Dédale et l’invention de la sculpture
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Tzétzès, Ἱστοριαι (Chiliades) (redac: :(1180)) (I, 19, 540-544 (Overbeck 71 et 133))(grecque)
Τοὺς ἀνδριάντας πρότερον πρὸ χρόνων τῶν Δαιδάλου
ἐδημιούργουν ἄχειρας, ἄποδας, ἀομμάτους·
Πρῶτος δ’ ὁ Δαίδαλος αὐτὸς διεῖλε χεῖρας, πόδας
δακτύλους διηρμόσατο καὶ βλέφαρα καὶ τἄλλα.
Commentaires : PAGE?
1 sous-texteOverbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (Tzétzès, Chiliades I, 537 et 539 (Overbeck 71 et 133))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Jadis, avant l’époque de Dédale, on faisait les statues sans bras, sans pieds, sans yeux. Dédale le premier dégagea lui-même les bras et les pieds, disjoignit les doigts, les paupières et le reste.
Palaiphatos (Παλαίφατος), Περὶ ἀπίστων (redac: (-400):(-350)), Περὶ Δαιδἀλου (numéro 21) (grecque)
Λέγεται περὶ Δαιδάλου ὡς ἀγάλματα κατεσκεύαζε δι’ ἑαυτῶν πορευόμενα·
ὅπερ ἔμοιγε ἀδύνατον εἶναι δοκεῖ, ἀνδριάντα δι’ ἑαυτοῦ βαδίζειν.
τὸ δὲ ἀληθὲς τοιοῦτον.
οἱ τότε ἀνδριαντοποιοὶ καὶ ἀγαλματοποιοὶ συμπεφυκότασ ὁμοῦ τοὺς πόδας καὶ τὰς χεῖρας παρατεταμένας ἐποίουν. Δαίδαλοσ δὲ πρῶτος ἐποίησε διαβεβηκότα τὸν ἕνα πόδα. διὰ τοῦτο δὴ οἱ ἄνθρωποι ἔλεγον ὁδοιποροῦν τὸ ἄγαλμα τοῦτο εἰργάσατο Δαίδαλος, ἀλλ' οὐχὶ ἑστηκός, ὡς καὶ νῦν λέγομεν μαχόμενοί γε ἄνδρες γεγραμμένοι εἰσί καὶ τρέχοντες ἵπποι καὶ χειμαζομένη ναῦς. οὕτω κἀκεῖνον ἔλεγον ὁδοιποροῦντα ποιεῖν ἀγάλματα.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (trad: 2002)(trad: " La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques" par Muller-Dufeu, Marion en 2002)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
À propos de Dédale, on raconte qu’il faisait des statues qui se mouvaient d’elles-mêmes ; le fait que des statues puissent bouger toutes seules me paraît impossible ; la vérité doit être quelque chose comme ceci : les sculpteurs et les statuaires de l’époque réalisaient des statues dont les pieds aussi tenaient ensemble. Dédale fut le premier à les faire avec un pied séparé. Les gens disaient : « cette statue que Dédale a faite, est en train de marcher, et non pas immobile », comme nous disons maintenant : « sur cette peinture, il y a des hommes en train de combattre, des chevaux au galop et un navire ballotté par la tempête ».
Diodore de Sicile (Διόδωρος), Βιβλιοθήκης ἱστορικής (redac: -70:-30, trad: 1851) (I, 97, 6 (cf Overbeck 138)), p. 179 (grecque)
τόν τε ῥυθμὸν τῶν ἀρχαίων κατ’ Αἴγυπτον ἀνδριάντων τὸν αὐτὸν εἶναι τοῖς ὑπὸ Δαιδάλου κατασκευασθεῖσι παρὰ τοῖς Ἕλλησι. τὸ δὲ κάλλιστον πρόπυλον ἐν Μέμφει τοῦ Ἡφαιστείου Δαίδαλον ἀρχιτεκτονῆσαι, καὶ θαυμασθέντα τυχεῖν εἰκόνος ξυλίνης κατὰ τὸ προειρημένον ἱερὸν ταῖς ἰδίαις χερσὶ δεδημιουργημένης, πέρας δὲ διὰ τὴν εὐφυΐαν ἀξιωθέντα μεγάλης δόξης καὶ πολλὰ προσεξευρόντα τυχεῖν ἰσοθέων τιμῶν: κατὰ γὰρ μίαν τῶν πρὸς τῇ Μέμφει νήσων ἔτι καὶ νῦν ἱερὸν εἶναι Δαιδάλου τιμώμενον ὑπὸ τῶν ἐγχωρίων.
Diodore de Sicile (Διόδωρος), Βιβλιοθήκης ἱστορικής , (trad: 1851) (I, 97, 6), p. 179 (trad: "Bibliothèque historique, livre IV " par Hoefer, Ferdinand en 1851)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Et les proportions des statues anciennes en Égypte sont les mêmes que celles des statues exécutées par Dédale chez les Grecs. Le plus beau porche d'entrée du sanctuaire d'Héphaïstos à Memphis passe pour avoir eu Dédale comme architecte, et l'admiration qu'il suscita lui valut d'avoir sa statue en bois, faite de ses propres mains, placée dans ce même sanctuaire. Mieux encore: jugé digne d'une grande gloire à cause de son génie et à la suite de ses nombreuses inventions, il obtint des honneurs égaux à ceux des dieux. De fait, dans l'une des îles proches de Memphis, il y a, de nos jours encore, un sanctuaire de Dédale vénéré par les habitants de la région.
Diodore de Sicile (Διόδωρος), Βιβλιοθήκης ἱστορικής (redac: -70:-30, trad: 1851) (IV, 76 (Overbeck 128))(grecque)
κατὰ δὲ τὴν τῶν ἀγαλμάτων κατασκευὴν τοσοῦτο τῶν ἁπάντων ἀνθρώπων διήνεγκεν ὥστε τοὺς μεταγενεστέρους μυθολογῆσαι περὶ αὐτοῦ διότι τὰ κατασκευαζόμενα τῶν ἀγαλμάτων ὁμοιότατα τοῖς ἐμψύχοις ὑπάρχει· βλέπειν τε γὰρ αὐτὰ καὶ περιπατεῖν, καὶ καθόλου τηρεῖν τὴν τοῦ ὅλου σώματος διάθεσιν, ὥστε δοκεῖν εἶναι τὸ κατασκευασθὲν ἔμψυχον ζῷον. πρῶτος δ´ ὀμματώσας καὶ διαβεβηκότα τὰ σκέλη ποιήσας, ἔτι δὲ τὰς χεῖρας διατεταμένας ποιῶν, εἰκότως ἐθαυμάζετο παρὰ τοῖς ἀνθρώποις· οἱ γὰρ πρὸ τούτου τεχνῖται κατεσκεύαζον τὰ ἀγάλματα τοῖς μὲν ὄμμασι μεμυκότα, τὰς δὲ χεῖρας ἔχοντα καθειμένας καὶ ταῖς πλευραῖς κεκολλημένας.
Diodore de Sicile (Διόδωρος), Βιβλιοθήκης ἱστορικής , (trad: 1851) (IV, 76)(trad: "Bibliothèque historique, livre IV " par Hoefer, Ferdinand en 1851)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Il se distingua tellement dans l'art statuaire, que les mythologues, qui sont venus après lui, prétendaient que les statues de Dédale étaient tout à fait semblables à ales êtres vivants, qu'elles voyaient, qu'elles marchaient, en un mot, qu'elles avaient tout le maintien d'un corps vivant. Dédale, le premier, avait fait des statues ayant les yeux ouverts, les jambes écartées, les bras étendus ; car avant lui, les sculpteurs représenlaient leurs statues ayant les yeux fermés, et les bras pendants et collés aux côtés.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (IV, 76 (Overbeck 128))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Dans la fabrication des statues, il l’emportait tellement sur tous les hommes que la postérité raconta à son sujet que ses statues fabriquées ressemblaient tout à fait à des êtres vivants : car elles regardaient, se promenaient et gardaient la pose dans tout leur corps, si bien que l’objet fabriqué avait l’air d’un être animé ; le premier à les pourvoir d’yeux et de jambes séparées, et aussi de bras tendus, c’est avec justice qu’il fut admiré par tous les hommes. Les artistes qui précédèrent Dédale fabriquaient des statues aux yeux fermés, avec les bras tendus et collés aux flancs.
Commentaires :
------(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
2. Il surpassa tellement tous les autres hommes par la sculpture de ses statues, que ses contemporains racontèrent le mythe que les statues qu'il avait sculptées étaient extrêmement ressemblantes aux vivants: elles marchaient, elles voyaient, et, de façon générale, elles gardaient la disposition du corps tout entier, de telle sorte que l'objet sculpté paraissait un être animé. 3. C'est avec raison qu'il fut admiré des hommes, puisqu'il sculpta le premier des yeux et fit ses statues les jambes écartées, et en plus les mains tendues. Les artistes qui l'avaient précédé sculptaient, en effet, leurs statues avec les yeux clos, les bras ballts et collés aux flancs.
Philostrate d’Athènes (Φιλόστρατος), Τὰ ἐς τὸν Τυάνεα ᾽Απολλώνιον (redac: (217):(245), trad: 2006) (VI, 4, 2 (cf Overbeck 137)), p. 102 (grecque)
τὸ δὲ ἄγαλμα τετράφθαι πρὸς ἀκτῖνα μήπω γενειάσκον, λίθου δὲ εἶναι μέλανος, ξυμβεβηκέναι δὲ τὼ πόδε ἄμφω κατὰ τὴν ἀγαλματοποιίαν τὴν ἐπὶ Δαιδάλου καὶ τὰς χεῖρας ἀπερείδειν ὀρθὰς ἐς τὸν θᾶκον, καθῆσθαι γὰρ ἐν ὁρμῇ τοῦ ὑπανίστασθαι.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (trad: 2002) (VI, 4, 2 (Overbeck 137))(trad: " La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques" par Muller-Dufeu, Marion en 2002)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
On dit qu’il[Explication : le colosse de Memnon.] avait les deux pieds collés, selon la manière de sculpter du temps de Dédale.
Commentaires :
Philostrate d’Athènes (Φιλόστρατος), Τὰ ἐς τὸν Τυάνεα ᾽Απολλώνιον , (trad: 2006) (VI, 4, 2), vol. II, p. 103 (trad: "The Life of Apollonius of Tyana " par Jones, Christopher P. en 2006)(anglais)(traduction récente d'un autre auteur)
The statue itself faces the sun, and is stille beardless. It is of dark stone, with both its feet together like the style of Daedalus's time, and presses its arms straight down on its throne, in the position of a sitter just getting up.
Thémistios (Θεμίστιος), Orationes(redac: (350):(400), trad: 1995) (XXVI, 316A (Overbeck 68)), p. 856 (grecque)
Καὶ πρὸ μὲν Δαιδάλου τετράγωνος ἦν οὐ μόνον ἡ τῶν Ἑρμῶν ἐργασία, ἀλλὰ καὶ ὁ τῶν λοιπῶν ἀνδριάτων. Δαίδαλος δὲ ἐπειδὴ πρῶτος διήγαγε τὼ πόδε τῶν ἀγαλμἀτων, ἔμνοα δημιουργεῖν ἐνομἰσθη.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Avant Dédale, le rendu quadrangulaire s’appliquait à toutes les statues et non pas seulement aux Hermès. Dédale, parce qu’il fut le premier à séparer les pieds des statues, fut considéré comme un créateur d’êtres animés.
Textor, Joannes Ravisius (Jean Tixier de Ravisy, dit), Officina(publi: 1520), « Fabri, et alii artifices », p. 358 (latin)
Dædalus primus in formis animalium (quas veteres plastæ cæcas fingenbant et immobiles) oculos induxit, et additis quibusdam neruis effecit, vt huc et illuc mouerentur adeo scite, vt spectantibus viuere et ingredi viderentur. Idem ligneam Venerem fabricasse dicitur, quæ argento viuo infuso moueretur.
Baudelot de Dairval, Antoine, De l’utilité des voyages, et de l’avantage que la recherche des antiquitez procure aux sçavans(publi: 1586), « Les statues » (numéro vol. 1 ) , p. 92-93 (fran)
C’estoit sans doute de celles qui se trouvoient faites avec plus d’art, comme celles de Dœdale, qu’on disoit être mouvantes, au rapport de Palephatus, parce qu’il fut le premier à quitter la maniere que ses devanciers avoient imitée des Egyptiens et qu’en separant les pieds dans les statuës, il suivit la nature de plus prez.
Junius, Franciscus, The Painting of the Ancient(publi: 1638) (I, 3, 1), p. 27 (anglais)
It is likewise related by the greatest part of ancient writers, that all the statues before Daedalus his time, have had a most unpleasant stiftnesse, standing in a lifelesse posture with their eyes closed up, their hands hanging straight downe, their feet joyned close together.
Guillebaud, Pierre (Dom Pierre de Saint Romuald), Trésor chronologique et historique contenant ce qui s’est passé de plus remarquable et curieux dans l’Estat, tant civil qu’ecclésiastique, depuis l’an de Jésus Christ 1200 jusqu’à l’an 1647(publi: 1642:1647) (t. III), p. 931 (fran)
Tous[Explication : ouvrages.] estoffez avec tant de splendeur, et figurez d’un coloris si vif, qu’ils semblent respirer et se mouvoir* effectivement.
* C’est ce qu’on disoit des statuës de Dedale, qu’elles estoient si naïsvement faites, qu’elles se mouvoient d’elles-mesmes, si bien qu’il les falloit lier de peur qu’elles ne prissent la fuite. Platon et Aristote.
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst(publi: 1678), « Van’t begin, opgang, en ondergang der Schilderkonst » (numéro VII, 1) , p. 245 (fran)
En de stokbeelden, voor de tijden van Dedalus, waren zeer lomp en grof, met gesloten oogen, neerhangende armen, saemgevoegde beenen, en zonder eenige kunst. Ja zoo, datmen de mannen van de vrouwen niet en konde onderkennen, tot dat eenen Eumarus, alles na’t leven doende, het onderscheyt van kunne in zijn werken deede zien.
Hoogstraten, Samuel van, Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst, « Du début, de l’essor et du déclin de l’art de peinture » (numéro VII, 1) , p. 382-383 (fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Et avant l’époque de Dédale, les sculptures en pied étaient très disgracieuses et grossières, avec des yeux clos, des bras ballants, des jambes jointes et sans aucun art, si bien que l’on ne pouvait différencier les hommes des femmes, jusqu’à ce qu’un Eumarès, faisant tout sur le vif, eût fait voir la différence de sexe dans ses œuvres.
[Lemée, François], Traité des statuës(publi: 1688), « De la forme ou figure des statuës » (numéro chapitre IV) , p. 65 (fran)
Cette conformité[Explication : entre la copie et l’original.] ne contribuë uniquement qu’à les rendre plus parfaits, et l’on dit que nous en sommes redevables à l’ingenieux Dedale. On trouva en effet ses statuës si au naturel, qu’on disoit qu’elles marchoient, par ce qu’il leur separa les pieds et les jambes, leur dégagea les mains et les bras, et leur ouvrit les yeux : ce qui n’avoit point enore esté pratiqué, quelqu’unes même avant luy ayant esté privées de toutes ces parties-là.
Junius, Franciscus, De pictura veterum(publi: 1694) (I, 3, 1), p. 13 (latin)
Testantur etiam scriptores alii non ignobiles, cunctas ante Daedalum statuas conniventibus oculis, pedibus cunctis, brachiis in latera demissis, statut rigido ac prorsus inconcinno factitatas fuisse.
Junius, Franciscus, De pictura veterum, liber I, (trad: 1996), p. 208-209 (trad: "La Peinture des Anciens, livre I" par Nativel, Colette en 1996)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
D’autres écrivains, et qui ne sont pas inconnus, attestent qu’avant Dédale, on faisait toutes les statues avec les yeux fermés, les pieds joints, les bras pendants le long du corps, un maintien rigide, totalement dépourvu d’accord entre les parties.
Histoire de l’Académie Royale des Inscriptions et Belles-Lettres, avec les Mémoires de littérature tirés des registres de cette Académie(publi: 1710:1843), t. XIV, p. 29-30 (fran)
Solin remarque que Dédale fut le premier qui imagina de donner aux statues l’attitude naturelle d’une personne qui marche ; avant lui elles avaient les pieds joints, et on les appelait chez les Romains Compernes.
Webb, Daniel, An Inquiry into the Beauties of Painting(publi: 1760), “Of Design” (numéro Dialogue IV) , p. 39 (anglais)
We are told by Pliny, that all the statues before the time of Dædalus, were represented stiff and motionless; with winking eyes, closed feet, and arms hanging in right lines to their sides[1]: these were the rude essays of design, Dædalus and his immediate followers, unfolded these embarrassed figures; they threw motion into the limbs, and life into the countenance. In the progress of the art, and in abler hands, motion was fashioned into grace, and life was heightened into character.
The Greeks who borrowed their religion, as they did their arts, from the Egyptians, followed for some time this mode of representation; till at length (which was, perhaps, the era Pliny mentions) their aversion to everything that was ungraceful, overcame their prejudices; and this might have been a principal reason, that in the end they so far excelled their masters.
- [1] [1] Conniventibus oculis, pedibus junctis, brachiis in latera demissus, statu rigido. — The Egyptians continued to the last, even when they were masters of a perfect design, to represent their deities in the manner above described : we cannot suppose that this was owing to an ignorance of the advantages of a graceful action, but rather to their bigoted attachment to certain theological ideas. — The motion they ascribed to their divinities, was neither that of walking nor flying; Milton, who had adopted their idea, describes it precisely in the following lines:
So saying, by the hand he took me, raised,
And over fields and waters, as in air
Smooth sliding without step, last lea me up
A woody mountain.
Webb, Daniel, An Inquiry into the Beauties of Painting, « Du dessin » (numéro Dialogue IV) , p. 40-41 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Pline nous apprend qu’avant le temps de Dédale, toutes les statues étoient figurées roides et immobiles, les yeux baissés, les pieds joints et les bras collés sur les flancs.[1] Tels furent les premiers essais du dessin. Dédale et ses successeurs développèrent ces figures emmaillotées ; ils donnerent du mouvement aux parties, et de la vie au visage. L’art se perfectionnant par dégrés, le mouvement acquit de la grace, et la vie prit un caractère.
- [1] Conventibus oculis, pedibus junctis, brachiis in latera demissis, statu rigido. Les Egyptiens continuerent de représenter leurs Dieux de cette maniere, lors même qu'ils se furent perfectionnés dans le dessin; ce fut plutôt par un attachement superstitieux à certaines idées théologiques, que par ignorance de ce qui peut répandre des graces sur une nation. Le mouvement qu'ils donnoient à leurs Divinités ne tenoit ni du vol, ni de la marche; et Milton paroît avoir adopté leurs idées dans les vers suivans:
So saying, by the hand he took me, rais'd,
And over fields and maters, as in air
Smooth sliding withont step, last led me op
A woody mountain.
Le Mierre, Antoine-Marin, La Peinture, poème(publi: 1761), « Chant premier [le dessein] », p. 13 (fran)
Sculpture, c’est encor à ton ciseau divin ;
Que la Peinture a dû les progrès du dessin ;
Autrefois la statue immobile, roidie,
De la main du sculpteur sortoit toujours sans vie,
L’œil fermé, les pieds joints, les bras collés aux flancs.
Tels le Nil vit ses Dieux presque dans tous les tems ;
L’industrieux Dédale, honneur de la Sculpture,
Des liens du maillot dégagea la figure ;
Fit jouer ses ressorts, lui rendit l’action,
Et fut, pour l’animer, le vrai Pygmalion.
Hagedorn, Christian Ludwig von, Betrachtungen über die Malerei(publi: 1762) (III, 43, t. II), p. 609 (allemand)
Würde und Stand werden aber am meisten verfehlt. Beyde waren die erste Sorge der Alten, sobald die Kunst aus der Kindheit hervortrat, und sich ermannte. Denn was mehrers werden wir wohl den schon angeführten hölzernen Bildern des Dädalus, in Vergleichung mit den späteren Wercken des Phidias nicht zuschreiben dürfen. „Sie zeigen, sagt Pausanias[1] bey der Erklärung eines Herkules, nichts reizendes fürs Gesicht, aber im Gegentheil haben sie viel Stärke und drücken die Majestät der Götter aus.
- [1] In Corinthiacis Cap. 4. Er muthmasset, daß alle die ältersten Statuen, besonders diejenigen welche die Aegyptien machten, von Holz waren. Vermöge der Zusammenhaltung der Geschichte scheint in Gemählden der Ausdruck etwas später gelungen zu seyn.
Hagedorn, Christian Ludwig von, Betrachtungen über die Malerei, (III, 43, t. II), p. 108-109 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Cependant ce sont la dignité et la condition des personnages que les Modernes manquent le plus souvent. Chez les Anciens au contraire, dès que l’art sorti de l’enfance, eut pris un ton mâle, ces deux objets furent les premiers soins des Artistes. Ce n’est guere qu’à l’enfance de l’art que nous pouvons rapporter les figures de bois de Dedale, comparées aux statues de marbre et d’airain de Phidias. « Ces anciennes figures, dit Pausanias à propos de l’explication d’un Hercule, n’offrent rien d’attrayant à la vue, mais en revanche elles indiquent de la force et expriment la majesté des Dieux[1]. »
- [1] In Corinthiacis C. 4. Cet Ecrivain présume que toutes les statues anciennes surtout celles que faisoient les Egyptiens, étoient de bois. En consultant l’histoire de l’art, il paroît que l’expression des passions a été connue plus tard par les Peintres que par les Sculpteurs.
Commentaires : Trad. Huber, Réflexions sur la peinture, 1775, III, 43, t. II, p. 108-109
Winckelmann, Johann Joachim, Geschichte der Kunst der Altertums(publi: 1764, trad: 1766), p. 27-28 (allemand)
Endlich fing Dädalus an, wie die gemeinste Meinung ist, die unterste Häfte dieser Bildsäulen in Gestalt der Beine voneinander zu sondern ; und weil man nicht verstand, aus Stein eine ganze menschliche Figur hervorzubringen, so arbeitete diese Künstler in Holz, und von ihm sollen die ersten Statuen den Namen Dädali bekommen haben. Von den Werken dieses Künstlers gibt die Meinung der Bildhauer von Sokrates Zeit, welche er anführt, einigen Begriff ; wenn Dädalus, sagt er, wieder aufstehen sollte und arbeiten würde, wie die Werke sind, die unter dessen Namen gehen, würde er, wie die Bildhauer sagen, lächerlich werden.
Winckelmann, Johann Joachim, Geschichte der Kunst der Altertums, (trad: 1766), « De la forme primitive de l’art », ch. VII, « Distinction et formation des jambes par Dédale » (numéro vol. 1, Première section) , p. 8-9 (trad: "Histoire de l'art chez les Anciens" par Sellius, Gottfried en 1766)(fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Enfin Dédale, suivant l’opinion la plus générale, sépara en deux la moitié inférieure de ces colonnes, et en forma les jambes d’une statue. On n’avoit pas encore le talent de sculpter la pierre, et d’en faire des figures entieres ; cet artiste travailloit en bois ; il donna son nom aux premieres statues qu’on appella Dédales en mémoire de la forme qu’il leur avoit donnée le premier. Socrate en rapportant un propos des sculpteurs de son temps, nous donne une idée de son travail et de sa maniere. « Si ce Dédale que nous regardons comme notre premier maître revenoit au monde, disoient-ils, et qu’il fît des ouvrages semblables à ceux que nous avons sous son nom, il se feroit moquer. »
Commentaires : Trad. 1766, Histoire de l’art chez les Anciens, 1763, vol. 1, Première section, « De la forme primitive de l’art », ch. VII, « Distinction et formation des jambes par Dédale », p. 8-9
De l’usage des statues chez les Anciens. Essai historique(publi: 1768), « Des sculpteurs de l’Antiquité » (numéro Troisième partie, chapitre premier) , p. 392-393 (fran)
- [1] Paus. Ach. lib. VII
- [3] Pausan. Lib. IX. in Beot. Δαιδαλος
C’est aussi en Égypte qu’on trouve les premiers vestiges du fameux Dédale. Les Grecs qui mettent ce sculpteur célebre à la tête de leurs artistes parce qu’ils le font originaire d’Athenes et fils d’Eupalon [1], le placent avant l’expédition des Argonautes, époque qui revient au regne de Minos, second roi de Crete, et au temps de Thésée[2]. On prétend que ce fut lui qui commença de rendre la nature dans son entier, en donnant des mains et des jambes aux statues et les mettant par-là, pour ainsi dire, en mouvement. Comme plus les gens sont simples, et que moins on a d’idées des choses, plus les nouveautés frappent, la surprise qu’occasionna ce spectacle inconnu, donna lieu à l’hyperbole, style ordinaire des siecles d’ignorance, que Dédale avoit trouvé le secret de faire marcher les statues. C’est à la même expression hyperbolique que doit sa naissance la fable qui attribue à Pygmalion, autre sculpteur de ces temps obscurs, d’être devenu amoureux d’une statue sortie de ses mains ; fable qui réduite au simple et au vrai, ne sauroit avoir d’autre fondement que l’enchantement de cet artiste à la vue de quelque degré de perfection sans exemple de son temps, auquel il avoit porté son ouvrage.
Mais pour revenir à Dédale, deux choses font à remarquer à son sujet , l’une est qu’il n’excella que relativement au mauvais goût du temps où il travailla ; car selon Pausanias même, les chefs-d’œuvres de ce sculpteur manquoient de proportion et étoient outrés et colossaux, suivant le goût asiatique, dans lequel il est apparent qu’il avoit puisé les principes de son art ; il étoit d’ailleurs placé trop près de l’origine même de l’art pour en embrasser toutes les parties et les perfections que l’enthousiasme lui a fait attribuer. L’autre chose est qu’il est très-douteux que les progrès de l’art statuaire soient dus à un artiste qui portoit le nom de Dédale.
C’est dans Pausanias lui-même que l’on trouve le fondement de ce doute [3]. Il dit que Dédale en grec veut dire ouvrier adroit ou artiste habile, et même un ouvrage fait avec intelligence et avec art. Il ajoute que l’on donnoit ce nom aux statues de bois, même avant le siecle où l’on place Dédale d’où il soupçonne lui-même qu’on ait donné ce nom aux fabricateurs de statues à titre de surnom pris de la profession[4]. Il y a donc lieu de conjecturer que tout ce que les poètes et les historiens grecs nous débitent sur les voyages de prétendu Dédale, sur son habileté , sur ses chefs-d’œuvres , n’est que l’effet de leur prévention ordinaire pour leur pays dont ils le font originaire, et de la fécondité de leur imagination qui leur a fait donner si fréquemment de la réalité à des chimères, source féconde des fables de la Grece.
Ce soupçon se fortifie encore lorsqu’on nous donne Dédale pour un homme merveilleux et également distingué en architecture, en sculpture, et même en l’art de la marine pour lequel, dit-on, il inventa les voiles des vaisseaux lorsqu’il s’enfuit de l’isle de Crète.
- [2] Cela revient environ 1260 ans avant l’ère chrétienne.
- [4] Quin a Dedalis ligneis scilicet non autem proprio nomine ac germano Dedalo ipsi cognomen impositum fuisse arbitror.
Nougaret, Pierre Jean Baptiste ; Leprince, Thomas , Anecdotes des beaux-Arts, contenant tout ce que la peinture offre de plus piquant chez tous les peuples du monde(publi: 1776), "Remarques intéressantes sur l'origine de la sculpture" (numéro vol. II, "Sculpture", §X) , p. 441-444 (fran)
Dédale est mis à la tête des sculpteurs grecs, non pas comme le plus habile, mais comme le plus ancien ; il naquit dans Athènes, quarante ans avant le siége de Troye ; ses ancêtres, dit-on, avoient régné dans l’Attique. On débite aussi sur le compte de cet artiste, des choses très-fabuleuses, et qui sont d’autant moins vraisemblables, qu’il vivoit dans un temps trop près de l’origine de l’Art, pour avoir pu le porter au point de la perfection. Il est même douteux qu’aucun statuaire ait jamais eu le nom de Dédale ; car, selon Pausanias, Dédale en grec veut dire ouvrier adroit, artiste habile, ou bien un ouvrage fait avec intelligence : il ajoûte qu’on donnoit ce nom aux statues de bois, longtemps avant le siécle où l’on place Dédale. […] Ce qu’il y a de certain, c’est qu’avant Dédale, les statues grecques avoient les yeux fermés, les bras pendans et comme collés le long du corps ; c’étoit pour la plupart des figures qui se terminoient en gaîne. Dédale leur ouvrit les yeux, [1] leur dégagea les bras et les mains, et, leur séparant les jambes et les pieds, leur fit prendre l’attitude d’une personne qui marche. Cette perfection causa la plus vive surprise à des peuples encore barbares : dans leur admiration stupide ils débitèrent que les statues avoient du mouvement, qu’elles marchoient, qu’elles agissoient par des ressorts cachés ; et ces contes ridicules sont parvenus jusqu’à nous. Si l’on ajoutoit foi au récit de quelques auteurs anciens, on seroit tenté de regarder le fameux Dédale comme un faiseur de marionnettes, ou comme un faiseur de tours de gibecières. « Par le moyen d’un peu de vif-argent coulé dans la tête et dans les pieds de ses statues, nous disent-ils très sérieusement, il avoit l’art de les faire mouvoir et marcher : on étoit même contraint de les attacher quelquefois de peur qu’elles ne s’enfuient. » Mais c’est trop nous arrêter à des histoires fabuleuses ; faisons connaître l’art par des traits qu’on ne sauroit révoquer en doute. Nous ne répéterons point ici que les Grecs ne sont nullement les premiers peuples qui aient cultivé la sculpture[2]. Ils ne l'ont même pas perfectionnée, s'il en faut croire un savant auteur moderne.[3]
- [1] Ceci ne semble-t-il pas contredire ce que nous avons dit plus haut, d'après M. l'Abbé Barthélémy, que les statues n'eurent des prunelles que du temps de l'Empereur Adrien? Il est vrai qu'elles n'eurent des prunelles qu'alors, quoique depuis Dédale elles eussent les yeux ouverts.
- [2] V. Pausanias, liv. 1.
- [3] M. L'Abbé Comte de Guasco
Watelet, Claude-Henri ; Levesque, Pierre-Charles, Encyclopédie méthodique. Beaux-Arts(publi: 1788:1791), « Histoire de la sculpture, Seconde partie », p. 340 (fran)
Athènes qui devoit produire un jour de si grands artistes, et acquérir par eux tant de gloire, vit naître dans son sein, treize siècles et demi avant notre ère, le plus ancien des artistes dont le nom ait été conservé. C’est DÉDALE, petit fils d’Erechtée, roi d’Athènes. On sait que le mot Dédale, Daedala, désignoit autrefois, dans la langue grecque, tous les ouvrages faits avec art, en sorte qu’on est incertain si Dédale donna son nom à l’art, ou si ce fut de l’art qu’il reçut son nom. Dédale ayant tué le fils de sa sœur, se réfugia auprès de Minos II, roi de Crète, et fit un grand nombre d’ouvrages de sculpture pour ce monarque et pour ses filles. On prétend que, le premier, il détacha les membres des figures, et leur ouvrit les yeux.
Watelet, Claude-Henri ; Levesque, Pierre-Charles, Encyclopédie méthodique. Beaux-Arts(publi: 1788:1791), art. « Sculpture », « Sculpture chez les Grecs » , p. 317-318 (fran)
Comme ces premières têtes étoient trop mal travaillées pour qu’on pût distinguer si elles appartenoient à des hommes ou à des femmes, on s’avisa, dans la suite, d’indiquer le caractère du sexe vers le milieu de la pierre qui représentoit le corps de la statue. A une autre époque on imagina d’indiquer la séparation des cuisses par une incision. Ce nouveau progrès, dont on fait honneur à Dédale, fut regardé comme prodigieux par un peuple destiné à devenir un jour, pour les arts qui dépendent du dessin, le maître et le modèle de tous les peuples de l’Europe. […] Nous venons de les voir séparer les jambes des figures, et s’approcher de l’époque où ils sauront faire ce qu’on peut appeller des statues ; mais, les premières qu’ils firent, au lieu de montrer les contours purs et coulans de la nature, ne furent qu’imparfaitement équarries, et à cette époque, l’art naissant des Grecs, ressembloit à ce que resta celui des Egyptiens. Les yeux applatis, et allongés sembloient clignotans, car c’est ainsi, comme le pense du moins Winckelmann, qu’il faut entendre le passage de Diodore de Sicile, qui concerne Dédale, au lieu qu’en suivant l’interprétation des traducteurs, cet historien auroit dit que l’artiste donne à ses figures des yeux fermes. Au reste ces figures équarries étoient droites, roides, sans action, sans mouvement, ayant les bras pendans sur les côtés, et les jambes parallèles et peu écartées l’une de l’autre.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Euripide, fragm. Euryst.in Schol. Euripide, Hécube, 838 (Overbeck 120))(grecque)
Οὐκ ἔστιν, ὦ γεραιέ, μὴ δείσῇς τάδε·
Τὰ δαιδάλεια πάντα κινεῖσθαι δοκεῖ
Βλέπειν τ’ ἀγάλμαθ’, ὧδ’ἀνὴρ κεῖνος σοφός.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Tu n’as pas, vieillard, de raison de craindre : toutes les statues dédaliques ont l’air de bouger et de regarder, tant cet homme était habile.
Commentaires : Euripide, fragm. Euryst.in Schol. Euripide, Hécube, 838 (Overbeck 120)
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Schol. Euripide, Hécube, 838 (Overbeck 124))(grecque)
Ἀγαλματοποιὸς ὁ Δαίδαλος ποιῶν ἀγάλματα οὕτω κάλλιστα, ὡς ἱστορηθῆναι περὶ τούτων τοῖς ποιηταῖς, ὅτι φωνὴν ἠφίεσαν καὶ ἐκινοῦντο.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (Schol. Euripide, Hécube, 838 (Overbeck 124))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Dédale était un sculpteur qui faisait de si belles statues que les poètes racontent à leur sujet qu’elles émettaient une voix et qu’elles bougeaient.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Schol. Lucien, Philops., 19 (Overbeck 126))(grecque)
Πρῶτος Δαίδαλος ἄγαλμα εἰργάσατο περισκελές, τῶν πρὸ αὐτοῦ πάντων τεχνιτῶν συμβεβηκότα τὼ πόδε ἀποτελούντων, παρέσχε φήμην ὡς τὰ τοῦ Δαιλάλου ἀγάλματα κινεῖται αὐτόματα.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Dédale fut le premier à réaliser des statues avec les jambes visibles, alors que tous les artistes avant lui les faisaient avec les pieds joints, et la rumeur se répandit que les statues de Dédale se mouvaient d’elles-mêmes.
Commentaires : Schol. Lucien, Philops., 19 (Overbeck 126)
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Schol. Platon, 97d, Ménon, 367 (Overbeck 73 et 125))(grecque)
τῶν πάλαι δημιουργῶν πλαττόντων τὰ ζῷα συμμεμυκότας ἔχοντα τοὺς ὀφθαλμοὺς καὶ οὐ διεστηκότας τοὺς πόδας, ἀλλ’ ἑστῶτα σύμποδα, Δαίδαλος ἄριστος ἀγαλματοποιὸς ἐπιγεγονὼς πρῶτος ἀνατετάννυσί τε τὰ τούτων βλέφαρα, ὡς δόξαι βλέπειν αὐτά, καὶ τοὺς πόδας, ὡς νομίσαι βαδίζειν, διίστησιν· καὶ διὰ τοῦτο δεδέσθαι, ἵνα μὴ φύγοιεν, ὡς δῆθεν ἐμψύχων ἤδη γεγονότων αὐτῶν.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (Schol. Platon, 97d, Ménon, 367 (Overbeck 73 et 125))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Alors que les créateurs de jadis modelaient des êtres vivants avec les yeux fermés et les pieds non écartés mais joints, Dédale était un excellent sculpteur qui fut le premier à ouvrir les yeux des statues, si bien qu’elles avaient l’air de regarder, et à leur écarter les pieds, si bien qu’elles avaient l’air de marcher. Et pour cette raison, on les attachait pour qu’elles ne s’enfuient pas, comme si elles avaient été douées d’autonomie.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Proverbes, III, 7 (Overbeck 129))(grecque)
ὁ Δαίδαλος καὶ τοὺς ὀφθαλμοὺς αὐτοῖς ἀνεπέτασεν, ὡς καὶ δόξαν κατασχεῖν ὅτι καὶ ἔμψθχά ἐστι, καὶ κινοῦνται καὶ φθέγγονται. Φασὶ γοῦν τινὰ τῶν δαιδαλουργῶν ἀνδριάντων δεδέσθαι τοῦ ποδός, ὡς μὴ ἀποδράσοι.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (Zénobe, Proverbes, III, 7 (Overbeck 129))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Dédale ouvrit aussi leurs yeux, si bien que le bruit courut qu’elles étaient vivantes, qu’elles bougeaient et qu’elles parlaient. On dit même que l’une des œuvres de Dédale était attachée par le pied pour qu’elle ne s’enfuie pas.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Schol. Platon, Ménon, 97 (Overbeck 121))(grecque)
ὃτι τοῖς Δαιδάλου ἀγάλμασιν οὐ προσέσχηκας τὸν νοῦν… ὅτι καὶ ταῦτα, ἐὰν μὲν μὴ δεδεμένα ᾖ, ἀποδιδράσκει καὶ δραπετεύει, ἐὰν δὲ δεδεμένα, παραμένει.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (trad: 2002) (Schol. Platon, Ménon, 97 (Overbeck 121) )(trad: " La Sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques" par Muller-Dufeu, Marion en 2002)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Parce que tu n’as pas réfléchi aux statues de Dédale […] ; celles-ci, quand on ne les attache pas, elles s’en vont et s’enfuient et quand on les attache, elles restent.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Schol. Platon Arethae 11c, Euthyphron, 328 (Overbeck 127))(grecque)
Δαίδαλος δὲ Ἀθηναῖος ἦν τῶν πώποτε ἀνδριατοποιῶν περιφανέστατος. πρῶτος δὲ καὶ περισκελὲς ἄγαλμα ἐσχημάτισεν, τῶν πρὸ ἐκείνου κατὰ ταὐτὸ συμβεβληκότα τὼ πόδε τά βρέτη ἐργαζομένων. ἀφ’ οὗ δὴ καὶ ὁ τοῦ περιιέναι καί κινεῖσθαι τὰ φιλοτεχνήματα αὐτοῦ ὑπὸ τῶν πολλῶν ἀνάκειται λόγος αὐτῷ…
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (Schol. Platon Arethae 11c, Euthyphron, 328 (Overbeck 127))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Dédale était Athénien, et le plus célèbre statuaire de tous les temps ; il fut le premier à réaliser une statue avec des jambes visibles, alors qu’avant lui on faisait les statues de bois avec les pieds collés ensemble. C’est pourquoi ses œuvres ont la réputation auprès de la plupart des gens de bouger et de se promener.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868), s.v. Œuvres de Dédale (Overbeck 70 et 131)(grecque)
Δαιδάλου ποιήματα. ὁ δὲ Δαίδαλος ἀνεπέτασεν αὐτοὺς (τοὺς ὀφθαλμοὺς) καὶ τοὺς πόδας διέστησε.
Commentaires : Souda, TROUVER ED?
1 sous-texteOverbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, ((Overbeck 70 et 131))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Alors que les anciens créateurs faisaient des yeux fermés, Dédale les ouvrit et sépara les pieds.
Commentaires : Souda, fin IXe siècle, s.v. Œuvres de Dédale
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen(publi: 1868) (Proverbes, III, 7 (Overbeck 72))(grecque)
ἐπειδὴ τῶν παλαιῶν δημιουργῶν πλαττόντων τὰ ζῶα τυφλά, ὁ Δαίδαλος καὶ τοὺς ὀφθαλμοὺς αὐτοῖς ἀνεπέτασεν κτλ.
Overbeck, Johannes, Die Antiken Schriftquellen zur Geschichte der bildenden Künste bei den Griechen, (Zénobe, Proverbes, III, 7 (Overbeck 72))(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Alors que les anciens créateurs modelaient les êtres vivants aveugles, Dédale leur ouvrit largement les yeux.