu’ils rendoient à leurs propres talens : ils ne rougissoient pas d’inscrire sur leurs tableaux : « il sera plus aisé de le censurer, que de l’imiter[4]. » Zeuxis parvint à une si grande opulence, que sur la fin de ses jours, il faisoit présent de ses tableaux, sous prétexte que personne n’étoit en état de les payer[5]. Parrhasius avoit une telle opinion de lui-même, qu’il se donnoit une origine céleste[6]. A l’ivresse de leur orgueil se joignoit celle de l’admiration publique.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] Plin. l. 35, c. 9, p. 691. Suid. et Harpocr. in Πολίγν.
  • [2] Plin. ibid. p. 694.
  • [3] Ælian. var. hist. lib. 4, cap. 12.
  • [4] Plin. ibid. cap. 9, p. 691. Plut. de glor. Athen. t. 2, p. 346.
  • [5] Plin. ibid. p. 691.
  • [6] Id. ibid. p. 694.
 

Watelet, Claude-Henri ; Levesque, Pierre-Charles, Encyclopédie méthodique. Beaux-Arts(publi: 1788:1791), art. « Peinture chez les Grecs », vol. 1, p. 643 (fran)

Zeuxis acquit de grandes richesses, et s’en servit pour étaler un faste imposant : il se montroit aux jeux olympiques avec un manteau sur lequel son nom étoit brodé en lettres d’or. Dès lors il fit présent de ses ouvrages, croyant qu’ils ne pouvoient être payés dignement. Si l’on blâme son orgueil, on peut avoir quelqu’estime pour sa fierté ; elle ne messied point aux grands talens. J’aime à voir le peintre Zeuxis imposer de la reconnoissance au roi Archélaüs, à qui il fit présent d’un tbaleau qui représentoit le dieu Pan. Il donna aussi une Alcmene aux Agrigentins.