Type de texte | source |
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Titre | \"Commentaire de l’Épître à son fils (le coloris et le pinceau)\", lu le 8 juillet 1713 à l’Académie royale de peinture et de sculpture |
Auteurs | Coypel, Antoine |
Date de rédaction | 1713/07/08 |
Date de publication originale | |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 2010 |
Editeur moderne | Lichtenstein, Jacqueline; Michel, Christian |
Date de reprint |
, 86
Il faut quelquefois que les choses paraissent comme faites au hasard. On peut se ressouvenir ici de ce qui arriva à ce peintre fameux qui, peignant un cheval dans une action vive, après avoir beaucoup travaillé pour peindre l’écume de sa bouche, ne pouvant y réussir ni se satisfaire, jeta l’éponge par désespoir ; mais le hasard fit ce que son travail n’avait pu faire. L’éponge tomba si heureusement, qu’elle fit l’écume telle qu’il l’avait imaginée.
Dans :Protogène, L’Ialysos (la bave du chien faite par hasard)(Lien)
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Il est difficile de se distinguer dans les beaux arts si l’on ne ressent dans son âme une certaine élévation qui porte à chercher la véritable gloire, et quand on a pour objet de contenter les savants sans déplaire aux ignorants, qu’on veut acquérir un nom ou même le soutenir, quand on veut enfin, en combattant les traits de l’envie, marcher avec éclat à la postérité, vous le savez, Messieurs, il en coûte des soins et des veilles pour travailler ses ouvrages, et l’on est rarement content soi-même de ce qui satisfait quelquefois les autres. C’est ce qui faisait dire à Zeuxis : « Je travaille beaucoup ce que je peins, parce que je peins pour la postérité : Ego diu pingo, quia pingo aeternitati. »
Dans :Zeuxis et Agatharcos(Lien)