Type de texte | source |
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Titre | \"Description de l’Académie royale de peinture et de sculpture\", lue le 25 novembre 1713 à l\'Académie royale de peinture et de sculpture |
Auteurs | Guérin, Nicolas |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1713/11/25 |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 2010 |
Editeur moderne | Lichtenstein, Jacqueline; Michel, Christian |
Date de reprint |
, p. 97
Qu’auraient servi aux Zeuxis, aux Parrhasius, aux Apelle, les pompeux éloges qui leur sont donnés dans l’histoire, si le marbre n’avait fait passer jusqu’à nous quelques morceaux de sculpture du même temps, pour nous faire juger que le grand goût et la correction du dessein qui s’y trouve, était très apparemment commun aux peintres comme aux sculpteurs ? Sans cela, rien ne nous obligerait de regarder la peinture et la sculpture de ces temps éloignés que comme n’étant alors que dans leur enfance, et les louanges qui sont données à ces premiers maîtres que comme un transport officieux de gens qui n’auraient encore rien vu de plus beau.
Les preuves que Pline nous veut donner de leur habileté, dans le récit qu’il fait de la dispute des deux premiers de ces peintres, Zeuxis et Parrhasius, de même que de celle d’Apelle et de Protogène, ne seraient en effet guère capables de nous en faire naître une plus noble idée. Des raisins, un rideau, quelques lignes tracées sur une toile qui, selon ce qu’il en dit, marqueraient plutôt une subtilité de main qu’une production du génie, sont de trop petits objets pour nous faire valoir le mérite de ces grands hommes.
Dans :Fortune de Pline(Lien)
, p. 97
Qu’auraient servi aux Zeuxis, aux Parrhasius, aux Apelle, les pompeux éloges qui leur sont donnés dans l’histoire, si le marbre n’avait fait passer jusqu’à nous quelques morceaux de sculpture du même temps, pour nous faire juger que le grand goût et la correction du dessein qui s’y trouve, était très apparemment commun aux peintres comme aux sculpteurs ? Sans cela, rien ne nous obligerait de regarder la peinture et la sculpture de ces temps éloignés que comme n’étant alors que dans leur enfance, et les louanges qui sont données à ces premiers maîtres que comme un transport officieux de gens qui n’auraient encore rien vu de plus beau.
Les preuves que Pline nous veut donner de leur habileté, dans le récit qu’il fait de la dispute des deux premiers de ces peintres, Zeuxis et Parrhasius, de même que de celle d’Apelle et de Protogène, ne seraient en effet guère capables de nous en faire naître une plus noble idée. Des raisins, un rideau, quelques lignes tracées sur une toile qui, selon ce qu’il en dit, marqueraient plutôt une subtilité de main qu’une production du génie, sont de trop petits objets pour nous faire valoir le mérite de ces grands hommes.
Dans :Zeuxis et Parrhasios : les raisins et le rideau(Lien)
, p. 97
[[7:Voir aussi Fortune de Pline, Zeuxis et Parrhasios]] Qu’auraient servi aux Zeuxis, aux Parrhasius, aux Apelle, les pompeux éloges qui leur sont donnés dans l’histoire, si le marbre n’avait fait passer jusqu’à nous quelques morceaux de sculpture du même temps, pour nous faire juger que le grand goût et la correction du dessein qui s’y trouve, était très apparemment commun aux peintres comme aux sculpteurs ? Sans cela, rien ne nous obligerait de regarder la peinture et la sculpture de ces temps éloignés que comme n’étant alors que dans leur enfance, et les louanges qui sont données à ces premiers maîtres que comme un transport officieux de gens qui n’auraient encore rien vu de plus beau.
Les preuves que Pline nous veut donner de leur habileté, dans le récit qu’il fait de la dispute des deux premiers de ces peintres, Zeuxis et Parrhasius, de même que de celle d’Apelle et de Protogène, ne seraient en effet guère capables de nous en faire naître une plus noble idée. Des raisins, un rideau, quelques lignes tracées sur une toile qui, selon ce qu’il en dit, marqueraient plutôt une subtilité de main qu’une production du génie, sont de trop petits objets pour nous faire valoir le mérite de ces grands hommes.
Dans :Apelle et Protogène : le concours de la ligne(Lien)