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Titre | Dictionnaire portatif de peinture, sculpture et gravure avec un traité pratique des différentes manières de peindre dont la théorie est développée dans les articles qui en sont susceptibles. Ouvrage utile aux artistes, aux élèves et aux amateurs par Dom Antoine-Joseph Pernety |
Auteurs | Pernety, Antoine-Joseph |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1756 |
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Editeur moderne | |
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, « Traité pratique des différentes manières de peindre », p. xvi
Attale, roi de Pergame, offrit deux cents soixante mille livres d’un tableau d’Aristide. Jules César acheta quatre-vingt talens, ou environ vint-cinq mille écus, un tableau qui représentoit Ajax ; et long-tems auparavant, Candaule, roi de Lidie, avoit donné l’or à boisseaux pour un tableau, où l’on voyoit la bataille des Magnetes, peinte par Bularque. [[4:suite : Protogène et Démétrios]]
Dans :Bularcos vend ses tableaux leur poids d’or(Lien)
, « Traité pratique des différentes manières de peindre », p. viii
Ce seroit faire peu d’honneur à cet art admirable, que d’attribuer sa découverte à un pur effet du hazard, comme l’ont avancé quelques anciens auteurs. Quelques bergers, dit-on, traçant avec leurs houlettes des traits sur la terre, un d’eux s’avisa de suivre en traçant les extrêmités de l’ombre que ses moutons y formoient. Pline dit, qu’une jeune fille traça sur le mur l’ombre de son amant, pour en conserver en quelque maniere la présence ; et Philostrate, dans la vie d’Apollonius, ajoute à ce sujet, que les premiers peintres travaillant à remplir ce vuide par des traits, apprirent peu à peu à y ménager les jours et les ombres avec une seule couleur, et celle du fond. Quoi qu’il en soit, il est à croire que la Nature ayant fait les premiers portraits, elle fit aussi les premiers peintres. Elle inspira aux hommes le dessein de l’imiter, et peut-être que quelques circonstances singulieres ont contribué à faire réussir leurs recherches. C’est tout ce qu’on peut accorder au hazard dans l’honneur de cette invention.
Dans :Dibutade et la jeune fille de Corinthe(Lien)
, « Traité pratique des différentes manières de peindre », p. xvi
Je pourrois rapporter une infinité d’autres exemples de l’estime qu’on a fait de la peinture dans l’antiquité. Mais je renvoye au livre 35 de l’Histoire Naturelle de Pline, où cet auteur parle de cet art avec tant de goût, de sentiment et d’esprit, qu’on pourroit le regarder en un sens comme un des plus beaux poëmes qu’on ait jamais fait en son honneur.
Dans :Fortune de Pline(Lien)
, p. VIII
Ce serait faire peu d’honneur à cet art admirable, que d’attribuer sa découverte à un pur effet du hasard, comme l’ont avancé quelques anciens auteurs. Quelques bergers, dit-on, traçant avec leurs houlettes des traits sur la terre, un d’eux s’avisa de suivre en traçant les extrémités de l’ombre que ses moutons y formaient. Pline dit, qu’une jeune fille traça sur le mur l’ombre de son amant, pour en conserver en quelque manière la présence ; et Philostrate, dans la vie d’Apollonius, ajoute à ce sujet, que les premiers peintres travaillant à remplir ce vide par des traits, apprirent peu à peu à y ménager les jours et les ombres avec une seule couleur, et celle du fond. Quoi qu’il en soit, il est à croire que la nature ayant fait les premiers portraits, elle fit aussi les premiers peintres. Elle inspira aux hommes le dessein de l’imiter, et peut-être que quelques circonstances singulières ont contribué à faire réussir leurs recherches. C’est tout ce qu’on peut accorder au hasard dans l’honneur de cette invention.
Dans :Les origines de la peinture(Lien)
, « Traité pratique des différentes manières de peindre », p. xvi
Demetrius sacrifia sa propre gloire à la conservation d’un tableau de Protogene ; il préféra de lever le siége de Rhodes, dont il se seroit infailliblement rendu maître en mettant le feu aux maisons voisines de l’attaque ; mais il sçavoit que ce tableau admirable se trouvoit dans une de ces maisons : il aima mieux renoncer à cette conquête, que de l’y faire périr.
Dans :Protogène et Démétrios(Lien)