Type de texte | source |
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Titre | Inleyding tot de hooge schoole der schilderkonst |
Auteurs | Hoogstraten, Samuel van |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1678 |
Titre traduit | Introduction à la haute école de l’art de peinture |
Auteurs de la traduction | Blanc, Jan |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 2006 |
Editeur moderne | |
Date de reprint | Genève, Droz |
, « Comment la beauté a été recherchée par les anciens » (numéro VIII, 3) , p. 433
Apelle s’est souvent servi de la fameuse Laïs, avant qu’elle n’atteigne l’âge adulte, tout comme de Phryné et de Campaspé, dont il tomba si vivement amoureux de l’excellente beauté qu’Alexandre, qui l’aimait également, la lui céda, par magnanimité, afin qu’il pût en toute tranquillité peindre d’après ses traits la Vénus sortant de la mer, appelée par les Grecs Anadyomène. D’autres peintres ont rendu célèbres les belles Cratina, Théodoté, et beaucoup d’autres. Ils différenciaient également les nationalités, trouvant plus de beauté chez les Abdéritaines que chez les autres et en en faisant la plu- part du temps usage dans leurs œuvres. On trouve en effet des peuples et des races qui surpassent les autres en beauté.
, "Du tour de main, ou de la manière de peindre" (numéro VI, 10) , p.367-368
Aussi grand que fût leur zèle habituel, Protogène et Néalcès se trouvèrent embarrassés lorsqu’il fallut représenter l’écume d’un chien pour le premier et d’un cheval pour le second. Et ils finirent, en une matière si difficile, par perdre patience, en lançant sur leur œuvre des éponges comme de désespoir. Même si leurs souhaits furent ainsi exaucés grâce à ces éponges humectées qui firent très naturellement écumer leurs animaux, cet événement a montré que leur jugement était assez affirmé, mais que leur main était trop lente. Comme le dit Sénèque, voilà ce qui peut advenir par hasard aux peintres qui représentent la nature.