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Type de textesource
TitreArt poétique
AuteursBoileau, Nicolas
Date de rédaction
Date de publication originale1674
Titre traduit
Auteurs de la traduction
Date de traduction
Date d'édition moderne ou de réédition1969
Editeur moderneMenant, Sylvain
Date de reprintŒuvres, éd. GF. Flammarion, 1969, préface et notes par Sylvain Menant, tome II.

(III ), v. 1-4

Il n’est point de serpent ni de monstre odieux
Qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux
D’un pinceau délicat l’artifice agréable
Du plus affreux objet fait un objet aimable.

Dans :Cadavres et bêtes sauvages, ou le plaisir de la représentation(Lien)

(II), v. 140-142

Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez.

Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez.

Ces grands mots dont alors l’acteur remplit sa bouche

Ne partent point d’un cœur que sa misère touche.

Dans :Polos, si vis me flere(Lien)

(II), v. 359-372

Que la nature donc soit votre étude unique,

Auteurs qui prétendez aux honneurs du comique.

Quiconque voit bien l’homme, et, d’un esprit profond,

De tant de cœurs cachés a pénétré le fond ;

Qui sait bien ce que c’est qu’un prodigue, un avare,

Un honnête homme, un fat, un jaloux, un bizarre,

Sur une scène heureuse il peut les étaler.

Et les faire, à nos yeux, vivre, agir et parler.

Présentez-en partout les images naïves :

Que chacun y soit peint des couleurs les plus vives.

La nature, féconde en bizarres portraits,

Dans chaque âme est marquée à différents traits ;

Un geste la découvre, un rien la fait paraître :

 Mais tout esprit n’a pas des yeux pour la connaître.

Dans :Le portrait ressemblant et plus beau(Lien)