1778-05-24, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Louis Wagnière.

Je me meurs, mon cher Wagniere, il parait bien difficile que je réchape.
Je suis bien puni de vôtre départ, d'avoir quitté Ferney, et d'avoir pris une maison à Paris. J'ai recours à vous pour être paié de Mr Scherer, qui est, comme vous savez, le dépositaire de toute ma fortune. J'attends de vous cette consolation dans les inquiétudes mortelles où me plonge mon état. La Barberat a tort d'être fâchée, elle sera bien paiée et bien recompensée. La Bardi a le plus grand tort d'être partie; elle a une maison qu'elle ne devrait pas abandonner, elle serait inutile à Paris.

Je vous embrasse tendrement, mon cher ami, et tristement.

V.

Vous a t’-on pas écrit?