Ludius peintre de paysages et la rhopographia

Bibliographie

Gombrich, Ernst Hans « Renaissance Artistic Theory and the Development of Landscape Painting »[ + ]
Olivetti, Simona « La Historia naturalis (XXXV, 116-117) di Plinio il Vecchio, fonte per la decorazione della loggia del Belvedere di Innocenzo VIII »[ + ]

Images

Ammirato, Scipione, Il Rota ovvero dell’ Imprese(publi: 1562), p. 89 (italien)

VES. Poi che siamo in sù i topiarii, a me pare have letto in Plinio d’un certo Ludio, che primiero a tempi d’Augusto incominciò a far l’opere topiarie in pittura. CAM. Verissimo.

 

Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV(redac: 77, trad: 1985) (116-117)(latin)

Non fraudanda et Studio diui Augusti aetate, qui primus instituit amoenissimam parietum picturam, uillas et porticus ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnes, litora, qualia quis optaret, uarias ibi obambulantium species aut nauigantium terraque uillas adeuntium asellis aut uehiculis, iam piscantes, aucupantes aut uenantes aut etiam uindemiantes. Sunt in eius exemplaribus nobiles palustri accessu uillae, succollatis sponsione mulieribus labantes, trepidis quae feruntur, plurimae praeterea tales argutiae facetissimi salis. Idem subdialibus maritimas urbes pingere instituit, blandissimo aspectu minimoque inpendio. Sed nulla gloria artificum est nisi qui tabulas pinxere. Eo uenerabilior antiquitatis prudentia apparet.

 6 sous-textes

Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV, (trad: 1985) (116-117)(trad: "Histoire naturelle. Livre XXXV. La Peinture" par Croisille, Jean-Michel en 1985)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Il ne faut pas non plus priver de son dû Studius qui vécut à l’époque du divin Auguste : il fut le premier à imaginer une façon tout à fait charmante de peindre les parois, y figurant des maisons de campagne et des ports ainsi que des thèmes paysagistes, bosquets sacrés, bois, collines, étangs poissonneux, euripes, rivières, rivages, au gré de chacun, et y introduisit diverses effigies de personnages se promenant à pied ou en barque, se rendant, sur la terre ferme, à leur maison rustique à dos d’âne ou en voiture, voire en train de pêcher, d’attraper des oiseaux, de chasser ou même de vendanger. Bien connues parmi ses œuvres sont celles où l’on voit des hommes qui, près d’une demeure campagnarde à laquelle on accède à travers un marécage, ont pris des femmes sur leur dos avec engagement de les transporter et qui chancellent, à la grande frayeur de leur fardeau, ainsi que bien d’autres détails expressifs du même ordre où se révèle la finesse de son humour. Le même artiste a introduit l’usage de peindre, sur des parois à l’air libre, des représentations de cités en bord de mer d’aspect fort agréable, cela pour un prix de revient minime. Mais il n’est de gloire artistique que pour ceux qui ont peint des tableaux de chevalet. C’est ce qui rend, à l’évidence, d’autant plus respectable la sagesse de l’antiquité.

 

Pline l’Ancien; Landino, Cristoforo, Historia naturale di C. Plinio secondo tradocta di lingua latina in fiorentina per Christophoro Landino fiorentino, fol. 241v-242r (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

[…] non fraudando Ludio e la eta di divo Augusto. Questo Ludio fu el primo che truovo con giocondissima pictura nelle mura dipingnere ville portichi e loghi ornati d’arbuscelli e giardini selve colli peschiere eurypi fiumi e liti. Tali quali alchuno disiderassi: ne quali si vedea varie forme di chi andassi o navichasi e per terra arrivassi alle ville o in su carri o a cavallo. Item chi pescasi o uccellassi o cacciassi o vendemiassi. Sono ne suoi exemplari ville nobili alequali si va in carri e per colli done sdrucciolanti e con timore portate. Preterea varie capesterie e motti salsi. El medesimo trovo dipignere alla scoperta citta marittime de giocondo aspecto e minima spesa. Ma uessuna (sic) gloria hanno gl’artefici se non quegli equali hanno dipincto tavole e per questo paiono in magiore riverentia gl’antichi.

 

Pline l’Ancien; Brucioli, Antonio, Historia naturale di C. Plinio Secondo nuovamente tradotta di latino in vulgare toscano per Antonio Brucioli, p. 994-995 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)

[…] non dando anchora Ludio l’eta del divo Augusto, il quale primo institui l’amenissima pittura delle mura, ville, et portici, et opere topiarie, selve, boschi, colli, piscine, acquidotti, fiumi, liti, quali alcuno potessi desiderare, et varie speci di huomini, che vanno quivi, ò navicanti. Et che per terra andassino alle ville, con asinelli, ó carri. Et pescatori, et uccellatori, et cacciatori, et vendemiatori. Et sono ne suoi esemplari nobili ville, allequali si va per paludi, et su per colli donne che sdrucciolano, et paurose sono portate, et oltre cio assai altre tali argutie, et facetissimi tratti. Et il medesimo institui di pingere allo scoperto, citta marittime, di piacevolissimo aspetto, e poca spesa. Ma nessuna gloria hanno gli artefici, senon quegli che hanno dipinte tavole, et tanto piu venerabile appare l’antiquita.

 

Pline l’Ancien; Domenichi, Lodovico, Historia naturale di G. Plinio Secondo tradotta per Lodovico Domenichi, con le postille in margine, nelle quali, o vengono segnate le cose notabili, o citati alteri auttori… et con le tavole copiosissime di tutto quel che nell’opera si contiene…, p. 1105 (italien)

Non è da passare ancora Ludio, che fu al tempo d’Augusto; e fu il primo, che trovò la vaghissima pittura delle mura, ville, portichi, luoghi ornati d’arbuscelli, selve, colli, colli (sic), vivai, canali, fiumi, riviere, secondo gli appetiti delle persone, varie specie d’huomini, che andavano, o navicamento, e per terra arrivavano alle ville, su i carri, o a cavallo, persone, che pescavano, o uccellavano, o cacciavano, o vendiemavano. Sono ne’ suoi disegni ville nobili, alle quali si va per paludi, e donne, che portano alcuna cosa sulle spalle, lequali mostrano d’haver paura di cadere; oltra di cio molte di queste capresterie, e facetissime dispositioni. Egli fu il primo, chi dipinse alla scoperta città maritime di bellissima vista, e con pochissima spesa. Ma nessuna gloria hanno gli artefici senon quegli, iquali hanno dipinto tavole, e per cio gli antichi sono havuti in maggior riverenza.

 

Pline l’Ancien; Du Pinet, Antoine, L’histoire du monde de C. Pline second… mis en françois par Antoine du Pinet, p. 957-958 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Je ne veux aussi oublier un autre Ludius qui fut du temps de l’empereur Auguste : car ce fut le premier inventeur de peindre des paisages és murailles : comme des maisons champestres, metairies, allees, vignettemens, touffes de bois, forests, collines, viviers, ruisseaux, rivieres, ports et rivages, tels qu’on les demandoit : mesme y mettoit des gens qui se pourmenoyent, et d’autres qui prenoyent plaisir de passer le temps sur l’eau. Es paisages de terre, il faisoit aupres des metairies, d’asnes et de chariots chargez. Quelquefois aussi il y mettoit des gens qui peschoyent à la ligne et au filé : et d’autres qui prenoyent plaisir à la volerie, ou à la chasse du lievre, ou de la beste rousse, ou noire et mesme prenoit plaisir de mettre des vendangeurs, parmi les paisages. Et de fait, entre les pieces de respect qui sont de sa facture, il y a des metairies assises en lieux marescageux, où on peut remarquer les chemins glissans, et des femmes qui tombent et glissent, et d’autres qui y vont d’aguet, comme en tremblant de peur de choir, estants recourbees, comme si elles vouloyent charger quelque charge sur leurs testes, ou sur leurs espaules : et dix mille autres petites gentillesses qu’on y voit. Et quant aux murailles qui sont à jour descouvert, il trouva façon d’y mettre des villes maritimes qu’il faisoit fort bon voir : joint aussi que cela est de petite despense. Et neantmoins pour bien besongner que cestuy et ses semblables ayent sceu faire, on n’en a jamais fait si grand estat, que de ceux qui s’addonnerent à peindre des tableaux : et c’est pourquoy ceux de l’Antiquité nous sont en admiration.

 

Pline l’Ancien; Poinsinet de Sivry, Louis, Histoire naturelle de Pline, traduite en françois [par Poinsinet de Sivry], avec le texte latin… accompagnée de notes… et d’observations sur les connoissances des anciens comparées avec les découvertes des modernes, (vol. 11 ), p. 271-273 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Mais, sans faire tort à Marcus Ludius, c’est ici le lieu de parler d’Auguste, qui le premier a enrichi les murailles des diverses salles et appartements de peintures infiniment agréables et variées, lesquelles représentent des métairies, des portiques, des boulingrins, des bois, des bosquets, des viviers, des euripes, des fleuves, des rivages au gré de toutes les fantaisies, embellis de promenades de toutes sortes ; ou d’une vue de riviere, avec des bateaux qui remontent, qui descendent, ou qui traversent des passagers ; ou sur le grand chemin, des personnes de tout état qui s’en vont à la campagne sur des ânes ou dans des voitures : ici c’est une pêche ; ailleurs des oiseleurs dressent des pieges aux oiseaux : plus loin c’est une chasse courante, ou bien une vendange. Parmi les peintures remarquables de ce genre, il n’est point de plus célebres que celles qu’on nomme les Marachers. On voit ces gens, à l’entrée d’un village, faire prix avec des femmes pour les porter sur leurs épaules à travers la mare : on en voit d’autres en train de porter des femmes, prêts à tomber avec elles, et chancelants sous le faix. On remarque nombre de peintures également ingénieuses, et d’un sujet amusant, parmi ces embellissements dus à la magnificence d’Auguste. Et quant aux murailles extérieures, lesquelles sont exposées aux injures du tems, c’est encore Auguste qui imagina d’y faire représenter des villes maritimes ; ce qui forme le coup-d’œil le plus agréable, et la dépense de ces peintures de marine est très peu considérable.

 

Ghiberti, Lorenzo, I commentarii(redac: (1450)), p. 78 (italien)

Ludione fu ne’ tempi d’Agusto Cesare, fu quello che trovò l’arte della pictura in muro, prima non si usava; dipigneva paesi, marine, pescatori, navilii, liti, verdure. 

 

Porcellio de’ Pandoni, Giannantonio, De arte fuxoria(publi: 1459:1460), p. 138 (italien)

impero che hamenissime pinture mure ville eportici dulcissime cosse pinse Claudio nel tempo di divo Augusto.

 

Il codice Magliabechiano cl. XVII. 17 contenente notizie sopra l’arte degli antichi e quella de’ fiorentini da Cimabue a Michelangelo Buonarroti, scritte da anonimo fiorentino(redac: (1540:1550)), p. 35 (italien)

Questo [Explication : Ludius] fu il primo, che trouo il dipignere nelle mura ville, portichj, alberj, et giardinj, selue, collj, peschiere, canali d’acqua et fiumj et citta marittime et paesj. Et fece varie forme d’huominj per quelli andantj et naujcantj, a piedi et a cauallo e in fu carrj et chi pescha et chi caccia et vendemmj ; et faceua varie capresterie et mottj, come sono sdrucciolantj et con timore portate ; ma antichamente non stimauon molto chi nel muro operaua, ma grandemente chi dipigneua in tauola.

 

Borghini, Vincenzio, Selva di notizie(redac: 1564), p. 144 (italien)

Ludio nell’età d’Augusto dipinse paesi molto piacevolmente, come sono oggi le carte fiamminghe, et pescatori et uccellaroti et balli etc.

 

Gilio, Giovanni Andrea, Degli errori e degli abusi de’ pittori circa l’istorie(publi: 1564), p. 22 (italien)

E questo passi per ora con pretesto che le cose ch’abbiamo dagli antichi ne sia legge. Però l’artefice sforzar si doverebbe d’imitarli, perché, imitando loro che sono maestri di quest’arte, diremo che non possa errare. Non manca in che possa aver la libertà sua il pennello ne le cose poetiche e finte, come abbiamo detto di sopra dei paesi, dei quali Ludio pittore, che fu al tempo d’Augusto, ne fu inventore. Primamente egli dipinse il mare con le navi : ne le ville, chi arava la terra, chi caminava, chi sedeva, chi stava, chi dormiva. Dipinse ancora le città, i palazzi, le ville, l’amenità de’ paesi ; il che vagamente ora fanno i Fiammenghi. In queste cose sarà la licenza del pittore

 

Adriani, Giovanni Battista, Lettera a m. Giorgio Vasari, nella quale si racconta i nomi, e l’opere de’più eccellenti artefici antichi in Pittura, in bronzo, et in marmo(publi: 1568, redac: 1567) (t. I), p. 197 (italien)

Fu anco poi all’età di Augusto un Ludio, il primo che cominciasse a dipignere per le mura con piacevolissimo aspetto ville, logge, giardini, spalliere fronzute, selve, boschetti, vivai, laghi, riviere, liti e piacevoli imagini di viandanti, di naviganti, di vetturali, ed altre simili cose in bella prospettiva, altri che pescavano, cacciavano, vendemmiavano, femmine che correvano, e, fra queste molte piacevolezze e cose da ridere mescolate.

 

Paleotti, Gabriele, Discorso intorno alle immagini sacre e profane(publi: 1582), « Delle pitture vane et oziose » (numéro II, 30) , p. 386 et 387-388 (italien)

Noi donque, seguendo il medesimo[Explication : San Tommaso.], non siamo però così indiscreti e rigorosi, che vogliamo escludere dal cristiano la dilettazione del senso, che si piglia dalle cose, ma diciamo che deve insieme dilettarci e con ragione inviarci alla virtù, che è il fine di tutte le azzioni, essendo quella vera e cristiana ricreazione, che serve all’uno e all’altro, e dilettando giova, e giovando diletta […] Se direte che anticamente s’usavano pure simili pitture per sola ricreazione e vaghezza agli occhi, sì come oggi ancor si veggono nei frammenti sontuosi degli edificii romani (e scrive Plinio [1] esser stato al tempo di Augusto un pittore chiamato Ludio, qui primus instituit amoenissimam parietum picturam, villas et porticus ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, tum varias obambulantium species aut navigantium terraque villas adeuntium asellis aut vehiculis, plurimas praeterea tales argutiae facetissimos sales, tum maritimas urbes blandissimo aspectu minimoque inpendio, etc. ; si risponde che anco in quei tempi molti uomini savii le hanno biasimate per infruttuose, come di sopra si è detto. Ma, sia stato presso di loro quel che si voglia, oggi, poi che, scacciata la caligine degli errori, è illustrato il mondo dallo splendore evangelico, non è dubbio che altri concetti, altri pensieri, altri mezzi, altri fini debbono movere un petto cristiano e dirizzarlo in tutte le cose alla virtù, tenendo sempre viva memoria che sino d’una paroluccia si ha da stare al sindicato.

E se replicarete che le ville, le fontane et i palazzi si dipingono per mero diletto degli occhi, noi responderemo, come di già abbiamo detto, che l’occhio del cristiano deve penetrare più oltre, talmente che col diletto sia congiunto il giovamento presente o subsequente.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] Nat. Hist. XXXV, 10
 

Borghini, Rafaello, Il riposo di Raffaello Borghini : in cui della pittura, e della scultura si fauella, de’piu illustri pittori, e scultori, et delle piu famose opere loro si fa mentione ; e le cose principali appartenenti à dette arti s’insegnano(publi: 1584), p. 282 (italien)

Nel tempo d’Augusto fu un Ludio pittore di grande inventione, il quale fu il primo che trovasse il dipignere in muro, faccendo città, ville, campi, selve, fiumi, alberi, frondi, fiori, fontane, et huomini, chi cacciando, chi uccellando, chi pescando, chi navigando e chi altre cose faccendo, che alle bisogne del vivere si appartengono: et oltre a questo donne leggiadre che à donneschi esercitii davan opera e certe, che mostravano di alcuna cosa che sopra le spalle portavano, haver paura; altre facevan vista di cadere et altre, altri vari scherzi, vaga cosa à vedere, e dipinse egli primo allo scoperto città maritime con bell’ordine d’architettura.

 

Montjosieu, Louis de, Gallus Romae hospes. Ubi multa antiquorum monimenta explicantur, pars pristinae formae restituuntur. Opus in quinque partes tributum(publi: 1585), « Commentarius de pictura » (numéro IV) , p. 19-20 (latin)

Laudatus fuit & Ludius diui Augusti aetate. Hic primus inquit Plinius instituit amoenissimam parietum picturam, villas, & porticus, ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnes, littora, qualia quis optaret. Varias ibi obambulantium species, aut nauigantium terraque villas adeuntium asellis, aut vehiculis. Item piscantes, aurucupantesque, aut venantes, aut etiam vindemiantes. Sunt in eius exemplaribus nobiles palustri accessu villae succolantium specie : mulieres labantes trepidaeque feruntur. Plurimae praeterea tales argutiae facetissimi sales. Idemque subdialibus maritimas vrbes pingere instituit, blandissimo aspectu, minimoque impendio.

 

Van Mander, Karel,  Het leven der oude antijcke doorluchtighe schilders(publi: 1603:1604 ), « Van Ludius, Landtschap Schilder », fol. 87v (n)

Lvdius de Schilder, die ten tijde was van den Keyser Augustus, en wil ick oock niet vergeten: Want hy was den eersten Inventeur, die opbracht te schilderen Landtschappen op den mueren, te weten, Landt-huysen, Hoeven, cruyden, gheblomten, dichte bosschen, wildernissen, heuvelen, beken, Rivieren, havens en stranden, sulcx als men begeerde. Oock maeckte hy in dese Landtschappen, luyden die gingen wandelen: ander die hun ghenuechte hadden, den tijdt over te brenghen op’t water. In zijn Veldt-landtschappen maeckte hy ontrent den Hoeven, Eselen, en waghens gheladen: somtijden maeckte hy oock volck, dat met der angel-roede vischte: oock eenige, die ghenuechte, en hun behagen hadden, met te vlieghen, oft vogelen te vangen: ander in Hasen, roode oft swarte wilde Beesten te jaghen: oock hadde hy zijn vermaeck, Wijn-snijders in zijn Landtschappen te voeghen. Onder de stucken van zijnen handtwercke, die in aensien waren ten tijde Plinij, zijn geweest eenighe, daer hy hadde ghemaeckt Hoeven, oft Boeren huysen, gheleghen in broeckachtige leeghe plaetsen, waer in men sien en kennen conde slijckighe en slibberige gladde wegen, en eenige Vrouwen die al glijende vielen, en andere die op hun hoede gingen, al bevende van vreesen van te vallen, gaende geboghen, als ofse eenigh gewichte op hen hoofden oft schouderen hadden willen laden, en duysentderley ander cleen aerdicheden, dieder in te sien waren. En aengaende de mueren, die uytwendich oft in de open locht stonden, hy vondt een wijse daer op te maken eenighe Zee-steden, dat een schoon dinghen om te sien was, en was oock een dinghen van weynigh cost. Niet tegenstaende hoe wel en constich dat desen Ludius, en andere zijns gelijck, hebben connen wercken, soo en heeftmer noyt soo veel wercks af ghemaeckt, als van de gene, die hun begaven te maken Tafereelen. En daerom ist, dat de oude Meesters in soo groote achtinge en verwonderinge waren: want sy en begaven sich noyt te schilderen eenigen muer, om also een eenigh Mensch te behagen: en maecten oock gheen werck te schilderen een huys, dat altijts op een plaetse blijft: noch hunnen tijdt door te brengen aen een dingen, dat men niet van den brant en soude connen bevrijden. Oock (also wy hier boven ghesien hebben) Protogenes ghenoechde hem, met slechs te hebben in zijnen hof een cleen hutte oft keete: en in’t geheel huys van Apelles, en hadde men niet connen vinden beschildert een cleen hoecksken muers, hoe glat en wel sy ghestreken en ghemaeckt waren. Soo verre ist van daer, datmen in dien ouden tijdt gheheele mueren beschilderde. maer alle den vlijt en begheerte der uytnemende Meesters van den ouden tijt was, te soecken en wesen in de groote beste Steden: soo dat een Schilder gheen bysonder eyghen Landtschap en hadde: maer was ghemeen voor alle Landen, oft alle Landen waren hem ghelijck, oft ghemeen.

 

Van Mander, Karel, Den grondt der edel vry schilder-const(publi: 1604) (ch. VIII, §43-47), fol. 38r-v (n)

Note marginale :
  • [2] Plin. lib. 35. cap. 10.
  • [3] Leeft hier van in zijn leven
Marque-page :
  • [1] Hier t’exempel van Ludius
  • [4] Exempel om den Landtschappen met Beeldekens te vercieren
  • [5] Schoon vercieringhe van slijckighe wegen, en volck die glijden om te vallen.

§43.  Hier past wel van Ludius te verhalen, [1]. [2]

Ten tijde s’Keysers Augusti in’t leven,

Die eerst op Mueren buyten oft in salen 

Ghevonden heeft constich en wel te malen, [3]

Boeren Huysen, Hoeven, Wijngaerden, dreven,

Oock dichte Bosschen, en Heuvels verheven,

Vyvers, Beken, vloeden, Havens, en stranden, 

Wat men wilde, maeckten zijn abel handen.

§44. Hier stelde hy volck, die om hun vermeyden, [4]

Kueyerend’ en wandelend’ henen traden, 

Ander die om tijdt verliesen toe leyden,

Hun op het water uyt vreucht te verspreyden, 

In d’Aerdtsche Landtschappen, waghens gheladen,

En Esels steld’ hy in velden en paden,

Neffens de huysen, en hoven der Boeren,

En ander dinghen, die t’Landtwerk aenroeren.

§45. Somtijts steld’ hyer, om Visschen te vanghen, 

Met Anghelroeden, en bedrieghlijck’ asen, 

Ander die met vlieghen bluschten verlanghen,

En metter Iacht snelle Hasen te vanghen, 

Herten, en Swijnen, jae die den Wijn lasen,

Alsulcke dinghen zijnen sin ghenasen,

Te stellen in Landtschap, met cloeck bestieren,

Const-lustighen gheest doet wonder versieren. [5]

§46.  De stucken van hem, in verwonderinghe 

Meest zijnde by den volcke te dien tijden, 

Was, dat hy hadde ghemaeckt sonderlinghe, 

Soo in een broeckachtighe nederinghe,

Een deel Hoeven, daer de weghen besijden 

Waren slijckich, quaet om gaen sonder glijden,

Dit had hy uytghebeeldt, goet om aenschouwen, 

En daer ghemaeckt gliend’ en vallende vrouwen.

§47.  Eenigh’ had hy ghemaeckt op toesicht gaende, 

Bevende uyt vreese van neder horten, 

En eenighe crom al hellende staende, 

Als off’ op hooft oft schouwers ware laende 

Eenich groot last: Iae eynd’lijck om te corten,

Hy wist op zijn werck over al te storten 

Thien duysent aerdichedekens van binnen,

Soo veel laet icker u nu oock besinnen. 

Eynde van het Landtschap.

 1 sous-texte

Van Mander, Karel, Den grondt der edel vry schilder-const, (trad: 2009), p. 136-137 (trad: "Principe et fondement de l’art noble de la peinture" par Noldus, Jan Willem en 2009)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Note marginale :
  • [2] Pline, Livre XXXV, ch. 10. Lisez sa vie
Marque-page :
  • [1] L’exemple de Ludius.
  • [3] Exemple pour décorer les Paysages avec des Figures
  • [4] Belle invention de Chemins boueux, où des gens glissent et tombent

§43. Il convient ici de parler de Ludius [1] [2]

Qui vivait à l’époque de l’Empereur Auguste,

Et qui, le premier, a trouvé comment peindre selon les règles de l’art

Sur des murs, à l’intérieur ou à l’extérieur :

Fermes, métairies, vignobles et allées,

Ou forêts denses et hautes collines,

Des étangs, ruisseaux, fleuves, ports et des plages.

Tout ce qu’on voulait, ses mains habiles le faisaient.

§44 Ici, il mettait quelques personnages [3]

Qui pour se divertir flânaient ou se promenaient ;

D’autres, pour passer le temps,

Se distrayaient joyeusement sur l’eau.

Au sec, dans les paysages, il posait des charrettes chargées

Et plaçait des ânes dans les champs et les sentiers,

A côté des maisons et fermes des paysans ;

Il y ajoutait d’autres aspects du travail agricole.

§45. Parfois, il mettait des figures en train de pêcher,

Avec des cannes à pêche et de l’appât trompeur ;

D’autres, en oiselant, assouvissaient leurs désirs,

Ou, en chassant des lièvres rapides, des cerfs et des sangliers ;

Oui, il y en avait aussi qui cueillaient des raisins.

Introduire de telles choses dans ses paysages,

Avec audace et fermeté, satisfaisait son envie.

Un esprit artistique invente des merveilles.

§46. L’œuvre qui était la plus admirée [4]

Par ceux de son temps

Etait celle dans laquelle il avait peint en particulier

Dans un vallon marécageux quelques fermes,

A côté desquelles les chemins étaient boueux,

Difficiles à traverser sans glisser.

C’était représenté de façon très claire ;

Ludius y avait peint aussi des femmes qui glissaient et tombaient.

§47. Il avait représenté quelques personnes avançant avec précaution,

Tremblant par crainte d’une chute,

Et d’autres, courbées et penchées,

Comme si elles étaient en train de se charger

D’un poids très lourd. Oui, pour être bref,

Il savait semer partout dans ses œuvres

Dix mille choses amusantes.

Je vous en laisse imaginer autant.

FIN DU PAYSAGE.

Commentaires :

 

Pacheco, Francisco, Arte de la pintura(publi: 1638) (t. II), p. 132 (espagnol)

Acreciéntase a esto la vistosa pintura de diferentes naves y armadas en que fue destrísimo Enrique Vrom, flamenco, de quien se cuenta que, siendo rico mercader y perdiéndose su haciensa en su presencia, en un naufragio, se dio a pintar navíos y tormentas y salió el más famoso de su tiempo en este parte y, port al, acompaña su retrato a los famosos pintores de Flandes. No se olvidó deste género de pintura la venerable antigüedad, pues Ludio fue el primero que halló, con alegrísimo modo, el pintar villas, pórticos y lugares ornados de árboles y jardines, selvas y collados, pesquerías, rios, aguas, batallas y todo que se podía desear deste género en que se vían varias formas de los que navegaban, o caminaban, por mar y tierra, sobre naves, carros y caballos ; quién pescaba, cazaba o vendimiaba, y otras muchas cosas, si bien para que los pintores aspiren a cosas más altas, concluye Plinio con estas graves palabras : « Mas, poca gloria tuvieron estos artífices respeto de los que pintaron tablas, que estos alcanzaron mayor reverencia entre los antiguos » ; y, añade : « ni habia en las paredes pintura de Apelez (sic) ni se agradaba de pintar en ellas ».

 

Junius, Franciscus, The Painting of the Ancient(publi: 1638) (I, 4, 1), p. 52 (anglais)

Ludio did in the time of Augustus first of all institute the most pleasant painting of walls with farme-houses, galleries, arbors, consecrated groves, forrests, hillocks, fish-ponds, inlets of waters, rivers, and upon their banks hee the was wont to paint such things as heart could wish; as namely, divers companies of them that did walke at the river side, or goe in boats, or else did ride to their countrie-houses with little asses or with carts: some spent their time in fishing, fowling, hunting, gathering of grapes for the presse: there were also in his pictures farme-houses notable for a Moorish comming to, and men ready to slippe whilest they carried upon their shoulders fearfully shrieking women, with many more witty and merrie conceits of that nature. This same Ludio hath also first of all devised to paint sea-cities in open galleries, making a very fine and uncostly shew. Plin. XXXV, 10.

 

Ottonelli, Giovanni Domenigo ; Berettini, Pietro, Trattato della pittura et scultura, uso et abuso loro(publi: 1652), « Delle immagini vane, e delle ragione di non amarle » (numéro II, 15) , p. 94 (italien)

Note marginale :
  • [1] l. 35. c. 10

E non vale per iscusa l’esempio di molti antichi, da’ quali furono amate le vane figure per puro diletto, senza pensiero d’alcuna utilità : come si vede negli avanzi di quelle miserande rovine dell’antica Roma ; e come l’accenna Plinio [1], spiegando l’opere fatte da Ludio pittor famoso, e che fù il primo a dipingere in muro. Qui primus instituit amantissimam parietum picturam. Perché rispondesi, che ancor a tempo degli antichi le figure vane erano da’ savii riprese, come cose, che non recavano alcun giovamento a gli spettatori.

 

[Félibien, André], De l’origine de la peinture et des plus excellens peintres de l’Antiquité(publi: 1660), p. 48 (fran)

Un autre peintre nommé LUDIUS fut en grand credit sous Auguste ; il excelloit principalement en grandes imaginations ; et ce fut luy qui le premier commença de peindre dans les ruës de Rome contre les murailles pour y feindre de l’architecture et toutes sortes de paysages.

 

Félibien, André, Entretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes, vol. 1(publi: 1666), p. 87 (fran)

Un autre peintre nommé LUDIUS fut en grand credit sous Auguste ; il excelloit principalement en grandes imaginations ; et ce fut luy qui le premier commença de peindre dans les ruës de Rome contre les murailles y feignant de l’architecture et toutes sortes de paysages.

 

Pline (Gaius Plinius Secundus); Gronovius, Johann Friedrich (Johannes Federicus), C. Plinii Secundi Naturalis historiae, Tomus Primus- Tertius. Cum Commentariis & adnotationibus Hermolai Barbari, Pintiani, Rhenani, Gelenii, Dalechampii, Scaligeri. Salmasii, Is. Vossii, & Variorum. Accedunt praeterea variae Lectiones ex MSS. compluribus ad oram Paginarum accurate indicatae(publi: 1669) (vol. 3), p. 593-594 (latin)

Ea sunt scripta antiquis literis Latinis : non fraudando et Ludio Diui Augusti ætate, qui primus instituit amœnissimam parietum picturam, uillas et porticus, ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnes, litora, qualia quis optarat, uarias ibi obambulantium species aut nauigantium, terraque villas adeuntium asellis aut uehiculis. Iam piscantes aucupantesque aut uenantes, aut etiam uindemiantes. Sunt in eius exemplaribus nobiles palustri accessu uillæ : succollantium specie mulieres, labantes trepidæque feruntur : plurimæ præterea tales argutiæ facetissimi sales. Idemque subdialibus maritimas urbes pingere instituit, blandissimo aspectu minimoque inpendio. Sed nulla gloria artificum est, nisi qui tabulas pinxere : eoque uenerabilior apparet antiquitas.

 

Scheffer, Johannes, Graphice, id est, de arte pingendi liber singularis, cum indice necessario(publi: 1669), "Instrumenta servientia huic arti sunt, nonnula, quibus confici picturæ solent, alia quibus sustineri. Hæc sunt plutei ac formæ ; illa carbones, plumbago, creta, pennæ, styli, penicilli, spongiæ" (numéro §25) , p. 82-83 (latin)

Denique in ipsis ædibus patentiora loca ; velut exedræ, porticus, ambulationes variis regionum imaginibus illustrare solebant, sicut constat ex eodem, dicto loco[Explication : Vitruve, XII, 5.], quando inter alia : pinguntur portus, promontoria, littora, flumina, fontes, euripi, fana, luci, montes, pecora, pastores. Videturque hoc inventum circa tempora Octavii a quodam Ludione. Ita enim Plinius lib. XXXV. c. 10 : Ludio divi Augusti ætate primus instituit amœnissimam parietum picturam, villas, et porticus ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnes, littora, qualia quis optaret, varias ibi obambulantium species, aut navigantium, terraque villas adeuntium asellis, aut vehiculis. Jam piscantes aucupantesque, aut venantes, aut etiam vindemiantes. Sed ut pingere ita in parietibus solebant, ita sæpe et in tabulis.

 

Scheffer, Johannes, Graphice, id est, de arte pingendi liber singularis, cum indice necessario(publi: 1669), Primum argumentum est, quod appello rem pingendam, ingenio judicioque pictoris decenter inventam aut dispositam (numéro §28) , p. 104 (latin)

Sunt, qui pingendis tantum villis, et similibus excellunt, quod genus Ludium aliquem auctorem habet, temporibus Augusti repertum. Plinius eodem loco de Ludio disserens : Primus instituit amœnissimam parietum picturam, villas et porticus, ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnes, littora, qualia quis optaret, varias ibi obambulantium species, aut navigantium, terraque villas adeuntium asellis, aut vehiculis. Discimus, picturas istiusmodi vocasse opus topiarium, esseque prorsus illud, quod Germani vulgo Landschafften appellare consueverunt. Nominatum censeo a Græco τόπος, id est, loco, quia speciem situsque locorum variorum exhibebat. Scio esse alios in alia sententia, interque illos Turnebum sic de opere topiario : Topiarium opus a topiis, qua a funiculis nomen obtinuerunt, quibus frutices et arbusculæ tonsiles in animalium aut rerum historias luculenta varietate assimilata, religate, et nullis hic inde distinguuntur locis, torquentur, flectunturque, ad effigienda, quæ luduntur, rerum et animantium argumenta. Sed huic expositioni obstat, quod opera topiaria Plinio expresse dicantur pictura in parietibus, non frutices tonsiles, funiculis religatæ, flexæ in effigiem animalium. Atque sic Vitruvius etiam lib. V c. 6 ubi scenas satyricas ostendit sic fuisse pictas. Satyrica, ait, ornantur arboribus, speluncis, montibus reliquisque agrestibus rebus in topiarii operis speciem deformatio. Dici, talia deformata in speciem operis topiarii, hoc est, ita picta, velut constituerent regiones aliquas. Idem evidentius lib. VII. c. 10 : Postea ingressi sunt, ut varietatibus topiorum ornarent ab certis locorum (non funiculorum, ut Turnebus, et cum eo Vossius existimant) proprietatibus imagines exprimentes. Pinguntur enim (non religantur, torquentur ut Turnebus vult) portus, promontoria, littora, flumina, fontes, euripi, fera, luci, montes, pecora, pastores, etc.

 

Félibien, André, Noms des peintres les plus célèbres et les plus connus anciens et modernes(publi: 1679), p. 5 (fran)

Il y eut un peintre nommé Ludius, qui fut en grande réputation. Plusieurs autres peintres travailloient à de petits tableaux, où ils representoient des sujets mediocres. Pirricus est un de ceux qui a esté le plus fameux.

 

Junius, Franciscus, De pictura veterum(publi: 1694) (I, 4, 8), p. 26-27 (latin)

Atque in hac eorum repraesentatione, ut singulos certa quaedam proprietas distingueret, curabant. [...]

Calamis fecit quadrigas, bigasque, equis semper sine aemulo expressis, Plin. XXXIV, 8.

Serapion scenas optime pinxit, Plin. XXXV, 10.

Pyreicus arte paucis postferendus, tonstrinas sutrinasque pinxit, Plin. XXXV, 10.

Calaces comicis tabellis inclaruit, Plin. XXXV, 10.

Ludio divi Augusti aetate, qui primus instituit amoenissimam parietum picturam, villas et porticus ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnes, litora, qualia quis optaret, varias ibi obambulantium species aut navigantium terraque villas adeuntium asellis aut vehiculis, jam piscantes, aucupantes aut venantes aut etiam vindemiantes. Sunt in ejus exemplaribus nobiles palustri accessu villae, succollatis sponsione mulieribus labantes, trepidis quae feruntur, plurimae praeterea tales argutiae facetissimi salis. Idem subdialibus maritimas urbes ingere instituit, blandissimo aspectu minimoque inpendio, Plin. XXXV, 10. Vide Catalogum artificum in Ludius.

Catalogus, éd. 1694, p. 108 : Ludius, pictor. Plin. Lib. XXXV, cap. 10 : Decet non sileri et Ardeatis templi pictorem, praesertim civitate donatum ibi et carmine, quod est in ipsa pictura his versibus:

Dignis digna. Loco picturis condecoravit

reginae Junonis supremi conjugis templum

Plautius Marcus, cluet Asia lata esse oriundus,

quem nunc et post semper ob artem hanc Ardea laudat.

eaque sunt scripta antiquis litteris Latinis.

Ita quidem libri vulgati : sed longe aliam lectionem exhibet antiquissimus codes MS, Marcus Plautis marcus cloera esse oriundus. […] Illud vero carmen, quod Gruterus Inscriptionum suarum pag. mlxv, 7, Romae spectari tradit in hortis Julii III Pont. maximi, pluribus indiciis euincitur supposititium esse. Considera tamen quo spectet, quod Columna cum statua magni Ludi, aliter M. Ludii, collocetur a P. Victore in viii regione urbis Romae.

 

Durand, David, Histoire de la peinture ancienne, extraite de l’Histoire naturelle de Pline, liv. XXXV, avec le texte latin, corrigé sur les mss. de Vossius et sur la Ie ed. de Venise, et éclairci par des remarques nouvelles(publi: 1725), p. 91-93; 287-288 (fran)

Il[Explication : Ludius.] vivoit du temps d’Auguste et a beaucoup travaillé sous son regne. Son grand art étoit de savoir orner les murs, les appartements, les portiques et autres telles choses, par des païsages d’un goût ingénieux et varié. Aussi est-il le premier qui en ait amené la mode parmi les Romains ; car il ne paroît pas qu’en Grèce, on l’ait beaucoup pratiquée. Cependant, il n’y a rien de si agréable à voir, que toutes ces diverses choses où se joûoit Ludius : comme, par éxemple, des maisons de campagne, des portiques, des ouvrages de verdure et de jardinage, artistement taillés, tels qu’on en voit dans nos parterres ; des bosquets et des montagnes, des collines, des forêts, des réservoirs, des canaux artificiels, des rivieres même, avec leurs rivages, et autour de ces rivages, aussi bien que sur l’eau, tout ce qu’on y souhaittoit, selon le goût des particuliers. Tantôt c’étoient des allées d’arbres, remplies de toute sorte de monde, qui y prenoient le plaisir de la promenade ; tantôt de petites barques toutes pleines, dont les unes remontoient la rivière avec effort, et les autres la descendoient à l’aise et avec tranquilité ; quelquefois, et souvent même avec tout le reste, des villageois et des villageoises de tout âge, qui s’en retournoient à pié, ou à cheval, ou sur leurs asnes, ou dans leurs charrettes, au hameau prochain : ce qui donnoit à la vuë une diversité tout à fait riante. Enfin il n’y avoit rien dans la vie champêtre, qu’il ne peignit, selon les lieux, ou selon le caprice de ceux qui l’employoient. Ici, par éxemple, c’était une Pesche, où des gens de loisir se servoient, avec beaucoup de patience, de la ligne, du filet, ou de la nasse, pour attraper les poissons. Là c’étoient de jeunes Enfans, qui prenoient des oiseaux à la glu et à la pipée. Ailleurs c’étoit une Chasse, avec tous ses accompagnemens ; dans un autre endroit, une Vendange, avec toutes ses gayetez. Quelquefois même il alloit plus loin, et nous avons de lui des morceaux, où il s’est diverti l’imagination par des sujets qui intéressent davantage un certain ordre de spectateurs : on y voit de jeunes fous[1] de bonne famille, qui se font un plaisir de charger sur leurs épaules d’innocentes païsannes, ou autres filles, qui ont à passer l’endroit marécageux, qui les separe de leur village. Mais ces galands, qui ont fait leur marché avec elles, et qui s’impatientent de s’en faire payer bientôt, ne laissent pas de glisser au passage, de trembler souvent avec leur fardeau, et de se laisser tomber quelquefois, en divers sens, mais toûjours à la risée de tous ceux qui les regardent. Enfin on a de lui quantité d’autres gentillesses de cette nature, qui sont d’un goût picquant et spirituel. Je remarquerai encore, que tout ce que nous venons de dire, il le peignait dans les maisons, ou dans les vestibules, pourvû que ce fût à couvert du soleil et de la pluie. Et pour ce qui est des lieux, qui étoient exposés, il ne laissait pas de les embellir à sa manière, en y peignant des Vuës, des Ports célèbres, des Villes maritimes, des Situations agréables, et autres telles choses de peu de temps et de dépense, qui ne laissoient pas d’avoir leur beauté.

Mais il faut avouer pourtant que la véritable gloire de la peinture est demeurée en partage à ceux qui ont évité la fraisque et qui n’ont fait que des tableaux ; et c’est en quoi nous devons admirer la prudence et l’œconomie[2] de l’Antiquité. Car les Anciens peintres, dont nous avons fait mention, ne se proposoient pas de décorer les murs, seulement pour les maîtres d’alors, à qui ils appartenoient, ni de perdre leur tems et leurs couleurs, à orner un palais immobile, qu’on ne sauroit enlever à la violence du feu : ils aimoient mieux se fixer à des ouvrages portatifs, qu’on pût enchâsser et transporter, sans peine, d’un lieu en un autre, pour les conserver à travers les siècles. Ainsi Protogène étoit content d’une petite loge, dans son jardin ; Apelle n’avoit aucun morceau de peinture dans sa maison, ni sur les murailles, ni sur les lambris, ni dans aucun de ses appartemens. On n’avoit pas encore la démangeaison, ou plûtôt la sotte vanité, d’en couvrir les parois entieres ; on n’étoit pas d’humeur de laisser à la discretion des flammes, des chefs-d’œuvre irréparables. Tous les monumens de ces grands hommes faisoient la garde, pour ainsi dire, dans les palais, dans les temples et dans les villes, et un grand peintre, à proprement parler, étoit un bien commun[3] et un trésor public, qui appartenoit à toute la terre. Ce qui soit dit en passant, et à propos des ouvrages de fraisque de notre Ludius.

Notes au texte latin, p. 287-288 :

(Q) Non fraudando et Ludio Diui Augusti aetate. Voici un autre peintre de réputation, qui se nommoit aussi Ludius, et quoique séparé du précédent de plus de 700 ans, on le joint à l’autre pour deux raisons, la conformité du nom, et celle des ouvrages. Cependant, il semble que s’ils avoient porté le même nom, Pline auroit dû s’éxprimer d’une autre maniere, comme par éxemple, non fraudando et altero Ludio, Divi Augusti aetate. Un MS. de Dalecamp ajoute deux mots à la leçon ordinaire, non frandando et sua gloria Ludio. S’il y avoit un MS. qui lût, non frandando et sua laude Ludio, je serois pour cette lecture, quoique la leçon ordinaire soit très bonne.

(R) Iam piscantes, etc. On aura de la peine à se satisfaire sur ce passage. Je l’ai tourné de toutes les manieres, et je suis encore aussi incertain qu’auparavant de la vraye lecture. Tous les éditeurs mettant un point après vehiculis. Et puis un autre période, Iam piscandtes jusqu’à exemplaribus ; et puis de nouveau, Nobiles palustri, etc. Je prends un autre tour et voici ma conjecture : Villas et porticus, ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnes, litora, qualia quis optaret, varias ibi obambulantium species, aut navigantiam, uillasque adeuntium asellis aut vehiculis ; item piscantes, aucupantesque, aut uenantes, aut etiam uindemiantes. sunt in eius exemplaribus, nobiles palustri accessu uillae, succollatis sponsione mulieribus labantes trepidaeque. Feruntur plurimae praeterea tales argutiae facetissimi salis. Item est d’un MS. de Dalecamp : et lie piscantes avec ce qui précède. Sunt et in eius exemplaribus, etc. est un autre sorte de sujet : et c’est la coutume de notre Pline de commencer ses periodes par ce verbe-là, lorsqu’il parle d’une nouvelle sorte d’ouvrages. Comme dans l’art. de Timanthe : Sunt et alia ejus ingenii exemplaria : et dans celui d’Apelle ; est et equus ejus sive fuit… Sunt inter opera eius et exspirantium imagines ; et dans celui de Parrhase, Sunt et duae picturae ejus nobilissimae : et ainsi de même presque partout. Si on reprend le fil du discours par nobiles, à quoi se rapportera cet adjectif ? Gronovius a adopté, nobilis accessu Villae. Mulieres est dans la I. Ed. et presque dans tous les MSS. Labantes trepidaeque, de même : le sens demande donc, succollatae sponsione mulieres. Pour ce qui est de feruntur, qui paroît le plus embarrassant, il peut fort bien commencer une autre periode : Feruntur plurimae praeterea tales argutiae facetissimi salis. Hermolaus lisoit : Nobiles subcollantium specie mulieres labantes, trepidaeque feruntur. Gronovius, Nobilis palustri accessu Villae, succollatis personis mulieribus, labantes trepidique feruntur. Mais que veut dire ce nobiles tout seul, sans substantif ? Est-ce la coutume des bons auteurs de parler ainsi ? C’est en vain qu’il ajoute dans sa paraphrase, Nobiles, ut baiuli. Le sens est bon, mais la construction me paroît vicieuse : Iam piscantes, etc. sunt in eius exemplaribus : et puis, nobiles, palustri accessu uillae, succollatis sponsione… labantes, trepidique feruntur. Il faut avouër que le verbe sunt, qui finit la periode précédente, fait un mauvais effet avec feruntur, qui termine l’autre. J’attends là-dessus les lumieres de nos savans.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] Cet endroit est fort corrompu dans les Edd. et dans les MSS. Nous en avons tiré le sens, qui nous a paru le plus naturel. Voyez nos RR.
  • [2] La prudence, contre le feu, en ne faisant que des tableaux portatifs ; et l’œconomie, en ne prodiguant ni leur genie, ni leurs couleurs, ni leur tems même, sur des murailles, ou sur des lambris, qui deviennent, tôt ou tard, la proye de mille accidens. Aujourdhui, il y a des peintres, qui raffinent encore sur l’Antiquité, en peignant sur le cuivre, et en serrant chaque pièce dans sa caisse.
  • [3] C’est-à-dire, ou par rapport au païs, à la ville, à la rép. où ils se trouvoient ; ou par rapport aux divers maîtres, à qui ils appartenoient sucessivement, et qui les faisoient voyager, pour ainsi dire, par toute la terre. On en peut dire autant de plusieurs tableaux d’Italie, qui ont passé en Flandres, en Hollandes, et en Angleterre.
 

Turnbull, George, A Treatise on Ancient Painting(publi: 1740), p. 95 (anglais)

Pliny mentions but very few roman painters, and gives no very great character of most of them. First of all he names Ludius[1], who chiefly painted little pieces on the walls and ceilings, reprensenting sea-ports, porticoes, landscapes, gardens, villaes, country festivals, and other subjects of that inferiour kind.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] [1] Decet non sileri et ardeatis templi pictorem præsertim ciuitate donatum ibi (Ludius Eotas) — non fraudando et Ludio, Divi Augusti ætate, qui primus instituit amœnissimam parietum picturam : uillas et porticus, ac topiaria opera, lucos, nemora, colles, piscinas, euripos, amnis, litora ; qualia quis optaret : uarias ibi obambulantium species ; aut nauigantium ; terraque villas adeuntium asellis aut uehiculis ; iam piscantis, aucupantique aut uenantis, aut etiam uindemiantis. Sunt in ejus exemplaribus nobiles, palustri accessu villa, succollatis sponsione mulieribus labantes trepidique. That these paintings were upon the walls in fresco, appears from what Pliny adds : idemque subdialibus maritimas urbis pingere instituit, blandissimo aspectu minimoque impendio. The French translator gives the meaning of the passage thus ; Il le peignoit dans les maisons, ou dans les vestibules pourvû que ce fut à couvert du soleil et de la pluye.
 

Caylus, Anne-Claude Philippe de Tubières, comte de, « Réflexions sur quelques chapitres du XXXVe livre de Pline » (publi: 1759, redac: 1752:1753), p. 180 (fran)

Note marginale :
  • [1] Chap. X.

[1] : Ludius, celui qui vivoit du temps d’Auguste (car il y en a eu un qui l’a précédé) fut le premier qui peignit à Rome des paysages, des marines, etc. sur les murailles des appartements. Je trouve, en premier lieu, que les décorations de théatre étant connues et pratiquées comme elles l’étaient en Grèce et à Rome, cette invention ne valoit pas la peine d’être citée. Ce que dit Pline à cette occasion indique cependant la justice qu’il rendoit aux grands maîtres de l’Antiquité, par rapport à la noblesse et à la beauté des sujets qu’ils avoient traités : sed nulla gloria artificum est, nisi eorum qui tabulas pinxere ; eoque uenerabilior apparet antiquitas. Pline ne parle donc, à mon avis, de ce Ludius que dans le dessein de rapporter tous les genres, et le même motif me conduit aujourd’hui.

Les Anciens ont eu de grands décorateurs de théatre, leurs dépenses en ce genre, et leur goût pour les spectacles, ont dû produire des hommes habiles dans cette partie ; et nous pouvons imaginer, par conséquent, que la facilité du génie et de l’exécution devoit nécessairement être appuyée en eux par la connoissance exacte de la perspective. Plus un trait est rapporté dans le grand, et plus il exige d’exactitude et de vérité, et la perspective aërienne éprouve les mêmes nécessités. Sérapion fut peintre de décoration, Pline en parle comme d’un homme distingué dans son talent, mais il dit qu’il ne pouvoit peindre la figure, c’est encore aujourd’hui la même chose. À la réserve de Jean Paul Panini, qui a sû allier plusieurs parties de la peinture, Bibiena, Servandoni, et tous ceux qui les ont précédés, n’ont jamais sû représenter une figure, je ne dis pas correctement, mais seulement l’indiquer en petit sur le plan le plus éloigné.

 

Caylus, Anne-Claude Philippe de Tubières, comte de, « Réflexions sur quelques chapitres du XXXVe livre de Pline » (publi: 1759, redac: 1752:1753), Troisième partie, « Du caractère et de la manière des peintres grecs », p. 204 (fran)

Ludius fut le premier qui peignit, sur les murailles des appartemens, des marines et des paysages. Ces peintures étoient fort agréables, et le prix n’en étoit pas considérable. Sed nulla gloria artificum est, nisi eorum qui tabulas pinxere, eoque uenerabilior apparet antiquitas. Mais les artistes qui ont peint des tableaux ont seuls mérité d’être célèbres, un tel sentiment rend encore l’antiquité plus respectable. Pline en conséquence ne trouve ni sage, ni raisonnable d’exposer dans une maison des choses aussi précieuses, et qu’il n’étoit pas possible d’enlever en cas d’incendie ; mais pour établir solidement la critique des peintures sur le mur, que Ludius avoit introduites, il dit : Casula Protogenes contentus era in hortulo suo. Nulla Apellis in tectoriis pictura erat. Nondum libebat parietes totos pingere. Protogène content enfermé dans sa petite cabane et dans son petit jardin, a peint tous ses tableaux ; et l’on ne vit jamais de peintures d’Apelle sur les enduits. Les peintres n’avoient point encore eu la fantaisie de peindre les murailles entières.

 

La Nauze, abbé de, Mémoire sur la manière dont Pline a parlé de la peinture(publi: 1759, redac: 1753/03/20), p. 233 (fran)

Pline continue encore à nous mettre, souvent ailleurs, l’Histoire Naturelle et la Physique devant les yeux. Malgré sa sévérité philosophique contre la fresque, voici comment, en naturaliste, il parle de quelques paysages exécutés dans ce genre de peinture. « Il ne faut point faire à Ludius, qui vivoit du temps d’Auguste, l’injustice de l’oublier : il est le premier qui ait mis en vogue les aménités de la fresque. Tantôt c’étoit des maisons de campagne, des portiques, des ouvrages de verdure, des bosquets, des bois, des collines, des réservoirs d’eau, des rivières même avec leurs rivages, selon le goût particulier des curieux ; tantôt c’étoit des figures de gens qui se promenoient, d’autres qui alloient sur l’eau dans des barques ou qui se rendoient par terre à des maisons de campagne. » Je laisse le reste de la description à cause de sa longueur.

 

La Nauze, abbé de, Mémoire sur la manière dont Pline a parlé de la peinture(publi: 1759, redac: 1753/03/20), p. 297 (fran)

Le moderne Ludius, qui vivoit sous le règne d’Auguste, fut le premier qui peignit des paysages à fresque ; il en faisoit de côté et d’autre à bon marché, suivant la fantaisie des curieux. On ignoroit avant lui l’aménité des sujets dans les peintures à fresque ; on ne les avoit guère employées qu’à des ornements de temple ou à des sujets nobles et sérieux, et même les grands artistes de la Grèce n’avoient jamais donné dans ce genre de peinture.

 

Caylus, Anne-Claude-Philippe de Tubières, comte de,    « De la sculpture selon Pline », discours lu le 1er juin 1754 à l’Académie royale de peinture et de sculpture(redac: 1754/06/01), 265-266 (fran)

Ludius fut le premier qui peignit des marbres et des paysages sur les murailles des appartements. Ces peintures étaient fort agréables et le prix n’en était pas considé­rable. Pline ajoute à ce sujet : mais les artistes qui ont peint des tableaux ont seuls mérité d’être célébrés. Un tel sentiment rend encore l’Antiquité plus respectable. Vous voyez que Pline parle des anciens à son égard comme nous en parlons nous-mêmes. En conséquence de ce qu’il vient de dire, il ne trouve ni sage, ni raisonnable d’exposer dans une maison des objets si prestigieux et qu’il était impossible d’enlever en cas d’incendie ; mais pour établir solidement la critique des peintures sur les murailles que Ludius avait introduites à Rome, il fait lui-même une peinture en disant Protogène, content et renfermé dans son petit jardin, a peint tous ses tableaux, et l’on ne vit jamais de peintures d’Apelle sur les enduits. Les peintres n’avaient point encore eu la fantaisie de peindre les murailles entières. Ce ne serait pas vous traiter en amis si je vous cachais la fin de ce même passage. Elle est également à l’honneur de l’art et des artistes. Tous les peintres, continue-t-il, n’au­raient en vue dans leur travail que les grandes villes, et le peintre était un bien commun à toute la terre.

 

Hagedorn, Christian Ludwig von, Betrachtungen über die Malerei(publi: 1762), „Gesellschafstgemählde“ (numéro II, 3, 29) , p. 405 (allemand)

Ich will mich dafür mit Ihnen, geliebter Freund, in der neuen Geschichte dieser Art der Gemählde ein wenig umsehen. Vielleicht entdecken wir an der Veränderung des Geschmacks, auch den Charakter einiger schätzbären Meister. Von einem Ludius unter den Alten würde ich Ihnen nichts sagen können, was Sie nicht aus dem Plinius wissen. Doch muß derjenige, der bey der herkulaneischen Landschaften sofort auf einen Ludius gerathen, entweder jene von einer sehr vortheilhaften Seite angesehen, oder die Vorzüge des Ludius noch für unbestimmt angenommen haben. Nicht alle Landschaftsgemählde, die unser Schutt bedecken kann, sind von Dieterich oder Thielen.

 1 sous-texte

Hagedorn, Christian Ludwig von, Betrachtungen über die Malerei, « Des tableaux de conversation, ou des fêtes galantes » (numéro II, 3, 29) , p. 385-386 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Tâchons, mon ami, de parcourir un peu l’histoire moderne de ce genre de peinture. Dans l’examen des révolutions du goût, nous découvrirons peut-être le caractere de quelques maîtres estimables. Je ne peux rien vous dire d’un Ludius, que vous ne l’ayiez déja lu dans Pline. Il faut que celui qui s’est imaginé avoir trouvé un Ludius parmi les paysages tirés des fouilles d’Herculanum, se soit formé une idée bien avantageuse de ces paysages, ou qu’il regarde le mérite de cet ancien peintre romain comme fort indécis. Tous les paysages ensevelis sous les ruines de Dresde après le dernier siége, n’étoient pas des Dietrich ni des Thiele.

 

Winckelmann, Johann Joachim, Geschichte der Kunst der Altertums(publi: 1764, trad: 1766) (vol. 2), p. 104 (fran)

Les peintres d’Herculanum, à l’exception des quatre derniérement découvertes dont j’ai donné la description, ne sont probablement pas d’un temps plus ancien, premiérement parce que ce ne sont, pour la plupart, que des paysages, ports, maisons de campagnes, chasses, pêches, vues, et que le premier qui travailla dans ce genre fut un certain Ludio qui vivoit du temps d’Auguste. Les anciens Grecs ne s’amusoient pas à peindre des objets inanimés, uniquement propres à réjouir agréablement la vue sans occuper l’esprit.

 

Falconet, Etienne, Traduction des XXXIV, XXXV et XXXVI livres de Pline l’Ancien, avec des notes(publi: 1772) (t. I), p. 173-174 (fran)

Il ne faut pas non plus priver de l’honneur qu’il mérite, le peintre Ludius qui du tems d’Auguste imagina le premier de peindre les murailles d’une manière fort agréable, en y réprésentant des maisons de campagne, des portiques, des paysages, des bois, des bosquets, des collines, des étangs, des cascades, des fleuves, des rivages, suivant le goût de chacun : y joignant des figures variées de plusieurs espèces ; des gens qui se promènent, ou qui navigent, ou qui vont aux maisons de campagne sur des ânes, ou dans des voitures. On voit pareillement dans ses originaux, des personnages occupés à pêcher, à prendre des oiseaux, à chasser, ou à vendanger : on y voit des personnes distinguées qui ont fait la gageure de passer sur leurs épaules des femmes à travers un endroit marécageux, qui se trouve à l’entrée d’une maison de campagne, qui glissent et qui tremblent pour leur charge. On y trouve enfin plusieurs autres sujets très agréablement et très finement inventés. Il a aussi imaginé de peindre, dans des promenades en plein air, des ports de mer, qui font un effet très agréable à la vuë, sans beaucoup de dépense.

 

Watelet, Claude-Henri ; Levesque, Pierre-Charles, article « Peinture chez les Grecs »,  Encyclopédie méthodique. Beaux-Arts(publi: 1788:1791), p. 657 (fran)

Ludius, contemporain d’Auguste. C’étoit un peintre de vues, de marines, de paysages, qu’il accompagnoit de figures. Il imagina le premier de peindre sur les murailles, des maisons de campagne, des portiques, des bois sacrés, des forêts, des collines, des étangs, des cascades, des fleuves, des rivages. Il y représentoit des gens qui se promenoient, d’autres qui naviguoient, d’autres qui, sur des anes ou sur des voitures, se rendoient à des maisons de campagne. Il peignoit des pêcheurs, des oiseleurs, des chasseurs, des gens occupés de la vendange ; on voyoit dans ses tableaux des hommes porter des femmes sur leurs épaules dans des avenues marécageuses qui conduisoient à des maisons de campagne. Il peignoit aussi des ports de mer. En général ses inventions étoient fines et agréables.

 

Watelet, Claude-Henri ; Levesque, Pierre-Charles, article « Peinture chez les Grecs »,  Encyclopédie méthodique. Beaux-Arts(publi: 1788:1791), p. 660 (fran)

Mais soutiendrons-nous qu’ils ne multiplioient pas les plans, qu’ils n’indiquoient pas le vague de l’air, qu’ils n’observoient pas la perspective aërienne, lorsqu’ils représentoient des paysages, des vues, des marines ? Nous serions démentis par la description trop succincte que Pline nous a laissée des tableaux de Ludius : nous le serions bien plus puissamment encore par un assez grand nombre de tableaux d’Herculanum. Je ne puis parler que d’après les estampes ; plusieurs offrent des vues qui sembleroient gravées d’après des artistes modernes.