Apelle et les mourants
Bibliographie
Images
Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV(redac: 77, trad: 1985) (90)(latin)
Sunt inter opera eius et exspirantium imagines.
Pline l'Ancien (Gaius Plinius Secundus), Naturalis Historia, liber XXXV, (trad: 1985)(trad: "Histoire naturelle. Livre XXXV. La Peinture" par Croisille, Jean-Michel en 1985)(fran)(traduction récente d'un autre auteur)
Il y a parmi ses ouvrages des figures de mourants.
Pline l’Ancien; Landino, Cristoforo, Historia naturale di C. Plinio secondo tradocta di lingua latina in fiorentina per Christophoro Landino fiorentino, fol. 241r (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Sono tra le sue opere imagini d’homini che muoiono ne e facile a dire qual sieno le piu nobili.
Pline l’Ancien; Brucioli, Antonio, Historia naturale di C. Plinio Secondo nuovamente tradotta di latino in vulgare toscano per Antonio Brucioli, p. 991 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Sono fra le sue opere imagini di huomini che muoiono. Et quali sieno le più nobili non é facile à dire.
Pline l’Ancien; Domenichi, Lodovico, Historia naturale di G. Plinio Secondo tradotta per Lodovico Domenichi, con le postille in margine, nelle quali, o vengono segnate le cose notabili, o citati alteri auttori… et con le tavole copiosissime di tutto quel che nell’opera si contiene…, p. 1100 (italien)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Fra l’opere sue ancora certe figure di persone, che danno i tratti. Ma quali sieno le migliori, difficile sarebbe a dire.
Pline l’Ancien; Du Pinet, Antoine, L’histoire du monde de C. Pline second… mis en françois par Antoine du Pinet, p. 951 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)
Entre ses principales pieces, il y en a qui sont faites à mode de gens transis, et qui s’en vont mourir.
Pline l’Ancien; Poinsinet de Sivry, Louis, Histoire naturelle de Pline, traduite en françois [par Poinsinet de Sivry], avec le texte latin… accompagnée de notes… et d’observations sur les connoissances des anciens comparées avec les découvertes des modernes, (vol. 11), p. 255 (fran)(traduction ancienne d'un autre auteur)
On vante aussi, pami ses tableaux, ceux qui représentent des personnes expirantes ; mais on ne sait, entre eux, auquel donner le prix sur les autres.
Ghiberti, Lorenzo, I commentarii(redac: (1450)), p. 75 (italien)
Fece moltissime opere, sono un numero infinito, fece molte opere, come sono gente paiono che spirino, saette, baleni, tuoni, venatii, molte cose difficili.
Il codice Magliabechiano cl. XVII. 17 contenente notizie sopra l’arte degli antichi e quella de’ fiorentini da Cimabue a Michelangelo Buonarroti, scritte da anonimo fiorentino(redac: (1540:1550)), p. 24 (italien)
Dipinse anchora in una tauola moltj huomjni, che moriuano, et vedeuasj, ch’erano in sullo espirare.
Adriani, Giovanni Battista, Lettera a m. Giorgio Vasari, nella quale si racconta i nomi, e l’opere de’più eccellenti artefici antichi in Pittura, in bronzo, et in marmo(publi: 1568, redac: 1567) (t. I), p. 36 (italien)
Ebbero gran nome alcune imagini da lui fatte di persone che morivano ; ma fra le molte sue e molto lodate opere, qual fosse la più perfetta non si sa così bene.
Comanini, Gregorio, Il Figino(publi: 1591), p. 358 (italien)
[1]
MARTINENGO — Vorrei dir quanto, nell’ir imitando i costumi di quei che temono, abbiate avanzato la moltitudine de’pittori nella faccia del Salvatore agonizzante, la cui copia ho veduto in Venezia, nella quale veggonsi tremar le labbra e gonfiarsi, titraersi le narici, aprirsi la bocca, languire il lume degli occhi, scolorarsi e palpitare propriamente le carni, arrabuffarsi i capelli, rincresparsi tutta la fronte, rimaner chioso il fiato nel petto, per maniera che chi la mira sente corrersi il freddi per l’ossa et agghiacciarsi dentro le vene il sangue.
FIGINO — Voi, dicendo di non voler dire per non offendermi, pur dite e mi fate ofesa. Che direste poi dell’imagini de’moribondi fatte da Apelle, se le vedeste ? nelle quali nell’esalar d’anima era così del naturale imitato, che pareva che l’ultimo soffio s’udisse uscir tra le labbra. Et Aristide fu miracoloso nell’esprimere i costumi d’uno ammalato : come il languire, lo smaniare, il contorcersi, il patir nausea, lo svenire e simili atti.
- [1] voir aussi Aristide de Thèbes
Van Mander, Karel, Het Shilder-boeck(publi: 1604), « Van Appelles, Prince der Schilders », fol. 80r (n)
In eenige van zijn bysonderste stucken waren ghemaeckt eenige Personnagien, die heel bleeck en verstorven waren, alsser sulcke beelden in behoefden, de welcke mosten liggen sterven: dese schenen natuerlijck half doot te wesen.
Tassoni, Alessandro, Pensieri diversi, libri dieci(publi: 1620), « Statue, e pitture antiche e moderni » (numéro libro X, cap. XIX) , p. 387 (italien)
Fu avuta per cosa maravigliosa in Apelle, ch’egli ritraesse dal naturale gli atti, e gli affetti di coloro che muoiono.
Poussin, Nicolas, Correspondance(redac: 1639:1665), Lettre à Chantelou, p. 104 (fran)
Je travaille gaillardement à l’Extrême Onction, qui est en vérité un sujet digne d’un Apelle (car il se plaisait fort à représenter des mourants). Je ne cesserai, cependant que je me trouve d’humeur, que je ne l’aie mis en bon terme pour une ébauche. Ledit tableau contiendra dix-sept figures d’hommes, de femmes, d’enfants jeunes et vieux, une partie desquelles se consomment en pleurs, et les autres prient Dieu pour le moribond.
Fréart de Chambray, Roland, Idée de la perfection de la peinture(publi: 1662), p. 253 (fran)
Le même Pline qui a proposé, comme un miracle dans la peinture, cette expression du tonnerre, y ajoute encore, que ce grand maître Apelle se plaisait aussi à représenter les histoires des agonisants. Or il se rencontre ici, par je ne sais quelle concurrence fortuite, que le sacrement de l’extrême-onction a présenté le même sujet à notre peintre, qui, voulant traiter ce saint mystère sous une idée noble et magnifique selon son génie, a choisi pour cet effet la personne d’un capitaine romain dans l’agonie, environné de tous ses plus proches.
Dati, Carlo Roberto, Vite de' pittori antichi(publi: 1667), p. 95 (italien)
- [1] Plin. 35. 10
[1] Fra le pitture del medesimo lodatissime furono certe figure di moribondi, nelle quali fecegli di mestieri d’una grand’arte per esprimere i dolori dell’agonia.
Pline l’Ancien; Hardouin, Jean, Caii Plinii Secundi Naturalis historiae libri XXXVII. Interpretatione et notis illustravit Joannes Harduinus,... in usum Serenissimi Delphini(publi: 1685) (t. V), p. 211 (latin)
Sunt inter opera ejus et exspirantium imagines.
Caylus, Anne-Claude-Philippe de Tubières, comte de, « Vie de François Girardon », Conférence lue à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 2 mai 1750(redac: 1750/05/02), p. 505 (fran)
La composition de ce même morceau[Explication : le tombeau de Richelieu.] est assurément des plus heureuses, mais peut-on mettre en doute qu’elle ne soit de Le Brun, qui lui-même (non certainement qu’il manquât de génie) en a pris la principale idée du Poussin ; je veux dire la figure éplorée que l’on voit aux pieds du cardinal, ce qu’il a fait sans employer le moindre déguisement. Il est vrai qu’on ne saurait mieux choisir, car le Poussin, ce peintre des expressions justes et nobles, a trouvé cette figure si belle, que lui-même, qui en est le créateur, l’a employée trois fois. Je vais vous les citer.
Elle se trouve dans le premier tableau représentant le sacrement de l’Extrême Onction peint pour le chevalier del Pozzo. Dans la répétition du même sujet pour M. de Chantelou, et c’est à l’idée de celle-ci que Le Brun s’est principalement attaché. Enfin, dans le sujet du Testament d’Eudamidas, dont le sujet est tiré d’un dialogue de Lucien, qui a pour titre Toxaris. On voit par une lettre que le Poussin écrivit à M. de Chantelou en lui envoyant de Rome le tableau de l’Extrême Onction, que ce grand homme, frappé de l’idée d’Apelle, qui avait peint des mourants, avait à son exemple cherché à émouvoir par des sujets que d’autres n’avaient point traités ; il faut être grand soi-même pour imiter d’aussi grands modèles, surtout quand il n’y a plus que l’esprit qui parle à l’esprit. Le Poussin a donc répété trois fois cette même figure, à la vérité dans des attitudes variées, mais toujours dans la même intention.
Commentaires :
La Nauze, abbé de, Mémoire sur la manière dont Pline a parlé de la peinture(publi: 1759, redac: 1753/03/20) (t. XXV), p. 244 (fran)
Apelle, contemporain d’Aristide, mais un peu plus jeune, peignit également des figures de gens qui expiraient, et tous les genres d’expression sont semés dans les tableaux que Pline rapporte de ce grand artiste. Faut-il demander ensuite si l’écrivain a été curieux d’une des plus nobles et des plus difficiles parties de la peinture, et s’il y a été sensible !
Arnaud, François, Mémoire sur la vie et les ouvrages d’Apelle(redac: 1783/06/02) (t. III ), p. 181 (fran)
On distinguait parmi les tableaux d’Apelle des figures de mourants, où les transes et les douleurs de l’agonie étaient merveilleusement exprimées.