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Type de textesource
TitreLettre à un de ses amis, contenant quelques instructions touchant la peinture
AuteursLeblond de La Tour, Antoine
Date de rédaction
Date de publication originale1669
Titre traduit
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Date de reprint

, p. 43

C’est donc plustost contre l’ignorance du siecle qu’il faut crier, que contre le siecle. Chaque Appelle trouveroit son Alexandre, s’il estoit plusieurs Apelles. Et il ne faut point dire que c’est aux Princes à commancer, et à répandre leurs bien-faits pour nous exciter à bien faire, c’est nous qui devons nous exciter nous-mesmes par l’amour de la vertu, et par le desir de la gloire qui l’accompagne toujours, quelque dur et quelque ingrat que soit le siecle. Il est bien vray que le merite n’est pas tousjours recompensé, mais c’est souvent par des raisons qu’on ne doit pas rejetter sur le siecle. Nous sommes nous-mémes le plus grand obstacle à nostre reputation et à nostre fortune, et nous sommes plus coupables envers nous, que les estrangers dont nous nous plaignons.

Dans :Apelle et Alexandre(Lien)