1772-11-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Mathieu Henry Marchant de La Houlière.

Je vous envoie, mon cher brigadier, une montre qu’on a faite exprès pour vous.
Elle est à très bon marché. On assure qu’elle est excellente; mais vous savez qu’il faut la régler les premiers jours et surtout avoir soin d’ôter le petit papier qui est au balancier.

Nous avons craint, ces jours-ci, de perdre mme Denis d’une dyssenterie qui a été épidémique et mortelle dans nos cantons. Elle est heureusement guérie. Mille respects à madame votre femme et à toute votre famille. Pardon d’une lettre si courte, mais un malade qui est garde-malade n’a pas beaucoup de temps dont il puisse disposer.

Je vous embrasse du meilleur de mon cœur.

V.