Type de texte | source |
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Titre | Il commento alla Divina Comedia |
Auteurs | Boccaccio, Giovanni |
Date de rédaction | 1373:1374 |
Date de publication originale | |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 1918 |
Editeur moderne | Guerri, Domenico |
Date de reprint |
, t. II, p. 128-129
Fù la bellezza di costei tanto oltre ad ogni altra maravigliosa, che ella non solamente a discriversi con la penna faticò il divino ingegno d’Omero, ma ella ancora molti solenni dipintori e più intagliatori per maestero famosissimi stancò : e intra gli altri, sì come Tullio nel secondo dell’Arte vecchia scrive, fu Zeusi eracleate, il quale per ingegno e per arte tutti i suoi contemporanei e molti de’ predecessori trapassò. Questi, condotto con grandissimo prezzo da’ crotoniesi a dover la sua effigie col pennello dimostrare, ogni vigilanza pose, premendo con gran fatica d’animo tutte le forze dell’ingegno suo ; e, non avendo alcun altro esemplo, a tanta operazione, che i versi d’Omero e la fama universale che della bellezza di costea correa, aggiunse a questi due un esemplo assai discreto : percioché primieramente si fece mostrare tutti i be’ fanciulli di Crotone, e poi le belle fanciulle, e di tutti questi elesse cinque, e delle bellezze de’ visi loro e della statura e abitudine de’ corpi, aiutato da’ versi d’Omero, formò nella mente sua una vergine di perfetta bellezza, e quella, quanto l’arte poté seguire l’ingegno, dipinse, lasciandola, sì come celestiale simulacro, alla posterità per vera effigie d’Elena. Nel quale artificio forse si poté abbattere l’industrioso maestro alle lineature del viso, al colore e alla statura del corpo ; ma come possiam noi credere che il pennello e lo scarpello possano effigiare la letizia degli occhi, la piacevolezza di tutto il viso, e l’affabilità, e il celeste riso, e i movimenti vari della faccia, e la decenza delle parole, e la qualità degli atti ? Il che adoperare è solamente officio della natura.
Dans :Zeuxis, Hélène et les cinq vierges de Crotone(Lien)
La beauté de cette femme était une merveille à ce point supérieure à toute autre, que non seulement, à décrire par la plume, elle donna du mal à l’ingegno divin d’Homère, mais encore qu’elle lassa bon nombre de peintres majestueux et plus encore de graveurs très réputés pour leur maîtrise. Parmi ceux-là, il y eu, entre autres, comme le dit Cicéron dans le second livre de l’Arte vecchia, le cas de Zeuxis d’Héraclée, dont l’ingegno et l’arte surpassaient tous ses contemporains et nombre de ses prédecesseurs. Celui-ci, que les Crotoniates avaient amené, moyennant une très forte somme, à devoir montrer du pinceau son effigie, concentra toute son attention, mobilisant, au prix d’une grande contention d’esprit, toutes les forces de son ingegno ; comme il n’y avait, pour élaborer une telle œuvre, d’autre modèle exemplaire que les vers d’Homère et la renommée universelle qui courait de la beauté de cette femme, il leur en ajouta un troisième, très judicieux : il commença par se faire montrer les beaux garçons de Crotone, puis les belles filles, et, sur l’ensemble, il en choisit cinq, et, à partir des beautés de leurs visages et des statures et attitudes de leurs corps, s’aidant des vers d’Homère, il forma dans son esprit une vierge d’une beauté parfaite, et, dans la mesure où son arte parvint à suivre son ingegno, c’est celle-là qu’il peignit et qu’il laissa à la postérité, tel un simulacre d’origine céleste, comme la véritable effigie d’Hélène. Grâce à cet artifice, le maître industrieux réussit peut-être à attraper les linéaments du visage, la couleur et la stature du corps, mais comment pourrions-nous croire que le pinceau ou le ciseau puissent effigier l’allégresse des yeux, l’agrément de l’ensemble du visage, l’affabilité, le rire céleste, les mouvements variés de la face, la décence des paroles et la qualité des actes ? Les mettre en œuvre est l’office exclusif de la nature.