[p. 2] Valmont, 4 octobre
Je t’envoie, cher ami, un pour Félix que tu lui feras tenir où il est. C’est vrai, ce n’est pas assez une lettre ce que tu m’as écrit, mais je ne t’en veux pas et quand j’aurai revu seulement tes yeux et ton cœur à travers je serai indemnisé. Si tu vois Mme Guillemardet remercie-la de la peine qu’elle a bien voulu prendre. Dis-lui aussi que mon cousin est bien sensible à son souvenir. Quant à l’affaire dont il y est question, je ne puis m’en occuper seul. Il y a ici des parents de mon neveu 1 du côté de son père qui doivent nécessairement marcher de concert avec moi dans toute affaire de cette nature. Je partirai vers mercredi ou jeudi. – Au reste, lis la lettre de Félix avant de la cacheter et mettre l’adresse. Tu y verras l’ordre et la marche ainsi que mes travaux dans ce pays-ci, malgré ma paresse.
Adieu, embrasse tous les tiens pour moi, comme je t’embrasserai moi-même, ce qui j’espère ne sera pas long. Adieu.
Eug.