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Type de textesource
TitreSouvenirs et mélanges littéraires, politiques, et biographiques
AuteursLabouïsse-Rochefort, Jean-Pierre-Jacques-Auguste de
Date de rédaction
Date de publication originale1826
Titre traduit
Auteurs de la traduction
Date de traduction
Date d'édition moderne ou de réédition
Editeur moderne
Date de reprint

(t. II), p. 208

Le célèbre Falconet ayant été peint par une femme, on fit ce quatrain :

Dibutade peignit ; son maître fut l’Amour,

Et son amant fut son modèle ;

L’amitié triomphe à son tour ;

Elle a fait ce portrait fidèle.

Un savant contesta dans le temps le nom de Dibutade : c’était celui du père ; celui de la fille n’est pas connu ; elle n’a été désignée anciennement que par Corinthia virgo ; c’est ainsi qu’en parle François Junius dans son traité de Pictura veterum. Mais puisque Pline ne nous a pas fait connaître le nom particulier de la fille, a-t-on eu beaucoup de tort de lui donner celui de son père ? et Fontenelle n’aurait-il pas eu raison de faire parler Dibutadis dans l’une de ses Héroïdes, si ses vers surtout avaient été mieux faits ? Quant au rédacteur de l’ouvrage intitulé Anecdotes des beaux-arts, je lui pardonne d’avoir dit : « La belle Dibutade, fille d’un potier de Sicyone, passe pour la créatrice de cet art. » Dibutade aima et créa ; l’auteur a eu raison d’en conclure qu’elle était belle.

Dans :Dibutade et la jeune fille de Corinthe(Lien)