Type de texte | source |
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Titre | Ad Pisones |
Auteurs | Horace (Quintus Horatius Flaccus) |
Date de rédaction | (-19) |
Date de publication originale | |
Titre traduit | Art poétique (Epître aux Pisons) |
Auteurs de la traduction | Villeneuve, François |
Date de traduction | 1934 |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | |
Date de reprint |
, v. 1-13
Humano capiti ceruicem pictor equinam
iungeresi uelit, et uarias inducere plumas
undiquecollatis membris, ut turpiter atrum
desinat in piscem mulier formosa superne,
spectatum admissi risum teneatis, amici ?
credite, Pisones, isti tabulae fore librum
persimilem, cuius, uelut aegri somnia, vanae
fingentur species, ut nec pes nec caput uni
reddatur formae. Pictoribus atque poetis
quidlibetaudendi semper fuit aequa potestas
scimus, et hanc ueniam petimusque damusque uicissim ;
sed non ut placidis coeant immitia, non ut
serpentes auibus geminentur, tigribus agni.
Dans :Grotesques(Lien)
Si un peintre voulait ajuster à une tête d’homme un cou de cheval et recouvrir ensuite de plumes multicolores le reste du corps, composé d’éléments hétérogènes, de sorte qu’un beau buste de femme se terminât en laide queue de poisson, à ce spectacle, pourriez-vous, mes amis, ne pas éclater de rire ? Croyez-moi, un tel tableau donnera tout à fait l’image d’un livre dans lequel seraient représentés, semblables à des rêves de malade, des figures sans réalité, où les pieds ne s’accorderaient pas avec la tête, où il n’y aurait pas d’unité. – Mais, direz-vous, peintres et poètes ont toujours eu le droit de tout oser. – Je le sais, c’est un droit que nous réclamons pour nous et accordons aux autres. Il ne va pourtant pas jusqu’à permettre l’alliance de la douceur et de la brutalité, l’association des serpents et des oiseaux, des tigres et des moutons.
, v. 101-103
Vt ridentibus arrident, ita flentibus adsunt
Humani uultus. Si uis me flere, dolendum est
Primum ipsi tibi, tunc tua me infortunia laedent.
Dans :Polos, si vis me flere(Lien)