Grotesques

Bibliographie

Chastel, André La Grotesque[ + ]
Morel, Philippe Les Grotesques[ + ]
Ossola, Carlo Autunno del Rinascimento[ + ]

Images

Vitruve (Marcus Vitruvius Pollio), De architectura(publi: (-35):(-25), trad: 1995), "De ratione pingendi parietes" (numéro VII, 5) (latin)

1. Ceteris conclauibus, id est uernis, autumnalibus, aestiuis, etiam atriis et peristylis constitutae sunt ab antiquis ex certis rebus certae rationes picturarum : namque pictura imago fit eius, quod est seu potest esse, uti hominis, aedifici, nauis reliquarumque rerum, e quibus, finitis certisque corporibus, figurata similitudine sumuntur exempla. Ex eo antiqui, qui initia expolitionibus instituerunt, imitati sunt primum crustarum marmorearum uarietates et collocationes; deinde coronarum et silaceorum cuneorum inter se uarias distributiones. 2. Postea ingressi sunt, ut etiam aedificiorum figuras, columnarum et fastigiorum eminentes proiecturas imitarentur : patentibus autem locis, uti exedris, propter amplitudines parietum scenarum frontes tragico more, aut comico, seu satyrico designarent : ambulationes uero, propter spatia longitudinis, uarietatibus topiorum ornarent ab certis locorum proprietatibus imagines exprimentes : pinguntur enim portus, promuntoria, litora, flumina, fontes, euripi, fana, luci, montes, pecora, pastores : nonnullis locis item signarent megalographiam habentem deorum simulacra, seu fabularum dispositas explicationes, non minus troianas pugnas, seu Vlixis errationes, per topia, ceteraque quae sunt eorum similibus rationibus ab rerum natura procreata. 3. Sed haec, quae ex ueris rebus exempla sumebantur, nunc iniquis moribus inprobantur. Nam pinguntur tectoriis monstra potius quam ex rebus finitis imagines certae : pro columnis enim statuuntur calami, pro fastigiis harpagae et mituli striati cum crispis foliis et uolutis, item candelabra aedicularum sustinentia figuras, supra fastigia earum surgentes ex radicibus cum uolutis coliculi teneri plures habentes in se sine ratione sedentia sigilla, non minus etiam ex cauliculis flores dimidiata habentes ex se exeuntia sigilla, alia humanis, alia bestiarum capitibus similia. 4. Haec autem nec sunt nec fieri possunt nec fuerunt. Ergo ita noui mores coegerunt, uti inertiae mali iudices conniueant artium uirtutes. Quemadmodum enim potest calamus uere sustinere tectum, aut candelabrum aediculas et ornamenta fastigii, seu coliculus, tam tenuis et mollis, sustinere sedens sigillum, aut de radicibus et cauliculis ex parte flores dimidiataque sigilla procreari ? At haec falsa uidentes homines non reprehendunt, sed delectantur, neque animaduertunt si quid eorum fieri potest nec ne. Iudiciis autem infirmis obscuratae mentes non ualent probare quod potest esse cum auctoritate et ratione decoris. Neque enim picturae probari debent, quae non sunt similes ueritati ; nec si factae sunt elegantes ab arte, ideo de his statim debet recta iudicari, nii argumentationis certas habuerint rationes sine offensionibus explicatas.

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Vitruve (Marcus Vitruvius Pollio), De architectura, (trad: 1995), "De la manière de peindre les murailles" (numéro VII, 5) (trad: "De l'architecture" par Liou, Bernard; Zuinghedau, Michel en 1995)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

1. Dans les autres appartements, c’est-à-dire dans ceux qu’on habite au printemps, en automne, en été, et même dans les vestibules et dans les péristyles, les anciens avaient accoutumé de prendre dans la nature même les sujets de leurs peintures. Et, en effet, la peinture ne doit représenter que ce qui est ou ce qui peut être, comme un homme, un édifice, un vaisseau, ou toute autre chose dont on imite avec exactitude la forme et la figure. Aussi les anciens, qui firent les premières peintures sur les enduits, imitèrent les différentes bigarrures du marbre, et firent ensuite des compartiments variés, traçant des figures rondes et triangulaires en jaune et en rouge. 

2. Après cela ils en vinrent à représenter des édifices avec des colonnes et des frontons, qui se détachaient parfaitement sur le fond. Dans les lieux spacieux, dans les salles de conférences, par exemple, où les murs présentent de grandes surfaces, ils peignaient des scènes tragiques, comiques ou satiriques. Les galeries, à cause de leur longueur, furent ornées de paysages qu’ils animaient par des points de vue tirés de certaines localités; c’étaient des ports, des promontoires, des rivages, des fleurs, des fontaines, des ruisseaux, des temples, des bois, des montagnes, des troupeaux, des bergers; dans quelques endroits ils peignaient de grands sujets où figuraient les dieux; ou bien c’étaient des épisodes empruntés à la mythologie, ou les guerres de Troie, ou les voyages d’Ulysse; partout des paysages nulle part rien qui ne fût en harmonie avec les productions de la nature. 

3. Mais cette belle nature, dans laquelle les anciens allaient prendre leurs modèles, nos goûts dépravés la repoussent aujourd’hui. On ne voit plus sur les murs que des monstres, au lieu de ces représentations vraies, naturelles ; en place de colonnes, on met des roseaux ; les frontons sont remplacés par des espèces de harpons et des coquilles striées, avec des feuilles frisées et de légères volutes. On fait des candélabres soutenant de petits édifices, du haut desquels s’élèvent, comme y ayant pris racine, quantité de jeunes tiges ornées de volutes, et portant sans raison de petites figures assises; on voit encore des tiges terminées par des fleurs d’où sortent des demi-figures, les unes avec des visages d’hommes, les autres avec des têtes d’animaux. 

4. Or, ce sont là des choses qui ne sont pas, qui ne peuvent être, qui n’ont jamais été. Cependant ces nouvelles fantaisies ont tellement prévalu que, faute d’un homme qui soit en état de les apprécier, les arts dépérissent journellement. Quelle apparence, en effet, que des roseaux soutiennent un toit, qu’un candélabre porte des édifices, que les ornements de leur faîte, c’est-à-dire des tiges si faibles et si flexibles, portent des figures assises, ou que des racines et des tiges produisent des fleurs et des demi-figures ? À la vue de ces faussetés, il ne s’élève pas un mot de blâme ; on s’en amuse, au contraire, sans prendre garde si ce sont des choses qui soient possibles ou non. Les esprits obscurcis par la faiblesse de leur jugement, ne sont point en état d’apprécier le mérite, la beauté d’un ouvrage. Une peinture n’est pas digne d’approbation, si elle ne représente point la vérité. Il ne suffit pas qu’un sujet soit peint avec tout le prestige de l’art, pour qu’on doive immédiatement le juger avec avantage; encore faut-il que le dessin n’offre dans aucune de ses parties rien qui blesse la raison. 

 

Vitruve (Marcus Vitruvius Pollio); Perrault, Claude, De architectura, (trad: 1673), "Comment il faut faire les Peintures dans les Edifices" (numéro VII, 5) , p. 228 (trad: "Les dix livres d’architecture de Vitruve" par Perrault, Claude en 1673)(fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Cependant, par je ne sçay quel caprice on ne suit plus cette regle que les Anciens s’estoient prescrite, de prendre toujours pour modele de leurs peintures les choses comme elles sont dans la verité : car on ne peint à present sur les murs que des monstres exravagans, au lieu de choses veritables et regulieres. On met pour colonnes des roseaux qui soutiennent un entortillement de tiges de plantes cannelées avec leurs fueillages refendus, & tournez en maniere de volutes ; on fait des chandeliers qui portent de petits chasteaux, desquelles, comme si c’estoient des racines, il s’élève quantité de branches delicates, sur lesquelles des figures sont assises ; en d’autres endroits ces branches aboutissent à des fleurs dont on fait sortir des demy-figures, les unes avec des visages d’hommes, les autres avec des testes d’animaux ; toutes choses qui ne sont point, & qui ne peuvent estre, comme elles n’ont jamais esté. Tellement que les nouvelles fantaisies prévalent de sorte qu’il ne se trouve presque personne qui soit capable de découvrir ce qu’il y a de bon dans les arts, & qui en puisse juger.  Car quelle apparence y a-t-il que des roseaux soutiennent un toit ; qu’un chandelier porte des châteaux, & que les foibles branches qui sortent du faiste de ces châteaux portent les figures qui y sont comme à cheval ; enfin que de leurs racines, de leurs tiges, & de leurs fleurs il puisse naistre des moitiez de figures ? Cependant personne ne reprend ces impertinences, mais on s’y plaist, sans prendre garde si ce sont des choses qui soient possibles ou non ; tant les esprits sont peu capables de connoistre ce qui merite de l’approbation dans les ouvrages.

Pour moy je crois que l’on ne doit point estimer la peinture si elle ne represente la verité, & que ce n’est pas assez que les choses soient bien peintes, mais qu’il faut aussi que le dessein soit raisonnable, & qu’il n’y ait rien qui choque le bon sens.

 

Horace (Quintus Horatius Flaccus), Ad Pisones(redac: (-19), trad: 1934), v. 1-13 (latin)

Humano capiti ceruicem pictor equinam

iungeresi uelit, et uarias inducere plumas

undiquecollatis membris, ut turpiter atrum

desinat in piscem mulier formosa superne,

spectatum admissi risum teneatis, amici ?

credite, Pisones, isti tabulae fore librum

persimilem, cuius, uelut aegri somnia, vanae

fingentur species, ut nec pes nec caput uni

reddatur formae. Pictoribus atque poetis

quidlibetaudendi semper fuit aequa potestas

scimus, et hanc ueniam petimusque damusque uicissim ;

sed non ut placidis coeant immitia, non ut

serpentes auibus geminentur, tigribus agni.

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Horace (Quintus Horatius Flaccus), Ad Pisones, (trad: 1934)(trad: "Art poétique (Epître aux Pisons)" par Villeneuve, François en 1934)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Si un peintre voulait ajuster à une tête d’homme un cou de cheval et recouvrir ensuite de plumes multicolores le reste du corps, composé d’éléments hétérogènes, de sorte qu’un beau buste de femme se terminât en laide queue de poisson, à ce spectacle, pourriez-vous, mes amis, ne pas éclater de rire ? Croyez-moi, un tel tableau donnera tout à fait l’image d’un livre dans lequel seraient représentés, semblables à des rêves de malade, des figures sans réalité, où les pieds ne s’accorderaient pas avec la tête, où il n’y aurait pas d’unité. – Mais, direz-vous, peintres et poètes ont toujours eu le droit de tout oser. – Je le sais, c’est un droit que nous réclamons pour nous et accordons aux autres. Il ne va pourtant pas jusqu’à permettre l’alliance de la douceur et de la brutalité, l’association des serpents et des oiseaux, des tigres et des moutons.

 

Plutarque (Πλούταρχος), Ἠθικὰ (Moralia) (redac: (50):(125), trad: 1972:2004) ("De la curiosité", 10)(grecque)

Οἱ τοίνυν πολυπράγμονες οὐ στίχων οὐδὲ ποιημάτων, ἀλλὰ βίων ἀστοχήματα καὶ πλημμελήματα καὶ σολοικισμοὺς ἀναλεγόμενοι καὶ συνάγοντες ἀμουσότατον καὶ ἀτερπέστατον κακῶν γραμματοφυλακεῖον τὴν ἑαυτῶν μνήμην περιφέρουσιν. Ὥσπερ οὖν ἐν Ῥώμῃ τινὲς τὰς γραφὰς καὶ τοὺς ἀνδριάντας καὶ νὴ Δία τὰ κάλλη τῶν ὠνίων παίδων καὶ γυναικῶν ἐν μηδενὶ λόγῳ τιθέμενοι περὶ τὴν τῶν τεράτων ἀγορὰν ἀναστρέφονται, τοὺς ἀκνήμους καὶ τοὺς γαλεάγκωνας καὶ τοὺς τριοφθάλμους καὶ τοὺς στρουθοκεφάλους καταμανθάνοντες καὶ ζητοῦντες εἴ τι γεγένηται

« Σύμμικτον εἶδος καὶ ἀποφώλιον τέρας »,

ἀλλ' ἐὰν συνεχῶς τις ἐπαγάγῃ τοῖς τοιούτοις αὐτοὺς θεάμασι, ταχὺ πλησμονὴν καὶ ναυτίαν παρέξει, οὕτως οἱ τὰ περὶ τὸν βίον ἀστοχήματα καὶ γενῶν αἴσχη καὶ διαστροφάς τινας ἐν οἴκοις ἀλλοτρίοις καὶ πλημμελείας πολυπραγμονοῦντες τῶν πρώτων ἀναμιμνησκέτωσαν ἑαυτοὺς ὅτι χάριν καὶ ὄνησιν οὐδεμίαν ἤνεγκε.

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()(traduction récente d'un autre auteur)

Les curieux rassemblent et réunissent, non pas dans les vers et dans les poèmes, mais dans la vie des hommes, ce qu'il y a de manqué, d'insuffisant, d'irrégulier. Leur mémoire devient un répertoire ambulant des plus vilaines choses : répertoire aussi odieux qu'il est peu poétique. De même qu'à Rome certains amateurs ne font aucun cas des peintures, des statues, ni même des belles formes des esclaves de l'un et de l'autre sexe qui sont à vendre, et qu'ils ont la singulière manie d'acheter les monstruosités, les hommes sans jambes, à bras tortus, les créatures qui ont trois yeux, celle dont la tête ressemble à celle d'une autruche ; de même qu'ils se tiennent aux aguets, cherchant à savoir s'il se trouve quelque part

« D'éléments opposés quelqu'affreux assemblage »;

 (et cependant, si on les menait continuellement voir de tels spectacles, ils en concevraient bientôt de la satiété et du dégoût) : de même ceux qui dans les maisons étrangères sont à la recherche de quelques mécomptes, de quelques taches de naissance, de quelques irrégularités, devraient se rappeler que leurs premières découvertes en ce genre ne leur ont jamais procuré ni agrément ni profit.

Commentaires : CHERCHER TRAD RECENTE

 

Serlio, Sebastiano, Regole generali di architettura(publi: 1537), « De gli ornamenti della pittura, fuori e dentro de gli edificii » (numéro libro IV, cap. XI) , fol. LXIXv-LXXr (italien)

Ornate dunque che saranno le mura, se si vorrano ornare i cieili voltati in diversi modi, sarà da seguire le vestigie de gli antichi Romani, i quali costumarono di far diversi scompartimenti, secondo i suggetti e secondo anco il modo delle volte, et in quelli facevano diverse bizzarie, che si dicono grottesche. Le quai cose tornarono molto bene e commode per a licenzia che s’ha di far ciò che si vuole, come sariano fogliami, frondi, fiori, animali, uccelli, figure di qualunque sorte, mescolate però con animali e fogliami tal volta separati in diverse attitudini ; facevano alcuni panni tenuti da esse figure, tal volte attaccati ad altre cose, et in quelli dipingevano quel che gli piaceva. Qualche fiata si può fare una figuretta finta di cameo, o altra cosa di simile materia, qualche tempietto et altre architetture si posson mescolare con queste, le quali tutte si potran fare nei cieli o di pittura colorite, o di stucco, o di chiaro e scuro, a volontà del pittore, e queste saranno senza riprensione alcuna, ché così hanno usato i buoni antichi, come ne fanno fede le antichità e fra l’altre Roma, Pozzuolo e Baie, dove ancora oggidì se ne vede qualche vestigio, et assai più se ne vedriano se la maligna et invida natura d’alcuni non le avessino guaste e distrutte accioché altri non avesse a goder di quello di che essi erano fatti copiosi ; la patria, il nome de i quali voglio tacere, che pur troppo sono noti fra quelli che di tali cose si son dilettati a nostri tempi.

Or fra coloro che sanno dipingere a questa maniera è Giovan da Udene, il quale è stato et è ancora tale imitatore dell’antichità in queste et inventor da sé, che nella perfezzion del tutto le ha ritornate : anzi ardisco a dir che in qualche parte abbia superata l’antichità, come di lui buon testimonio fanno le loggie sopra il giardin secreto del Papa a Belvedere in Roma, la vigna di Clemente VII a Monte Mario, la bellissima casa de’ Medici in Fiorenza, ornata da lui in diversi luoghi talmente che, con onor di tutti gli altri, questo si può dire più tosto unico che raro in tal professione, oltra che egli è ancora intelligente architetto e di buonissimo giudicio, come ingegnoso allievo del divin Rafaello.

Ma se pur ’l pittor si vorrà compiacer di far nella sommità delle volte qualche figura che rappresenti il vivo, sarà di bisogno ch’ei sia molto giudicioso e molto essercitato nella prospettiva : giudicioso in far elezzione di cose che siano al proposito del luogo e che si convenghino in tal soggetto, come sariano più tosto cose celesti, aeree e volatili, che cose terrene ; esercitato per saper fare talmente scorciar le figure, che, quantunque nel luogo dove saranno elle siano cortissime e monstruose, nondimeno alla sua debita distanzia si veggono allungare e rappresentare il vivo proporzionato. E questo si vede aver osservato Melozzo da Forlì, pittor degno, ne’ passati tempi in più luoghi d’Italia, e fra gli altri nella sacrestia di Santa Maria di Loreto, in alcuni angeli nella volta di cotal sacrestia. Messer Andrea Mantegna ancora nel castello di Mantova ha fatte alcune figure et altre cose, che si veggono di sotto in sù, con l’arte della prospettiva, accompagnate dalla discrezion del giudicio, che certamente rappresentano il vero ; nondimeno in tai soggetti si possono male accommodare istorie con figure confuse et unite, che chi le facesse discretamente separate, fariano l’ufficio loro ; nondimeno gli intelligenti pittori del nostro tempo hanno fuggito tali andamenti, perché nel vero (come ho detto) la maggior parte di ciò che io dico torna dispiacevole a gli occhi de’ riguardanti. E però Rafaello da Urbino, il quale in questa parte della composizione fu fra i rari rarissimo e di mirabil giudicio, in tanto che si giudica in questa parte non aver avuto pari, non che superiore, e pittor nel rimanente, come sempre lo chiamerò, divino, volendo ornar di pittura la volta di una loggia del detto Agostino Ghisi, fece nel nascimento delle lunette figure piacevoli, fuggendo i scorci, quantunque ei ne sapesse e ne intendesse quanto alcun altro. Ma quando fù alla sommità della volta, ancor che egli volesse fare un convito de gli Dei, cosa celeste et a tal proposito, nondimeno per dar vaghezza a chi mirava, togliendo via la durezza di tanti iscorci finse un panno di color celeste attaccato ad alcuni festoni, come cosa mobile, nel qual fece il convito sopradetto, con tal disposizione e giudicio, con tai movimenti diversi e colorite variate, che rappresentano il vero ; et è tanto bene accommodata tutta quell’opera insieme, che si può giudicar quella loggia più tosto uno apparato per qualche trionfo, che una pittura perpetua, fatta nel muro ; e se questa opera non fusse fatta con tal giudicio, ma semplicemente dipinta nella volta, tando in quel modo si potria comprendere che tutte quellle figure minaciassero di cadere. Per tanto l’architetto, che senza prospettiva non può ne deve essere, non ha da comportare, come superiore a tutti gli artefici, che nella fabrica nella qual lavorano, che ci sia fatta cosa senza giudicio e senza consiglio suo.

 

Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga(redac: 1548) (Terceiro Dialogo), p. 292-295 (portugais)

— Ora senhor Micael (dixe foão Çapata, Spanhol) de uma duvida me tirai, que não posso ben entender em a arte da pintura : porque se costuma ás vezes pintar, como se vê em muitas partes d’essa citade, mil monstros e alimarias, d’ellas com rostro de molheres e com pernas e com rabos de peixes, e outras com braços de tigres e azas, outras com rostros de homens, pintando finalmente aquilo de que se mais deleita o pintor e que nunca se no mundo viu ?

— Sou contente (dixe Micael) de vos dizer porque se costuma a pintar aquilo que se nunca non mundo viu, e quanta razão tem tamanha licença, e como é mui verdadeira, porque alguns que o mal entendem, costumam dizer que Oratio, poeta lyrico, screveu aquelle verso em vitupério dos pintores :

Pictoribus atque poetis

Quidlibet audendi semper fuit aequa potestas :

Scimus et hanc veniam petimusque damusque vicissim.

porque tal verso nada enjuria os pintores, antes os louva e favorece, pois que diz que os poetas e pintores teem poder para ousarem, digo ousarem o que lhes aprouver. E este vêr bem e este poder sempre o teveram ; que quandoquer que algum grande pintor (o que mui poucas vezes acontece) faz alguma obra que parece falsa e mentirosa, aquella tal falsidade é mui verdadeira. E se ali fazesse mais verddade, seria mintira. Que elle não fará já cousa que não possa ser, naquillo que ella é ; nem fará uma mão de homem com dez dedos, nem pintará num cavallo as orelhas d’um touro nem a anca de camello ; nem pintará a mão do elefante coma quelles sentimentos que tem a do cavallo ; nem em o braço dum minino, nem na face, porá sentidos de velho ; nem uma orelha, nem um olho por a grossura d’um meo dedo fora do seu lugar ; nem sómente uma escondida vea num braço lhe é concedido lançar por onde quiser, que estas taes cousas são mui falsas. Mas se elle, por guardar o decoro melhor ao lugar e ao tempo, mudar algum dos membros (na obra gruttesca, que sem isso seria mui sem graça o falsa) ou parte de alguma cousa noutro genero, como a um griffo ou veado mudálo do meo para baxo em golfinho, ou d’ali para cima em fegura do que lhe bem estever, pondo azas no lugar dos braços, e cortandolhe os braços se as azas steverem melhores : aquelle tal membro que elle muda, se for de lião ou de cavallo ou de ave, será perfeitissimo como d’aquelle tal genero que elle é. E isto, inda que pareça falso, não se pode chamar senão bem inventado e monstruoso. E melhor se decora a razão quando se mete na pintura alguma monstruosidade (para a variação e relaxamento dos sentidos e cuidado dos olhos mortaes, que ás vezes desenjam de ver aquilo que nunca viram, nem lhes parece que pode ser) mais que não a costumada fegura (posto que mui admirabil) dos homens, nem das alimarias. E d’aqui tomou licença o insaciabil desejo humano a lhe de avorrecer alguma vez mais um edeficio com suas columnas e janellas e portas que outro fingido de falso grutesco, que as colunas tem feitas de crianças que saem por gomos de flores, com os arquitraves e fastigios de ramos de murta, e as portadas de canas e d’outras cousas, que muito parece impossibeis e fora de razão, o que tudo até mui grande, se é feito de quem o entende.

 1 sous-texte

Hollanda, Francisco de, Da pintura antiga et Diálogos de Roma (2e partie), (trad: 1911) (Troisième dialogue), p. 109-111 (trad: "Quatre dialogues sur la peinture" par Rouanet, Léo en 1911)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Maître Michel-Ange, dit alors Zapata l’Espagnol, ôtez-moi maintenant d’un doute. Je ne puis bien m’expliquer pourquoi les peintres ont parfois coutume de représenter, comme on le voit en maints endroits de cette ville, mille monstres et animaux fantastiques, les uns avec des visages de femmes et des nageoires ou des queues de poissons ; les autres avec des membres de tigres et des ailes ; d’autres avec des visages d’hommes. Pourquoi, en un mot, ces peintres peignent-ils ce qui leur plaît le mieux à peindre et ce qu’on a jamais vu au monde ? — Je vous dirai volontiers, répondit Michel-Ange, pourquoi ils ont coutume de peindre ce qu’on n’a jamais vu au monde, et combien pareille licence est raisonnable et conforme à la vérité. D’aucuns, les interprétant mal, soutiennent qu’Horace, le poète lyrique, visait à blâmer les peintres en écrivant ces vers : Pictoribus atque poetis/ Quidlibet audendi semper fuit aequa potestas : / Scimus et hanc veniam petimusque damusque vicissim. Pourtant ces vers ne sont nullement injurieux aux peintres, mais écrits, au contraire, à leur louange et en leur faveur, puisqu’ils signifient que peintres et poètes ont le pouvoir d’oser ; j’entends, d’oser ce qui leur plaît et ce qu’ils jugent préférable.

Et, ce pouvoir, ils l’ont toujours eu ; car toutes les fois qu’un grand peintre fait (ce qui arrive très rarement) une œuvre qui semble fausse et mensongère, cette fausseté apparente n’en est pas moins très conforme à la vérité. Et, s’il y mettait plus de vérité, c’est alors qu’elle serait mensongère ; car il ne fera jamais une chose qui ne puisse exister en son espèce. Il ne fera pas une main d’hommes avec dix doigts ; il ne peindra pas un cheval avec des oreilles de taureau ou une croupe de chameau, ni la patte d’un éléphant dans le même sentiment que celle d’un cheval ; il ne donnera pas au bras ou au visage d’un enfant la même expression qu’il donnerait à un vieillard ; il ne dessinera ni une oreille ni un œil un demi-doigt en dehors de sa place ; il ne lui est même pas permis de diriger à sa fantaisie la veine la moins apparente d’un bras. De telles choses sont très fausses.

Si cependant, pour mieux s’accommoder au temps et au lieu en une œuvre grotesque qui, sans cela, serait disgracieuse et fausse, le peintre vient à changer certains membres ou parties de quelques figures en d’autres, empruntés à une espèce différente ; si, par exemple, il transforme en dauphin la partie postérieure d’un griffon ou d’un cerf, ou en la figure qui lui conviendra leur partie antérieure ; s’il remplace leurs pattes par des ailes, n’hésitant pas à couper ces pattes si des ailes font mieux, ces membres qu’il aura changés, soient-ils de lion, de cheval ou d’oiseau, seront parfaits par rapport à l’espèce à laquelle ils appartiennent, et cette substitution, quelque fausse qu’elle paraisse, on ne peut que la déclarer bien inventée dans le genre monstrueux. Et lorsque, pour le délassement et la diversion des sens, comme pour la récréation des yeux mortels qui désirent parfois voir ce qu’ils n’ont jamais vu et ce dont l’existence leur semble impossible, le peintre introduit en une œuvre de ce genre quelques êtres chimériques, il se montre plus respectueux de la raison que s’il y introduisait, quelque admirable qu’elle soit, l’habituelle figure de l’homme ou celles des animaux.

C’est de ce sentiment qu’a pris licence l’insatiable désir de l’homme jusqu’au point de préférer parfois à un édifice décoré de colonnes, de fenêtres et de portes, tel autre édifice chimérique et grotesque, dont les colonnes sont faites d’enfants qui sortent de calices de fleurs, les architraves et les frontons de branches de myrte, et les portes de roseaux, ou d’autres éléments qui semblent tout à fait impossibles et hors de raison. Toutes fantaisies qui peuvent en arriver à être très belles, si elles sont l’œuvre d’un artiste intelligent.

 

Doni, Vincenzo, Disegno(publi: 1549), « Parte terza », Silvio, Pino, la Natura e l’Arte, p. 21v-22v (italien)

A[RTE]. Facevano ancora delle figure tonde picciole grandi e d’ogni misura, ma sopra ogn’altra cosa se ne servivano in variate, et astratte grottesche, le quali con facilità ricingono et adornano tutti i membri dell’architettura. N[ATURA]. Dimmi o Arte dove è derivato questo nome grottesche ? A. Alla moderna son derivate da primi inventori di quelle, non dalle maniere ma dal ritrovarle in opera, nelle grotte di Roma. N. Del nome antico non è chi lo sappi ? A. Io lo so. S[ILVIO]. Se voi mi dite questo secreto io mi riputerò felice. A. Son contenta. Gl’antichi facevano di stucchi variati fregi di putti, femine, termini, festoni, maschere, cimieri, trophei, molto divinamente d’intorniati, rivelati, cavi in varie attitudini ; lumiere di piu foggie, vasi bene intesi ; laqual cosa mostrava sommo diletto, e renditi certissimo che le piacevan molto, di queste cose la pittura se ne serve ora, ma anticamente non si facevano se non di stucchi, e facevano una pienezza d’occhio che la pittura non può mostrare. E colui che faceva piu astratte, e bizzarre fantasie, e variava stranamente, era tenuto eccellente. S. Dimmi a un tratto come le si chiamavano ? A. L’è cosa che ogni uomo la sa. N. Io non l’udì mai dire. P[INO]. Et io non seppi mai che cosa le fossino. A. Quando tu ritrai in pittura una macchia d’un paese, non vi vedi tu dentro spesse volte animali, uomini, teste, et altre fantasticcherie. P. Anzi piu nelle nuvole, ho gia veduto animalacci fantastichi, e castelli, con popoli e figure infinite e diverse. A. Creditu che le sieno in quelle nuvole che tu vedi ? P. Non mi cred’io. A. O dove sono ? P. Nella fantasia e nella mia imaginativa, nel caos del mio cervello. A. Che nome gli daresti tu secondo il tuo giudicio che si confacesse a punto ? P. Castelli in aria. A. E tu scultore ? S. Sogni, cioè non nulla paiono a me. A. Non sai tu natura che uno che s’imagina mille bizzarrie, et altretante confusioni nel capo, che non sono cosa alcuna, come dicon costoro fantasie, castelli in aria, e sogni ; non sai tu come le si dicono chimere in mal hora. E questo modo di dire tante cose in una parola mi piace, e mai non ci è stato modo di dir altrimenti. N. Io mi ricordo hora che le si chiamavano chimere per mia fede, e per questo nome che tu m’hai ricordato, dico, che gli stucchi ne impattono a quel colorire. P. Le grottesche son pur anchor loro colorite. S. Hor su diamogli la tara, perche Vitruvio vitupera questa bugia che è tutta posta in aria senza fondamenno alcuno, conciosia che tu fai con li tuoi pennelli un casamento posto sopra un gambo di finocchio, o sopra nuvoli, queste chimere dipinte son lodate poi da certi cervelli, hor su non voglio andar più inanzi.

 

Ligorio, Pirro, Il Libro dell’antichità, art. « grottesche »(redac: 1553:1583?), « Grottesche » (numéro VI) , p. 2666-2691 (italien)

Grottesche sono dette la sorte dell’antiche pitture dalli nostri moderni ; e l’hanno denominate dalle antiche et artificiose grotti dipinte, cioè da quelle delle crypte, e dalli cryptaportichi, di che furono pitte di diverse fantasticarie, con vaghi colori, di cose molto studiose.

 

Barbaro, Daniele, I dieci libri dell’Architettura di M. Vitruvio, tradotti e commentati(publi: 1556) (VII, 5), p. 319-322 (latin)

Quid in diuersis conclauibus pingendum sit, pro rei dignitate, partim superiori capite, partim hoc monemur a Vitruuio. Ex picturae diffinitione argumentatur id quod decet, postea libere reprehendit, qui a vera antiquorum pictorum et recta ratione discessere. Qua in re acriter inuehitur in id picturae genus, quod nostri Grottescam vocant, ut pote quae res sit, ut nullo modo stare possit : nam cum pictura sit rerum quae sunt, vel quae esse possunt, imitatio, qui fiet, ut recte factum iudicemus quod in eo genere tentatur et efficitur, animalia scilicet aedes ferentia, cannae arundinesque columnas significantes, montruorum articuli, naturarum dissimilitudines et variorum generum mixtiones, quas fieri minime natura patitur ? Certe quemadmodm phantasia confuse in somnis rerum imagines nobis affert, saepeque res natura dissimiles spectris aggregari solet, ita recte possumus dicere ab eo picturae genere fieri, quod picturae somnium recte nominare possumus. Simile quid in dicendi arte vel loquendi peritia videre solemus. Nam dialecticus rationi nititur satisfacere, orator sensibus et rationi, poeta aliquanto magis sensui quam rationi, sophista vero monstra parit et huiusmodi, qualia nobis phantasia solet afferre, cum sensus a somno opprimuntur. Quam vero commendandus sit sophista, dicant ii qui discrimen inter verum et falsum, inter verum et verisimile ponere possunt.

Certe fucus colorum et laboris effugium et verae artis ignorantia eo deduxit pictores, ut vanae oblectationi inani re satisfaciant. Credo etiam ego primum huiusmodi genus, quod nullius est laboris et aliquae voluptatis, in hypogeis et cryptis, quas grottas, unde nomen habent, inuentum, et vere digna loco pictura, in qua colorum praestantia potius quam artificis manus et ingenium commendatur. Excusant se pictores artificiosamque rem dicunt et quasi hieroglyphicam, signis et monumentis praeclaram eam picturae speciem volunt esse, neque omnibus datum esse dicunt, posse apte et concinne eam efficere, ut picturae subtilitas, partium responsus, significationum vis, inuentionum pulchritudo, lineamentorum tractus, concinnitas inde spectabilis habeatur ; sed haec quam vere eos excusent, alii videant, sed nos ad res, non ad somnia intendamus. Pictura quemadmodum caetera, quae ab hominibus, hoc est ab ratione utentibus fieri solent, propositum et intentionem habeat aliquid imitandi et repraesentandi, ad id propositum omnis compositio est referenda ; et quemadmodum poetae fabulis prodesse hominibus debent et musica suum ad effectum aliquem finem habere, ita quae pictura imitamur, non solum oculis, sed animo aliquid utilitatis afferre oportet ; cumque pictura et poetica varia sint pro rerum qualitate, quae triplici genere continentur, summo, medio et infimo, ita quae maiestatem habent publicis et praestantissimorum operibus adhibebuntur, unde megalographia deducta est, quae vero mediocribus conueniunt, suis locis ponantur, quemadmodum infima docet Vitruuius suis locis pingenda.

Post dignitatis venustatisque considerationem ars adhibenda est, qua rerum formas suis numeris absolutas certosque corporum fines figuramus, symmetria et proportiones partium inter se et ad corpus relatas obseruamus ; item actus gestusque et viuacitatem repraesentare oportet, affectus demum et mores, quod paucorum est et nostris temporibus vix consideratur, in quo artis perfectio est collocata, fines corporum ita terminare ut interminati videantur, quique sint tam leniter leuiterque ducti, ut etiam intelligatur quod non cernitur, putetque oculus se videre quod non videat (fumatam speciem istam nostri dicunt). Ita enim corporum quorundam superficiem natura terminauit, ut lineae finesque eorum tenui quadam ratione ductae videantur, suauem et dulcem et teneram fugam nostri dicerent in horizonte ac terminatione visus, quemadmodum in planis quae optice artis diligentia et subtilitate pinguntur. Idque quod aio esse et non esse videtur et maximo iudicio et experientia perficitur, ignorantes oblectat et scientes mirari facit. Praeterea colores eorumque compositiones subtiles, efficacesque virorum imitationes et splendores teneritudinemque membrorum muliebrium et effectam, sed parum expressam musculorum partitionem carne ita recte vestitam et tectam, ut subesse sentiantur musculi, qui in virili corpore ; ita sub pannis et vestibus corpus esse intelligatur et nudidatem in vestitu ostendamus, flexus et striae suaviter ducantur, nihil efficientes, quod venustate careat et rem non repraesentet ut est, proxima vel remota, directa vel abscedens, alta vel depressa, visus demum conueniens ratio habeatur. Sed mens nostra non est hoc loco diffusius haec pertractare, neque de aliis ornamentis agere, cuiusmodi sunt obelisci, pyramides, sepulchra, tituli, columnae, quarum rerum descriptiones, ex veterum monumentis desumptae, iam typis excusae, omnibus notae sunt, de quibus etiam Alberti libro nono. De coloribus autem, de quibus agit Vitruvius hoc capite, postea suo loco dicam.

 

Cellini, Benvenuto, Vita(publi: 1728, redac: 1558:1567) (I, 31)(italien)

Parte[Explication : di fogliami.] ne truova naturalmente nei fiori salvatici, come è quelle che si chiamano bocche di leone, che così in alcuni fiori si discerne, accompagnate con altre belle immaginazione di quelli valenti artefici : le qual cose son chiamate da quelli che non sanno, grottesche. Queste grottesche hanno acquistato questo nome dai moderni, per essersi trovate in certe caverne della terra in Roma dagli studiosi, le quali caverne anticamente erano camere, stufe, studii, sale e altre cotai cose. Questi studiosi trovandole in questi luoghi cavernosi, per essere alzato dagli antichi in qua il terreno e restate quelle in basso, e perché il vocabulo chiama quei luoghi bassi in Roma, grotte ; da questo si acquistorno il nome di grottesche. Il qual non è il suo nome : perché sì bene, come gli antichi si dilettavano di comporre de’ mostri usando con capre, con vacche e con cavalle, nascendo questi miscugli gli domandavano mostri ; così quelli artefici facevano con i loro fogliami questa sorte di mostri ; e mostri è’l vero lor nome e non grottesche.

 

Doni, Anton Francesco, Le Pitture, trattato primo(publi: 1564), fol. 6r (italien)

Le mie pitture saranno certe grottesche in aria[Note contexte] ; perché io non son sì mentecatto che io non conosca che dipingere l’Ingegno e la Pazzia, il figurar la Memoria, e lo sculpir il Tempo, la Riforma e la Legge, non sieno se non castelli in aria : ma lo fo per entrare ancora io fra capi rotti.

 

Gilio, Giovanni Andrea, Degli errori e degli abusi de’ pittori circa l’istorie(publi: 1564), p. 18-19 (italien)

Però queste tali figure finte e favolose sono dilettevoli. E, dato che dagli antichi fussero anco usati quei termini che voi dire, et altre favolose finzioni, nondimeno Vitruvio si duole, e ne suspira, che gli uomini, che doverebbono esser veri imitarori de la natura, abbino auto ardire a dedurre in regola quelle cose che ella non può fare e che in verun modo possono essere né vere né verisimili. Onde Orazio, acciò gli uomini capricciosi non abusassero la poetica licenza di sopra concessa, né si beccassero il cervello in cose vane e fuora del naturale ordine, soggionse ai versi detti di sopra :

Lo sappiamo ancor noi e diamo spesso

Questa licenza ad altri e per noi stessi

La dimandiamo; non ch’i mansueti

Animali si congiungan coi feroci

E con gli augelli gli orridi serpenti

S’accompagnino, e i tigri con gli agnelli.

Perché molte cose mostruose e contra i veri precetti sono state introdotte da l’ignoranza de’ pittori. E, se bene consideriamo il precetto d’Orazio, troveremo che esso comanda che in tutte le cose si deggia servare l’ordine de la natura, e tutto quello che può cadere sotto ben regolata poesia è concesso al pittore et al poeta ; il che potiamo con l’esempio de’ moderni pittori considerare, non avendo esempio degli antichi : e ciò ne le loggie del palazzo del Papa dai moderni fatte. Ne la prima vediamo dipinte ogni sorte di grottesche, et ogni sorte di fiori che possono far vaga con verdura una loggia, con bellissimo ordine distinti ; non però tra quelle verdure vi si vede dipinta cosa repugnante a la natura, come che i gesmini produchino le rose, gli aranci i pruni, et altre cose tali. Oh come si riderebbe di quello che, come dice Orazio, dipingesse ne le selve i delfini e ne l’onde del mare i porci, per l’aria il pesce e per l’onde gli uccelli ! Se di queste ne rideremmo, perché non ci vogliamo ridere dei mostri, ch’abbiamo detto che non sono né possono essere ? Però, quando ogni cosa serverà l’ordine de la sua spezie, farà onore a l’artefice, contento al padrone, e piacere a chi le mira. Si vede ancora ne la loggia del Papa di sopra molte e molte sorti di pesci, d’uccelli, d’animali, di frutti, d’istrumenti da sonare chi in un modo e chi in un altro ; la cui regolata varietà fa parere leggiadra, vaga e bella l’opera. Che convenienza sarà quella d’un pittore, se facesse, contra il precetto di Orazio, che le colombe partorissero i serpenti, le pecore i lioni, o, per il contrario, i lioni le pecore e i serpenti le colombe ? Certo nulla.

 

Danti, Vincenzo, Trattato delle perfette proporzioni(publi: 1567), p. 235-236 (italien)

E non ha dubbio che l’arte del disegno può, con la pittura, con la scultura e con l’architettura, tutte le cose che si veggiono imitare o veramente ritrarre ; e non solamente le cose celesti e naturali, ma l’artifiziali ancora di qual si voglia maniera ; e, che è più, può fare nuovi composti e cose che quasi parrano tal volta dall’arte stessa ritrovate : come sono le chimere, sotto le quali si veggiono tutte le cose in modo fatte che, quanto al tutto di loro, non sono imitate dalla natura, ma sì bene composte parte di questa e parti di quella cosa naturale, facendo un tutto nuovo per sé stesso. Le quali chimere intendo io che sieno come un genere, sotto cui si comprendono tutte le specie di grottesche, di fogliami, d’ornamenti di tutte le fabbriche che la architettura compone e d’infinite altre cose che si fanno dall’arte, le quali, come s’è detto, nel loro tutto non rappresentono cosa alcuna fatta dalla natura, ma sì bene nelle parti vanno questa e quell’altra cosa naturale rappresentando.

 

Bonciani, Francesco, Lezione della prosopopea(publi: 1578), p. 242 (italien)

E nel vero se noi prendessimo ad imitare cosa del tutto diversa da quelle che sono state da’ nostri sensi comprese, noi ci affaticheremmo indarno, poiché elle non che altro mancano d’ogni qualità da farcisi palese. Nientedimeno egli è anche, dall’altro canto, manifesto che avendo noi varie cose conosciute, la fantasia nostra confonde talora le nature di esse, formandone una quanto al tutto diversa da tutte l’altre, ma simile nelle parti: e tali furono le chimere, i centauri e gl’altri mostri finti da’ poeti. Le quali cose, comeché non possano essere già mai di maniera che elle diventino materia dell’imitazione; poiché non si dice cotale imitazione essere di cose che sieno nella natura, ma di cose finte e immaginate. Onde noi veggiamo tutto giorno i nostri dipintori imitare con la loro arte le sirene, le sfingi e’ cerberi; e per ventura la guisa di pittura da noi chiamata “grottesca” è della medesima maniera, non potendosi negare che ancora ella non imiti in qualche modo, comeché ella ritragga cose impossibili, come è l’accozzare insieme membra di diversi animali e congiungerli, se ben le viene, con foglie et altre parti d’alberi, come si vede; né guari da questa lontane son quelle pitture de’ Fiamminghi che noi “sogni” addomandiamo.

 

Aldrovandi, Ulisse, Avvertimenti al Cardinale Paleotti(redac: 1581), p. 516-517 (italien)

Non restarò di dire a V.S. Ill.ma, per compimento del capitolo delle grottesche, sopra le quali alli giorni passati dimandò il mio parere, che pare che Platone avesse notizia al suo tempo di queste grotesche e figure stravaganti, quando nel sesto libro della sua Republica, parlando de’ governi, disse queste parole : ἀλλὰ δεῖ  ἐκ πολλῶν αὐτὸ ξυναγαγεῖν εἰκάζοντα καὶ ἀπολογούμενον ὑπὲρ αυτῶν, οἶον οἱ γραφεῖς τραγελάφους μιγνύντες γραφοῦσι, cioè : « Ma è necessario che chi assomiglia et esplica la ragion d’esse, raccoglia questo da molte, a guisa de’ pittori, quando dipingono i tragelafi e molti altri simili figmenti. » Dalle qual parole di Platone si vede che insino allora si dilettavano i pittori di fare molte pitture a fantasia e per suo capriccio, che in natura non si trovano, sì come sono le grotesche di questi nostri pittori moderni.

 

Paleotti, Gabriele, Discorso intorno alle immagini sacre e profane(publi: 1582), « Delle pitture vane et oziose » (numéro II, 30) , p. 383 (italien)

Nientedimeno, avendo la pittura il proprio suo ufficio, che già abbiamo dichiarato, chiamiamo in questo proposito vane quelle pitture che si scostano da tale ufficio, né mirano cosa relevante, ma solo a pascere gli occhi senza sodo frutto. […] Parliamo al presente d’altre sorti di pitture, che rappresentano varietà di cose, o favole, o altre invenzioni, né hanno alcun fine certo, se non di stendere col disegno e colore quello che al pittore sia venuto in fantasia per dare trattenimento a chi lo riguarda. E perché tale materia suole variamente essere intesa da molti, abbiamo giudicato conveniente di mettere in considerazione alcune cose, accioché, avvertitone, il lettore possa per l’avenire aggiongere qualche maggior industria a simili invenzioni, riservandoci di trattare a parte delle grottesche, se bene hanno qualche similitudine insieme.

 

Paleotti, Gabriele, Discorso intorno alle immagini sacre e profane(publi: 1582), « Delle pitture dette grottesche ; e se anticamente si usavano nei luoghi solamente sotterranei, overo ancora negli edificii sopra terra »; « Onde abbiano avuta origine le pitture grottesche secondo diverse opinioni »; « Altre ragioni della origine delle grottesche, e perché abbiano preso questo nome »; « Per che causa dagli antichi e da’ moderni siano state tanto abbracciate le grottesche conservandoli questo nome »; « Che le grottesche poco oggi convengono altrove, ma nelle chiese in nissun modo »; « Si risponde ad alcune obiezzioni, che sogliono addursi in diffesa delle grottesche » (numéro II, 37-II, 42) , p. 425-451 (italien)

II, 37, « Delle pitture dette grottesche ; e se anticamente si usavano nei luoghi solamente sotterranei, overo ancora negli edificii sopra terra »

Nella divisione fatta di sopra delle pitture mostruose dicessimo alcune essere imaginarie, che non sono né possono essere secondo la natura, ma le persone se le hanno fabricate nella mente, sì come il capriccio gli ha portato; delle quali tante si possono dire essere le sorti e le maniere, quanto varii sono i cervelli delle persone, fingendosene ognuno qualcuna a suo modo, come gli viene in fantasia. E perché in ciò si commette spesso non picciolo errore, poi che tali pitture paiono fatte a caso senza regola alcuna di ragione, però, parendo a noi cosa degna di molto avvertimento, ci siamo mossi al presente a ragionare di quelle che volgarmente si chiamano grottesche; che da quello che ci occorrerà di raccordare intorno ad esse si potrà comprendere quel che giudichiamo convenirsi in altre ancor simili materie. E per levare ogni equivocazione che potesse nascere, diciamo che sotto questo nome di grottesche non intendiamo quei lavori de fogliami, tronchi, festoni o altre varietà di cose che talora si pingono e possono essere secondo la natura; né quelle invenzioni degli artefici, che nei fregi, nei tavolati, nelle opere dette arabesche, nei recami et altri ornamenti proporzionati alla ragione sogliono con vaghezza rappresentarsi; né manco intendiamo di quei mostri, o marini, o terrestri, o altri che siano, che dalla natura talora, se bene fuori dell’ordine suo, sono stati prodotti. Ma solo comprendiamo sotto questa voce quelle forme d’uomini o d’animali o d'altre cose, che mai non sono state, né possono essere in quella maniera che vengono rappresentate, e sono capricci puri e pittori e fantasmi vani e loro irragionevoli imaginazioni; le quali perché ormai si sono intruse in tutti i luoghi, e talmente si trovano sparse negli edificii publici e privati che sono penetrate fino nei tempii venerandi et accompagnatesi con gli altari e coi vasi e vestimenti sacri, facendo mostra di sé per tutto, perciò tanto più ci è parso necessario di ragionarne alquanto copiosamente, acciò meglio dagli altri si possa deliberare quello che si convenga.

Cominciaremo donque dall’origine di questo nome, perché siano state chiamate grottesche; il che dall’un canto pare assai chiaro, dall’altro è molto oscuro. Pare chiaro, in quanto si vede che le grottesche sono dette da grotte, alterato alquanto il nome greco che dice κρυπτή, che significa luogo occulto ascoso e segreto, derivato dal verbo κρύπτω, come ognuno sa. È di poi oscuro, perché, secondo la sopradetta etimologia, pareria che tal nome non convenisse all’istesse pitture, che si fanno nei luoghi aperti e luminosi, che pure sono dette anch’esse grottesche. E però da questo sono venute in campo a’ tempi passati, e durano ancor oggi, due opinioni molto contrarie tra di loro: l’una vuole che queste pitture non s’usassero se non nei luoghi cavernosi e sotterranei, onde presero et hanno conservato il nome di grottesche; l’altra contende l’opposito e dice che queste si usavano solo nei luoghi che communemente s’abitavano e che quasi s’aveano per delizie, non essendo verisimile che nei luoghi tenebrosi e che non si possono godere senza lume volessero gli antichi gettare via tant’opera, tanta industria e tanta spesa. Dice anco che il nome di grottesche è stato causato da accidente, perché, sopragionte le ruine degli edificii di Roma et alzatosi il terreno, rimasero le abitazioni antiche come a fondo, onde è stato creduto dal vulgo ch’elle fossero già fabricate per grotte. Noi non vogliamo entrare a decidere simili questioni, né manco intendiamo di pigliare briga o contesa alcuna con antiquarii, architetti o altri di questa professione, lasciando ciascuno nel suo parere; ma solo diremo quel tanto che ci occorre per occasione della materia che trattiamo, che necessariamente ci ha divertiti a questo, volendo noi sempre cedere a chi sentisse meglio. Diciamo donque che a noi paiono queste due opinioni come estreme, e che l’una e l’altra abbia parte del vero e parte del falso; e però che la migliore sentenza sia quella che sta nel mezzo, anzi che le abbraccia e congionge ambedue insieme, concludendo che tali pitture si facessero nell’una e l’altra maniera, cioè e nelli luoghi sotterranei et anco nelli sopra terra. Per provare questo ci basterà di confutare ciascuna delle dette opinioni nei suoi termini, che così ne risulterà assai chiaro quello che noi pretendiamo. Quegli c’hanno detto non essersi usate le grottesche se non nei luoghi cavernosi della terra, mossi dalla forza della parola greca, non è dubio che si sono ingannati, come si prova dalla evidenza del fatto, la quale ci fa vedere oggi ancora in varii luoghi di Roma e del Lazio e di Campagna et altrove sale spaziose eminenti e loggie magnifiche, piene di queste pitture, che è come impossibile, o almeno lontano da ogni verisimilitudine, che fossero ascose da principio sotto terra, sì come sappiamo così essere tenuto da diversi ch’oggi sono stimati peritissimi delle antichità, che di più affermano che nelle sale, nell'anticamere, nei cenacoli, nelle loggie, nei criptoportici, nei luoghi de’ bagni e quasi in ogni parte della casa indifferentemente si usavano tali pitture. Ma oltre di ciò abbiamo l’autorità di Vitruvio [1], che parlandone a longo, come diremo di sotto, non vediamo che le restringa sotto terra, ma ne ragiona come di cose che si usassero nelle abitazioni communi; e se bene egli non usa la voce di “grottesche”, si vede però chiaramente che la descrizzione sua tutta conviene ad esse, e gli espositori che hanno commentato quel luogo [2] in lingua latina e volgare l’hanno in questo modo inteso. Né fa caso che il nome di grottesca, cavato dal greco, significhi luogo recondito et occulto e però non s’applichi bene alle pitture fatte al chiaro lume, perché di sotto si dichiarerà onde si sia causato questo.

L’altra opinione, che vuole che queste pitture non si usassero ne’ luoghi tenebrosi, ma solo nelle abitazioni aperte communi della casa, manifestamente anch’ella si convince dalla istessa evidenzia del fatto, poiché oggi se ne truovano molte, che da principio veramente furono fabricate sotto terra, e se ne vedono ancor alcune con le fenestre su alto nelle volte, il che, secondo gli antiquarii, dimostra che non erano fatte sopra terra, perché avriano avuti i lumi più bassi come dicono vedersi nelle grotte di S. Pietro in Vincula e nelle Diocliziane, Antoniane, Villa Adriana et altre assai, che dai vestigii chiaramente dimostrano la prima loro positura essere stata sotterranea.

Ma l’errore di questi pensiamo che forsi sia nato perché hanno preso questo nome crypta all’estremo, per un luogo profondo nelle viscere della terra, quali oggi sono le sepolture antiche de’ martiri, dette catacombe e volgarmente le grotte di S. Sebastiano, di S. Lorenzo e d’altri, delle quali scrive s. Ieronimo [3] ; Dum essem Romae puer et liberalibus studiis erudirer, solebam cum ceteris eiusdem aetatis et propositi diebus dominicis sepulcra apostolorum et martyrum circuire crebroque cryptas ingredi, quae in terrarum profundo defossae ex utraque parte ingredientium per parietes habent corpora sepultorum; et ita obscura sunt omnia, ut propemodum illud propheticum compleatur, descendant in infernum uiuentes, et raro desuper lumen admissum horrorem temperet tenebrarum, ut non tam fenestram quam foramen demissi luminis putes, rursusque pedetentim acceditur et caeca nocte circundatis illud Virgilianum proponitur:“Horror ubique animos simul ipsa silentia terrent”. Donque da questa significazione mossi alcuni, hanno creduto che nei luoghi così profondi e tenebrosi non sia verisimile che vi sia stato lavorato con tanto artificio e spesa, come queste pitture sogliono dimostrare. Ma noi diciamo che questo nome è assai generale e che conviene ad ogni luogo scavato, o perforato, o altrimente fabricato nelle caverne della terra per qualonque uso ancor che immondo, come si vede da quel verso [4]: Et solitus mediae cryptam penetrare Suburae; e s’applica ancor alle sepolture, come dimostra l’epitaffio antico già ritrovato nel colle Quirinale in Roma, che dice: Crypta Flavi Sabini privata cum anacrypta, LAT. p. XIIII. E Brocardo, parlando del santo sepolcro di nostro Signore, lo chiama parimente crypta [5]. Ma di più, abbraccia ogni luogo, se ben poco sotto alla superficie della terra, pur che sia alquanto retirato e separato dal commune uso, sì come sono i luoghi che si sogliono fare per riporre frutti, vini, grani, legna, oglio e per altri servizii di casa; di che fa menzione Vitruvio [6], dicendo: In aedibus cryptae, horrea, apothecae ceteraque, quae ad fructus servandos magis, quam ad elegantiae decorem esse possunt, le quali furono ancora chiamate hypogea, come ne rende testimonio Budeo [7] dicendo: Hypogeorum appellatio complectitur cellas vinarias, carnaceas, olearias, poenarias, promptuarias; e ne fa menzione ancor Vitruvio [8], dicendo: Sin autem hypogea concamerationesque instituentur, fundationes eorum fieri debent crassiores, quam quae in superioribus aedificiis etc. Dove gl’interpreti dicono [9], quod erant aedificia subterranea, arcuato opere extructa, e che ancora si faceano ambulationes hypogeae, cioè luoghi sotto terra per passeggiare, simili ai criptoportici ; dal che si racoglie che questo nome di crypta o grotta conviene ancora ad alcuni luoghi sopra terra, quando sono rinchiusi e riserati, sì come sono questi chiamati criptoportici, de' quali scrisse Plinio [10]: Subest cryptoporticus subterraneae similis, aestate incluso frigore riget contentaque aere suo nec desiderat auras, nec admittit. E questi si legge ch’erano tali, che si potevano tenere aperti e chiusi con varie sorti di fenestre, come l’istesso Plinio [11], descrivendo la villa sua, dice: Hinc cryptoporticus utrinque fenestrae a mari plures, ab horto singulae et altius pauciores. Hae cum serenus dies et immotus, omnes; cum hinc vel inde ventus inquietus, qua venti quiescunt sine iniuria patent; e servivano per luoghi freschi e di ricreazione nel tempo dell’estate, soggiongendo Plinio: Ipsa cryptoporticus tunc maxime caret sole, cum ardentissimus culmini eius insistit, e lo chiama amores mei, che servivano per delizie. E però hanno voluto molti che in essi si facessero pitture et ornamenti straordinarii, di che al suo luogo si parlerà. Laonde concludiamo che, essendo questo nome di grotta commune ai luoghi sopradetti e trovandosi oggi molti vestigii e fragmenti di simili pitture in diverse fabriche, più e meno profondi et anco superficiali, non s’ha da dubitare che in varie etadi non si siano le persone indifferentemente servite dell’uso loro, ora sotto, ora sopra la terra, sì come ad esse veniva a proposito.

II, 38, « Onde abbiano avuta origine le pitture grottesche secondo diverse opinioni »

Con tutto che si veggia chiaro, et il senso senz’altro lo dimostri, che queste pitture si usavano in luoghi sotterranei e non sotterranei, resta però ingombrata alquanto la mente, perché abbiano preso il loro nome dalle grotte, che ordinariamente sono tenebrose. E però, per chiarir bene questo, è necessario di discorrere alquanto intorno all’origine loro e vedere che cosa desse occasione già a’ pittori di formare figure così contrafatte e fuori dell’uso ordinario; da che insieme si coglierà perché siano state di poi chiamate grottesche. Troviamo varie esser state le opinioni intorno a questo, il che tanto più arguisce maggiore l’oscurità di questa materia, poi che non si legge ragione che intieramente appaghi l’intelletto. Scrive il maestro delle arti Vitruvio [12] dove parla di simili figure mostruose, che questa è stata invenzione de pittori poco eccellenti, per coprire con varietà di forme e di colori il mancamento della loro arte, dicendo così: Quod antiqui, insumentes laborem et industriam, probare contendebant artibus, id nunc coloribus et eorum eleganti specie consequuntur, et quam subtilitas artificis adjiciebat operibus authoritatem, nunc dominicus sumptus efficit ne desideretur; la qual ragione se bene per l’autorità di chi l’ha scritta e per reverenzia che portiamo all’antichità non deve essere biasmata, nientedimeno, per avertimento solo, si dice che tal ragione non è più appropriata a questa sorte di pitture che all’altre, dove i pittori con la vaghezza dei colori et ornamenti che vi aggiongono cercano supplire al difetto dell’arte e del dissegno.

Altri hanno detto che, quando i Romani tornavano vittoriosi a casa, sì come pigliavano diversi nomi d’Affricano, Ispanico, Macedonico e simili, così soleano dipingere nelle loro case varie sorti d'animali peregrini o mostri che si trovavano nei paesi vinti da loro, i quali ancora dopo la morte soleano scolpirsi nelle pile delle loro sepolture, con varie sorti d’armi et instrumenti di guerra adoprati in quelle imprese; dalla qual varietà cominciorono i pittori, con la solita loro libertà, estendersi a molt’altre cose inusitate.

Altri scrivono che nelle cene degli antichi, che si faceano nelle vigne e luoghi boscarezzi, soleano i ministri del convito servire in abito di ninfe, fauni, satiri e d'altri abitatori de’ boschi; e che nel mezzo del servizio meschiavano rappresentazioni, comedie e diversi ragionamenti satirici, onde dicono esser state denominate le satire de’ poeti; e da questo vogliono che cominciassero poi alcuni per recreazione a dipingere varie forme d’uomini e d’animali, con fiumi, rupi, boschi e maniere disusate e stravaganti.

Altri le derivano dalle guglie egizziace ripiene di figure ieroglifice, ch’aveano sensi alti nella loro lingua; e dicono che i pittori poi, vedendo che quella varietà portava vaghezza e meraviglia, si valsero di quelle forme, poco curandosi del significato, attendendo solo al dilettare, e le stesero et amplificarono con altre loro varie invenzioni.

Altri hanno referita l’origine loro all’uso de’ poeti, che con varii significati degli accidenti delle cose umane introdussero nei suoi poemi molte favole, con trasformazioni di uomini, animali, piante e varie misture di cose insieme, le quali aveano gran sensi ascosi, per instruzzione della vita degli uomini, per dilettare e giovare insieme; sì come, tra gli altri, di Grate e Proteo filosofi si legge che attesero grandemente a questo, i quali furono poi seguitati et ampliati ancora da’ pittori[13].

Altri hanno attribuito il tutto principalmente alle opinioni vane de’ Pitagorici[14], che volsero che l’anime passassero d’uno in altro, ora uomo, ora animale, ora arbore, ora pianta, o sasso ancora della terra; e che però negli spettacoli si rappresentavano talora simili trasmutazioni fuori del naturale, che di poi i pittori andarono imitando et accrescendo.

Ma tutte queste ragioni et altre simili, se bene potessero dimostrare in qualche parte l’origine di queste pitture, non però levano la difficoltà perché siano state chiamate grottesche, essendo che le pitture ora narrate non ricercavano necessariamente di essere collocate nelle grotte. È vero che alcuni dicono che questo nome è stato per accidente, perché nei tempi passati, quando si cominciorono a scoprire queste pitture, elle si trovarono nelle reliquie delle rovine, che pareano sotterranee; talché vogliono che il nome sia moderno, ma il modo di dipingerle sia stato antico. Noi respondiamo che questo pare un rifugio, non dovendosi tribuire ad accidente quello che può convenire secondo la propria natura; e però la prudenzia ricerca che prima si investighi bene, se ci è ragione con che si possa salvare l’uno e l’altro e che convenga insieme alla forma di queste pitture et al nome che già tanti secoli si hanno conservato, non essendo verisimile che i nostri maggiori fossero sì sciocchi che tutto quello che trovavano nelle rovine rimaste degli edificii antichi pensassero che anticamente ancora fosse stato fabricato sotto terra. E però bisogna meglio esaminare tutto questo negocio, per trovarne, se si può, la verità.

II, 39, « Altre ragioni della origine delle grottesche, e perché abbiano preso questo nome »

Volendo noi dire alcuna ragione vera et approvata della origine delle grottesche, confessiamo chiaramente che non ci assicuriamo, in materia così poco trattata dagli autori, potere sodisfare a quello che si desideraria. Nientedimeno, poi che siamo in questo soggetto, non vogliamo anco mancare di raccordare altrui per via di discorso quel che ci sovviene. E la difficoltà al parer nostro consiste in questo, che bisogna accoppiare quattro cose insieme che convengano tra loro: la prima è il dimostrare che anticamente vi fossero luoghi sotterranei di questa maniera; seconda, che fossero depinti: terza, che fossero d’imagini mostruose; quarta, che fossero instituiti a tale uso, che ragionevolmente admettesse simili pitture. Imperò che si troverà bene varietà de’ luoghi sotto terra chiamati grotte, per riporre grano, vino, legna e per altri communi servizii della casa, come di sopra dicessimo, ma forsi non si proverà che fossero dipinti, né meno è verisimile.

Si troveranno ancora altri dipinti, ma non di fantasmi; e quando si trovassero ancor de fantasmi, non si vedrà la necessità che ciò richiedesse. Potrassi ancor trovare qualche ragione probabile perché si dipingessero simili mostruosità, come si è detto nel capo precedente; ma non si saprà la causa perché s’avessero a fare sotto terra e perché la loro origine uscisse dalle caverne: come per esempio si legge di Augusto, che talmente temeva i tuoni, i lampi e le minaccie del cielo tempestoso quando freme, che si ritirava in luogo rinchiuso e concamerato, come scrive Svetonio[15]; ma questo non ha che fare con le pitture. Scrive il Nazianzeno [[Adv. Iulanum, I.]] di Iuliano Apostata, che, per essercitare la magia, entrava in un luogo sotto terra, dicendo: Descendit in quoddam adytum plerisque inaccessum et horrendum cum comite mago; e racconta Luciano [[3: Philopseudes, 34]] d’un sacerdote egizzio, che abitava sotto terra per imparare la medema arte magica, il quale per questo è chiamato da lui ὑπόγειος; ma né questi provano quello che si tratta. D’altri luoghi si legge[[3:Biondo, Italia illustrata reg. V; B. Corio, Patria historia (1503).]] ch’erano sotto terra escavati per fare ridutti di cose oscene e disoneste; altri per parlare occultamente e con maggior libertà contro i prencipi o persone grandi, di che temevano; altri per bagni, delizie e passatempi, massimamamente nel tempo estivo, per essere luoghi opaci e riposti; altri per nascondervi dentro le cose preziose, come scrive Ioseffo istorico[[3:Ant. Iud., VII, 16.]] del sepolcro di David, nel quale erano alcuni repostigli per occultarvi dentro i tesori della eredità regia, fatti con sì grande artificio che non poteva alcuno accorgersene; altri per far più insidiosamente furti et inganni, come dei falsi sacerdoti si legge, scoperti da Daniele[[3:Dan. 14, 12.]]; altri per occultarvi cose secrete, come avenne a Ieremia per commandamento di Dio, onde scrive [[Ierem., 43, 8 s]]: Et factus est sermo Domini ad Hieremiam in Taphnis dicens: Sume tibi lapides grandes in manu tua, et abscondes eos in crypta, quae est sub muro latericio in porta domus Pharaonis; altri per altri privati rispetti di ciascuno. Ma né questi ancora concludono cosa di momento.

Noi donque dicemo che, tra varii luoghi sotterranei instituiti dagli antichi a diversi fini, uno vi era molto principale, fabricato al nome e culto de’ dèi infernali; percioché è cosa nota che avevano gli antichi più sorti di dei[[3:G.G. Giraldi, de deis gentium varia et multiplex historia (1548)]] come i celesti aerei, marini, terreni, e questi chiamati infernali, de’ quali se ne trova frequentissima memoria non solo nei libri, ma ancor nelle medaglie e nei marmi delle sepolture col nome diis manibus. Donque a questi dei deputava l’antichità i proprii luoghi insieme, e riti e tempii, con che a ciascuno di loro si dovea prestare il culto; e però a questi infernali aveano assignati i luoghi sotterranei, che servivano parte per raccogliere il sangue delle vittime che si gli offerivano, parte per dare le loro risposte e parte per edificarli i tempii, ne’ quali si sacrificava loro: di che ne fanno menzione gli autori greci e latini, e tra gli altri Eusebio[[3:Praep. evang., IV, 4]], che recita i versi dell’oracolo d’Apolline, che diceva: Porro et capiuntur apertis Terrestres aris, foveas cum numina contra Exposcunt atro imbutas inferna cruore etc., e soggionge che Porfirio, esplicando questo oracolo, dice: Modus offerendi hostias diis differt, nam terrestribus super aras, infernis autem in foveis mactandas esse hostias oraculum praecipit etc.; e Sesto Pompeo[[3:s.v. altaria.]] scrive, antiquos diis superis in aedificiis a terra exaltatis sacra fecisse, diis terrestribus in terra, infernis autem in effossa terra; oltre quello che si legge della spelonca Sibillina e d’altre simili caverne, nelle quali quei falsi dèi davano le loro risposte[[3:Massimo Tirio, Philosoph., 26]]. E questi tempii perché alcune volte erano grandi e magnifichi, furono secondo alcuni[[3:G.G. Giraldi, de deis gentium cit., XVII.]] da’ Greci chiamati μέγαρα, quae hypochtoniis diis dedicabantur, del quale uso è stato scritto da diversi[[3:J.L. Vives a s. Agostino, de civ. Dei, VIII, 13; N. Conti, Mythologiae cit., I, cap. 11. 13; G. Philandrier a Vitruvio, IV, 5.]].

Vogliamo ora inferire che, si come i tempii degli altri dèi si solcano ornare e dipingere di cose convenienti al culto loro, come in più luoghi ne ammaestra Vitruvio[[3:I, 2; VII, 5.]], così è molto verisimile che questi che si dedicavano a dei infernali si adornassero di imagini e forme appropriate alla condizione d’essi. E questo è che la gentilità, aiutata dalle favole de’ poeti, persuasasi che quei luoghi sotterranei fossero la propria stanza dei dei infernali, credette insieme che, sì come questi luoghi erano esclusi dallo splendore del sole, dalla luce del giorno, dal canto degli ucelli, dal comercio degli animali terrestri e dall’abitazione degli uomini, così ancora fossero sotto il governo di questi dei, differenti dai dei celesti; e che nelle tenebre di questa regione vi fossero altri corpi et altre forme molto dissimili da quelle che noi veggiamo sopra la faccia della terra; e che insomma queste caverne, prive di lume e piene di orrore, abbondassero anco di fantasmi, mostri e cose contrafatte, anzi, che questi dei medemi si transformassero ora in fiere, ora in serpi, ora in altri mostri. E di qui figurarono quei dei che chiamarono lemures seu larvae, che con volti inusitati mettevano terrore agli altri. Di qui finsero quel dio Sumano con li fulmini notturni[[3:Plinio, Nat. hist., II, 52.]], del quale scrive s. Agostino[[3: De civ. Dei, IV, 23]]. Romani veteres nescio quem Sumanum, cui nocturna fulmina tribuerunt, coluerunt magis quam Iovem, ad quem diurna fulmina pertinebant; sed postquam etc. Di qui ancora scrissero i Platonici che, tra varie sorti di demoni che essi si imaginarono, un ordine vi era sotterraneo, quod habitabat sub terra, et invadebat eos qui puteos effodiunt, et suscitabat flammivomos ventos[[3:Psello, De operazione daemonum]]; et un antico filosofo, chiamato Ferecide Siro, scrive che questi demoni aveano i piedi serpentini.
I pittori adonque, considerata la natura del luogo e con questi principii avuti dagli autori, cercarono accommodare l’arte loro a queste favolosità, aggiungendovi poi ciascuno altre cose di suo capriccio, secondo che l’ingegno suo gli porgeva, e così introdussero questi fantasmi e mostruosità grottesche; la qual cosa, oltre le ragioni sopradette, pare a noi che si possa molto corroborare dall’essempio della Scrittura santa posto da Ezechiele profeta, nel quale si vedono le quattro cose che di sopra abbiamo detto: imperò che, scrivendo egli degli Ebrei del suo tempo, dice che alcuni, e massime donne, si aveano elette certe spelonche sotto terra, dove adoravano gl'idoli e piangevano quello che s. Ieronimo chiama Tammutz; e non solo gli offerivano sacrificii, ma ancor aveano dipinto nel muro in tutte le parti le imagini di quegli animali e reptili et altre abominazioni, di che giudicavano si dilettassero quegli idoli, dicendo Ezechiele[[3:Ezech. 8, 10]]: Et ingressus vidi, et ecce omnis similitudo reptilium, et animalium abominatio, et universa idola domus Israel depicta erant in pariete in circuitu per totum. Per la qual causa fu dimandata questa setta di gente, che entrava in tali spelonche, setta di Trogloditi[[3:S. Filastrio, De haeresibus; G. Dupréau, De vitiis... haereticorum cit., s.v. Trogloditae.]], pigliandosi questo nome a similitudine de’ popoli di Etiopia, che abitavano nelle caverne[[3:Aristotele, De anima, VIII, 12; Plinio, Nat. hist., IV, 52]].Non ci astrengiamo però noi a dire che le grottesche, di che parliamo, siano discese dalla Palestina o che abbiano avuta origine dagli Ebrei, ma solo adduciamo ciò per similitudine che, sì come era questo modo in uso presso di loro, così puoté essere presso ad altri popoli, variati solamente i sacrificii e gl’idoli e le diverse sorti di superstizioni. Onde non repugna a ciò chi dicesse che nelle vestigie delle grottesche antiche di Roma nissun segno si discerne che quei luoghi fossero fabricati a dei: perché noi parliamo ora quanto alla origine e primo instituto di esse, quale dicerno aver potuto nascere da questo falso culto che si tribuiva ai dèi infernali, se bene i pittori hanno di poi allargata la mano e stese queste pitture ad altre fabriche ancora, come di sotto si mostrerà.

Vediamo oggi che nei luoghi sotterranei delle chiese cristiane, chiamati in Bologna confessii, altrove scuruoli et anticamente martirii o confessionali, che sono sorti di grotte, usano i cristiani e giudiziosi pittori, dove il luogo comporta, d’accompagnarli con misterii appartenenti alle pene sostenute da quelli gloriosi martiri e coi trionfi che le sacre verginelle riportorno da quei crudelissimi tiranni, per essere queste cose accommodate a tali soggetti; e che in altri luoghi ancor cercano con la loro arte esprimere più che possono quelle cose che siano più appropriate alla materia principale. Così è molto verisimile che i pittori gentili anch’essi volessero onorare i suoi falsi dei d’invenzioni che imitassero la loro natura, valendosi delle cose narrate nei notturni sacrificii di Bacco, di Proserpina e d’altri[[3:Livio, XXXIX, 9 ss]]. Al che si puotero muovere ancor per altra ragione, considerando essi che queste grotte per la loro opacità rappresentano a certo modo la notte et il luogo del sonno coi parti suoi, che sono aggiramenti in aria, chimere, fantasmi e bizzarie molto stravaganti[[3:Artemidoro, De soma, interpr.; Luciano, Ver. hist., II, 4.]]; onde finsero quella esser figlia del Chaos e moglie d’Erebo, e questo, tra una gran schiera de figli, averne tre principali, de’ quali ciascuno si mutasse in varie forme, chi d’uomini, chi di fiere, d’ucelli, di serpenti, di sassi, di tronchi, et altre loro fantasie, come lasciò scritto Ovidio[[3:Met., XI, 633 ss.]] dicendo :

At poter e populo natorum mille suorum

Excitat artificem, simulatoremque figurae

Morphea, sed solos homines imitatur, et alter


Fit fera, fit volucris, fit longo corpore serpens:


Hunc Icelon superi, mortale Phobetora vulgus


Nominat; est etiam diversae tertius artis


Phantasos: ille in humum saxumque undamque trabemque

Quaeque vacant anima, fallaciter omnia transit.

Regibus hi ducibusque suos estendere vultus

Nocte solent, populos alii plebemque pererrant.

E quando pure al lettore non sodisfacesse intieramente alcuna di queste considerazioni, noi crederessimo che per ultimo si potesse acquietare, ricordandosi che, sì come già furono alcuni poeti che s’ingegnarono di fare studiosamente certi versi senza significato, ma solamente per dare occasione alle persone oziose di fantasticarli sopra senza frutto e, come essi dicevano, ut figerent crucem grammaticis; così i pittori, emuli dei poeti, mossi dalla qualità del luogo, pensarono anch’essi di oscurare affatto l'intelligenza delle loro pitture con levarli ogni sorte di verità, per lasciare ai posteri materia abondante d’assotigliarsi e travagliarsi disutilmente, sì come gli è riuscito ancor davantaggio, poiché non solo si contende di quello che essi non hanno voluto che s’intenda, ma ancora s’imitano per tutti i luoghi le loro fizzioni e sogni, senza avvertire et essaminare quello che si ha per le mani.

II, 40, « Per che causa dagli antichi e da’ moderni siano state tanto abbracciate le grottesche conservandoli questo nome »

Ma, qualonque sia stata l’origine delle grottesche, è chiaro che, vedendo gli uomini tale invenzione riuscire graziosa ancora all’aspetto per la novità delle forme che più non si erano vedute, cominciorono con poca circonspezzione invaghirsi in maniera di esse, che le dilatarono et usarono ancor fuori delle grotte. Nel che pare a noi che sia avenuto ad esse come ad alcune piante appropriate solo a certa sorte di terreno, che, volendole gli uomini traspiantare fuori del naturale loro sito e regione del cielo, restano di poi languide e quasi morte, senza umore e vivacità; così queste pitture che per certa convenienzia potevano passare in quelle caverne delle grotte, ora, trasportate in altri luoghi, s’infiachiscono come peregrini nodriti nell’aere grosso delle valli, che non possono patire poi l’aria sottile delle montagne. Laonde ben furono avertiti da Orazio[[3:Ars poet., 19 ss.]] i poeti e pittori, che osservassero di porre le cose ai suoi proprii luoghi, dicendo: Sed nunc non erat his locus. Et fortasse cupressum Scis simulare: quid hoc, si fractis etc. Sì che anco queste grottesche, prima nate nelle tenebre, perdono la sua forza nei luoghi aperti, sì come gli ucelli di notte, che si smariscono alla luce del sole. Crediamo però che tale origine disordinata sia stata molto accresciuta, parte dalla debolezza de’ pittori e parte dalla scarsezza de’ padroni.

Dal lato de’ pittori non è dubio che simili pitture, che non ricercano molto essatta imitazione e forza di dissegno, sono più facili da essere messe in opera da un mediocre ingegno, che quelle che vanno continuate e ricercano necessariamente la connessione o dipendenza l’una dall’altra, perché in queste, dovendo l’ingegno per forza stare raccolto e reggersi con la briglia dell’arte, non dà luogo al pittore di andare vagando a capriccio, e conseguentemente l’astringe a maggiore diligenza, vigilanza, pazienza e fatica, sì come aviene negli scrittori che, non pigliando un soggetto particolare né trattando con metodo fermo l’opere loro, se la passano con digressioni, saltando or qua or là senza ordine; il che è manco fatica assai, ma rende insieme ancora l’opera meno illustre, non se gli scorgendo continuazione alcuna, né come le cose ultime convengano con le prime, né vedendosi da tutto il corpo risultare quel totum che, dice Aristotele[[3:De caelo, I, 1]], deve avere il principio, mezzo e fine, simile ad una forma animata che ha il capo, le braccia et i piedi ai suoi luoghi.

Sì che, per essere il numero degli artefici mediocri o imperiti molto maggiore senza paragone che degli eccellenti e perfetti, non è meraviglia se questa pittura prevale, come quella che è manco bisognosa d’industria e più conforme all’imbecillità loro, avendo ancora di più essi ritrovato modo di fare queste grottesche con lo spolvero, dove poco si ricerca industria et eccellenza di arte. Quanto alla parte dei padroni, è tornato ad essi ancora bene di valersi de simili lavori, perché portano minore spesa, facendosi con manco quantità de colori e con più brevità di tempo, e porgono al primo aspetto una certa ammirazione a chi le guarda et a chi non penetra più oltre, come sono la maggior parte degli uomini, che si pascono d’apparenza; alla quale aggiongendovisi la varietà e la vaghezza de’ colori, di che scrive Vitruvio[[VII, 7 ss.]], con alcuni ornamenti attrativi che hanno ritrovati, pare che si possa concludere che, congionte tutte queste cose insieme, si vegga la causa assai chiara della introduzzione di queste pitture e del possesso che indirettamente vanno mantenendo in tanti luoghi, et insieme ancora si possa conoscere la ragione perché oggi ritenghino il loro nome antico di grottesche, quantonque si faccino fuori delle grotte. Il che secondo noi avviene perché elle veramente nacquero nelle grotte, come di sopra s’è detto, et ivi s’acquistorono questo nome dalle fascie; onde, se bene gli si è poi mutato allogiamento, non è stato però necessario di mutarli il nome, sì come vediamo essersi osservato ancor nel nome delle nozze, che gli antichi chiamorno nuptiae perché allora coniuges nubebant caput[[3: Festo, s.v. nuptias; s.v. obnubit.]], onde, ancor che poi quel’uso si sia mutato, il nome però istesso gli si è conservato. Per la qual ragione sogliono i iureconsulti[[3:Dig., XLI, 1, 56; Auth. Noviss. a Cod. Iust., III, 28; A. Alciati a Dig., L 16, 183.]] chiamare molte cose non da quello ch’oggi sono, ma da quello che già erano, si come domandano isola, che già era isola, e la quarta legitima, ch’oggi è la terza, e molti altri essempii che possono servire al proposito nostro.

II, 41, « Che le grottesche poco oggi convengono altrove, ma nelle chiese in nissun modo »

Abbiamo detto che la propria sede delle grottesche anticamente fu constituita nelle caverne, e però, sì come gli animali sotterranei non vivono alla luce del sole, così elle ragionevolmente, secondo la gentilità ancora, non possono capire negli edificii sopra terra. Ora passiamo ad altre ragioni, per mostrare più chiaramente che simili pitture malamente si possono oggi da persone giudiziose tolerare.

Se l’officio del pittore è l’imitare cose vere o verisimili, chi dubita che il pingere un uomo ch’abbia le membra superiori di gigante, e che poi riesca nelle inferiori in tronco o sasso; overo il formare candelieri con faccie d’uomini che dal capo mandino fiamme; overo conchili che gettino fiumi d’acque; o arbori prodotti da serpenti; o faccie, busti, gambe ora d’uomini, ora di leoni, ora di pesci complicati insieme, o accompagnati con arbori, con sassi, senz’ordine e ragione di natura; chi dubita, dico, che tal pittura non solo è repugnante all’officio del pittore, ma ancora alla natura, alla ragione et a quanti libri hanno mai scritto gli autori di qualonque facoltà? Se l’arte imita la natura, dunque le grottesche non sono secondo l’arte; se le pitture hanno da servire per libri agl’idioti, ch’altro potranno essi imparare da queste, che bugie, menzogne, inganni e cose che non sono? L’anima della pittura è il giovare, e dove non è questo fine è come un corpo morto, che diremo di queste, che non solo non giovano, ma possono intricare le menti de’ semplici in mille errori? Se ciascuno dei difetti discorsi in questo trattrato in varii capi deprime assai la dignità di quest’arte, che avverrà in questa sorte d’opera, dove tutti insieme o la maggiore parte d’essi concorrono, non potendosi chiamare simili pitture se non bugiarde, inette, vane, imperfette, inverisimili, sproporzionate, oscure e stravaganti? Per tal causa scrive Filone, come altrove abbiamo detto, che Moisè scacciò dalla sua republica li artefici di statue e pitture che con bugie corrompessero la verità[[3:De gigant., p. 254.]].

È stato detto da alcuni[[3:D. Barbaro a Vitruvio, VII, 5.]] che, sì come il dialettico cerca di sodisfare con la ragione et il sofista attende col falso a contrafare il vero, cosi i pittori delle grottesche, lasciando il vero et appigliandosi al falso, non cercano altro, a guisa de’ sofisti, che ingannare chiunque gli s’accosta, o più tosto a similitudine de ebrii vaneggiando, per non dire de stolti che fanno le cose sue a caso, senza pensare quello che fanno, vanno errando senza proporsi fine certo o altro lodevole consiglio. Per lo che, volendo Orazio nella sua Poetica mostrare le cose che principalmente dovea un poeta fuggire, cominciò da questo capo, come importantissimo, pigliando a punto l’essempio di un pittore che facesse male l’arte sua, e però scrisse quei versi ch’oggi sono volgati[[3: Ars poet., 1 ss]]:

Humano capiti cervicem pictor equinam

Iungere si velit, et varias inducere plumas

Undique collatis membris, ut turpiter atrum

Desinat in piscem mulier formosa superne,

Spectatum admissi risum teneatis, amici?

E seguita di poi, paragonando simile poema over pittura, poi che vanno al pari, ai sogni d’un amalato, nel quale trovandosi sconcertati tutti gli umori, si vanno generando nella fantasia varie confusioni di cose, le quali in sogno essa rappresenta avvilupate insieme al capo debole dell’infermo onde scrive: Velut aegri somnia vanae Fingentur species ut nec pes, nec caput uni Reddatur formae. Talché, sì come le cose fatte con ordine e ragione subito si fanno conoscere ch’escono da persona vigilante et accorta, così l’altre confusamente poste e senza regola alcuna di virtù, portano seco il soprascritto che sono manifatture di persone sonnacchiose et addormentate; per la qual cosa simili grottesche sono chiamate da alcuni, ad imitazione di Orazio, sogni de pittori.

Ma a che ci stendiamo noi in discorrere di queste invenzioni ? poi che Vitruvio, tanto celebre presso a tutti nell’architettura e nella ragione del formare gli edificii e di ornarli e colorirli con pitture, ne ha scritto così largamente e declamato con tanta efficacia contro questo abuso o inavertenza de pittori, che questo solo dovria bastare a chi è capace di correzzione.

Sappiamo ben noi aver ciò spesso recato non poca meraviglia agli uomini di giudicio, poi che hanno veduto che quegli che fanno professione, nelle loro fabriche et edificii, di caminare con la guida di questo autore e di reggersi affatto sotto la sua disciplina, hanno peccato chiaramente in questa parte contro i suoi decreti, e si può dire contro i suoi principii, scrivendo egli in questo modo[[3:Vitruvio, VII, 5.]] : Constitutae sunt ab antiquis ex certis rebus certae rationes picturarum; namque pictura imago fit eius quod est, seu potest esse, uti hominis, aedificii, navis, reliquarumque rerum, e quarum formis certisque corporum finibus figurata similitudine sumuntur exempla. Sed haec quae a veteribus ex veris rebus sumebantur, nunc iniquis moribus improbantur: nam pinguntur tectoriis monstra potius, quam ex rebus finitis imagines certae etc. E di poi seguita lungamente essagerando questo abuso e mostrando con varii essempi che ciò è contro l’arte, la ragione, la verità e la natura istessa. Ma quello che più a noi importa è che, se questi lavori si fossero contenuti solamente nei luoghi profani, dove la libertà degli uomini può avere alquanto più campo, si saria potuto con minore avertimento tolerare. Ma il vedere che questa indignità passi ancora nei luoghi sacrati di Dio et occupi ormai i più preziosi e reverendi apparati che siano per lo culto e tremendo sacrificio suo, certo non è cosa che dagli animi pii si possa dissimulare; perché se, come più volte s’è detto, le pitture sacre sono state dall’antica Chiesa instituite per certa instruzzione del popolo et eccitazione dell’affetto alla pietà, e per raccogliere la memoria delle cose divine[[3:S. Tommaso, In III Sent., d. 9, q. 1, a.2; q. 2, ad. 3.]], dicami per grazia chi si compiace tanto di queste grottesche, se elle possono servire ad alcuno di questi usi, o pure se più tosto sono atte a distruggere tutto l’instituto della Chiesa; e se corrisponde alla maestà di un tempio, o gravita de’ misterii che ivi si celebrano, il vedersi attorno pitture da burla, ghiribizzi di sogni, mascheroni de pazzi, chimere di vanità e giuochi da fanciulli.

Onde non è meraviglia, se il glorioso s. Bernardo con tanta veemenzia si mostrò sdegnato centra queste pitture, dicendo[[3:Apol. ad Guilelm.]]: Quid facit illa ridicula monstruositas? quid Centauri? quid semihomines? Videas sub uno capite multa corpora, et rursus in uno corpore capita multa; cernitur hinc in quadrupede cauda serpentis, illinc in pisce caput quadrupedis; ibi bestia praefert equum, capram trahens retro dimidiam; hic cornutum animal equum gestat posterius. Tam multa denique tanquam mira diversarum formarum ubique varietas apparet, ut magis libeat etc. Pro Deo, si non pudet ineptiarum, cur vel non piget expensarum? E così vediamo che altri sacri autori ancora hanno biasimato queste pitture mostruose[[3: S. Antonino, Sum. theol., III, tit. 12, cap. 10, §2.]].

Ma almeno i nostri, c’hanno il lume della vera religione, non si lasciassero vincere dagli architetti o pittori che viveano nelle tenebre della falsa religione, in quella parte che serve al decoro e riverenza che si deve avere negli edificii sacri, poi che noi ritroviamo presso lo stesso Vitruvio[[3:I, 2, 7.]] et altri antichi essere stato con tanta diligenza et osservazione lasciata memoria nei loro libri della differenza dei tempii e maniera dell'architettura che a ciascuno dio secondo la sua proprietà si doveva edificare, e delle varietà parimente dei luoghi dove si avevano a collocare i tempii; giudicando essi ad alcuni convenirsi d’essere posti nelle città, ad altri fuori, ad altri nelle piazze, ad altri in altri luoghi[[3:Vitruvio, I, 7.]].

La simile diligenza servarono negli altari, come dovessero essere posti, verso qual parte del cielo riguardare, se alti o bassi; e della differenza da farsi presso i fiumi, o le vie publiche, o altre parti; delle porte dei tempii, degli ornamenti e di altre cose, come dovessero essere distribuite[[3:Vitruvio, IV, 5.6.8.]].

Et in somma, oltra l’avere scritto Vitruvio due libri interi di cose pertinenti alla struttura degli edificii sacri, e anco in altri luoghi averne secondo l’opportunità parlato nell’opera sua, dice nel terzo libro questo, che desideriamo grandemente sia avertito dai nostri pittori, acciò sappiano quanto maggiore diligenza et industria debbono porre nelle pitture sacre che in qual si voglia opera profana, scrivendo così: Cum causa constituisse videntur antiqui, ut etiam in operum perfectionibus singulorum membrorum ad universam figurae speciem habeant commensam exactionem. Igitur cum in omnibus operibus ordines traderent, id maxime in aedibus deorum, in quibus operum laudes et culpae aeternae solent permanere[[3:III, 1.]]

Ma perché in diffesa di queste grottesche sogliono addursi varie ragioni da alcuni, che potriano forse ingombrare gli animi deboli, abbiamo pensato di parlarne a parte nel capitolo seguente, acciò resti questa materia, ch’è assai frequente, pienamente dichiarata.

II, 42, « Si risponde ad alcune obiezzioni, che sogliono addursi in diffesa delle grottesche »

Molti, vedendo che queste grottesche si trovano nei vestigli degli antichi edificii di Roma, del Lazio, di Puzzuolo, et altri luoghi fatti sontuosissimamente e con molto artificio, non si possono persuadere che tale opera non sia molto esquisita e nobile, massimamente essendo di poi stata accettata dal commune uso del mondo nei luoghi più celebri et onorati che si trovino. Noi altre volte abbiamo risposto ad una simile ragione, dove si parlava delle pitture antiche e moderne[[3:Supra, cap. 32.]], dicendo che le cose s’hanno da misurare da sé stesse, e col sesto della ragione, e non dall’abuso e condizione del tempo, la quale sola non basta a giustificare veramente una cosa, quando vi ripugna la ragione; imperoché i più enormi e principali vizii, che oggi regnano nel mondo, si trovano avere discendenza sino dall’origine de’ secoli, né però sono meno, anzi tanto più biasmevoli, quanto che sempre nell’età precedenti sono stati dai cattivi seguiti e dai buoni condennati. Sì come parimente aviene in queste grottesche di che parliamo, vedendosi che sino al tempo di Vitruvio erano da lui severamente biasimate, dicendo[[3:VII, 5.]]: Haec nec sunt, nec fieri possunt, nec fuerunt, sed ita novi mores coegerunt, uti inertia mali iudices conniveant artium virtutes; talché in questo caso la longhezza del tempo non è altro che una vecchiezza del vizio, degna d’essere perpetuamente bandita.

Altri si vagliono dell'autorità del medesimo Vitruvio[[3:I, 1.]], che rende la ragione perché nelle colonne si figurassero quelle donne di marmo con la veste longa, chiamate cariatidi delle quali ancora è fatta menzione da Ateneo[[3:VI, 5.]], Plinio[[3:Nat. hist., XXXV, 5.]] et altri; e parimente perché quelle statue persiane fossero formate in atto di sostenere gli architravi e tutto l’edificio delle quali se ne trovano oggi ancora molte in diversi luoghi; ad imitazione delle quali pare che i nostri abbiano figurati quelli che chiamano termini et altri simili nelle grottesche.

Ma a questo si risponde[[3:Pietro Valeriano, Hieroglyphica cit., XLIX]] che l’istoria delle donne cariatidi è narrata per vera da Vitruvio, et il figurarle in quella maniera fu ritrovato come per insegna di trofeo: Ut aeterno dice egli[[3:Vitruvio, I, 1.]], servitutis exemplo gravi contumelia pressae, poenas pendere viderentur pro civitate, et posteris nota poena peccati Caryatium memoriae traderetur. Et il medesimo dice delle statue persiane, scrivendo: Captivorum simulacra barbarico vestis ornatu sustinentia tectum posteris prò tropaeo constituerunt, uti hostes horrescerent, timore eorum fortitudinis affecti, et cives id exemplum virtutis aspicientes gloria erecti ad defendendam libertatem essent parati. Per lo che si vede che queste ebbero origine da principio vero e furono instituite ad eccitamento di virtù; la qual ragione da ogni parte manca in queste grottesche, dove né la verità, né l’essempio può rispondere. Onde l’istesso Vitruvio in un altro luogo[[3:VII, 5.]] si lamenta, dicendo: Neque enim picturae probari debent, quae non sunt similes veritati, nec, si factae sunt elegantes ab arte, ideo de his statim debet [recte] iudicari, nisi etc.

Dicono altri che la libertà conceduta a’ poeti e pittori può molto bene diffendere questa invenzione nata da fecondità d'ingegno, sì come col testimonio di Orazio[[3:Ars poet., 9 ss.]] s'afferma in quei versi volgati: Pictoribus atque poetis Quidlibet audendi semper fuit aequa potestas. A questo basti la risposta che soggionge lo stesso Orazio, dicendo: Scimus, et hanc veniam petimusque damusque vicissim; Sed non ut placidis coeant immitia, non ut Serpentes avibus geminentur, tigribus agni etc., talché l’istesso poeta viene a biasimare questa mostruosità .

Pare ad altri che non s’abbia così sottilmente e con tanto rigore a procedere contra queste pitture, poi ch’elle servono a pura dilettazione e trattenimento; né si trova alcuno così sciocco che non conosca chiaramente che tutte sono girandole, figurate così per ricreazione della mente d’alcuno, che più si compiace nel riguardare simili fantasie, che non farà un altro nel vedere la pittura di un prato fiorito o di qual si voglia altra cosa naturale; anzi, di più dicono che il pittore merita maggiore commendazione, poi che col fare simili figure quasi nel frontispicio si dichiara che non vuole figurare cosa vera, né vuole ingannare alcuno, ma solo per passatempo rappresentare cose capricciose, al contrario di molti che, promettendo di narrare o di pingere la verità, accumulano gran bugie et ingannano le persone[[3:Luciano, De hist. conscrib., in princ.]].

Ma la risposta è che non mancano modi onesti e ragionevoli per ricreazione dell’animo e dilettazione, ai quali deve attenersi il cristiano; e perché di questa materia abbiamo parlato di sopra largamente[[3:Supra., cap. 30 s.]], rimettiamo il lettore ai suoi capi, per fuggire l’inutile ripetizione.

E se pure alcuno replicasse che questo volere tanto fermarsi nella verità delle cose, tal che non si possa dipingere altro al mondo, verrà a distrugere tutte le favole de’ poeti e gran parte delle comedie e tragedie che sono state scritte, et ancora verrà ad indebolire l’ufficio del poeta, quale essendo di scrivere le cose vere o verisimili, chiaro è che nelle verisimili non segue la verità, ma va accomodando il poema secondo che il decoro delle persone e la condizione delle cose che possono essere ragionevolmente hanno ricercato (il che parimente è parte propria del pittore); noi rispondiamo che non si esclude dal pittore, né anco come cristiano, questo verisimile di che di sopra abbiamo trattato, ma ciò è molto differente dalle grottesche di che parliamo, le quali non hanno parte alcuna né di vero né di verisimile, come ciascuno vede: perché altro è il riferire una cosa che non si sa certamente come sia stata in molti particolari, ma è verisimile che potesse stare nel tale o nel tal modo - e questo non disconviene né al poeta né al pittore -, altro è il volere narrare una cosa che non solo ripugna alla verità del fatto, ma ancora alla possibilità della natura, e questa non ha luogo né tra poeti buoni, né tra pittori.

Ora, s’alcuno dicesse che pure i poeti hanno figurato e Cerbero con li tre capi, e Tizio co l’avoltore che sempre col becco gli straccia il fegato, e la barca di Caronte, e le Ninfe, e Dafne trasmutata in lauro, e Giove col fulmine[[3: P. Valeriano, Hieroglyphica cit., XXXII, LIX.]], e tant’altre cose che non sono né possono essere vere secondo la natura, e nientedimeno si scrivono e pingono per tutto; si risponde che il verisimile conceduto a pittori e poeti, sì come dichiara Aristotele[[3:Poet., 15.]], si intende secondo il senso populare e certa capacità del vulgo; e però dice egli che il sapere fingere accommodatamente non è impresa di ciascuno, ma ricerca gran perizia, giudicio et intelletto, e per questo effetto egli propone Omero da imitarsi, come quello che ha servato grandemente il decoro et accommodatosi graziosamente al verisimile. Laonde, parlandosi in queste materie di cose pertinenti a dei, ch’erano tenuti avere suprema potestà sopra le cose create dalla natura, parve a’ poeti che non fosse fuori del verisimile che essi gli attribuissero cose che superavano le forze umane, e però andorno fingendo e colorando le loro invenzioni con molta probabilità popularesca. Sotto la quale nondimeno molti vi aveano ascosa ancora l’intelligenza morale, giovevole alla disciplina della vita, sì come narra Vitruvio[[3:VI, 7.]] di quei chiamati Telamoni e da’ Greci Atlanti, che sostenevano gli edificii, e leggiamo parimente di molt’altre favole de’ Greci[[3:S. Agostino, de civ. Dei, XVIII, 8.]], che secondo alcuni aveano dentro allegoria et erano appropriate all’instruzzione de’ costumi, del che copiosamente e largamente ne è stato scritto da diversi autori greci e latini[[3:Palefato, De incred. hist.; Fulgenzio, Mytholog.; Cornuto, theol. compend.; N. Conti, Mythologiae cit.]]. Per la quale ragione potrà parere forsi ad alcuno ch’anco queste grottesche si possano defendere col senso della moralità et allegoria che dentro vi è posta.

Ma noi, lasciando per ora scrittori grandi, che simili favole hanno giudicato non dovere essere tolerate sotto pretesto d’alcuna allegoria[[3:Platone, Respub., II, 378d.]], et altri e'hanno scritto chiaramente che questo è stato un modo di colore o di velame imaginato da alcuni per coprire in qualche modo la bruttezza o sciochezza di quelle favole[[3:Teodoreto, Graec. affectionum curatio, III.]], e che i Romani non volsero mai admettere simili allegorie; noi, quanto al proposito delle grottesche, diciamo che esse ordinariamente, come ognuno sa, non hanno ascoso alcuno senso giovevole, ma sono fatte a salti et a capriccii; e quando pure ve ne fosse alcuno, viene ad essere tanto recondito et abstruso, che serve per pochissimi et inganna moltissimi, e però si ha da tralasciare. Del che varie ragioni ne rende Dionisio Alicarnaseo[[3:Anto. Rom., II.]], che, parlando delle favole de’ Greci, scrisse così: In Graecorum fabulis pauca bona insunt, nec multis prosunt, nisi qui scopum earum intelligunt, quae quidem sapientia paucis contigit; ceterum vulgaris turba et rudis philosophiae tales sermones in deteriorem partem accipit, et duplex hinc capit incommodum, aut deos contemnens tanquam multis involutos infortuniis, aut a nulla iniquitate turpitudineve abstinens, cum videat deos quoque his obnoxios. Quanto più dunque oggi dovranno simili invenzioni da noi tralasciarsi, che, sendosi già diffusa la luce della verità evangelica, non abbiamo bisogno più di tali favole o invenzioni, non mancando ottimi soggetti e dilettevoli nelle istorie sacre et ecclesiastiche e nelle vite de’ santi?

Sì che concludiamo che, se bene gli antichi, involti nelle tenebre, ebbero qualche probabile ragione di figurare in quei luoghi sotterranei queste grottesche, a noi però, ai quali è apparso il sole della verità, più non convengono simili intenzioni; le quali maggiormente disdicevole sarà di fare nei luoghi publici et aperti, per le ragioni già dette, perché quanto alle chiese, pensiamo che non sarà alcuno così privo di ragione che non confessi che, adorando noi in esse quella suprema maestà, per participazione della quale tutte le cose hanno l’essere e sono vere, nissuna cosa più le è repugnante che rappresentare in esse cose de sogni e de falsità.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] VII, 5
  • [2] D. Barbaro e G. Philandrier
  • [3]  In Ezech., 40
  • [4] Giovenale, 106
  • [5] C. Jannsen, Concordia evangelica cit., cap. 145
  • [6] VI, 5
  • [7] Annotationes cit., a Dig., XVII, 2, 52, 12
  • [8] VI, 8
  • [9] G. Philandrier a Vitruvio, VI, 8; V, 9 (in fine)
  • [10] Epist. V, 6
  • [11] Epist. II, 17
  • [12] VII, 5
  • [13] N. COnti, Mythologiae sive Explicationum fabularum libri decem, 1568, VIII, cap. 8
  • [14] Diogene Laerzio, VIII, 1ss
  • [15] Div. Aug., 90

Commentaires : FAIRE AUTANT DE textes QUE DE CHAPITRES?

 

Lomazzo, Gian Paolo, Trattato dell’arte della pittura, scultura ed architettura(publi: 1584), « Composizione delle grottesche » (numéro VI, 49) , p. 367-370 (italien)

Quantunque Monsignor Barbaro nel suo commento sopra Vitruvio non ammetta liberamente le grottesche, riputandole sogni e chimere della pittura, per essere composizione confusa di diverse cose, e dovendo la pittura, sì come ogn’altra cosa che si fa da gli uomini, rappresentar qualche effetto al quale sia indrizzata tutta la composizione, tuttavia, seguendo in ciò il parere di Baldessar Petrucci (sic) direi che liberamente si dovessero ammettere facendole ne gli spazij, come esso insegna nel Serlio. Perché sì come un’istoria non si può fare in aria, né senza sostegno, così né anco questi che sono una bizarria e grilo introdotto per ornamento d’essa istoria. In queste grottesche il pittore esprime le cose, ed i concetti, non con le proprie, ma con altre figure: come se vuol rappresentar uno di buona fama, farà la fama nelle grottesche allegra e splendida; s’un altro di mala fama vi farà l’istessa fama oscura e nera; e se lochi de sacrifici, vi farà sacrifici. E perché non dimostrano liberamente il concetto nostro; però dissi che non istarebbero bene in luoco di sostegno, ma si hanno da collocare ne i vacui, per ornamento et arrichimento loro. Ho udito dire da molti che Rafaello, Polidoro, il Rosso, et Perino hanno levato via parte delle grottesche antiche per non lasciar vedere le invenzioni sue ritrovate per quelle con sommo artificio. Ma non so io come si possano le grottesche levare né manco biasimare, vedendosene molte da gli antichi fatte in Roma, a Pozzuolo et a Baie, dall’imitazione delle quali eglino, sì come hanno sempre fatto in ogni altra loro invenzione, hanno riportato quell’onore che da ogniuno gli è concesso, et appreso la maniera d’esprimere anco in queste sorti di pittura così ingeniosamente i capricci e ritrovati suoi, et insegnato a gli altri a non partirsi mai dall’orme e vestigia segnate da gli antichi in ciascuna cosa, che s’imprenda a fare. Sono stati eccellenti per questa parte anco molti altri come Polidoro, Maturino, Giovanni da Udine, il Rosso, Giulio Romano, Francesco Fattore, e Perino del Vaga che furono i primi ad introdurre nelle grottesche animali, sacrifici, fogliami, festoni, trofei, et altre simili bizarrie; togliendo dalle grotte antiche dipinte da Serapione e dagli altri il più bello e vago che se ne potesse levare; d’onde ne hanno poi ornato tutta l’Italia e le altre provincie con gli altri suoi seguaci come sono stati Aurelio Busso, il Pessa, il Soncino, e Giacobo Rosignolo da Livorno, i quali hanno fatto così maravigliosamente, che veramente fanno restare confusi coloro che dicono le grottesche essere sogni, e confessare ch’essendo fatte con invenzione e diligenza, sono di grandissimo ornamento e richezza all’arte. Il Troso da Monza ne ha disegnato un libro di tante e così varie sorti, che giudico non potersi fare né imaginar più; perché egli veramente ha occupato tutto ciò che si può fare in cotal facoltà. In scoltura fu raro e principale si come si vede nelle opere sue Silvio Lucchese e nel ferro Gio. Battista Cerabalia. Però lasciamo gracchiare alcuni stitichi, che non gli vogliono ammetere, sì come genti che non avendo disegno non conoscono la bellezza et ornamento dell’arte, i quali sono come dice il verso,

Gente a cui si fa notte inanzi sera.

che pur con quelle se può legiadramente accennare la lascivia nel satiro e nella donna ignuda, l’amante giocondo nel pastore e Ninfa, la viltà dell’amante nella bellezza della sirena, la prudenza nella sfinge, e tutti gli altri concetti sotto cotali apparenze, come di sacre pitture. Ora per trattarne più distintamente, non starò ad investigar più sottilmente ciò che siano grottesche, perché non lo sa manco l’istessa verità non che lo sappiano i pittori, né di che cosa si compongono; ma dirò ben questo, prima ch’io venga alle loro composizioni, ch’egli è parere di molti dotti et esperti nelle lettere, che queste grottesche non solo siano così dette dalle grotte, perché gli antichi vi volessero talvolta ricovverarsi nascostamente per piacere e diletto con qualche sua amata; ma perché a proposito venivano fatte non altrimente che enimmi, o cifere, o figure egizie, dimandate ieroglifici, per significare alcun concetto o pensiero sotto altre figure, come noi usiamo negli emblemi e nelle imprese. E per me credo che ciò fosse perché non ci è via più accommodata, per disegnare over mostrar qual concetto si voglia della grottesca; per ciò che a lei sola nell’arte sono concessi sacrifici, trofei, i stromenti, gradi, concavi, convessi, in giro e pendenti e rilevati; et oltre di ciò tutti gli animali, fogliami, arbori, figure, uccelli, sassi, monti, fiumi, campi, cieli, tempeste, saette, tuoni, frondi, fiori, frutti, lucerne, candelieri accesi, chimere, mostri, et in somma tutto quello che si può trovare et imaginare. Ma lasciando questa curiosa investigazione che il tutto importa come sianci proposi, mi stenderò solamente a discorrere intorno alla composizione loro, la quale è di molta importanza. Imperò che si come elle si pongono in uso per libertà, così per dilettare vogliono essere fondate in sù l’autorità dell’arte, poiché non sono altro che dimostrazione d’arte e ornamento a certi suoi luochi convenienti et appartati. E che sia vero che vogliano avere sopra tutte le altre cose composizione conveniente et arte, si vede, per esempio di tanti pittori eccellenti nelle figure che non hanno potuto in questa parte conseguir lode et onore alcuno; e massime perché nell’invenzioni delle grottesche più che in ogn’altra vi corre un certo furore, et una natural bizarria, della quale essendone privi quei tali con tutta l’arte loro non fecero nulla; sì come anco poco più hanno conseguito coloro, che quantunque siano stati bizarri e capricciosi, non le hanno però saputo rappresentar con arte. Perché in ciò l’una e l’altra hanno da concorrere insieme giuntamente furia naturale et arte. La composizione, adunque, loro primamente vuole sempre aver una cotal verisimilitudine naturale, come nel mezzo di colonne arbori che sostengono candelieri, e nelle parti che hanno più del fermo e del grosso templi e simili, con simolacri e nel fondo, per basa, animali bizzarri, mostri e simili che sostengono, con ornamento di mascheroni, arpie, scale e cartozzi, che tengano del fermo. Ma se si facessero appese di sopra ad un picciolo filo come molti usano né in cima né manco dalle bande, si converrebero. Conciosa che quelle cose che con la natura in qualche parte non convengono, non possono mostrar grazia; ancora che fossero fra loro l’istessa convenienza delle cose naturali, sì come sono le grottesche. Poi si ha d’avvertire che tutti i rami e germogli piccioli abbiano un certo che di radice nei più fermi, e questi con i tronchi et i tronchi con lo stelo, non altrimenti che fiori alle frondi, queste a i tronchi, et i tronchi a lo stelo. Oltre di ciò vogliono essere ugualmente compartiti sì che più rami non siano in un luoco che in un altro, et il medesimo dico de gl’animali, mostri, ucelli, figure, fanciulli e maschere; ma tutti abbiano tra loro simbolo e convenienza. Perciò che non sarebbe bel vedere gl’animali più da una parte che da l’altra, né le figure tutte per di sopra e gl’animali per di sotto, ne le foglie o rami tutti in un luoco, ancora che fossero alquanto mischiate insieme: sì che tutte queste bizzarrie composte insieme vogliono occupare egualmente lo spazio. La grandezza delle cose ancora vuol essere conveniente secondo il paragone, come che il fanciullo paia picciolo appresso alla figura grande, e questa paia altresì picciola appresso gl’animali. Tutte le cose che vi sono debbono, sino ad una, fare il suo effetto, et essere rappresentate in modo che si conosca che non sono fatte a caso ma a studio, per far quello effetto che fanno; come sarebbe se uno uccello che vola paia fuggire da qualche fiamma o aspetto di serpe, e non vi voli sopra; ovvero che voli ad alcuna cosa che gli gradisca, come sarebbe a qualche spica di miglio, a qualche vaso di frutti e fiori, o a qualche fonte: in oltre che la figura mostri di sostenere qualche cosa, come un fregio o altra cosa postagli dinanzi; ovvero ch’ella si scaldi, o faccia altro atto con animali, e simili; come ancora pescare in una barchetta, dove si farà l’acqua rinchiusa in qualche scogli e sponde a linee sottili. Hanno d’avere i moti conformi alla natura; perché in queste grottesche pur tropo è la libertà che si piglia di rapresentar ciò che si vuole con ragione, con arte e bizarria, senza che vi si vogliano fare anco, come per il più fanno molti le invenzioni a caso e fuori di proposito col rappresentar fanciulli più grandi de gl’uomini et essi fanciulli più piccoli di certe altre figure, uccelli più grossi dei leoni e più di loro le lucerte e lumache; e così molte altre confusioni, facendo scherzar fanciulli con serpi e saltar nel fuoco ridendo, o fuggire d’uomini e d’animali in aria senza cosa che le sostenga e senza ali, e fino a i pesci senza acqua nell’aria, apiccar pesi grandissimi a sottilissimo filo, e rapresentar templi più angusti del buco d’una lucerta. Di qui nasce che così poche grottesche si veggono belle e bene intese; e per ciò non è maraviglia che alcuni, che non sanno più oltre, gli dannano. Il che non farebbono vedendo le belle che a pochi è stato concesso di fare. Chi seguirà adunque, nella composizione [di] dette grottesche, la ragione naturale, sia certo che gli riuscirà tutto felicissimamente e ne conseguirà onore e gloria. Et in ciò aprirà molto bene gli occhi del giudicio; per ciò che a mio parere più difficil’ cosa è il dar ordine ad una cosa disordinata che seguirne una ordinata, la quale, avendo seco l’ordine, non ricerca altro che ch’egli si conosca; dove in quella oltre che conviene conoscere esso ordine, bisogna ridurla dall natura disordinata all’ordinata, e così, convertendo l’istoria in favola, aggiungergli quelli ornamenti che si gli aspettano, cantarla in verso e sotto altre figure con modo più leggiardo e vago, dove quell’altra si può semplicemente in prosa con figure proprie senza altro ornato componere.

Commentaires : éd. 1584, p. 422-425

 

Armenini, Giovanni Battista, De’ veri precetti della pittura(publi: 1587), « Onde gli antichi cavarono le grottesche chiamate da loro chimere ; et a che effetto e per quali luoghi se ne serviano ; et in che modo di novo tornorno in luce ; e come le si dovrebbono dipingere a essere conforme all’invenzioni di esse con l’esempio d’alcuni da noi trovate et imitate sotto le ruine antiche di Roma » (numéro III, 12) , p. 219-221 (italien)

Io ho sempre tenuto che quella sorte di pitture, che furono dipinte da gli antichi a uso di chimere, fussero trovate solamente (per quanto vien compreso da molti, i quali sono conformi al parer mio) che fu per ornare e per dar vaghezza a molti loro luoghi, ne’ quali a loro paresse che poco altro, fuorché queste, non vi dovesse comparir meglio. E per il lor giudicio, che mirabil era in tutte le cose, essi se ne valevano in quelli, come per un non so che mezzo, il quale fosse confacevole fra lo schietto et il dipinto e fra le cose che sono piane e le rilevate; et erano di maniera perciò condotte, che le cose di scoltura non erano in modo che offender li potesse la vista per la forza del troppo rilievo; né men quelle di pittura per l’ampiezza de’ troppo colori. Dalle quali rimanevano oltre modo offesi quando non erano per eccellenza belle, e, per l’opposito, non gli erano di minor dispiacere tutte quelle mura e quelle volte ch’erano fatte di bianco, senza vedervi segno over macchia di cosa, per dove la vista scorrendo si fermi per qualche improviso diletto, e come di cose vedute a caso, il qual effetto si vede partorire dalle grottesche o chimere, che dir vogliamo. Laonde si stima che si cavassero da quelle toppe, over macchie, che si scuoprono sopra quei muri, che già erano tutti bianchi, nelle qual macchie considerandovisi sottilmente vi si rappresentano diverse fantasie, e nuove forme di cose stravaganti; le quali non è che siano così in quelle, ma si creano da sé nell’intelletto nostro, il quale, così variando in quei ghiribizzi, pare che con diletto si goda di queste forme. Par dunque che queste fossero le prime invenzioni delle chimere predette, le quali, aricchite poi con più colori, con stucchi e con oro, si condussero in cosí fatto uso e riuscirono opera cosí vaga e piacevole, che era poco più altro che si vedesse per divisamento delle stanze de gli altri luoghi comuni, per i gran palagi de’ più onorati romani, sí come se ne veggono ancora i vestigii espressi sotto a molte ruine. Conciosiaché questo modo di dipingere sia fuori d’ogni uso di regole e sia pieno d’ogni licenza, dove che a chi più bei capricci e più grate fantasie rappresentar le sapesse con colori, quello veniva riputato essere il più eccellente tra gli altri; e perciò ci sono i partimenti, i fregi et i colori cosí ben divisati che, se ben il tempo gli ha condotti in modo che apena si discerne, nondimeno da i più belli ingegni e più studiosi son tuttavia con gran stupore ammirati, ritratti e ricercati con tutte le sue forze. Quivi ci sono li stucchi, le figurine, i festoni, gli ornamenti e le mascare, le quali sono vivissime; né mi stenderò sopra i campi di essi ch’erano fatti d’oro e di colori finissimi e durabili, intanto che ancora n’apportano allegria e consolazion mirabile a i riguardanti. E colui che di novo le discoperse e mise in uso e chi meglio de gli altri in Roma le dipinse, fu Giovanni da Udine (come s’è detto altrove), il quale, come uomo d’ingegno sottile, vago e curioso della novità e delle bellezze che tuttavia si venia scoprendo al suo tempo delle cose antiche, avendo egli inteso che si cavava vicino a S. Pietro in Vincola, fra le ruine del palazzo di Tito, per trovar statue, vi andò e scoperse alcune stanze cosí dipinte con gran meraviglia d’ognuno; le quali erano al modo predetto piene di compartimenti di stucchi sottili e di pitture, con sí diverse bizzarrie et in copia tante e cosí bene intese, che tutta Roma vi concorse. Alle quali si messe intorno Giovanni con tanto amore e desiderio e le ritrasse tanto che, alla fine, le imparò di maniera che mai alcuno, dopo lui, ha potuto arrivarli di un gran pezzo, sì come ci è manifesto per le molte sue pitture et opere in tal maniera. Fu egli ancora quello, che ritrovò la vera materia dello stucco degli antichi, il qual era stato prima certato da’ più sofistichi cervelli, che fossero in Roma, per lunghissimo tempo innanzi. E certo che si può dire che per lo studio, per le fatiche e per l’ingegno di questo artefice siano state ridotte le chimere nella sua antica bellezza di prima, delle quali poi cavandosi tuttavia (come s’è detto) dalle ruine, se ne scopersero di molte in simil luoghi, i quali non più camere sono, ma grotte e caverne sotto i monti e sotto le vigne di Roma; laonde grotesche si sono perciò chiamate poi le chimere, avendo preso il nome dal luogo dove ritrovate si sono. Ma di queste si servono i pittori moderni per abellire, e per ornare varii luoghi, che sono scompartiti per i palagi e per le case, i quali conoscono che poco altro vi possa comparir meglio, i quali sono logge, studii, giardini, camere, cortili, scale, bagni, stufe, anditi et ogni sorte di vani minori insieme con gli altri predetti ornamenti, ma egli è ben vero che sono declinate molto, io dico in poco tempo, per voler compiacere a gl’ignoranti, perciò che le si dipingono crude, confuse e piene di sciocche invenzioni, per li molti campi troppo carichi di bei colori che sono fuor di misura; né punto vi si scorge cosa che sia di alcun momento, né lodevole o di qualche sugo.

 

Armenini, Giovanni Battista, De’ veri precetti della pittura(publi: 1587), « Breve discorso sopra di alcuni generali avertimenti delle principali cagioni, per che il buon lume della pittura si smarrisca di novo e perché, ne gli antichi tempi perdendosi, rimase del tutto estinta » (numéro I, 1) , p. 34 (italien)

E se cosa alcuna in questo proposito fu lasciata da gli antichi, venne ad annichillarsi et a risolversi in fumo, fuorché alcune poche pitture ritrovate in luoghi orridi et inabitabili, da noi dette grottesche e, secondo il vocabolario de gli antichi, chimere, delle quali, sí come da piccioli splendori, si tiene che i moderni pigliassero il modo e la via vera del dipingere.

 

Armenini, Giovanni Battista, De’ veri precetti della pittura(publi: 1587), « Che delle logge si imitano le pitture secondo ch’è il luogo ov’elle sono fabricate ; delle magnifiche invenzioni che gli imperatori antichi vi usavano ; quali siano le cose che vi compariscon meglio e che sono per ragion più necessarie » (numéro III, 9) , p. 204-205 (italien)

E perché è bene di venire alli esempî, diremo prima delle bellezze e de gli ornamenti delle logge papali, delle quali ne fu inventore il grazioso Raffaelle d’Urbino, sì come egli fu delle sale ancora e delle miglior pitture che si trovino e sono dentro a quelle. È ben vero ch’essendo ne’ suoi tempi venuto in luce la novità delle grotesche e de’ stucchi cavati dalli antichi, per opera e per industria di Giovanni da Udine, il quale perciò trovandosi in quelle eccellentissimo, piacque a Raffaello di darli il carico di quelle, di modo che lo fece capo delle Logge del primo ordine, et ancora di quello di mezzo, tal che per man di costui si fece tutte quelle volte e quelli archi di stucco che, con stupore, si mirano da ognuno, le quali si veggono esser così ben lavorate che non invidiano l’antiche, ond’esso l’imparò; attesoché tutte queste si trovano esser piene di bellissimi ornamenti e ricinti di grotesche, con ricche e capricciose invenzioni di cose molto diverse e stravaganti.

 

Lomazzo, Gian Paolo, Idea del tempio della pittura(publi: 1590), « Dell’ultima parte della pittura e sue spezie » (numéro cap. XXV) , p. 309-310 (italien)

A queste seguono le invenzioni naturali, come le offensive, le diffensive, le commode, le piacevoli, le meste, l’allegre, le opportune, le spirituali e le meravigliose; e poi le imaginabili, come sono le favole, e tante altre fizioni e capricci di poeti; et ultimamente le fantastiche e capricciose, come sono i grotteschi, i fogliami, i legamenti, i fregi, i trofei e gli altri ornamenti. Né solamente questi due ultimi generi della pratica e della forma, come ho detto, ci porgono la invenzione, ma ancora il principio, il mezzo et il fine dell’operare, sì che senza la cognizione di tutte le specie e parti loro non potrà mai pittore far cosa alcuna con ragione, come ciò più lungamente si dimostra nel mio Trattato.

 

Lomazzo, Gian Paolo, Idea del tempio della pittura(publi: 1590), « Delle sette parti, o generi, del colore » (numéro cap. XIII) , p. 285 (italien)

Polidoro ha usato et introdotto prima di tutti il colorire chiaro e scuro, come di marmo, di bronzo, di oro e d’altri metalli, di pietre e di tutto quello in somma che occorre al pittore di fare. Nel che è stato unico al mondo, rappresentando in tutti i modi le arie et i gesti delle principali antichità che si ritrovano in Roma, et i giuochi, i sacrificij, i trionfi, le battaglie et i trofei da lui eletti come cose più difficili dell’arte. Oltre di ciò è stato felicissimo inventor di groteschi e gl’ha espressi con tanta facilità, che tengo certo niuno altro esser che lo pareggi.

 

Vauquelin de la Fresnaye, Jean, L'Art poetique françois, où l'on peut remarquer la perfection et le defaut des anciennes et des modernes poësies(publi: 1605), v. 205-238 (fran)

Donc s’un peintre avoit peint un beau visage humain,

Y ioignant puis après d’un trait de mesme main,

Un haut col de cheval dont l’estrange figure

D’un plumage divers bigarrast la nature,

Et qu’ores qu’une beste, et qu’ores qu’un oyseau

Il adioutast un membre à ce monstre nouveau,

Ses membres assemblant d’une telle ordonnance,

Que le bas d’un poisson eust du tout la semblance,

Et le haut d’une femme, ainsi qu’on dit qu’estoient

Celles qui les nochers de leur voix arrestoient :

Sire, venant à voir ce monstre de Sirene,

De rire que ie croy vous vous tiendriez à peine.

Croyez ô mon grand Roy qu’en ce tableau divers,

Semblable vous verrez un beau livre en ces vers,

Auquel feintes seront diverses Poësies,

Comme au chef d’un heureux sont mille fantasies :

De sorte que le bas ni le sommet aussi

Ne se rapporte point à mesme sorte icy :

Toutesfois tout le corps des figures dépeintes

Donnent un grand plaisir ainsi qu’elles sont feintes :

Ce sont des vers muets que les tableaux de prix,

Ce sont tableaux parlants que les vers bien écris.

Le peintre et le poëte ont gagné la puissance

D’oser ce qui leur plaist, sans faire à l’Art nuisance :

Au moins nous recevons cette excuse en payment,

Et la mesme donnons aux autres mesmement.

Mais non pas toutesfois que les choses terribles,

Se ioignent sans propos avecque les paisibles :

Comme de voir couplez les serpens aux oyseaux,

Aux tigres furieux les dous bellants agneaux.

Tout ce doit rapporter par quelque apartenance ;

Tant qu’un fait ioint à l’autre ait de la convenance.

Comme en crotesque on voit par entremeslemens

De bestes et d’oyseaux divers accouplemens.

 

Zuccaro, Federico, L’Idea de’ pittori, scultori ed architetti(publi: 1607), « Della terza, et ultima specie del disegno esterno prodottivo, discorsivo, fantastico » (numéro Capitolo IIII) , p. 17-19 (italien)

Questa terza specie [Explication : del disegno esterno] è quella, che rappresenta tutto quello, che la mente humana, la fantasia, et il capriccio di qual si voglia arte può inventare. E se bene è men perfetta delle sudette, nondimeno è necessario, e gustoso, e porge grandissimo aiuto, augmento, e perfettione a tutte le nostre operationi, et a quelle ancora di tutte l’altre arti, scienze, e prattiche, formando nove inventioni, capricci in qualunque soggetto sia di partimenti, et ornamenti di pittura, scoltura, et architettura da farsi di stucco, di pietra, di marmi, bronzo, ferro, oro, argento, legname, ebano, avorio, o altra materia, o propria naturale, o artificiale, o finta di colori, ornamenti, o di qual si voglia altra arte, come di fontane, giardini, loggie, sale, tempii, palazzi, theatri, scene, apparati di feste, machine belliche, e qual altra cosa, grottosche (sic), arpie, festoni, cartelle, almanachi, sfere, forme matematiche, forteze, ingegni di mille spetie, machine, molini, zifre, horologii, chimere, e che so io ? Le quali cose tutte arricchiscono l’arte, e fanno grandissimo ornamento : che tutto questo gran Disegno abbraccia : e di queste deve l’eccellente pittore, scultore, et architetto esser copioso inventore, e più di tutti il buon Pittore, come universale, e di concetti vario, et ove ciascuno scuopre il giuditio, e l’ingegno, lo spirito, e la prontezza al disporre, et ordinare. E chi di simili cose non è inventore, manca a se stesso nell’occasion honorate. Però deve ciascuno usar ogni diligenza, per inventarne : ma che però non siano disdicevoli, e mal intese, come bene spesso se ne veggono in luoghi nobili, e principali nelle cappelle, et ornamenti d’altari, le quali spesso si commettano à semplici muratori, e scarpellini, che non hanno il fondamento di buoni ordini, e disegno. Però questi sì fatti ornamenti in specie, non è si facile la dispositione, che non si debbia con molta avvertenza procurare, che siano fatte con giuditio, come quelle che si veggono in Roma fatte da’pittori, et architetti eccellenti per ornare, et abbellire sale, camere, e cappelle, et in particolare quelle di Rafaele d’Urbino copioso e gratioso inventore di tutte le cose, come si veggono nel Palazzo Papale del Vaticano, nelle loggie, sale, e camere di Giulio Secondo, e di Leon Decimo, et alla vigna di Madama in Prato, grottesche, e partimenti di stucco : di Giovanni da Udine suo creato, in questo speciale valent’huomo. Così Perin del Vago universale, e gratioso si acquistò gloria nella bellissima sala Regia da lui fatta, con partimenti di stucco nella volta, e nelle facciate ricchissima à maraviglia, che meritamente si chiama sala Regia: e la sala di Torreborgia, e cappelle, et altre cose da lui dipinte il valor suo dimostrano. Di questa maniera hà operato Tadeo Zuccaro, in Roma, con maestà, e grandezza, et a Caprarola pingendo sale, stanze, e cappelle con artificio maraviglioso. L'altar maggiore di Santo Lorenzo in Damaso di Roma, et altre sale, loggie, e cappelle, e cose singolari l'eccellenza sua in questa arte chiaramente scoprono. E si può anco per essempio pigliare la Cappella Paolina, la quale hà ornamenti di stucco, e di pitture varie, e diverse ricchissime. Per la buona strada hà parimente caminato Francesco Salviati, copioso, e ricco nell'inventioni, come hà mostrato nella sala del Palazzo hoggi delli Cevoli, et in altri luoghi. Così Michel'Angelo Bonaruota nel bellissimo partimento della volta della Cappella Papale. Baldassare da Siena eccellente architetto, et pittore nella loggia del palazzo de'Ghisi, ove pinse il partimento di stucco, con tant'arre, che fà stupire chiunque lo mira; si che gli eccellenti pittori, scultori, et architetti, non hanno sdegnato di procurare l'intelligenza universale per esser copiosi, e pronti nell'inventioni, anzi si sono molto affatticati per diventar tali. Ne quì si deve tacere la bellissima volta di prospettiva fatta nella sala Clementina da Gioanni Alberto dal Borgo San Sepolcro, e l'altra in San Silvestro à Monte CAvallo dal medesimo di gratiose, e nuove inventioni. E tutto questo hò detto io per invitare i giovani ad affattigarsi d'essere universali, e non perdersi in una operatione sola del corpo humano, come hanno fatto alcuni con poco acquisto dell’uno e meno dell’altre cose. Convien dunque al buon pittore, come imitatore universale, et emulo della Natura haver cognitione, e prattica di tutte le cose naturali, et artificiali, et in particolare haver regola di prospettiva, e di architettura per potere con intelligenza formar casamenti, palazzi, e prospettive, così per figurar animali aerei, terrestri, et acquatici, e rappresentare boschi, campagne, prati, colli, monti, vali, laghi, fiumi, mari, et in somma tutte le cose. E si come la natura è copiosa, e varia ; et varie sono l’arti ; così il buon Pittore deve esser vario, e copioso, e procurar sempre d’imitar il meglio.

 

Boulenger, Julius Cæsar, De pictura, plastice, statuaria, libri duo(publi: 1627), p. 3 (latin)

Quidam Chimeras pingunt, quas vulgo vocant grotesques, ineptissime. Quare Vitruuius lib. 7 conqueritur homines qui vere naturam imitari debuissent, fabulosa commentos esse, quae natura ipsa nequeat efficere. Eosdem risui habet Horatius,

Pictoribus atque poetis […] tigribus agni.

 

Carducho, Vicente, Diálogos de la pintura, su defensa, origen, essencia, definicion, modos y diferencias(publi: 1633), “Dialogo Segundo del origen de la pintura; quienes fueron sus inventores; como se perdio, y se bolvio à restaurar; su estimacion, nobleza, y dificultad”, fol. 28v-29r (espagnol)

Y la pintura que oi llamanos grutescos (que es cierto genero de composicion de hojas, cogollos, animales, y otras cosas impropriamente puestas, aunque con artificio, è ingenio acomodadas, y obradas con excelencia) tomaron el nombre destas grutas ; porque en ellas se hallaron al fresco, mosaico, y de estuques, semejantes pinturas y adornos.

 

Junius, Franciscus, The Painting of the Ancient(publi: 1638) (II, 3, 12-13), p. 42-44 (anglais)

Note marginale :
  • [1] De conscrib. historia
  • [2] Apud Xen. lib. III Apomnem.
  • [3] Lib. IV, cap. 2
  • [4] Lib. VII, cap. 5
  • [5] De curiositate
  • [6] Divin. instit. lib. I cap. II

[12] An artificer therefore is to take good heed that he does not by a malepart wantonnesse of his vainly conceited wit devise all kind of monstruous and prodigious images of things not knowne in Nature ; for it fitteth him better to have his minde, as Lucian speaketh [1]like unto a pure, bright looking-glasse, the which also being of an accurate center, show the true images of things even as it receiveth them, not admitting any distorted, false-coloured, otherwise shaped figures; whatsoever then has been spoken in the former, and also in this present chapter, about the raising of our thoughts and conceits, may not be understood of all sorts of idle and giddie-headed imaginations, but only of such fantasies as are grounded upon the true nature of things: the art of painting, says Socrates [2], is a resembling of visible things neither does our imitation at any time fasten upon things invisible, but (as it hath been said before) with a relation to what is really existing and visible: The Auncient, saith Vitruvius [3] did judge that such things could not be resembled with any shew of truth, which were disagreeing from the true nature of things: for they were wont to draw everything to the perfection of their workes out of one or other undeniable propertie of nature; approving only of such images as after a ripe debate were found to admit an explication consenting with Nature: the same author hath pressed this very point in another place with a great deal more earnestnesse. Let the picture bee an image, saith he [4], of a thing that is, or at least can bee; of a man namely, of a house, of a shippe, and such like things, out of whose limited shapes our imitation propoundeth it selfe an example: the auncient therefore were want to adorne such parlors as were for the spring and harvest time, such porches also and long entries as were for summer, with all kinde of pictures drawne out of the certaine truth of things naturall. But those examples taken by the Ancient out of true things, are now by reason of our corrupt manners utterly disliked: seeing in our plaisterings there are rather monsters painted, than any certaine images of limited things: and yet doe not men, when they see such false things, rebuke them, but they doe much more take delight in them: neither do they mark whether any such thing can be, or not: the weaknesse of their judgment hath so darkened their wits, that they cannot examine what the authoritie and reason of decencie demandeth: for such pictures are not to be liked, as doe not resemble the truth: and if they are made neat and fine by Art, yet must wee not instantly approve of them, unlesse we do find in them some certaine kinde of arguments free from all offense. Now as the artificer may not abuse the libertie of his imaginations, by turning it into a licentious boldnesse of fancying things abhorring from Nature; so must also a right lover of art preferre a plain and honest worke agreeing with Nature before any other phantastically capricious devices. Plutarch has very well observed this; There are many at Rome, saith he [5], which doe nothing at all care for good pictures and statues, but a man may find them alwayes upon the monster-market, where they stand and stare upon such maimed creatures as want either legges or arms, as have three eyes or heads of ostriches, and if there be any other hideous detestable deformitie: but although at the first they seem very much to be taken with such kind of spectacles, yet will they soone have their fill on them, yea they will loath them, if you bring them often before their eyes.

[13] It is then a grosse error to deeme with the vulgar sort that Painters as well as Poets have an unlimited libertie of devising; for if we do but marke what Horace telleth us in the first entrance of his booke written about the Poeticall Art, we shall confesse that neither poets nor painters may take such a liberty as to stuffe up their workes with all kinds of frivolous and lying conceits. Lactantius has observed this point very well: Men do not know, sayth he [6], which be the measures of poeticall licence, and how farre we may give way to our fancies; seeing a true Poets part does consist chiefly in this, that by some crooked and wandering kind of conceit he does decently turn the deeds of Gods and men into a fabulous tale: for to devise the whole related matter, is the worke of an idle brain, and it becometh a liar better than a Poet. The mention we made here of Poets and Painters, seemeth now to lead sufficiently known that the imaginative qualitie, of the which we have handled, is alike necessary to them both. Thus do we then in the next chapter go about this point: once for all admonishing, that under the name of Painters, all such artificers are comprised, as do any manner of way practice any of the other Arts of that nature.

 

Jonson, Ben, Timber or Discoveries made upon Men and Matter(publi: 1641), "De progres[sione] picturae", p. 50 (anglais)

See where he[Explication : Eupompus] complains of their painting Chimæras (by the vulgar unaptly called grotesque) saying that men who were born truly to study and emulate Nature did nothing but make monsters against Nature, which Horace so laughed at.

 

Vitruve (Marcus Vitruvius Pollio); Philandrier, Guillaume; Barbaro, Daniele; Saumaise, Claude; Laet, Jean de, M. Vitruvi Pollionis de Architectura, cum notis, castigationibus et observationibus Giulielmi Philandri integris, Danielis Barbari excerptis, Claudii Salmasii passim insertis, éd. par Jean de Laet(publi: 1649), p. 135-136 (latin)

note a]. Philander. Vulgo jactari solet Horatianum illud ex Epist. Ad Pisones, Pictoribus atque Poetis quidlibet audendi semper fuit aequa potestas. At non sine risu spectari posse initio illius libelli ait pictorem, qui humano capiti velit jungere equinam cervicem, et varias inducere plumas. Ea demum pingenda existimabat, quae a natura non abhorrerent. Nec mihi objicias, antiquorum ejusmodi opera etiam nunc Romae et Puteolis ostendi, et, quod picturae genus mox apprehendit, Italis dictas grottescas ; credo quod in terra obrutis veterum aedificiorum fornicibus, quas grottas quasi cryptas vocant, primam invenerint. Non possunt vero dici picturae quae sunt a veritate alienae, etiamsi autores nactae sint egregios. Sed de pictura scribemus aliquando et colorum compositione (proprio ei rei dicato opere) quod nullus tentavit, et pictoribus ipsis usum magis quam ratione cognitum. Quod autem ad reliquorum colorum rationem spectat (quandoquidem vitrariis, infectoribus sua et colorum ratio) id nos in hyalurgia, plastice et baphice, libris trademus.

 

Ottonelli, Giovanni Domenigo ; Berettini, Pietro, Trattato della pittura et scultura, uso et abuso loro(publi: 1652), « Delle immagini vane, e delle ragione di non amarle », « la seconda ragione » (numéro II, 15) , p. 95 (italien)

Note marginale :
  • [1] P. Arias nel Profitto tr. della mortif. c. 16
  • [2] in Marc.

Si è la perdita di tempo : onde chi si trattenesse in mirare vane pitture, come sarebbero grottesche disordinate, e condotte poco giudiziosamente, forse meriterebbe la censura di un moderno theologo, che avvisa [1] “Si fa danno all’anima, perché il tempo, che una persona aveva da spendere in guardar l’immagine d’un santo, e considerare la sua vita, ed adorarlo, e raccomandarsi a lui per mezzo dell’immagine sua, lo consuma in cosa inutile ; come si è lo star guardando una figura, dalla cui vista non ne segue frutto veruno.” Narra Plutarco [2], che Marcello, avendo espugnate le famose, e siciliane Siracuse, portò a Roma, come preda di grande stima e valore, molte immagini, le quali con l’artificio e gentilezza rapivano dolcemente gli occhi de’ Romani : ma quel diletto era vano in tutto, ed un otiosa perdita di tempo ; il perché Marcello riportò plauso alla plebe, ma da’ savi n’ebbe una buona riprensione. Quod populum otio, nugisque referisset, qui dum circa artis, artificumque oblectamenta versabatur, diei plurimum mirando conteneret.

 

Scheffer, Johannes, Graphice, id est, de arte pingendi liber singularis, cum indice necessario(publi: 1669), Versatur autem circa omnia, et Naturalia et Artificialia, imo ea etiam, quæ excogitantur solo ab ingenio humano, verum quatenus spectari possunt oculis, aut posse videntur (numéro §8) , p. 37-39 (latin)

: Huc pertinet, quod habet Apollonius apud Philostratum lib. VI. c. 9. Nam cum ex eo quæreret Thespasion, an pictores cœlum adscenderent, ibique viderent Jovem ea forma, qua pingerent, respondet, minime, sed phantasiam id facere : Nam phantasia, inquit, artifex imitatione sapientior. Imitatio hoc tantum operatur, quod vidit, phantasia etiam, quod non vidit. Proponit enim sibi id, quod non novit, ad ejus quod est relationem. Atque ita quidem pingunt, quæ non possunt cerni, licet existant. Neque aliter versantur in cæteris, quæ non existunt. Nam et Chymæram formant, et Pegasos, et Sirenas, et id genus alia, quæ naturæ ignorantur. Secundum naturam tamen, ut si existere deberent, aliter, non videantur posse formari. Nempe omni arti est propositum, imitari naturam, ut ostendit Aristoteles II. Physi Ausc. Et quod deest ipsi, supplere, ut is idem docet VII. Polit. Quare quod naturæ penitus repugnat, arte exprimi nec potest, nec conveniens sanumve est. Vitruvius lib. VII. c. 5 : Neque picturæ probari debent, quæ non sunt similes veritati, nec si factæ sint elegantes ab arte. Loquitur de animalibus, cannis, arundinibusque, velut integras ædes aut moles graves sustinerent, pictis, quod ne fingi quidem per naturam rerum earum potest. Igitur subiungit : Quis universum domos supra tegularum tecta habere aut columnas seu fastigiorum explicationes ? Hæc enim supra contignationes ponuntur, non supra tegularum tecta. Si ergo quæ non possunt in veritate rationem habere facti, in picturis probaverimus, accedamus hic civitatibus, quæ propter hæc vitia insipientes sunt judicatæ. Putant Serlius Castilioniusque agere de eo genere picturæ, quod ab Italis a gryptis subterraneis, in quibus usitatum fuit, nominari, Grottesca consueuit. Mihi aliter est visum. Non enim de imaginibus deformiter ac monstrose fictis agit, sed de rebus naturalibus aut artificialibus, sic inter se compositis, ut naturæ, etiamsi fingere velimus, penitus repugnet. Nempe non adversum est naturæ, vultus existere deformes, aut ex herbis, oleribus, frugibus compositis effigiem rei alterius alicujus concinnare reddereque. At vero in arundine stabiliri ædes integras, molesque supra tecta domus eminere, id cum natura rerum convenire nunquam potest. Igitur conveniens naturæ quidem esse pictura omnis debet, etiamsi non existat in natura, quod pictura continet. Id quod evenit, si est talis, qualem ea res, si quando per naturam existere deberet, sese, neque aliter, spectandam nostris oculis videtur præbitura.

 

Lamy, Bernard, La Rhétorique ou l’art de parler(publi: 1675), « Règles que l’on doit suivre dans la distribution des ornements artificiels » (numéro IV, 20) , p. 379-380 (fran)

Les ornements sont raisonnables lorsque la vérité n’est point choquée, c’est-à-dire, que toutes les expressions dont on se sert, ne donnent que des idées véritables. Ceux qui veulent éblouir, ne parlent jamais naturellement : leurs paroles font paraître si extraordinaire tout ce qu’ils disent, qu’il n’y a point de vraisemblance. Pour rendre ce défaut sensible, je rapporterai ici un passage de Vitruve, qui est admirable pour cela. Ce judicieux architecte se plaint de ce que dans la peinture l’on ne prenait plus pour modèle les choses comme elles sont dans la vérité. On met, dit-il, pour colonnes des roseaux : on peint des chandeliers qui portent de petits châteaux, desquels, comme si c’étaient des racines, il s’élève quantité de branches délicates, où l’on voit des figures assises, et sortir de leurs fleurs des demi-figures, les unes avec des visages d’hommes, les autres avec des têtes d’animaux, qiu sont des choses qui ne sont point, et qui ne peuvent être, comme elles n’ont jamais été. Les nouvelles fantaisies prévalent de telle sorte, qu’il ne se trouve presque personne qui soit capable de découvrir ce qu’il y a de bon dans les arts, et qui en puisse juger. Car quelle apparence y a-t-il que des roseaux soutiennent un toit ; qu’un chandelier porte des châteaux ; que de faibles branches portent les figures qui y sont comme à cheval, et que d’une fleur il puisse naître des moitiés de figures ? Pour moi (dit Vitruve) je crois qu’on ne doit point estimer la peinture si elle ne représente la vérité. Ce n’est pas assez que les choses soient bien peintes, il faut aussi que le dessein soit raisonnable, et qu’il n’ait rien qui choque le bon sens. Il faut appliquer à l’éloquence ce que Vitruve dit ici de la peinture. Quand on parle, il faut prendre la vérité pour modèle, et il ne faut pas pour donner plus d’éclat aux choses, les représenter autres qu’elles ne sont.

C’est à quoi il faut travailler, que les choses paraissent ce qu’elles sont ; simples, si elles sont simples. Philostrate louant un tableau où étaient représentés les chevaux d’Amphiaraüs, dit que le peintre les avait représentés baignés de leur sueur, et couverts d’une poussière qui les rendait moins agréables, mais plus resemblants à ce qu’ils étaient ; Deformiores, sed veriores. Il y a des personnes à qui tout est égal, qui habillent tout le monde magnifiquement ; c’est-à-dire, qu’ils parlent d’un même ton des grandes et des petites choses, et prodiguent partout les ornements de l’élocution. D’où vient cela ? C’est qu’il est aisé d’employer de riches couleurs, et qu’il est difficile de tirer les traits propres d’un objet qu’on veut peindre. C’est ce qu’Apelle disait à un jeune peintre : n’ayant pu faire Hélène aussi belle qu’elle est, vous l’avez faite riche. [1]

Voir aussi :
  • [1] voir aussi Hélène belle et Hélène riche
 

Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst(publi: 1678), « Van de minzaeme harmonie, of gevoeglijkcheyt en maetschiklijkheit in hoegrootheit » (numéro V, 3) , p. 184 (n)

Note marginale :
  • [2] Eneas 6 boek
  • [3] Metam. 4. boek
  • [4] Stigia Plutoos resident
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  • [1] Onvoeglijke en wanstaltige Monsters

[1] Maer dewijl wy i’t voorste Hooftdeel van wanstal der leeden, uit Horatius hebben
gerept, zoo zeg ik met Junius, dat het een konstenaer niet wel kan voegen, grillige wanschepsels, die de natuer niet en kent, aen een te klampen. Gelijk Vitruviuszegt, dat de verdorve gewoonte het daertoe gebracht hadde, datmen in de
grotissen veel eer gedrochten en monsters, dan eenige waerachtige dingen
vertoonde: tegen de gewoonte der ouden, die haer kamers, gaenderyen en
eetzaelen, met konstige naebootsingen van’t geene natuerlijk was, oppronkten. Hy
wil dat een schip een schip, een beelt een mensch, of een beest, of een bekent, of
immers natuerlijk gedierte zal gelijken. En hy is t’ onvreeden, datmen uit dingen, die
tegens de waerschijnelijkheyt strijden, vermaekschept. Daer zijn eenige te Romen,
 zegt Plutarchus, die goede Schilderyen en Statuen versmaeden, en op de
monstermart haeren tijdt besteden, met luiden zonder armen of beenen, of die drie
oogen, een struizen kop, of noch iets afzichtichlijker hebben, te bekijken; die zy
nochtans niet lange, zonder daer van te gruwen, kunnen zien. Zeker my walgt hier
van, en zelfs van de schriklijke monsters, die Lucianus in zijn alderonwaerschijnlijkste
waerachtige Historie uitbeelt, en in de lucht doet schermutsen. En zelfs kan ik my
niet vernoegen in’t bezien der Helsche gedrochten van den Helschen Breugel, 
Jeronimus Bos, of Zachtleven, hoe geestichze ook mogen geacht worde. Dewijlze
door haere al te onordentelijke gedrochtlijkheyt de natuer schijnen gewelt aen te
doen. Zeker de Hel der Poëten wort met bezadichder en stichtelijker
waerschijnlijkheid geopent; en schoonze verziert is, zoo draegtze de merkteykenen
van gebeurlijkheyt: gelijk te zien is by Virgilius, als hy dus opheft:

[2] In’t portael van Helleborg,


Den mond des afgronds, woont bedrukte rouw, en zorg,

Die’t hart verteert en knaegt.

Daer op hy dan zeer aerdig de verdere Helsche quaelen vervolgens beschrijft: [3] gelijk Ovidius die ook zeer zeedig en natuurlijk ten toon stelt, als hy dus simpelijk aenvangt:

Den duistren afgang nae de Hel is doodlijk koud,

Vergiftig, stinkend, en vol doornen menigvoud,


Daer langs de zielen, strax nae’t lichaemlijk ontbinden,

Gaen doolen, tot dat zy de [4] duizent poortstad vinden.

 1 sous-texte

Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst, « De l’aimable harmonie, ou convenance et proportion des grandeurs » (numéro V, 3) , p. 309-310 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Mais puisque, dans le chapitre précédent, nous avons parlé avec Horace de la difformité des parties, je dirais également, avec Junius, qu’il ne convient pas qu’un artiste représente des monstres bizarres que la nature ne connaît point. Comme le dit Vitruve, une coutume corrompue avait en cela conduit certains à peindre dans les grotesques plutôt des créatures et des monstres que des choses vraisemblables, contre la coutume des anciens qui paraient leurs chambres, leurs galeries et leurs salles à manger d’habiles imitations de la nature. Vitruve veut qu’un navire ressemble à un navire, une figure à un homme ou à une bête, ou à quelque chose de connu, ou pour cela à quelque animal naturel. Et il est hostile à ce que l’on s’amuse des choses qui vont à l’encontre de la vraisemblance. Il y en a quelques-uns à Rome, dit Plutarque, qui méprisent les bonnes peintures et statues, et qui consacrent leur temps, au marché aux monstres, à contempler des gens sans bras ou sans jambes, ou qui ont trois yeux, une tête semblable à celle d’une autruche, ou d’autres choses plus hideuses encore, qu’ils ne peuvent néanmoins regarder longtemps sans frémir d’horreur. Tout ceci me dégoûte vraiment. Même les monstres effroyables que Lucien représente dans sa très invraisemblable Histoire vraie et qu’il fait se battre dans les airs me répugnent. Et je ne peux pas davantage être satisfait d’envisager les monstres infernaux de Bruegel d’Enfer, de Jérôme Bosch ou de Saftleven, aussi spirituels qu’on puisse tous les estimer. En effet, ils semblent par leur incorrecte monstruosité faire violence à la nature. Les poètes ouvrent certainement l’Enfer avec une vraisemblance plus pondérée et plus édifiante, et quoiqu’il soit imaginaire, cet Enfer a tous les signes de la réalité, comme on peut le voir chez Virgile lorsqu’il fait ainsi s’élever :

Dans la porte de la citadelle infernale


La bouche du gouffre, où résident le Deuil abattu et le Souci

Qui bouleverse et ronge le cœur.

Il décrit ensuite très joliment les autres maux infernaux, tout comme Ovide qui les expose aussi avec beaucoup de décence et de naturel en commençant ainsi :

Le sombre chemin vers les Enfers est dangereusement froid.


Il est vénéneux, puant et empli d’épines par milliers.


Et tout au long de cette route les âmes délivrées de leur corps viennent

Également errer jusqu’à retrouver la millième porte de la ville.

 

Aglionby, William,, Painting Illustrated in Three Diallogues, Containing Choice Observations upon the Art(publi: 1685), « The explanation of some terms of the art of painting », non pag. (anglais)

Grotesk : It is properly that is found under ground in the ruines of Rome ; but it signifies more commonly a sort of painting that expresses odd figures or animals, birds, flowers, leaves, or such like, mingled together in one ornament or border.

 

Junius, Franciscus, De pictura veterum(publi: 1694) (I, 3, 13), p. 21 (latin)

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  • [1] Monstrosa et insanae novitatis luxuria spectabilis pictura, ut primo intuitu non ingrata esse videatur, tandem tamen fastidium creat.

[1] Quum itaque licentia pudenter sumpta maxime semper commendet artificem, minime quoque videtur hic praetereunda Plutarqui super hac re observatio: Ἐν Ῥώμη τινὲς τὰς γραφὰς καὶ τοὺς άνδριάντας ἐν μηδενὶ λόγῳ τιθέμενοι, περὶ τὴν τῶν τεράτων ἀγορὰν ἀναστρέφονται, τοὺς ἀκνήμους, καὶ τοὺς γαλεάγκωνας, καὶ τοὺς τριοφθάλμους, καὶ τοὺς στρουθοκεφάλους καθαμαντάνοντες, καὶ ζητοῦντες εἴ τι γεγνήται σύμμικρον εἶδος καὶ ἀποφωλίον τέρας· ἀλλ’ἐὰν συννεχῶς τις ἐπάγη τοῖς τοιούτοις αὑτοὺς θεάμασι, ταχὺ πλησμονὴν καὶ ναυτίαν τὸ πρᾶγμα παρέξει : Romae quidam picturis statuisque spretis in monstrorum foro assidve obversantur, cruribus carentes, brevibus lacertis, tribusque oculis foedos, nec non passerculorum capitibus praeditos avide contemplantes, et quaerentes num aliud aliquod prodigiosum mixti generis monstrum occurrat. Si quis tamen sapiuscule ad istiusmodi spectacula advocet eos, cito satietatem ac nauseam persentiscent. Quamobrem neque dubium cuiquam esse potest, quin toto errent coelo, qui rectum opus et secundum naturam expressum, nihil ex ingenio habere arbitrantur; illa vero, quae utcunque deflexa sunt, tanquam exquisitiora mirantur : Non aliter quam distortis et quocunque modo prodigiosis corporibus apud quosdam majus est pretium, quam iis quae nihil ex communis habitus bonis perdiderunt, Quintil. II, 5.

 1 sous-texte

Junius, Franciscus, De pictura veterum, p. 258-260 (fran)

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  • [1] Une peinture pleine de monstruosités et qui attire le regard par le luxe de son extravagante nouveauté, si elle ne semble pas dépourvue de charme au premier coup d’œil, suscite finalement du dégoût. De la curiosité

[1] C’est pourquoi, puisque cette licence employée avec retenue fait toujours grandement valoir un artiste, il ne faut pas, semble-t-il, passer sous silence cette remarquable observation de Plutarque à ce propos : « À Rome, certains, dédaigneux des peintures et des statues, fréquentent assidûment le forum des monstres et contemplent avec avidité les culs-de-jatte, des êtres repoussants aux membres atrophiés et à trois yeux, des hommes à tête de moineaux et cherchent s’il ne se rencontre pas quelque autre monstre prodigieux et composite. Mais, si on les invite assez souvent à de tels spectacles, ils éprouvent aussitôt satiété et nausée. » Nul ne peut donc douter qu’ils se fourvoient totalement ceux qui jugent qu’une œuvre régulière et conforme à la nature ne doit rien au talent, mais admirent comme plus recherchées des œuvres quelque peu contournées : « De même des corps difformes et, à certains égards, monstrueux ont plus de prix pour certains que ceux qui n’ont rien perdu des avantages d’une manière d’être ordinaire », Quintilien, II, 5.

Commentaires : Trad. Nativel, 1996, p. 258-260

 

Junius, Franciscus, De pictura veterum(publi: 1694) (I, 3, 12), p. 20-21 (latin)

Note marginale :
  • [3] Qualis erit pictura Ononychitis Dei, in contumeliam Christianorum Romæ propositi. Vide Tertullianum Apologiam adversus gentes, cap. 16. Pictoribus quidlibet audendi licentiam adscribit vulgatus error
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  • [1] Artifices ingenio suo plus quam par est indulgentes, pessime consulunt arti
  • [2] Picturam semper oportet veri quid repræsentare. Igitur et ille, quem formamus, artifex, quam maxime potest componat se ad imitationem veritatis.

[1] Videat itaque artifex, ne luxuria exultantis nimumque sibi indulgentis animi monstrificas, et a rerum natura abhorrentes imagines effingat. Μάλιστα δὲ κατόπτρῳ ἐοικεῖαν παρασρέσθω τὴν γνώμην, ἀθόλῳ καὶ σιλπνῳ, καὶ ἀκριβεῖ τῷ κέντρῳ, καὶ ὁποῖας ἂν δέξηται τὰς μορφὰς τῶν ἐργῶν, τοιαῦτα καὶ δεικνύτω αὐτά· διάστροφον δὲ, ἢ παράσχουν, ἢ ἑτερόσχημον μηδὲν : Praecipue vero speculo similem mentem praebeat, liquido nimirum et splendido, quodque accuratum centrum habeat, et quales operum formas receperit, tales etiam spectandas exhibeat: at nihil distortum, nihil colore, nihil specie diversum reddat, Lucianus de Conscrib. Historia. Nequaquam igitur de qualibet phantasia haec, quae diximus, intelligenda sunt ; sed de visionibus legitime conformatis. Νοεῖται ἡ φαντασία ἡ ἀπὸ ὑπάρχοντος κατὰ τὸ ὑπάρχον ἐναπομεμαγμένη, καὶ ἐναποτετυπωμένη, καὶ ἐναπεσφραγισμένη, οἴα οὐκ ἂν γενοίτο ἀπὸ μὴ ὑπαρχόντος : Visio ea esse intelligitur, quæ ex eo quod est, sicut est, talis expressa et efficta, signataque sit; qualis ex eo quod non est, effingi non posset, ut recte ex sententia Stoicorum Laërt. Lib. VII, in Zenone. [2] Si quæ figuræ sunt, ex rebus consistentibus fiant necesse est, non ex vacantibus: quia nihil potest ad similitudinem de suo præstare, nisi sit ipsum quod tali similitudine præstet, Tertullianus adversus Hermogenem. Γραφικὴ ἐστιν εἰκασία τῶν ὁρωμένων, inquit Socrates apud Xenophontem lib. III Apomn. Antiqui certe, si credimus Vitruvio, quod non posset in veritate fieri, id non putaverunt, in imaginibus factum, posse certam rationem habere. Omnia enim certa proprietate, et a veris naturæ deducta moribus, traduxerunt in operum perfectiones ; et ea probaverunt, quorum explicationes in disputationibus rationem possunt habere veritatis. Vnde idem Vitruvius pretium operæ se facturum putavit, si alibi quoque præceptum hoc intentiore cura urgeret atque inculcaret. Pictura sit imago ejus quod est, inquit, seu potest esse ; ut hominis, ædificii, navis, reliquarumque rerum, e quarum formis certisque corporum finibus figurata similitudine sumuntur exempla. Itaque in conclavibus vernis et autumnalibus, aestivis, etiam atriis et peristylis constitutæ sunt ab antiquis certæ rationes picturarum. Sed hæc quæ a veteribus ex veris rebus exempla sumebantur, nunc iniquis moribus improbantur : nam pinguntur tectoriis monstra potius, quam ex rebus finitis imagines certae. At haec falsa videntes homines, non reprehendunt, sed delectantur : neque animadvertunt si quid eorum fieri potest, nec ne. Judiciis autem infirmis obscuratæ mentes, non valent probare quod potest esse cum auctoritate et ratione decoris : neque enim picturæ probari debent, quae non sunt similes veritati. Nec si factæ sunt elegantes ab arte, ideo de his statim debet repente judicari, nisi argumentationis certas habuerint rationes, sine offensionibus probatas. Horatius quoque, in ipso statim initio judiciosissimi de Arte poëtica scripti, damnat prodigiosas et ægri somniis simillimas imaginum species [3]

Humano capiti cervicem pictor equinam

Jungere si velit, et varias inducere plumas,

Vndique collatis membris, ut turpiter atrum

Desinat in piscem mulier formosa superne,

Spectatum admissi risum teneatis amici?

Confutat exinde Horatius vulgatum errorem ascribentium Pictoribus atque poëtis parem quidlibet audendi potestas:

Pictoribus atque poetis

Quidlibet audendi semper fuit aequa potestas.»

Scimus, et hanc veniam petimusque damusque vicissim;

Sed non ut placidis coeant immitia, non ut

Serpentes avibus geminentur, tigribus agni.

Denique fit, quod vis, simplex duntaxat et unum.

Qui variare cupit rem prodigialiter unam,

Delphinum sylvis adpingit, fluctibus aprum.

Ad quæ verba commentator vetus, fingendi potestas, inquit, debet esse artificiosa, non etiam immoderata. Subit hic itaque mirari, quod homines ad singula statim pictorum ac poetarum portenta, licentiae tam immanis patrocinium ab Horatio mutuari soleant ; cum luce mediana clarius sit, eum hanc fingentium vanitatem exosam habuisse, et pro viribus hoc egisse, ne perniciosae huic vesaniae porro indulgeant levia atque inepta ingenia. De suis igitur operibus pictor bonus dicet, quod de suis olim scriptis testatus est Martialis, lib. X, epigr. 4 :

Non hic Centauros, non Gorgonas, Harpyasque

Invenies : hominem pagina nostra sapit.

Neque male Lactant. Divin. Instit. Lib. I, cap. 11 : Nesciunt homines qui sit poeticae licentiae modus, quousque progredi fingendo liceat: quum officium poetae in eo sit, ut ea, quae vere gesta sunt, in alias species obliquis figurationibus cum decore aliquo conversa traducat. Totum autem, quod referas, fingere, id est ineptum esse, et mendacem potius quam poetam, etc.

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Junius, Franciscus, De pictura veterum, ( ), p. 252-256 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)

Note marginale :
  • [3] Tel le tableau du Dieu aux pieds d’âne exposé à Rome pour faire injure aux Chrétiens : voyez Tertullien, Apologie contre les Païens, chap. 16
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  • [1] Les artistes complaisants à l’excès envers leur propre talent prennent un parti très nuisible à l’art
  • [2] Une peinture doit toujours représenter quelque chose de vrai. Cet artiste dont nous façonnons l’idéal se préparera donc le plus possible à imiter la vérité
  • [4] Une erreur répandue octroie au peintre la liberté de tout oser

[1] C’est pourquoi l’artiste doit veiller à ne pas représenter des images monstrueuses et étrangères à la nature en suivant l’exubérance de son esprit exalté et trop complaisant envers lui-même. « Mais, surtout, qu’il présente un esprit pareil à un miroir, pur, brillant et exactement centré, capable de montrer les formes des œuvres telles qu’il les a reçues ; qu’il les rende sans distorsions, sans altérations de couelurs ni de formes », Lucien, Sur la manière d’écrire l’histoire. Il ne faut donc pas comprendre que ce que nous avons dit concerne n’importe quelle forme d’imagination ; nous parlons de représentations régulièrement conformées. « On entend par représentation une empreinte, une impresion, une marque qui provient de ce qui est, lui est conforme et ne pourrait provenir de ce qui n’est pas », comme l’écrit justement Diogène Laërce, selon une maxime des stoïciens, Zénon, livre VII. [2] « S’il est des figures, il faut nécessairement qu’elles viennent d’objets réelss et non d’objets sans consistance ; car rien ne peut fournir matière à une réplique ressemblante sauf précisément le garant de la ressemblance », Tertullien, Contre Hermogène, Γραφικὴ ἐστιν εἰκασία τῶν ὁρωμένων (une peinture est la représentation de ce que nous voyons), dit Socrate, chez Xénophon, Mémorables, livre III. Les anciens, si nous en croyons Vitruve, « pensèrent que ce qui ne peut exister dans la réalité ne peut, représenté en images, reposer sur des principes certains. En effet, tout ce qu’ils firent passer dans les formes achevées de leurs œuvres avait des propriétés certaines et déduites des vrais usages de la nature ; et ils n’approuvèrent que ce dont les explications, dans un débat, pouvaient reposer sur des principes fondés dans la réalité. » Aussi, ce même Vitruve a-t-il pensé qu’il ferait œuvre utile, s’il insistait encore ailleurs sur ce précepte et l’imposait avec plus d’énergie. « Que la peinture soit, dit-il, l’image de ce qui est ou de ce qui peut être, par exemple d’un homme, d’un édifice, d’un navire et de toutes les autres choses dont les formes et les contours certains fournissent des modèles à une représentation figurée. C’est pourquoi, pour les pièces utilisées au printemps ou à l’automne, pour les salons d’été ou les péristyles, les anciens ont fixé un art de peindre certain à partir de sujets certains. Mais ces suejts que les anciens empruntaient comme modèles à la réalité sont maintenant dédaignés par notre goût corrompu : on peint des monstruosités sur les plâtres plutôt que des images certaines, tirées de sujets déterminés. Mais, à la vue de ces mensonges, loin de les blâmer, on y trouve du plaisir sans se demander s’ils peuvent exister ou non. Or, des esprits obscurcis par un jugement peu sûr sont incapables d’apprécier ce qui peut exister en se fondant sur les principes de la convenance, car on ne doit pas approuver des peintures qui ne sont pas identiques à la vérité : si l’art leur donne de l’élégance, nous ne devons pas, pour autant, nous prononcer immédiatement, à moins qu’elles n’aient en elles les principes certains d’une argumentation que l’on puisse approuver sans réserves. » Horace aussi, au début même de son très judicieux Art poétique, condamne les images à l’aspect monstrueux et qui ressemblent à des songes de malades [3] :

Si un peintre voulait unir à une tête humaine le cou d’un cheval

Et couvrir de plumes bigarrées

Un assemblage de membres hétéroclites

Au point qu’une femme, belle en haut, se terminerait hideusement en un noir poisson

Pourriez-vous, mes amis, invités à voir l’œuvre, vous retenir de rire ?

[4] Puis Horace réfute l’erreur répandue de ceux qui octroient aux peintres et aux poètes la même liberté de tout oser :

…Les peintres et les poètes

Eurent toujours un égal pouvoir de tout oser

Nous le savons ; cette faveur, justement, nous la demandons et l’accordons tour à tour,

Mais pas au point qu’on réunisse anmiaux sauvages et bêtes paisibles,

Qu’on fasse aller de pair serpent et oiseaux, agneaux et tigres.

Bref, l’œuvre sera ce qu’on voudra, pourvu qu’elle soit simple et une.

L’auteur désireux de varier sa matière par des prodiges

Peint un dauphin dans des forêts et sous des flots un sanglier.

À ces mots, un ancien commentateur ajoute : « La faculté d’inventer doit être ingénieuse, non pas excessive. » C’est pourquoi on se prend ici à admirer que les hommes empruntent aussitôt à Horace, pour chaque monstruosité des peintres et des poètes, la défense d’une liberté si démesurée, quand il est plus clair que la lumière de midi qu’il avait en horreur cette vanité de l’invention et qu’il a incité, dans la mesure de ses forces, les talents légers et ineptes à n’avoir pas d’indulgence envers cette pernicieuse folie. Donc, à propos de ses propres œuvres, un bon peintre dira ce que Martial affirmait jadis de ses écrits, livre X, épigramme 4 :

Ce n’est pas ici que tu trouveras des Centaures, des Gorgones ou des Harpies :

Notre ouvrage a le goût de l’homme.

Et Lactance n’a pas tort, Institutions divines, livre I, chapitre 11 : « Les hommes ignorent quelle est la juste mesure de la liberté en poésie et jusqu’où ils peuvent aller dans la fiction, alors que le poète a le devoir de transmettre des faits réels après leur avoir donné, dans le respect de la convenance, d’autres formes, par le biais des figures indirectes. Inventer tout ce qu’on raconte, c’est être inepte et menteur plutôt que poète, etc. »

Commentaires : Trad. Nativel, 1996, p. 252-256

 

Dupuy du Grez, Bernard, Traité sur la peinture(publi: 1699), p. 306-307 (fran)

La vrai-semblance est une partie si necessaire dans la composition, qu’il se trouve peu de peintres qui ne la choquent tres-souvent, lors qu’ils suivent leur caprice plutôt que la raison et la nature. C’est de quoi se plaint Vitruve, dans le septiéme livre de son Architecture, contre la plûpart des peintres de son siecle. Au lieu, dit-il, d’imiter les anciens peintres, qui peignoient toujours des choses naturelles, ou qui avoient la méme raison que les naturelles: ils avoient negligé leurs traces par une certaine depravation de goût et de mœurs. Ceux qui vouloient orner leurs palais faisoient plutôt peindre des monstres que des choses conformes à la nature : on peignoit – ajoute-t-il – des roseaux au lieu de colomnes. On leur faisoit porter des couronnemens faits de feüilles frisées retorduës et roulées ; on y voïoit des maisons suportées par des chandeliers, d’où il sortoit certaines tiges avec leurs feüilles ; et sur le tout encore des figures assises. Enfin pour comble de bisarrerie, il naissoit de leurs boutons, tantôt la moitié d’une figure humaine, avec la téte d’un animal, des animaux avec la tête d’un homme ou d’une femme.

Il est aisé de comprendre que ces sortes de grottesque representoient des choses qui n’ont jamais été, et qui repugnent si fort à la nature, qu’elles ne seront jamais. Aussi n’avoit-on introduit de ces sortes de peintures que dans les grottes, où l’on cherchoit le ridicule et l’extravagant, pour se divertir quelques momens : mais qui étoient insuportables dans les autres apartemens qu’on occupoit ordinairement. Nous voïons donc combien il est important de s’éloigner d’un tel déreglement, et avec combien de soin, on doit éviter tout ce qui choque la raison et la nature, ou du moins tout ce qui choque l’histoire veritable ou fabuleuse, et voilà ce qu’on apelle la vrai-semblance dans la peinture.

 

Turnbull, George, A Treatise on Ancient Painting(publi: 1740), p. 155 (anglais)

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  • [1] How much he eesteemed and studied the antient paintings

[1] So much did he [Explication : Raphael.] and the roman school study the ancient grotesque paintings, that they are said to have transplanted several figures and groupes of figures from them into all their works ; into their paintings particularly in the Vatican Loges, and upon the walls and ceilings of other places at Rome ; which are therefore considered at Rome rather as copies by those great masters from the antique, than as original works of their own.

GIOV. d’UDINA, a favourite scholar of his master Raphael, made it his whole business to make collections of drawings after then antient grotesque paintings on stucco, and other antient stucco works, and to imitate them ; and accordingly to hi mit is that we owe the revival of what is called grotesque. Polydore and Mathurin, as I have observed in another place, likewise employed their whole time in drawing after antiques, and copying them.

 

Lacombe, Jacques, Dictionnaire portatif des beaux-arts ou abrégé de ce qui concerne l’architecture, la sculpture, la peinture, la gravure, la poésie et la musique(publi: 1752), art. « Grotesque », p. 304-305 (fran)

Ce sont des ornemens de pur caprice, variés de figures d’animaux, de feuillages, de fleurs, de fruits, etc. Ces ornements s’appellent grotesques, parce qu’on s’en servoit autrefois pour orner les grotes (sic) où étoient renfermés les tombeaux d’une même famille, ou parce que l’on trouva de ces sortes de peintures en fouillant la terre dans des grotes à Rome. Jean d’Udine fit le premier la découverte de plusieurs morceaux de peinture avec des ornements en bas-relief faits de stuc ; il imita ce genre d’ornement appelé grotesque, et trouva le secret de faire le stuc tel qu’il le voyoit dans ces restes de l’Antiquité.

 

Hagedorn, Christian Ludwig von, Betrachtungen über die Malerei(publi: 1762), „Vermeidung des Häßlichen, und was die feinern Empfindungen beleidiget“ (numéro I, 9) , p. 118-119 (allemand)

Grenzen müssen vorhanden seyn, und sollte die Erträglichkeit in gewissen Vorstellungen nur darinn gesuchet werden, daß die Einbildungskraft des Mahlers den menschilchen Körper mit dem Kopfe eines Thieres verschonet hat. So mögen der Centaur und der bockfüssigte Pan sich in der Mahlerey leicht gefälliger machen, als der Minotaur;  und an dem ersten kann die Zusammensetzung der schönsten Geschöpfe die Schönheiten der bildenden Künste anzunehmen fähig seyn.

Weiter erspare man uns die Misgeburten. Sie sind, wie Batteux kurz und gründlich urtheilet, in der Natur schrecklich und in den Künsten lächerlich[1]. Ein Künstler wird nicht, gegen die erste Warnung in der horazischen Dichtkunst, Schlangen und Vögel, Schaafe und Tiger in einem Bilde vereinigen; oder er bestimmet sein Gemälde, zum Scheuchen der Vögel, wie Plinius von einem römischen Mahler, desen Namen ich gerne vergesse, und Vasari vom Leonhard von Vinci, sehr enstlich erzählen. Ist das Ungeheuer, das durch die Einbildungskraft des Dichters erzeuget ist, so häßlich, als Appollodor den Typhon, oder Homer den Briareus beschreibt: so bleibe es ungemahlt. Hat der Künstler hingegen das Ungeheurer vorzustellen, das Perseus erleget: so dienet dasselbe, unter dem Pinsel eines Titians, le Moine, oder Nic. Noel Coypel, die Schönheit der Andromeda vielleicht glücklicher zu erheben, als wenn ein hinkender Vulkan der Göttin der Liebe zugesellet wird.

Note de bas de page de l'auteur :
  • [1] Les monstres sont effrayans dans la nature, dans les Arts ils sont ridicules, Beaux Arts P. II. C. 7. Einschränkung S. 83.
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Hagedorn, Christian Ludwig von, Betrachtungen über die Malerei, « Qu’il faut éviter les difformités et tout ce qui blesse les sentiments délicats » (numéro I, 9) , p. 111-112 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)

Il faut qu’il y ait des limites dans les arts, quand ce ne seroit que pour mettre un frein à l’imagination du peintre, pour l’empêcher de dégrader le corps de l’homme et de planter sur ses épaules la tête d’un animal. D’après ce principe, le Centaure et le dieu Pan aux pieds de chevre, plairont toujours davantage que le Minotaure et les divinités égyptiennes : dans le premier cas, l’assemblage des plus belles créatures, peut renfermer les beautés les plus variées de l’art.

Quant au reste, qu’on nous épargne la vue des monstres. Ils sont effrayans dans la nature, dans les arts ils sont ridicules, dit très-bien M. l’abbé Batteux. Un artiste, ne rassemblera pas dans un tableau, contre le premier précepte de la poëtique d’Horace, des serpents et des oiseaux, des brebis et des tigres, ou il destine sa peinture à servir d’épouvantail aux oiseaux, comme Pline et Vasari le rapportent très-gravement, l’un d’un peintre romain dont j’ai oublié le nom, et l’autre de Léonard de Vinci. Si le monstre, enfanté par l’imagination du poëte, est aussi hideux qu’Apollodore et Homere ont peint les geants Typhon et Briaré, il faut bien se garder de le peindre. Au lieu que si l’artiste représente le monstre, destiné à être tué par Persée, il s’en sert pour donner plus de relief à la beauté d’Andromede ; et le pinceau d’un Titien, d’un Le Moine, ou d’un Noël Nic. Coypel, en tire peut-être plus de parti, que lorsque, pour relever la beauté de Venus on lui associe un Vulcain boiteux.