Type de texte | source |
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Titre | De sculptura |
Auteurs | Gaurico, Pomponio |
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Date de publication originale | 1504 |
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Editeur moderne | |
Date de reprint | éd. André Chastel et Robert Klein, Genève, Droz, 1969. |
, De Animatione (numéro ch. VII) , p. 205
Quam angustissimis ecce terminis sculpturam finiuimus ? Quam facilem ecce uiam commonstrauimus ? certam, brevem, antiquissimam, et quae sola Lysippum eo usque perduxit, ut ab alio se effingi etiam edicto uetuerit Alexander.
Dans :Apelle et Alexandre(Lien)
, De Animatione (numéro ch. VII) , p. 205
Nous avons défini la science en termes si serrés et nous lui avons tracée une route si facile! Une voie sûre, rapide et très conforme à l’antique, la seule qui a conduit Lysippe à une perfection telle qu’Alexandre interdit par un décret qu’un autre artiste le représentât.
, « De claris sculptoribus » (numéro ch. VIII) , p. 249
Harum autem originem sane quondam olim de Aegyptio Sacerdote Solon acceperit, nobis quidem semper puellulis non licet. Plasticen tamen ipsam Chaldaeus Moses antiquissimam est testatus, haud equidem inepte, cuius author deus ipse primus extiterit, neque uero aliter uideri debet, quam optimum eum fuisse Plastam, qui hos tam admirabiliter mundos ita formauit. Tanta uero plastices huius authoritas, ut eam nonnulli Sculpturae matrem appellarint. Fertur et a Dibutade Sicyonio Corynthi adinuenta, deamantis filiolae beneficio.
Dans :Dibutade et la jeune fille de Corinthe(Lien)
L’origine de ces genres, Solon l’a sans doute apprise jadis d’un prête égyptien ; pour nous, qui sommes toujours de petits enfants, ce savoir est interdit. Cependant, Moïse le Chaldéen a affirmé que le modelage était le genre le plus ancien ; et non sans raison, car Dieu lui-même fut son premier inventeur. On ne peut qu’en effet reconnaître qu’il a dû être le meilleur modeleur, lui qui a si admirablement formé ces mondes. L’importance de cette discipline est telle, que certains l’ont appelée mère de la sculpture. On dit aussi qu’elle a été inventée à Corinthe par Butade de Sicyone, pour sa fille amoureuse.
, « De symmetria » (numéro II) , p. 109
Quam etiam causam fuisse existimo cur augustiores specie humana uideantur, imagines nostrorum imperatorum. Neque enim id tam in causa erat uulgo ut imperiti existimant, quod multum ex ea re diminutum iri uidebatur si stata magnitudine fuissent, quum de alto prospectandæ ponerentur quam quod excellens augustioris ratio seruabatur.
Dans :Le portrait ressemblant et plus beau(Lien)
Je pense que c’est aussi la raison pour laquelle nous voyons les images de nos empereurs plus grandes que la taille humaine. Le peuple ne considérait pas tellement, comme le pensent les profanes, que les statues de grandeur nature auraient paru beaucoup plus petites qu’elles ne le sont, si on les plaçait haut pour être vues ; mais que cela préservait le caractère éminent de leur majesté auguste.
, « De claris sculptoribus » (numéro Cap. XVI) , p. 253
Sed elegantissimo græco epigrammate celebratur Timomachi huius Medea, qua uidelicet amore saucia, natorum sanguine patris iniuriam ulciscens, et seruare, et occidere uelle uidebatur. Id autem opinor est huiusmodi :
Quod natos feritura ferox Medea moratur,
Praestitit hoc magni dextera Timomachi.
Tardat amor facinus, strictum dolor incitat ensem
Vult, non uult, natos perdere dura suos.
Dans :Timomaque, Ajax et Médée(Lien)
Une épigramme grecque très élégante célèbre la Médée de ce Timomaque, lorsque blessée d’amour, vengeant dans le sang de ses enfants l’injure faite par leur père, elle semble vouloir à la fois les préserver et les tuer. Je pense qu’on peut le rendre ainsi :
L’hésitation de la féroce Médée qui va frapper ses enfants
Est rendue ici par la main du grand Timomaque.
L’amour retarde le crime, la douleur pousse le glaive qu’elle tient ;
Qu’elle le veuille ou non, elle perdra elle-même ses enfants.
, « De animatione » (numéro ch. V) , p. 205
Nos quoque hortamur, admonefacimusque identidem omnes quei Corinthii, non thuscanici esse cupiunt, ubi corporis circumscriptionem fecerint, remque ad gestus symmetriamque perduxerint, naturam ipsam diligenter inspiciant, habeantque et elegantissima et pulcherrima corpora, nam, quod Zeusis Crotoniatas docuit, perfectam in uno corpore pulcritatem (sic) haud facile inuenias, Si nudos inquam fecerint, nuda, et quos uoluerint gestus aptissime imitantia, unde singulorum membrorum iunctuarum, neruorum, uenarum, rugarumque paritionem ad suum opus deducere possint.
Dans :Zeuxis, Hélène et les cinq vierges de Crotone(Lien)
Nous aussi, nous exhortons et nous invitons également tous ceux qui désirent être des Corinthiens et non des Toscans à regarder avec attention la nature même, en considérant des corps élégants et très beaux, lorsqu’ils tracent le contour d’un corps et animent l’œuvre par l’attitude et l’harmonie. Car, ainsi que l’a enseigné Zeuxis aux Crotoniates, on ne trouvera pas facilement la beauté parfaite en un seul corps. S’ils font des nus, dis-je, il leur faut imiter très correctement les corps et les gestes, pour pouvoir traduire dans leurs œuvres l’aspect des articulations de chaque membre, des tendons, des veines, des rides.