1778-05-03, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean François Thérèse Chalgrin.

On parâit, monsieur, avoir oublié dans le contrat que l'acquéreur viager, qui n'est qu'un simple locataire, jouirait du puits commun, qui sert aux deux maisons; sans quoi, la maison louée deviendrait inhabitable et les domestiques n'auraient jamais de quoi nettoyer seulement les pieds des chevaux, dès que le propriétaire aurait établi un mur entre le puits et la maison louée.

Il est bien étonnant qu'on ait omis une clause aussi essentielle.

M. Chalgrin est supplié de rémédier à un inconvénient si préjudiciable et de ne pas perdre un instant pour rassurer m. de Voltaire et madame Denis, qui sont remplis pour lui d'une confiance sans bornes et du plus sincère attachement.