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Type de textesource
Titre᾿Απομνημονευμάτων
AuteursXénophon (Ξενοφῶν)
Date de rédaction(-375):(-350)
Date de publication originale
Titre traduitMémorables
Auteurs de la traductionBandini, Michele
Dorion, Louis-André
Date de traduction2000:2011
Date d'édition moderne ou de réédition
Editeur moderne
Date de reprint

(III, X, 1-5 (Reinach, 261)), p. 96-97

1. Εἰσελθὼν μὲν γάρ ποτε πρὸς Παρράσιον τὸν  ζωγράφον καὶ διαλεγόμενος αὐτῷ, Ἆρα, ἔφη, ὦ Παρράσιε, γραφική ἐστιν εἰκασία τῶν ὁρωμένων; Τὰ γοῦν κοῖλα καὶ  τὰ ὑψηλὰ καὶ τὰ σκοτεινὰ καὶ τὰ φωτεινὰ καὶ τὰ σκληρὰ  καὶ τὰ μαλακὰ καὶ τὰ τραχέα καὶ τὰ λεῖα καὶ τὰ νέα  καὶ τὰ παλαιὰ σώματα διὰ τῶν χρωμάτων ἀπεικάζοντες  ἐκμιμεῖσθε. 2. — Ἀληθῆ λέγεις, ἔφη. — Καὶ μὴν τά γε καλὰ εἴδη ἀφομοιοῦντες, ἐπειδὴ οὐ ῥᾴδιον ἑνὶ ἀνθρώπῳ περιτυχεῖν  ἄμεμπτα πάντα ἔχοντι, ἐκ πολλῶν συνάγοντες τὰ ἐξ ἑκάστου  κάλλιστα οὕτως ὅλα τὰ σώματα καλὰ ποιεῖτε φαίνεσθαι. — Ποιοῦμεν γάρ, ἔφη, οὕτως. 3. — Τί γάρ; ἔφη, τὸ πιθανώτατον  καὶ ἥδιστον καὶ φιλικώτατον καὶ ποθεινότατον καὶ ἐρασμιώτατον ἀπομιμεῖσθε τῆς ψυχῆς ἦθος; Ἤ οὐδὲ μιμητόν ἐστι  τοῦτο; — Πῶς γὰρ ἄν, ἔφη, μιμητὸν εἴη, ὦ Σώκρατες, ὃ μήτε  συμμετρίαν μήτε χρῶμα μήτε ὧν σὺ εἶπας ἄρτι μηδὲν ἔχει μηδὲ ὅλως ὁρατόν ἐστιν; 4. — Ἆρ´ οὖν, ἔφη, γίγνεται ἐν ἀνθρώπῳ τό τε φιλοφρόνως καὶ τὸ ἐχθρῶς βλέπειν πρός  τινας; — Ἔμοιγε δοκεῖ, ἔφη. — Οὐκοῦν τοῦτό γε μιμητὸν ἐν  τοῖς ὄμμασι; — Καὶ μάλα, ἔφη. Ἐπὶ δὲ τοῖς τῶν φίλων  ἀγαθοῖς καὶ τοῖς κακοῖς ὁμοίως σοι δοκοῦσιν ἔχειν τὰ  πρόσωπα οἵ τε φροντίζοντες καὶ οἱ μή; — Μὰ Δί´ οὐ δῆτα, ἔφη· ἐπὶ μὲν γὰρ τοῖς ἀγαθοῖς φαιδροί, ἐπὶ δὲ τοῖς κακοῖς  σκυθρωποὶ γίγνονται. — Οὐκοῦν, ἔφη, καὶ ταῦτα δυνατὸν ἀπεικάζειν; — Καὶ μάλα, ἔφη. Ἀλλὰ μὴν καὶ τὸ μεγαλοπρεπές τε καὶ ἐλευθέριον καὶ τὸ ταπεινόν τε καὶ ἀνελεύθερον  καὶ τὸ σωφρονικόν τε καὶ φρόνιμον καὶ τὸ ὑβριστικόν τε  καὶ ἀπειρόκαλον καὶ διὰ τοῦ προσώπου καὶ διὰ τῶν σχημάτων καὶ ἑστώτων καὶ κινουμένων ἀνθρώπων διαφαίνει. —Ἀληθῆ λέγεις, ἔφη. — Οὐκοῦν καὶ ταῦτα μιμητά; — Καὶ μάλα, ἔφη. — Πότερον οὖν, ἔφη, νομίζεις ἥδιον ὁρᾶν τοὺς ἀνθρώπους δι´ ὧν τὰ καλά τε κἀγαθὰ καὶ ἀγαπητὰ ἤθη φαίνεται  ἢ δι´ ὧν τὰ αἰσχρά τε καὶ πονηρὰ καὶ μισητά; — Πολὺ νὴ  Δί´, ἔφη, διαφέρει, ὦ Σώκρατες.

Dans :Parrhasios et Socrate : le dialogue sur les passions(Lien)

(III, X, 1-2 (Reinach, 261)),  p. 96-97

[[7:voir le reste dans Parrhasios et Socrate]] 1. Εἰσελθὼν μὲν γάρ ποτε πρὸς Παρράσιον τὸν  ζωγράφον καὶ διαλεγόμενος αὐτῷ, Ἆρα, ἔφη, ὦ Παρράσιε, γραφική ἐστιν εἰκασία τῶν ὁρωμένων; Τὰ γοῦν κοῖλα καὶ  τὰ ὑψηλὰ καὶ τὰ σκοτεινὰ καὶ τὰ φωτεινὰ καὶ τὰ σκληρὰ  καὶ τὰ μαλακὰ καὶ τὰ τραχέα καὶ τὰ λεῖα καὶ τὰ νέα  καὶ τὰ παλαιὰ σώματα διὰ τῶν χρωμάτων ἀπεικάζοντες  ἐκμιμεῖσθε. 2. — Ἀληθῆ λέγεις, ἔφη. — Καὶ μὴν τά γε καλὰ εἴδη ἀφομοιοῦντες, ἐπειδὴ οὐ ῥᾴδιον ἑνὶ ἀνθρώπῳ περιτυχεῖν  ἄμεμπτα πάντα ἔχοντι, ἐκ πολλῶν συνάγοντες τὰ ἐξ ἑκάστου  κάλλιστα οὕτως ὅλα τὰ σώματα καλὰ ποιεῖτε φαίνεσθαι. — Ποιοῦμεν γάρ, ἔφη, οὕτως.

Dans :Zeuxis, Hélène et les cinq vierges de Crotone(Lien)

, p. 96-97

: 1. Un jour qu’il était entré chez le peintre Parrhasios et qu’il s’entretenait avec lui, il lui demanda : « Parrhasios, la peinture est-elle la reproduction de ce que l’on voit ? Vous cherchez à imiter, en les représentant à l’aide de couleurs, les différents corps, qu’ils soient creux ou en relief, sombres ou lumineux, durs ou mous, rugueux ou lisses, jeunes ou vieux. — 2. Tu dis vrai, dit-il. — Et lorsque vous reproduisez de belles formes, comme il n’est pas facile de tomber sur un seul homme dont toutes les parties sont irréprochables, c’est en rassemblant les plus belles parties que vous avez prélevées sur de nombreux modèles que vous faites paraître beau l’ensemble du corps. — C’est en effet ainsi que nous procédons, reconnut-il. 3. — Mais quoi ? demanda-t-il, ce qu’il y a de plus attachant, de plus agréable, de plus affectueux, de plus désirable et de plus charmant, le caractère de l’âme, l’imitez-vous ? Ou bien est-ce impossible à imiter ? — Socrate, répondit-il, comment pourrait-on imiter ce qui n’a ni proportion, ni couleur, ni aucune des caractéristiques dont tu viens de parler, et qui n’est pas du tout visible ? 4. — Y a-t-il chez l’homme, demanda-t-il, une façon bienveillante et une façon hostile de regarder autrui ? — À mon avis oui, répondit-il. — Dans ce cas, peut-on imiter cette expression dans les yeux ? — Tout à fait, répondit-il. — Quant aux bonnes et aux mauvaises choses qui arrivent  nos amis, as-tu l’impression que ceux qui s’en préoccupent affichent le même visage que ceux qui ne s’en préoccupent pas ? — Pas du tout, par Zeus, répondit-il, car leurs visages deviennent resplendissants au bonheur de leurs amis, et sombres en cas de malheur. — Eh bien, reprit-il, ces expressions peuvent-elles être représentées ? — Tout à fait, répondit-il. 5. De même, la magnificence et la générosité, la bassesse et la mesquinerie, la modération et le bon jugement, l’insolence et l’absence de goût transparaissent sur le visage et dans la posture des hommes au repos ou en mouvement. — Tu dis vrai, répondit-il. — Eh bien, ces qualités peuvent-elles également être imitées ? — Bien sûr, répondit-il. — Est-ce que tu considères, demanda-t-il, qu’il est plus agréable de voir des hommes qui révèlent de beaux, bons et aimables caractères, ou qui en révèlent de laids, mauvais et haïssables ? — Par Zeus, répondit-il, cela fait toute une différence, Socrate !

(III, X, 1-2), p. 96

1. Un jour qu’il était entré chez le peintre Parrhasios et qu’il s’entretenait avec lui, il lui demanda : « Parrhasios, la peinture est-elle la reproduction de ce que l’on voit ? Vous cherchez à imiter, en les représentant à l’aide de couleurs, les différents corps, qu’ils soient creux ou en relief, sombres ou lumineux, durs ou mous, rugueux ou lisses, jeunes ou vieux. — 2. Tu dis vrai, dit-il. — Et lorsque vous reproduisez de belles formes, comme il n’est pas facile de tomber sur un seul homme dont toutes les parties sont irréprochables, c’est en rassemblant les plus belles parties que vous avez prélevées sur de nombreux modèles que vous faites paraître beau l’ensemble du corps. — C’est en effet ainsi que nous procédons, reconnut-il.