Montbéliard le 8e février 1775
Monsieur,
Monsr de Voltaire vient de nous écrire, nonseulement que vous lui deviés deux termes de sa rente échus à la fin de l'année dernière, Mais que vous lui aviés annoncé par votre lettre que vous ne pouviés pas le païer.
Nous sommes étonnés, et d'un pareil retard et d'une correspondance qui pouroit entrainer des suites fâcheuses.
Avant que de faire une pareille démarche, vous auriés dû nous en prévenir; faites nous connoitre au plutôt les raisons qui vous ont obligé d'en agir ainsi. Nous sommes
Monsieur
Vos très humbles et très obéïssants serviteurs
Les Vice-Président et Conseillers de la Régence de Montbéliard de Goll
F. A. Comte de Sponeck