Type de texte | source |
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Titre | « De l’ordre dans l’étude de la peinture », conférence prononcée à l\'Académie royale de peinture et de sculpture le 4 septembre 1706 |
Auteurs | Piles, Roger de |
Date de rédaction | 1706/09/04 |
Date de publication originale | |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | Lichtenstein, Jacqueline; Michel, Christian |
Date de reprint |
, « De l’ordre dans l’étude de la peinture », p. 174-175
[[8: voir aussi Pamphile]] Nous apprenons de Pline que lorsqu’Alexandre le Grand donna à la peinture la première place parmi les arts libéraux, il ordonna en même temps que les jeunes gens de condition apprendraient à dessiner avant toute chose. Alexandre ne pouvait avoir en cela d’autre vue que de former le goût de ses principaux sujets, par les dispositions que le dessein met dans l’esprit. En effet, le premier fruit du dessein est la justesse qu’il met dans les yeux de ceux qui dessinent, et son premier usage est de faire distinguer en général le caractère des objets, et ensuite d’imprimer dans l’esprit les principes du bon qui se trouvent dans les beaux-arts ; et enfin le goût s’étant formé par un progrès de ces mêmes principes, il est bien plus capable de juger des ouvrages de l’art et de ceux de la nature. Alexandre, qui ne voulait pas faire des peintres de tous ces gens de condition, les faisait néanmoins commencer de bonne heure à dessiner, parce qu’il voulait que le dessein leur servît à juger dans le cours de la vie de tous les objets que l’occasion leur présenterait. Les peintres et les sculpteurs ont d’autant plus de sujet de suivre cette loi d’Alexandre, dans l’emploi des premiers temps de leur jeunesse, que le dessin ne doit pas seulement leur servir à dire leur avis sur les ouvrages, mais à faire ceux dont on doit juger.
Dans :Apelle et Alexandre(Lien)
, p. 174-175
Nous apprenons de Pline que lorsqu’Alexandre le Grand donna à la peinture la première place parmi les arts libéraux, il ordonna en même temps que les jeunes gens de condition apprendraient à dessiner avant toute chose. Alexandre ne pouvait avoir en cela d’autre vue que de former le goût de ses principaux sujets, par les dispositions que le dessein met dans l’esprit. En effet, le premier fruit du dessein est la justesse qu’il met dans les yeux de ceux qui dessinent, et son premier usage est de faire distinguer en général le caractère des objets, et ensuite d’imprimer dans l’esprit les principes du bon qui se trouvent dans les beaux-arts ; et enfin le goût s’étant formé par un progrès de ces mêmes principes, il est bien plus capable de juger des ouvrages de l’art et de ceux de la nature. Alexandre, qui ne voulait pas faire des peintres de tous ces gens de condition, les faisait néanmoins commencer de bonne heure à dessiner, parce qu’il voulait que le dessein leur servît à juger dans le cours de la vie de tous les objets que l’occasion leur présenterait. Les peintres et les sculpteurs ont d’autant plus de sujet de suivre cette loi d’Alexandre, dans l’emploi des premiers temps de leur jeunesse, que le dessin ne doit pas seulement leur servir à dire leur avis sur les ouvrages, mais à faire ceux dont on doit juger.
Dans :Pamphile et la peinture comme art libéral(Lien)