Piraicos et la rhyparographie
Bibliographie
Images
Junius, Franciscus, The Painting of the Ancient(publi: 1638) (I,4,1), p. 52 (anglais)
Pyreicus, although he was in his art inferiour to none, yet hath hee painted nothing but barbours and coblers shops. Plin. XXXV, 10.
Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV(redac: 77, trad: 1985) (112)(latin)
Namque subtexi par est minoris picturae celebres in penicillo, e quibus fuit Piraeicus arte paucis postferendus : proposito nescio an distinxerit se, quoniam humilia quidem secutus humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Tonstrinas sutrinasque pinxit et asellos et obsonia ac similia, ob haec cognominatus rhyparographos, in iis consummatae uoluptatis, quippe eae pluris ueniere quam maximae multorum. E diuerso Maeniana, inquit Varro, omnia operiebat Serapionis tabula sub Veteribus. His scaenas optime pinxit, sed hominem pingere non potuit. Contra Dionysius nihil aliud quam homines pinxit, ob id anthropographos cognominatus.
Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV, (trad: 1985) (112)(trad: "Histoire naturelle. Livre XXXV. La Peinture" par Croisille, Jean-Michel en 1985)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Car il y a lieu d’insérer ici les artistes dont le pinceau s’est illustré dans des genres picturaux mineurs. Parmi eux il y a Piraeicus : bien qu’il fût inférieur à peu de peintres sur le plan de l’art, je ne sais si, par son choix délibéré, il ne s’est pas fait du tort, puisque tout en se bornant à des sujets bas, il n’en a pas moins atteint dans le genre le sommet de la gloire. Il a peint des boutiques de barbiers et de cordonniers, des ânes, des comestibles et d’autres sujets du même ordre – il fut pour cela surnommé le « rhyparographe » (peintre d’objets vils) –, car le prix de tels tableaux monta bien plus que les très grandes compositions de nombreux maîtres.
Pline l’Ancien; Landino, Cristoforo, Historia naturale di C. Plinio secondo tradocta di lingua latina in fiorentina per Christophoro Landino fiorentino, fol. 241v (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Imperoche e conveniente aggiugnere a questi quegli equali sono di minore pictura famosi nel pennello. Tra quali fu Pyreico da essere postposto a pochi. Ne so se de industria guasto se medesimo perche seguitando cose humili acquisto gran gloria d’humilita. Dipinse botteghe di barbieri e di calzolai et asini e herbe e simili cose e per questo fu chiamato rhypa rogropho. Ma in questi e di perfecta volupta e piu prezo vende queste che molti altri non venderono le cose grandi.
Pline l’Ancien; Brucioli, Antonio, Historia naturale di C. Plinio Secondo nuovamente tradotta di latino in vulgare toscano per Antonio Brucioli, p. 994 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Perche è ragionevol cosa descrivere doppo questi i piu celebrati nel pennello della minore pittura, dequali fu Pyreico nella arte da posporsi à pochi. Et non so se di industria destrusse se stesso. Perche seguitando cose humili, nondimeno acquisto gran gloria della humilta. Dipinse botteghe di barbieri, e di calzolai, et asinegli, e vinande, e simili cose, e per questo fu cognominato Rhyparographo, in queste cose di perfetto piacere. Perche quelle piu si sono vendute che le grandissime di molti.
Pline l’Ancien; Domenichi, Lodovico, Historia naturale di G. Plinio Secondo tradotta per Lodovico Domenichi, con le postille in margine, nelle quali, o vengono segnate le cose notabili, o citati alteri auttori… et con le tavole copiosissime di tutto quel che nell’opera si contiene…, p. 1104 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Percioch’e’ stà bene, che s’aggiungano a questi coloro che sono di minor pittura famosi nel pennello, de’ quali un fu Pireico, ilqual nell’arte merita, che pochi altri gli vadano innanzi. Ne sò, se in pruova egli si guastò da sestesso, perche seguendo cose humile, s’acquistò gran gloria d’humiltà. Costui dipinse botteghe di barbieri e di calzolai, e asini, e cose da mangiare e simili baie, e perciò fu chiamato per sopranome Rhiparografo, perche in queste cose fuor di modo si compiacque. Et veramente queste cose furono vendute più care, che le grandissime figure di molti.
Pline l’Ancien; Du Pinet, Antoine, L’histoire du monde de C. Pline second… mis en françois par Antoine du Pinet, p. 956-957 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)
- [1] c’est à dire peintre de chose de basse estoffe
[…] car je veux icy traiter ceux qui ont besongné excellemment du pinceau, en un petit volume : entre lesquels Pyreicus emporte à bon droit le bruit. Toutesfois je ne sçay si de guet à pens, il vouloit assopir son bruit : car il ne s’adonnoit qu’à petites besongnes, esquelles neantmoins il acquit un grand bruit : comme à faire des boutiques de barbiers, de cordonniers, de petits asnes chargez d’herbages, et dix mille autres tels fatras, où il prenoit si grand plaisir, qu’il en print le nom et sobriquet de Rhyparographos [1]. Et neantmoins sa rustique, et ses petites besongnes se vendoyent plus, encores qu’elles fussent en petit volume, que plusieurs grandes pieces d’autre main que la sienne.
Pline l’Ancien; Poinsinet de Sivry, Louis, Histoire naturelle de Pline, traduite en françois [par Poinsinet de Sivry], avec le texte latin… accompagnée de notes… et d’observations sur les connoissances des anciens comparées avec les découvertes des modernes, (vol. 11), p. 277 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Car c’est ici le lieu de parler des tableaux de petit volume qui ont donné de la célébrité à leurs auteurs. De ce nombre a été Pireïcus[1]. Il n’est, pour la perfection de l’art, inférieur à personne ; mais, dira-t-on, ce même art déroge entre ses mains par le choix des sujets. Pour moi, j’en doute ; car il ne peignit que des choses viles, à la vérité ; mais ces choses viles l’immortaliserent. Pyreïcus ne peignit donc que des boutiques de barbiers et de cordonniers, que des ânes, des légumes et autres objets du plus bas étage ; ce qui lui fit donner le nom de Rhyparographe, ou Peintre des choses de rebut, mais qu’il a su traiter d’une maniere supérieure et pleine de délices. Aussi ses tableaux se vendent-ils plus chers que ceux de plusieurs peintres qui n’ont traité que des sujets du grand ordre.
- [1] Dont Properce a dit, livre 3, Eleg. 8 : Pireïcus parva vindicatar te locum.
Porcellio de’ Pandoni, Giannantonio, De arte fuxoria(publi: 1459:1460), p. 138 (italien)
Pireicus nelle pitture humile cose asini tostrini e altre cose basse aquisto grandissima fama e gloria.
Maffei, Raffaele (Il Volterrano), Commentariorum urbanorum Raphaelis Volaterrani octo et triginta libri cum duplici eorundem indice secundum tomos collecto(publi: 1506) (liber XVIII), fol. CLXXXIXv (latin)
Pyreicus minoris penicilli pictor humilia secut, in eo summam adeptus est gloriam. Sutrinas, tonstrinas, asi,os, et obsonia pinxit: et his filia. Quare ῥυπαρόγραφος cognominatus est, quasi humilium et sordidorum pictor: quippe hae pluris veniere quam maximae multorum e diverso medicinae, ut inquit. M. Varro.
Textor, Joannes Ravisius (Jean Tixier de Ravisy, dit), Officina(publi: 1520), « Pictores diversi », p. 354 (latin)
Pyreicus humilia secutus, humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Pinxit tonstrinas, sutrinas, asellos et obsonia.
Il codice Magliabechiano cl. XVII. 17 contenente notizie sopra l’arte degli antichi e quella de’ fiorentini da Cimabue a Michelangelo Buonarroti, scritte da anonimo fiorentino(redac: (1540:1550)), p. 31 (italien)
Pyreico (Piraeicus) pittore attendeua a dipignere cose di poch(a) inportanza come botteghe di barbierj e di calzolaj et bestie et asinj et simil cose ; et per talj cagionj fu chiamato Rhyparogra(ph)o. Et tornauagli piu utile assaj dipignere simil cose che cose di grande ingegno che vi hauessj remettere tempo ; et perfectamente dipigneua le sciene, ma non uoleua gia dipignere huominj.
Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga(redac: 1548) (Quarto Dialogo), p. 341 (portugais)
Houve um Pereico pintor para ser proposto a poucos e que não sei se acinte se danou porque, seguindo cousas humildes, ganhou grande gloria naquella humildade porque pintava nas camaras os vasos e as bacias dos barbeiros e dos sapateiros, os sapatos e botas, d’arte que provocavam a quem entrava a lançar a mão e despendurar aquellas cousas. Pintava alimarias e aves e hervas e outras meudezas, e por isto foi chamado Rhyparographo. E não sabia pintar figuras, mas este d’estas cousas poucas se fazia pagar melhor que outros muitos que faziam móres obras.
Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga et Diálogos de Roma (2e partie), (trad: 1911), p. 187 (trad: "Quatre dialogues sur la peinture" par Rouanet, Léo en 1911)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Il y eut un peintre nommé Pireïcus qu’on ne saurait donner en exemple, et dont je ne sais s’il ne se fit pas tort à plaisir, car il s’adonna à d’humbles besognes et acquit beaucoup de gloire en ce genre peu glorieux. Il peignait, dans les boutiques des barbiers, des vases et des plats, et, dans celles des savetiers, des souliers et des bottes, avec tant d’art qu’on était tenté en entrant d’avancer la main pour les décrocher. Il peignait aussi des animaux, des oiseaux, des plantes et autres bagatelles, et, pour cette raison, on le surnomma Rhyparographos. Il ne savait pas peindre les figures, mais il se faisait mieux payer pour ces petites choses que la plupart des autres pour de grandes œuvres.
Rabelais, François, Prologue du Cinquième livre(publi: 1562:1565, redac: 1549), p. 1309 (fran)
Aussi en toute humilité suppliant que de grâce spéciale, ainsi comme jadis étant par Phébus tous les trésors ès grands poètes départis, trouva toutefois Ésope en lieu et office d’apologue, semblablement vu qu’à degré plus haut je n’aspire, ils ne dédaignent en état me recevoir de petit riparographe, sectateur de Pyreicus ; ils le feront, je m’en tiens pour assuré : car ils sont tous tant bons, tant humains, gracieux et débonnaires que rien plus.
Borghini, Vincenzio, Selva di notizie(redac: 1564), p. 143-144 (italien)
Pireicho dipinse cose vile : botteghe di barbieri, di sarti etc. Et però detto sopranome Rhyparographo.
Gilio, Giovanni Andrea, Degli errori e degli abusi de’ pittori circa l’istorie(publi: 1564), p. 22 (italien)
Pirreico fu il primo che finse ne le città gli artefici d’ogni sorte, le botteghe piene di mercanzia, e simil altre cose.
Adriani, Giovanni Battista, Lettera a m. Giorgio Vasari, nella quale si racconta i nomi, e l’opere de’più eccellenti artefici antichi in Pittura, in bronzo, et in marmo(publi: 1568, redac: 1567), p. 197 (italien)
Furono al medesimo tempo alcuni altri, che, partendosi da quella maniera grande di questi detti di sopra, esercitarono l’ingegno e l’arte in cose molto più basse, ma che furono tenute in pregio assai né meno stimate delle altre. Tra i quali fu Pireo che dipigneva e ritraeva botteghe di barbieri, di calzolai, taverne, asini, lavoratori, e così fatte cose, onde egli trasse il soprannome, che si chiamava il « dipintore delle cose basse » ; le quali nondimeno, per essere lavorate con bella arte, non erano stimate meno che le magnifiche e le onorate. Altri fu chi dipinse molte bene le scene delle commedie, e da questo ebbe nome, et altri altre diverse cose, variando assai dalli gravi e celebrati pittori, non senza grande utile loro, e diletto altrui.
Paleotti, Gabriele, Discorso intorno alle immagini sacre e profane(publi: 1582), p. 155-156 (italien)
- [2] XXXV, 10
[1] Perché è racontato che tra gli antichi alcuni imitavano sempre le cose più eccellenti, altri le cose più basse, altri le cose comuni e volgari, si come da Plinio è nominato un pittore che non pingeva se non tonstrinas, sutrinas, asellos, obsonia, ac similia et ob id cognominatus rhyparographus. [2] Onde appresso i Tebani scrive Eliano che vi era legge che i pittori e scultori effingerent εἰκόνας εἰς τὸ κρείττον et era pena a quelli qui εἰς τὸ χείρον ; la quale differenza sappiamo nelle nostre età essere spesse volte accaduta e tuttavia vedersi.
- [1] voir aussi Polygnote et Pauson
Montjosieu, Louis de, Gallus Romae hospes. Ubi multa antiquorum monimenta explicantur, pars pristinae formae restituuntur. Opus in quinque partes tributum(publi: 1585), « Commentarius de pictura » (numéro IV) , p. 19 (latin)
Fuere postea nonnulli, qui deteriora sequuti, picturam ad res humiles reuocando, laudem tamen in eo genere meruerunt. Ex quibus fuit Pyreicus, qui tonstrinas, & sutrinas pinxit, asellos, obsonia, & similia.
Junius, Hadrianus, Batavia(publi: 1588), p. 239-240 (latin)
Neque silentio praetereundus est Petrus cognomento Longus, quem Pyreico Plinii comparare iure, si non anteferre videor posse, qui ex proposito, ut apparet, humilia penicillo secutus, humilitatis summam adeptus est omnium iudicio gloriam, ac propterea ρὑπαρόγραφος cognomine cum illo pariter insigniri, vel me arbitro, potest, usqueadeo in operibus illius ubique relucet gratia quaedam, expresso elegantissime in rusticanis puellis corporis filo habituque, obsoniis, oleribus, mactatis pullis, anatibus, asellis, piscibusque aliis, culinario denique instrumento omni, ita praeter consummatam voluptatem, infinita etiam varietate, tabulae ipsius oculos nunquam satiant : quo fit ut pluris eat vaeneant, quam multorum accuratae maximaeque.
Sales, François de, Recueil de Similitudes (redac: 1600:1604), p. 116 (fran)
Pireicus, comme semble a Pline, vouloit assoupir son bruit, et <ne peignoit qu’en petit> volume et petites choses, comme boutiques <de barbiers, de cordonniers>, petitz asnes [char]gés d’herbes, et semblables <menus fatras ; dont enfin on l’appela> paintre de bass’estoffe ; <et néanmoins, à cause de son art, ces choses> menues se vendoyent plus que plusieurs grandes des autres. Les moindres besoignes faittes en charité et selon l’art de vraye devotion, comme sont les mortifications des petites passions, les bas services et offices, les petites œuvres, valent plus que les plus grandes faittes laschement et sans devotion. La charité est la mesure de l’homme et celle de l’Ange ; c’est-à-dire de l’homme et de l’Ange. Le roseau d’or, ce sont les œuvres petites et de nulle importance en elles-mémes, comme le roseau, et cependant, parce qu’elles sont d’or, elles sont la mesure de la charité.
Van Mander, Karel, Het Shilder-boeck(publi: 1604), « Van Pyreicus, Schilder », fol. 84r-v (n)
Als men (seght Plinius) soude handelen van de ghene, die met den Pinceel uytnemende van cleen dinghen ghewrocht hebben: onder dese is wel den voornaemsten geweest met goet ghelijck Pyreicus: doch en weet ick niet, of hy al willens zijn gherucht socht slaperich te maken, en te stillen: want hy en begaf hem niet dan tot cleen werckskens: waer mede hy nochtans groote vermaertheyt noch vercreegh: ghelijck met te maken in cleen stuckskens winckels van Barbiers, van Schoenmakers, cleen Eselkens met gras en cruydt gheladen, en thien duysent dergelijcke beuselingen, en hier in nam hy so groot behaghen, dat hy daer van is toeghenaemt gheworden Rhyparographos, dat is gheseyt, Schilder van cleen beuselinghen. Niettemin zijn boersche en cleene werckskens, al en warent maer cleen stucxkens, worden dierder vercocht, dan groote stucken van anderen ghedaen.
Carducho, Vicente, Diálogos de la pintura, su defensa, origen, essencia, definicion, modos y diferencias(publi: 1633), “Dialogo septimo. De las diferencias, y modos de pintar los sucessos e historias sagradas con la decencia que se deve”, fol. 112r (espagnol)
Y es cierto, que deste abuso introduzido de retratos, ha sido la causa la vana ambiçion, y no tienen poco culpa los artifices que poco han sabido, ò poco se han estimado, abatiendo el generoso arte à conceptos humildes, como se ven oi, de tantos quadros de bodegones con baxos y vilissimos pensamientos, y otros de borrachos, otros de fulleros taures, y cosas semejantes, sin mas ingenio, ni mas assunto, de aversele antojado al pintor retratar quatro picaros descompuestos, y dos mujercillas desaliñadas, en mengua del mismo Arte, y poca reputacion del Artifice. Bien diferentemente se estimò el mui noble Parrasio, por el Arte que profesaba, pues por ella se vino à llamar tantos renombres excelentissimos, hasta llamarse hijo de Apolo.
Junius, Franciscus, De pictura veterum(publi: 1637) (I, 4, 1), p. 24 (latin)
Pacheco, Francisco, Arte de la pintura(publi: 1638) (III, 8, t. II), p. 136 (espagnol)
[Note contexte] ¿ Hallaremos acaso algún pintor antiguo que se inclinase a estas cosas ordinarias y de risa ? Parece que sí ; pues Plinio hace mención de uno llamada Dionisio, por sobre nombre Antropógrafo, que pintó, solamente, figuras con nombre jocoso, y entre ellas un hombre notable que se decía Grilo, en hábito ridiculo, de donde nació que a este género de pintura la llamasen de allí adelante grilo. Y, en mesmo lugar, también Pireico pintó cosas humildes, como barberías, tiendas, comidas y cosas semejantes, por lo cual le pusieron por nombre riparógrafo ; estas pinturas causaban gran deleite y en esta parte alcanzó el artífice summa gloria.
Pacheco, Francisco, Arte de la pintura(publi: 1638) (II, 10, t. II), p. 461 (espagnol)
Porque hasta en la antigüedad hubo esta diferencia entre los artífices ; porque Plinio hace mención de un pintor llamado Piereico, que lo fué de cosas humildes (pero en aquel género de mucha fama), pintaba barberías, tiendas de oficiales, animales, yerbas e cosas semejantes, de donde le llamaron riparógrafo ; pero fueron muy estimadas y premiadas sus obras ; que era como los que en este tiempo pintan pescaderías, bodegones, animales, frutas y países : que aunque sean grandes pintores en aquella parte, no aspiran a cosas mayores, con el gusto y facilidad que hallan en aquella acomodada imitación y así, las republicas y reyes no se valen dellos en las cosas más honrosas y de mayor majestad y estudios, y no les hace mucha falta la hermosura y suavidad, aunque el relievo sí.
Junius, Franciscus, The Painting of the Ancient(publi: 1638) (III, 1, 15), p. 247-248 (anglais)
- [1] De sublimi orat. §7.
Pyreicus might likewise[Explication : like Nicophanes.] have gone a great deale higher, if his intent had not beene bent another way. Pyreicus was in his art inferiour to none, sayth Pliny , but I doe not know whether hee spoyled himself by a purposed resolution: and though hee did delight in meane things, yet did he deserve in them the greatest praise: he painted barbers and coblers shops, asses, all maner of victuals, and such like things, wherefore hee was called rhyparographus. These workes of his being wonderfull pleasant, should better than the bravest pieces of other masters. Such artificers therefore as long to gaine an everlasting fame must needs be of an exceeding great spirit, or at least upon all occasions entertaine great thoughts, and stately imaginations. But seeing our minde cannot well give itself to this practice, unlesse it be thorowghly freed from all maner of sordid and abject cares, it is altogether requisite that we should banish the ordinary and most cumbersome troubles about the necessities of our wretched life. A cheerful mind poureth forth a witty invention, sayth Cassiodorus in praefat. libri undecimi variarum. Is it impossible that those, sayth Longinus [1], who busie the thoughts and studies of their whole life about vile and servile matters, should bring forth anything that might deserve the admiration of all ages. See Juvenal, Sat. 6 and T. Calphurnius Siculus, Eglog. IV.
Junius, Franciscus, The Painting of the Ancient(publi: 1638) (I, 4, 1), p. 52 (anglais)
Calaces got himselfe a great name by making of little comicall pictures. Plin. XXXV, 10.
Pyreicus, although he was in his Art inferior to none, yet hath hee painted but barbours and coblers shops. Plin. XXXV, 10.
Ridolfi, Carlo, Le meraviglie dell’arte, overo le vite de gl’illustri pittori veneti, e dello stato(publi: 1648), p. 9 (italien)
- [1] Pireico.
[1] Pireico valse nel rappresentar le cose humili, e nelle prospettive.
La Mothe le Vayer, François de, Petits traitez en forme de lettres escrites à diverses personnes, Lettre IX, « Sur la peinture »(publi: 1662, redac: 1649:1662), « Sur la peinture » (numéro Lettre IX) , t. II, p. 443 (fran)
- [1] Sagard c.7
D’autres se sont pleûs, et s’amusent encore tous les jours à charger leur toile de cuisines, remplies, outre la batterie, de toute sorte de viandes. L’on y void des asnes chargez d’herbages, et mille autres galanteries de basse estoffe, qui acquirent le surnom de Rhyparographe à un ancien du tout adonné à cela. C’est ainsi que les Muses sont ici differentes comme partout ailleurs ; je veux dire les inclinations, qui font que les uns réüssissent à une chose, et les autres à une autre. Le grand talent du Bassan, estoit dans la representation naïve des animaux. Le génie d’Antoine Tempesta, le portoit à décrire parfaitement du pinceau des combats sanglans, et des batailles rangées. Ceux des Païs-bas, qui contestent avec les Lombards de la beauté du coloris, ne peignent rien si volontiers que des mers couroucées, et des vaisseaux menacez du naufrage. Bref, le naturel est si puissant, que je lisois il n’y a gueres dans une Relation des Hurons [1], qu’encore qu’il n’aient ni l’art de la peinture, ni les instruments propres à l’exercer tels que nous les avons, ils ne laissent pas de rencontrer admirablement en des figures qu’ils font à leur mode, en se laissant aller à la force de leur imagination.
Vossius, Gerardus Joannes, De quatuor artibus popularibus, de philologia et scientiis mathematicis, cui operi subjungitur chronologia mathematicorum, libri tres, cap. V, De Graphice(publi: 1650), "De Graphice" (numéro cap. V, §52) , p. 85 (latin)
Sed fuere, qui, deteriora secuti, picturam ad humiliora revocarent, inque istiusmodi etiam laudem invenirent : qualis Pyreicus. Plinius lib. XXXV, cap. X : Subtexi par est minoris picturae celebres in penicillo : e quibus fuit Pyreicus, arte paucis postferendus. Proposito nescio an destruxerit se ; quoniam humilia quidem secutus, humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Tonstrinas sutrinasque pinxit et asellos et obsonia ac similia, ob hoc cognominatus Rhyparographos, in iis consummatae voluptatis. Quippe eae pluris veniere quam maximae multorum.
Ottonelli, Giovanni Domenigo ; Berettini, Pietro, Trattato della pittura et scultura, uso et abuso loro(publi: 1652), « D’altre ragioni con le quali il pittore, oltre il mostrarsi alineo, può ritirarsi dal voler dipingere donne ignude, ed altre immagine impure e scandalose » (numéro III, 9 ) , p. 154 (italien)
- [1] l. 35. c. 10
Sono alcuni di niuno, o poco genio a formar le immagini, o le statue sacre ; e però le fanno imperfette […] Altri esempi dunque vi vogliono alla prova : ed io dirò, che tra gli antichi tale fù Pireico, posto da Plinio tra’ celebri in penicillo, e di cui attesta [1] Tonstrinas, sutrinasque pinxit, et asellos, et obsonia, ac similia, ob hoc cognominatus rhyparographos, in iis consumatae uoluptatis. E tale anche fù Serapione, peroché il medesimo scrive. His scenas optime pinxit sed hominem pingere non potuit. E tra’ moderni artefici di gran nome può riporsi il Cavalier d’Arpino poiché egli poco genio aveva a condurre l’historie sacre, ma molto le profane, e massimamente le militari.
Sales, François de, Traité de l’amour de Dieu(publi: 1654) (livre XI, chap. V, t. V), p. 251-252 (fran)
Piraeicus a la fin de ses ans ne peignoit qu’en petit volume et choses de peu, comme boutiques de barbiers, de cordonniers, petitz asnes chargés d’herbes, et semblables menus fatras ; ce qu’il faisoit, comme Pline pense, pour assoupir sa grande renommee : dont en fin on l’appella peintre de basse estoffe ; et neanmoins, la grandeur de son art paroissoit tellement en ses bas ouvrages, qu’on les vendoit plus que les grandes besoignes des autres. Ainsy, Theotime, les petites simplicités, abjections et humiliations esquelles les grans Saintz se sont tant pleus pour se musser et mettre leur coeur a l’abri contre la vayne gloire, ayant esté faites avec une grande excellence de l’art et de l’ardeur du celeste amour, ont esté treuvees plus agreables devant Dieu que les grandes ou illustres besoignes de plusieurs autres, qui furent faites avec peu de charité et de devotion.
[Félibien, André], De l’origine de la peinture et des plus excellens peintres de l’Antiquité(publi: 1660), p. 87 (fran)
- [1] C’est-à-dire peintre de choses basses et communes
Je ne m’arreste pas à vous déduire par le menu une infinité d’autres peintres qui ont esté en estime, et qui ont eu assez de merite pour laisser leur nom à la posterité. Entre ceux-là plusieurs ont fait de grands ouvrages ; et plusieurs aussi se sont arrestez à travailler en petit. PIRRICHUS est l’un de ceux qui a esté le plus fameux, quoy qu’il ne s’arrestast qu’à faire de petites choses et à traiter des sujets fort mediocres ; comme à representer des herbages, des animaux, des boutiques d’artisans, et autres sortes de sujets qui n’ont aucune noblesse ; aussi à cause de cela il fut surnommé RHYPAROGRAPHOS. [1]
Pline (Gaius Plinius Secundus); Gronovius, Johann Friedrich (Johannes Federicus), C. Plinii Secundi Naturalis historiae, Tomus Primus- Tertius. Cum Commentariis & adnotationibus Hermolai Barbari, Pintiani, Rhenani, Gelenii, Dalechampii, Scaligeri. Salmasii, Is. Vossii, & Variorum. Accedunt praeterea variae Lectiones ex MSS. compluribus ad oram Paginarum accurate indicatae(publi: 1669) (vol. 3), p. 592-593 (latin)
Namque subtexi par est minoris picturæ celebres in penicillo, e quibus fuit Pyreicus arte paucis postferendus : [1]proposito nescio an destruxerit se, quoniam humilia quidem secutus, humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Tonstrinas sutrinasque pinxit et asellos et obsonia ac similia, [2]ob hoc cognominatus Rhyparographos, in iis consummatæ uoluptatis. Quippe eæ pluris uæniere, quam maxime multorum. E diverso Maniana, inquit Varro, omnia operiebat Serapionis tabula sub Veteribus. His scænas optime pinxit, sed hominem pingere non potuit. Contra Dionysius nihil aliud, quam homines pinxit, ob id Anthropographus cognominatus.
- [1] Proposito nescio an distruxerit se.] Concinnior lectio detriverit, quam destruxerit. Idem [Pintianus].
- [2] Ob hoc cognominatus Rhyparographos.] Lege : Rhopographos, Ῥωπογραφία opponitur Μεγαλογραφία, quæ in rebus magnis et argumentis nobilibus exequendis versatur. Salmas. H.A. p. 23.
Scheffer, Johannes, Graphice, id est, de arte pingendi liber singularis, cum indice necessario(publi: 1669), "Primum argumentum est, quod appello rem pingendam, ingenio judicioque pictoris decenter inuentam aut dispositam" (numéro §28) , p. 103-104 (latin)
Ante ea vero, quæ in argumento quovis ex ingenio pictoris adhibenda, primum est, ut de tali cogitet, quod ingenio ipsius est conveniens. Nam alii ad iconicas picturas, alii ad historias sunt aptiores ; et ex ipsis iconicis, alii homines, alii alia rectius feliciusque pingunt. Quomodo de Pyreico docet Plinius, quod opsonia optime pinxerit : Tonstrines, inquit, sutrinasque pinxit, et asellos, et opsonia, ac similia, ob hac cognominatus Rhiparographos, in iis consummatæ voluptatis : quippe eæ pluris venere, quam maxime multorum.
Bellori, Giovanni Pietro, Le vite de’ pittori, scultori et architetti moderni(publi: 1672), p. 15-16 (italien)
[1] Anzi la natura, per questa cagione, è tanto inferiore all’arte che gli artefici similitudinarii e del tutto imitatori de’ corpi, senza elezzione e scelta dell’idea, ne furono ripresi: Demetrio ricevé nota di esser troppo naturale, Dionisio fu biasimato per aver dipinto gli uomini simili a noi, communemente chiamato ἀνθρωπόγραφος cioè pittore di uomini. Pausone e Pirreico furono condannati maggiormente, per avere imitato li peggiori e li più vili, come in questi nostri tempi Michel Angelo da Caravaggio fu troppo naturale, dipinse i simili, e’ l Bamboccio li peggiori. Rimproverava però Lisippo al vulgo de gli scultori, che da essi venivano fatti gli uomini quali si trovano in natura, ed egli gloriavasi di formarli quali dovevano essere, unico precetto dato da Aristotele così ai poeti, come alli pittori.
- [1] voir aussi Polygnote et Pauson
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst(publi: 1678), « Van Gedierten » (numéro VI, 8) , p. 230 (n)
- [1] Ziet Caron van Japan
Pyreikus wiert om’t schilderen van zijn aerdige beestjens zeer ruchtbaer. [1] En een zeekere schilderye met Kikvorschen wort voor een van de grootste Juweelen van Japan gereekent.
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst, « Des animaux » (numéro VI, 8) , p. 364 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Piraïcos s’est rendu très célèbre en peignant de charmantes petites bêtes. Et, au Japon, on a considéré une peinture représentant des grenouilles comme l’un des plus grands joyaux du pays.
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst(publi: 1678), « Wat men in het uitbeelden van eenige geschiedenis heeft waer te nemen? Waer uit niet alleen geleert zal worden, wat tot een Historie, of bekende daed word vereischt; maer zelfs ook meest al wat eenich byzonder deel der konste betreft » (numéro III, 6) , p. 95 (n)
- [1] En deftigheyt
[1] ’Ten derden zoo past u’t gemoed te verheffen, en den geest met een doorluchtige hoogstaetlijkheit aen te doen. Schilder my geen Saul, die, terwijl hy zijn voeten bedekt, een lap uit zijn kleet verliest; of iets dat te laeg is. Piereykus, schoon in’t begin van een hoogen geest gedreeven, verviel tot beuzelmart, en schilderde Barbiers-en Schoenmakers winkeltjes. Maer by Sint Krispijn dat is noch vry wat groots, in ons eeuw. Bamboots hoopte tot Weenen by Keyzer Ferdinand den derden zijn Fortuin te vinden, en liet een proefstuk van zijn hand door Luix aen zijn Majesteit vertoonen: Maer den Keyzer, alleen verstaen hebbende, dat’et bedelary Schildery was, wild’et naeulijx aenzien, en liet den armen Bamboots, of de Laer, in zijn armoê steeken. Een verheven geest deelt zijne vindingen een deftigen nadruk toe, welke zijne werken als een onverderflijk zout altijts als versch bewaert: Hy kan zich met geen slechte en gemeene gedachten bezich houden, die niet alleen deeze, maer ook de toekomende Eeuwen tot verwondering wil strekken. Maer tot opwekking van deeze defticheyt zijn geene betere middelen, dan de verkeeringen met wijze en wakkere mannen, en het leezen van hoogstatelijke boeken, welke ook zelf de slaefachtige gemoeden machtich zijn te doen opsteygeren.
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst, « Que faut-il observer en représentant une histoire ? D’où l’on apprendra ce qu’il faut pour une histoire ou une action connue, mais aussi même pour tout ce qui concerne quelque partie spécifique de l’art » (numéro III, 6) , p. 195-196 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Troisième observation : il convient que vous éleviez votre âme et que vous donniez à votre esprit une illustre grandeur. Ne me peignez pas un Saül qui, en recouvrant ses pieds, traîne un pan de sa robe ou la porte trop basse. Quoiqu’à ses débuts il fût inspiré par un grand esprit, Piraïcos tomba ensuite dans des sornettes, peignant de petites boutiques de barbiers et de cordonniers. Mais en notre siècle et pour saint Crépin, ce sont cependant des sujets d’assez grande importance. Le Bamboche espérait trouver fortune à Vienne auprès de l’empereur Ferdinand III. Il fit présenter à Sa Majesté un chef-d’œuvre de sa main par l’entremise de Luycx. Mais ayant bien compris qu’il s’agissait d’une peinture de mendicité, l’empereur ne voulut qu’à peine la regarder, laissant le pauvre Bamboche (Van Laer) s’enfoncer dans la pauvreté.
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst(publi: 1678), « Van de dryderley graden der konst » (numéro III, 3) , p. 76-77 (n)
- [4] Schilders van kleyne beuzelingen
- [1] Ontschuldiging des Autheurs
- [2] En zalving
- [3] Tweede trap
Dat niemant my nu zuer aenzie, als of ik de verkiezers, en Schilders van bovengenoemde rariteyten verkleynde : ik spreek maer nae mijn gevoelen, [1] en laete een ander by’t zijne. D’Oude Schilders dorsten van Ptereykus wel een Schilder van kleyne beuzelingen maken, schoon hy heele winkels met kramery : Ezeltjes met gras en kruit geladen, en tien duizent diergelijke dingen meer zeer nettekens uitfymelde, en daer veel gelt voor kreeg. Andreas Mantegna hielt staende dat de Schilderyen, die maer nae’t gemeene leven, en niet nae de schoonheyt der antijke beelden aerden, weynich om’t lijf hadden. Michtel Agnolo Caravaggio, daerentegen, hielt voor kinderwerk, en beuzelingen, al wat niet stip nae’t leven geschildert was, hoedanich, of van wie het ook ware. En Buonorotti maekte zelfs van al het schilderen met Oly verwe wy venwerk. Die dit alles had willen ten argste duiden, zouw niet veel uitgerecht hebben. En zoo meyn ik dat zy ook niet en zullen, die my zouden willen afbrengen van dat ik het schilderen van gemelde snorrepijpen en snuysteryen in de laegste rang stel. Maer om dit eenichzins [2] te zalven, zoo zeggen wy met Plutarchus, dat wy de Schilderye van een Haegdisse, van een aep, van een alderleelijksten Thersites tronie, jae’t alderafschuwelijkste en verachtste, als’t maer natuerhjk is, met lust en verwonderinge aenzien, en zeggen, hoewel men het leelijke en mismaekte niet schoon, noch het slechte heerlijk kan maeken, dat leelijk nochtans mooy wort, door zijne natuerlijkheyt, en ten aenzien van de naevolginge, de zelve lof verdient die men aen’t uitgelezenste schuldich is te geven.
De tweede bende komt met duizenderley verzieringen te voorschijn, en [3] speelt met Kabinetstukken van allerley aert. Sommige brengen Satyrs, Bosgoden, en Thessalische Harders in het lustige Tempe, of voeren d' Arkadische Tityr en Laura ten bosch uit, streelen 't oog met een lustich gezicht, laten de wandelweegen deurschieten, of bouwen een weelich Paradijs, daer allerley aert van Dieren langs de heuvelen grazen in de Zonneschijn. Andere komen met nachten, en branden, vastenavonden, en mommerien her voor: of met bambootserytjes, of kluchten van Jan hagel, of met Barbiers en Schoenmakers winkels, en verdienen den naem van Rhyparographi [4], zoo wel als d’oude Pyreykcus voornoemt, alwaert maer met Goudzoekers, en Spookmakers. Nochtans houd ik al deeze verkiezingen hoog genoeg, om de braefste geesten te doen zweeten, eerze den trap van eere, daer deeze aerdicheden te vinden zijn, zullen beklouteren.
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst, « Des trois degrés de l’art » (numéro III, 3) , p. 170-171 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Mais je ne voudrais pas qu’on me considère avec trop de sévérité, et qu’on croie que je souhaiterais dévaluer les artistes spécialisés et les peintres de raretés que j’ai cités plus haut. Je n’exprime là que mes propres sentiments et je laisse aux autres les leurs. Les peintres anciens ont bien osé dire de Piraïcos qu’il était un peintre de petites sornettes, quoiqu’il fît avec un grand fini un grand nombre de boutiques toutes entières, avec leurs étals, de petits ânes chargés de plantes et de fruits et des dizaines de milliers de choses semblables, et qu’il en reçût beaucoup d’argent. Andrea Mantegna considérait que les peintures seulement faites sur le vif ordinaire et non d’après la beauté des sculptures antiques étaient sans importance. Le Caravage, au contraire, estimait que tout ce qui n’était pas précisément peint sur le vif, peu importe comment et par qui n’était qu’œuvre puérile et sornette. Et Michel-Ange considérait de même que peindre à l’huile était un travail de femme. Qui aurait voulu témoigner de tout cela par méchanceté n’en aurait pas dit davantage. Je suppose donc que ceux qui voudraient me dissuader de placer au dernier rang [de l’art de peinture] les peintures de tabagies et de colifichets dont j’ai parlé en feront de même. Mais pour nuancer quelque peu ces propos, nous dirons également, avec Plutarque, que c’est du plaisir et de l’émerveillement que nous ressentons lorsque nous contemplons la peinture d’un lézard, d’un singe, du très laid visage de Thersite et même de la chose la plus monstrueuse et la plus abjecte qui soit, et qui, cependant, semble naturelle. Et nous affirmons que, même s’il n’est pas possible de rendre beau ce qui est laid et difforme ou de donner de l’éclat à ce qui est mauvais, le laid peut néanmoins devenir joli s’il est naturel. Et au regard de l’imitation, il doit pouvoir mériter les mêmes éloges que celles qu’il faut accorder aux œuvres les plus exquises.
Le deuxième groupe fait son apparition, avec ses inventions par milliers, jouant avec des œuvres de cabinet de toutes sortes : certains peintres amènent des satyres, des dieux sylvestres et des bergers thessaliens dans la joyeuse Tempé ; d’autres font sortir Tityre et Laure des bois arcadiens, réjouissent le regard en lui montrant d’amusantes vues, déroulent des sentiers pédestres ou construisent un luxuriant paradis où toutes sortes d’animaux broutent le long des collines, sous la lumière du soleil ; d’autres encore viennent avec leurs nuits, leurs feux, leurs soirées de Carême et leurs Mardis Gras, ou avec leurs bambochades, leurs comédies populaires, leurs boutiques de barbiers et de cordonniers voire leurs chercheurs d’or et leurs faiseurs de spectres. Si ces peintres méritent d’être surnommés « rhyparographes », tout comme l’ancien Piraïcos, déjà cité, je considère toutefois que tous ces choix sont assez relevés pour faire transpirer les esprits les plus honnêtes, avant de franchir cet honorable degré de l’art où l’on trouve tant de charmes.
Félibien, André, Noms des peintres les plus célèbres et les plus connus anciens et modernes(publi: 1679), p. 5 (fran)
[1] Il y eut un peintre nommé Ludius, qui fut en grande reputation. Plusieurs autres peintres travailloient à de petits tableaux, où ils representoient des sujets mediocres. Pirricus est un de ceux qui a esté le plus fameux.
- [1] voir aussi Ludius
Pline l’Ancien; Hardouin, Jean, Caii Plinii Secundi Naturalis historiae libri XXXVII. Interpretatione et notis illustravit Joannes Harduinus,... in usum Serenissimi Delphini(publi: 1685) (t. V), p. 221-222 (latin)
Namque subtexi par est[1] minoris picturae celebres in penicillo, e quibus[2] fuit Piraeicus : arte paucis postferendus : proposito, nescio an destruxerit se : quoniam humilia quidem secutus, humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Tonstrinas sutrinasque pinxit, et asellos et obsonia, ac similia, ob hoc cognominatus[3] Rhyparographos, in iis consummatae voluptatis. Quippe eae pluris veniere quam maximae multorum. E diverso[4] Maeniana, inquit Varro, omnia operiebat[5] Serapionis tabula sub Veteribus. His scaenas optime pinxit, sed hominem pingere non potuit. Contra Dionysius nihil aliud quam homines pinxit, ob id Anthropographos cognominatus.
Interpretatio.
Proposito vero suo, in humilibus operibus haerendo, nescio an non ipse adversatus sit : nam licet res humiles pinxerit, per eas tamen ingentem in eo rerum humilium genere gloriam picturae est adeptus : Nec humilis rerum humilium pictor fuit.
- [1] Minoris picturae. modicae amplitudinis, de petit volume.
- [2] Pyreïcus. Meminit Propertius, lib. 3. Eleg. 8 ex emendatione Beroaldi : Pyreicus parva vindicat arte locum. Prius apud Propertium Parrhasius legebatur. In Plinianis codd. MSS. Preicus et Pratius, legimus. Quid statui certo de ea voce oporteat, haeremus.
- [3] Rhyparographos. Ita clare Reg. 2. cum libris omnibus editis, post Hermolaum ρὑπαρόγραφος intellegitur, sordidarum atque humilium rerum pictor.
- [4] Maeniana. Pergulae projectae, fuere in Foro Romae, unde pictorum tabulae venales pendebant, ut diximus num. 12. Nomen habent a Maenio, a quo et columna Maenia appellata. Vulgus in Gallia salientes vocat, des saillies, des Avances. Codex Theod. lib. 15. tit. I. lib. 45. Tabulata intercolumniis adfixa : unde videlicet populus spectare poterat. Labeo J C. Projecta. Nominis causam docet Asconius in Divin. Maenius, cum domum suam venderet Catoni et Flasco censoribus, ut ibi basilica aedificaretur, excerpat jus sibi unius columna, super quam tectum projiceret ex provolantibus tabulatis : unde ipse et posteri ejus spectare munus gladiatorium possent, quod etiam tum in foro dabatur. Ex illo igitur columna Maenia vocitata est. Festus : Maeniana aedificia a Maenio sunt appellata. Is enim primus ultra columnas extendit tigna, quo ampliarentur superiora. Hoc loco Maeniana Varro, pro tabulis, quae ibi venales proponebantur, accipit.
- [5] Serapionis. Pictoris σκηνογράφου.
Junius, Franciscus, De pictura veterum(publi: 1694) (III, 1, 15), p. 154 (latin)
Contra[Note contexte], ut idem Plinius ibidem testatur : Pyreicus arte paucis post ferendus ; proposito nescio an distinxerit se, quoniam humilia quidem secutus humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Tonstrinas sutrinasque pinxit et asellos et obsonia ac similia, ob haec cognominatus rhyparographos, in iis consummatae voluptatis, quippe eae pluris veniere quam maximae multorum. Nota hic in transitu, ρὑπαρόγραφεις pari prorsus ratione dictos, qui nihil aliud quam virgulta et vepres delineabant.
Dupuy du Grez, Bernard, Traité sur la peinture(publi: 1699), p. 57 (fran)
Enfin[Explication : après Alexandre.] cet art commença de décheoir, parce que plusieurs s’atacherent à representer des choses basses et en petit : comme des boutiques de savetiers, des cuisines, des animaux, et des fruits : c’est à cause de ces bagatelles qu’on les apella riparographes parmi les Grecs.
Durand, David, Histoire de la peinture ancienne, extraite de l’Histoire naturelle de Pline, liv. XXXV, avec le texte latin, corrigé sur les mss. de Vossius et sur la Ie ed. de Venise, et éclairci par des remarques nouvelles(publi: 1725), p. 88; 284-285 (fran)
Jusqu’à présent nous n’avons fait mention que des peintres en grand, de la premiere volée : c’est-à-dire, de ceux qui ont éxcellé à representer les choses et les personnes, dans leurs dimensions naturelles : ici nous devons une place à ceux qui se sont signalez EN PETIT, et qui n’ont fait que des tableaux de médiocre volume, ou simplement de mignature. Entre lesquels se présente d’abord Pyréïcus[1], peu inférieur aux plus grands maîtres, et dont le goût particulier a eu quelque chose qui semble se contredire, par rapport aux grands talens qu’on lui attribuë. Car quoiqu’il ne se soit appliqué qu’aux petites choses, il y a tellement réussi, que la gloire qu’il y a acquise n’est point petite : de sorte qu’en avilissant son pinceau, du côté du sujet, il l’a veritablement ennobli du côté de l’art, et a remporté la palme sur tous les peintres de son ordre. Et qui s’imagineroit qu’on pût se faire un grand nom, dans la peinture, à représenter, comme il a fait, des boutiques de barbier et de cordonnier, des ânes, des mulets, des charrettes, chargées de fruits et de viandes et autres denrées ; ce qui lui a fait donner le nom de RHYPAROGRAPHOS[2], comme qui dirait, le peintre des choses communes ? En quoi il prenoit d’autant plus de plaisir, qu’il y trouvoit mieux son compte, parce que ces sortes de pièces se débitoient plus facilement et plus advantageusement que les plus grands tableaux des meilleurs maîtres de son siècle. Ce qui a fait dire à Varron, dans son Traité des beaux-arts, que tandis que Pyréïcus s’enrichissait avec ses petites pièces, Les galeries de Ménius demeuroient toûjours couvertes d’une seule peinture de Sérapion. C’est que celui-ci, qui ne sçut jamais représenter la figure humaine, réussissoit admirablement dans les décorations de théatre : et d’autre côté, Denys de Colophone[3], qui n’entendoit rien aux décorations, ne sut jamais peindre que des hommes ; ce qui le fit surnommer l’Anthropographe, tant il est vrai que les talents sont partagés en peinture, comme en autre chose.
Notes au texte latin, p. 284-285 :
(E) Proposito nescio an destruxerit se se. C’est la leçon de la I. Ven. Un MS. de Dalecamp, is proposito nescio an deiecerit se : Pintianus conjecturoit detriuerit : Dalecamp, detraxerit. Je suis pour la leçon commune : Cicéron a dit de même dans ses Tusc. Liv. 5 Suos obruere consulatus, et contaminare extremum tempus aetatis ; en parlant de Marius, lorsqu’il fit mourir Catulus. Mais j’adopte cet is du MS. de Dalecamp, qui me paroît nécessaire. Du reste le sens est clair. Pyréïcus étoit habile peintre, arte paucis postferendus : il auroit pu s’élever jusqu’au sublime de la peinture, mais il se fit tort à lui-même, en ne peignant que des choses basses et communes ; et ce qui fait bien voir qu’il auroit pû exceller dans des sujets relevez, c’est qu’il a remporté la palme sur tous ceux qui ont traité des sujets communs : Quoniam humilia quidem secutus, humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Mais il voulut suivre son goût ; in his consummatae uoluptatis : et peut-être aussi son intérêt ; quippe quae, e picturis, pluris coepere uenire, quam maximae multorum. C’est à peu près le sens de la leçon de Venise : quippe coepturus ea e picturis uenire. Car si vous lisez, quippe eae, à quoi rapporterez-vous ce feminin ? Relisez ce qui précède, et vous trouverez qu’il faut nécessairement ea, ou quae, et ensuite, e picturis, qui fonde le feminin qui suit, quam maximae multorum. Pour venir maintenant à la chose même, les artisans ne sauroient faire trop d’attention à cette remarque de Pline, c’est que le vrai moyen de dégrader la peinture et sa propre réputation, est de s’attacher à peindre les choses basses, qui n’intéressent véritablement personne. Il faut suivre son talent et donner quelque chose à une inclination dominante ; mais il faut la rectifier, et mettre quelque sel et quelque utilité dans tout ce qu’on peint. Comment serons-nous touchez par un original incapable de nous affecter ? D’un villageois, par exemple, passant son chemin, en conduisant deux bêtes de somme ? Les sujets que Téniers, Wowermans et les autres peintres de ce genre ont représentez, n’auroient obtenu de nous qu’une attention très légère, dans la nature même. Que produiront-ils quand ils seront peints ? Nous applaudirons au talent de l’ouvrier pour l’imitation : nous louerons l’art du peintre, mais nous le blâmerons d’avoir choisi pour l’objet de son travail des sujets qui nous intéressent si peu : une boutique, un corps de garde, une cuisine de païsan, des matelots qui fument ou qui jouent aux cartes, d’autres qui font encore pis, et autres choses semblables. Voyez les Réflexions sur la poésie et sur la peinture, t. I p. 47 et t. 2 p. 65.
- [1] Les MSS. et les Edd. varient sur le nom de ce peintre. Les uns lisent, Precius ; les autres, Pratius, la premiere Ed. de Ven. Pincus. On prétend que Properce en a parlé dans la sept. Elég. du 3. livre : voyez nos remarques.
- [2] Ῥυπαρόγραφος, à la lettre, peintre d’épines et de ronces, c.a.d. de choses de néant. Voyez sur ce sujet l’excellent auteur des Réflexions sur la poésie et sur la peinture, tom. I p. 47 et tom. II p. 65. En général, les Flamands et les Hollandais ont beaucoup donné dans le genre de Pyréicus. Leur pinceau est admirable, mais le sujet n’en vaut rien. J’en excepte Vanderwerff.
- [3] Le même, dont il est parlé dans Elien, liv. IV. Ch. 3. qui imitoit Polygnote en tout, à la grandeur près. Nous avons des ouvriers de ce caractere.
Turnbull, George, A Treatise on Ancient Painting(publi: 1740), p. 34 (anglais)
Amongst the Ancient Pyreicus got the nick-name of rhyparographus, from the sordid and mean subjects to which he applied himself, such as barbers or shoe-makers shops, kitchens, animals, herbage, and the still-life[1]: like the Bassans amongst the moderns, whose performance is also admirable, tho’ the subjects are low. Such pieces in all ages have had their admirers. The smallest pictures of Pyrheicus were more esteemed by some, and bought at higher rates, than the nobler works of many other masters. Pyreicus chiefly painted little pieces.
- [1] Minori pictura celebres in penicillo, e quibus fuit Pyreicus, arte paucis postferendus. Is proposito nescio an destruxerit sese quoniam humilia quidem secutus, humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Tonstrinas, sustrinasque et pinxit similia: ob hoc cognominatus ρὑπαρόγραφος : in his consummatae uoluptatis quippe eae pluris veniere quam maximae multorum. Plin. 35. 18.
Palomino, Antonio, Las Vidas de los pintores y estatuarios eminentes españoles que con fus heroycas obras, han ilustrado la Nacion(publi: 1742), « Don Diego Velasquez da Silva », p. 156 (espagnol)
A este tono era todas las cosas que hacía en aquel tiempo nuestro Velásquez, por diferenciarse de todos, y seguir nuevo rumbo ; conosciendo, que le habían cogido el barlovento Ticiano, Alberto, Rafael, y otros, y que estaba más viva la fama, cuando muertos ellos : valióse de su caprichosa inventiva, dando en pintar cosas rústicas a lo valentón, con luces y colores extraños. Objetáronle algunos el no pintar con suavidad, y hermosura asuntos de más seriedad, en que podía emular a Rafael de Urbino, y satisfio galantemente, diciendo : Que más quería ser primero en aquella grosería, que segundo en la delicadeza.
Celebrados han sido los que en esta especie de pintura han salido eminentes, y de consumado gusto. No sólo nuestro Velásquez siguió dictamen tan bajo : muchos ha habido, llevados de esta afición, y genio particular de su idea ; pues Pireico, célebre pintor de la antigüedad, dice Plinio, que siguiendo cosas humildes, calcanzó suma gloria, y gran estimación en sus obras : por lo cual le dieron por sobrenombre Riparografos, dicción griega, que quiere decir pintor de las cosas bajas, y groseras.
Caylus, Anne-Claude Philippe de Tubières, comte de, « Réflexions sur quelques chapitres du XXXVe livre de Pline » (publi: 1759, redac: 1752:1753), « Du caractère et de la manière des peintres grecs » (numéro Troisième partie) , p. 203 (fran)
Après avoir parlé des grands peintres, Pline avertit que ceux qu’il va nommer leur sont inférieurs, c’est-à-dire qu’on peut les mettre dans la seconde classe : le genre de leurs ouvrages en est la preuve. Pyreïcus arte paucis postferendus, et surtout du côté de la beauté du pinceau ; mais il a dégradé son mérite, de l’aveu même de Pline, tonstrinas sutrinasque pinxit ; aussi fut-il nommé Rhyparographos, c’est-à-dire bas et ignoble. Nous pouvons donner cette épithète à presque tous les peintres des Pays-Bas. Il paroît que les Romains étoient sensibles à la séduction que causent ces petits genres, et qu’ils pardonnoient aux sujets en faveur de la belle couleur, qui véritablement est attrayante.
Sérapion, décorateur, ne pouvoit faire aucune figure. Dionysius, au contraire, ne savoit peindre que des figures. Ces partages, dans l’art, se rencontrent tous les jours. Cependant les Dionysius seront plus aisément Sérapions, que les Sérapions ne seront Dionysius. Car un peintre d’histoire exprimera toûjours toutes ses pensées. Le dessin de la figure conduit à tout, et rend tout facile.
La Nauze, abbé de, Mémoire sur la manière dont Pline a parlé de la peinture(publi: 1759, redac: 1753/03/20), p. 274-275 (fran)
D’un autre côté l’on voit dans Pline un très habile peintre de sujets bas ou grossiers, sous le nom de Pracius ou Préïus, ou Pyréïcus, car toutes ces dénominations varient dans les manuscrits, et sont également inconnues aux autres écrivains de l’antiquité. « Il y a, dit Pline[1], fort peu d’artistes à qui l’on doive accorder la préférence sur celui-ci du côté du talent ; et je ne sais si le choix qu’il fit de ses sujets peut lui faire grand tort, car en donnant dans ce qu’il y a de plus bas, il s’y est pourtant acquis une grande gloire. Il peignit des boutiques de barbier et de cordonnier, des pièces de service de table, des mets de cuisine, et d’autres figures pareilles, qui lui attirèrent le surnom de Rhyparographe, peintre de vilenies. Elles ont fait un plaisir infini, et ont été vendues plus cher que les tableaux les plus magnifiques de plusieurs autres peintres. » Ainsi parle Pline : or la variation et l’altération manifeste des manuscrits, dans le nom de l’artiste, le peu d’apparence qu’il y a qu’il ait oublié un peintre fameux dans l’antiquité, et que les autres écrivains n’aient rien dit d’un peintre célèbre dans Pline, et l’identité de goût et de manière dans le Pauson des Anciens et dans le peintre Rhyparographe, font assez comprendre que c’est un seul et même artiste. Pline avoit donc parlé de Pauson, peintre de l’an environ 420.
- [1] Pyreicus arte paucis postferendus : proposito, nescio an destruxerit se ; quoniam humilia quidem secutus, humilitatis tamen summam adeptus est gloriam. Tonstrinas sutrinasque pinxit, et asellos, et obsonia, ac similia, ob hoc cognominatus Rhyparographos : in iis consummatae uoluptatis. Quippe eae pluris ueniere, quam maximae multorum.
Jaucourt, Louis de, Encyclopédie, art. « Peintres grecs », tome XII(publi: 1765), p. 264 (fran)
Pyreicus, dit Pline, arte paucis post ferendus, et sur-tout du côté de la beauté du pinceau ; mais il a dégradé son mérite, tonstrinas sutrinasque pinxit ; aussi fut-il nommé rhyparographos, c’est-à-dire bas & ignoble. Nous pouvons donner cette épithete à presque tous les peintres des Pays-bas. Il paroît que les Romains étoient sensibles à la séduction que causoient ces petits genres, et qu’ils pardonnoient aux sujets en faveur de la belle couleur, qui véritablement est attrayante.
Lessing, Gottold Iphraïm, Laokoon(publi: 1766) (cap. 2), p. 25-27 (allemand)
Sein Künstler schilderte nichts als das Schöne; selbst das gemeine Schöne, das Schöne niedrer Gattungen, war nur sein zufälliger Vorwurf, seine Übung, seine Erholung. Die Vollkommenheit des Gegenstandes selbst musste in seinem Werke entzücken; er war zu groß von seinen Betrachtern zu verlangen, dass sie sich mit dem bloßenkalten Vergnügen, welches aus der getroffenen Ähnlichkeit, aus der Erwägung seiner Geschicklichkeit entspringet, begnügen sollten; an seiner Kunst war ihm nichts lieber, dünkte ihm nichts edler, als der Endzweck der Kunst.
“Wer wird dich malen wollen, da dich niemand sehen will”, sagt ein alter Epigrammatist[1] über einen höchst ungestalten Menschen. Mancher neuere Künstler würde sagen: “Sei so ungestalten wie möglich, ich will dich doch malen.” Mag dich schon niemand gern sehen: so soll man doch mein Gemälde gern sehen; nicht insofern es dich vorstellt, sondern insofern est ein Beweis meiner Kunst ist, die ein solches Scheusal so ähnlich nachzubildern weiß.”
Freilich ist der Hang zu dieser üppigen Prahlerei mit leidigen Geschichlichkeiten, die durch den Wert ihren Gegenstände nicht geadelt warden, zu natürlich, als daß nicht auch die Griechen ihren Pauson, ihren Pyreicus sollten gehabt haben. Sie hatten sie; aber sie ließen ihnen strenge Gerechtigkeit widerfahren. Pauson, der sich noch unter dem Schönen der gemeinen Natur hielt, dessen niedriger Geschmack das Fehlerhafte und Häßliche an der menschlichen Bildung am liebsten ausdrückte[2], lebte in der verächtlichsten Armut[3]. Und Pyreicus, der Barbierstuben, schmutzige Werkstätte, Esel und Küchenkräuter, mit allem dem Fleiße eines niederländischen Künstlers malte, als ob dergleichen Dinge in der Natur so viel Reiz hätten, und so selten zu erblicken wären, bekam den Zunamen des Rhyparographen[4], des Kotmalers; obgleich der wollüstige Reiche seine Werke mit Gold aufwog, um ihrer Nichtigkeit auch durch diesen eingebildeten Wert zu Hülfe zu kommen.
- [1] Antiochus (Antholog. Lib. II. cap. 43). Hardouin, « Über den Plinius » (lib. 35 sec. 36. p. m. 698), legt dieses Epigramm einen Piso bei. Es findet sich aber unter allen grieschischen Epigrammatisten seiner dieses Namens.
- [2] Jungen Leuten, befiehlt daher Aristoteles, muß man seine Gemälde nich zeigen, um ihre Einbildungskraft, soviel möglich, von allen Bildern des Häßlichen rein zu halten. (Polit. Lib. VIII. Cap. 5. p. 526. Edit. Conring). Herr Boden will zwar in dieser Stelle anstatt Pauson Pausanias gelesen wissen, weil von diesem bekannt sei, daß er unzüchtige Figuren gemalt habe (“De umbra poetica”, Comment. I. p. XIII). Als ob man es erst von einem philosophischen Gesetzgeber lernen müßte, die Jugend von dergleichen Reizungen der Wollust zu entfernen! Er hätte die bekannte Stelle in der “Dichtkunst” (cap. II) nur in Vergleichung ziehen dürfen, um seine Vermutung zurückzubehalten. Es gibt Ausleger (z. B. Kühn, über den Aelian Var. Hist. lib. IV. Cap. 3), welche den Unterschied, den Aristoteles daselbst zwischen dem Polygnotus, Dionysius und Pauson angibt, darin setzen, daß Polygnotus Götter und Helden, Dionysius Menschen und Pauson Tiere gemalt habe. Sie malten allesamt menschliche Figuren; und daß Pauson einmal ein Pferd malte, beweiset noch nicht, daß er ein Tiermaler gewesen, wofür ihn herr Boden hält. Ihren Rang bestimmten die Grade des Schönen die sie ihren menschlichen Figuren gaben, und Dionysius konnte nur deswegen nichts als Menschen malen und hieß nur darum vor allen andern der Antropograph, weil er der Natur zu slavisch folgte und sich nicht bis zum Ideal erheben konnte, unter welchem Götter und Helden zu malen ein Religionsverbrechen gewesen wäre.
- [3] Aristophanes Plu. v. 602 et Acharnens. v. 854.
- [4] Plinius lib. XXXV. Sect. 37. Edit. Hard.
Falconet, Etienne, Traduction des XXXIV, XXXV et XXXVI livres de Pline l’Ancien, avec des notes(publi: 1772), t. I, p. 172; 386-387 (fran)
Car il convient d’ajouter ceux qui se sont rendus célèbres dans leur art par de plus petits ouvrages. De ce nombre fut Pyreïcus, à qui très peu de peintres peuvent être préférés. Je ne sais s’il n’a pas détruit sa réputation par le plan qu’il a suivi ; puisque se bornant à des sujets bas il y a cependant acquis la plus grande gloire (68). Il a peint des boutiques de barbiers, de cordonniers, des anes, des provisions de cuisine, et autres choses semblables ; ce qui l’a fait surnommer Rhiparographos[1]. Mais ses tableaux font un plaisir infini ; car ils se sont vendus plus chers que les grands de beaucoup d’autres.
Notes, t. I, p. 386-387 : (68) Un artiste ne détruit pas sa gloire, lorsque dans le genre qu’il a choisi, il obtient la plus grande gloire, summam gloriam. Pline a oublié de nous dire si ce Pyreïcus avait les plus grands talens pour les sujets nobles ; s’il y avoit réussi, et s’il étoit à son choix de peindre également bien l’un et l’autre genre. C’est pourtant ce qu’il auroit fallu savoir et dire avant d’écrire que cet artiste avoit détruit sa gloire en se bornant à des sujets bas, dans lesquels cependant il avoit acquis la plus grande réputation ; car, tel brille au second rang qui s’éclipse au premier. Ainsi, j’ose croire que le raisonnement de Pline est infirme, et même un peu ridicule, et je souhaiterois que, pour m’instruire, on voulût bien faire une réponse claire et satisfaisante à cette petite observation.
- [1] Peintre de choses sales et viles.
Watelet, Claude-Henri ; Levesque, Pierre-Charles, article « Peinture chez les Grecs », Encyclopédie méthodique. Beaux-Arts(publi: 1788:1791), p. 655 (fran)
Peintres de Genres. PYREICUS. Pline dit que peu de peintres méritoient de lui être préférés. Il ne croit pas que cet artiste se soit dégradé en choisissant des sujets bas, puisqu’il s’est acquis un grand nom malgré l’humilité de ces sujets. Il peignoit en petit des boutiques de barbiers & de cordonniers, des ânes, des légumes et autres choses semblables. Ses ouvrages faisoient le plus grand plaisir, et étoient payés plus chers que les nobles & grandes productions de beaucoup d’autres. Pyreicus, par le genre qu’il avoit adopté, pourroit être comparé aux peintres Hollandois. Ce qui feroit croire que les anciens ne manquoient ni de couleur, ni d’exécution, c’est que ces sortes d’ouvrages ne sont guere susceptibles de plaire, quand ils sont dénués de ces parties de l’art. On voit que les Grecs, ainsi que les modernes, avoient du goût pour ces sujets, et les mettoient souvent à plus haut prix que les compositions historiques. Les tableaux de ce genre dominoient entre ceux qu’on a découverts sous les cendres d’Herculanum.