Type de texte | source |
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Titre | Des Ballets anciens et modernes selon les règles du théâtre |
Auteurs | Ménestrier, Claude-François |
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Date de publication originale | 1682 |
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, p. 155-156
Ce sont ces mouvements qui font le plaisir, dit Plutarque, parce que bien que naturellement nous n’aimions pas à voir les emportements des furieux, ny le desespoir et les actions violentes des personnes à qui la douleur fait s’arracher les cheveux ; ny les extravagances de ceux qui sont pris de vin, nous aimons à les voir representer, parce que l’imitation a pour nous un charme secret, qui fait que la peinture des choses les plus horribles et les plus monstreuses qui seroient capables de nous effrayer, si nous les voyions au naturel, nous plaît, et nous touche agreablement sans faire ces mauvais effets. [[1:Sympos. l. 5. q. 1.]] C’est ce qui fait que les enfans mêmes en qui la raison n’agit pas encore, sont touchez de ces imitations, et imitent eux-mêmes avec plaisir, quoiqu’assez grossierement les mouvements des choses qui se presentent à eux, montant sur des bâtons, comme s\'ils montoient sur des chevaux, representant en se joüant les exercices les plus violens, se guindant en l\'air sur des cordes.
Dans :Cadavres et bêtes sauvages, ou le plaisir de la représentation(Lien)