Type de texte | source |
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Titre | L’Art des emblèmes |
Auteurs | Ménestrier, Claude-François |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1662 |
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, « Du mot de l’emblème » (numéro VII) , p. 73
L’inscription du temple mise à son entrée, faisoit connoître quel estoit cet autel, et l’on y lisoit en gros caracteres Iunoni Laciniae Dicatum. I’estime qu’il seroit plus à propos de faire connoître ces figures, par des symboles propres, que par des titres de cette maniere. Comme si ie representois le Nil je peindrois un crocodile, qui en sortiroit, les pyramides, qui luy seroient voisines, ou la mesure dont on se servoit pour marquer ses crûes et ses decrûes.
Dans :Néalcès et le crocodile(Lien)
, p. 44
Les emblemes satyriques sont les peintures iniurieuses, qui se font pour piquer quelqu’un, comme celle de Michel Ange, qui peignit un Cardinal entre les damnez, et qui donna occasion au Pape de faire une response agreable à la plainte que luy en fit ce Cardinal. Monseigneur, luy dit-il, ie puis quelque chose dans le Ciel et sur la terre, et mesme dans le Purgatoire, mais dans l’enfer ie ne puis rien.
Un autre peintre estant sorty de son attelier, Michel Ange pour se moquer de luy, y entra et ecrivit avec un pinceau sous chaque figure de ses tableaux le nom des choses qu’elles representoient, le peintre estant de retour, et voyant la piece que luy avoit fait Michel Ange, ne fit qu’aiouter à son tableau un singe dont le groin representoit tous les traits de Michel Ange, et l’ayant habillé des mesmes couleurs, luy mit des pinceaux en une patte, et en l’autre une pallette, et lui fit barboüiller sous les figures, sans oublier d’ecrire sous celle-cy le nom de Michel Ange à qui il fit apres present de son tableau.
Dans :Peintres archaïques : « ceci est un bœuf »(Lien)