10e juillet 1772, à Ferney
Vous devez, Monsieur, être actuellement au fait des montres que vous avez commandées.
L’une vous a été envoiée par mon ami Wagniere. On attend vos ordres pour l’autre, et j’espère que vous serez bien servi.
Nous avons une comédie assez bonne à Chateleine. Mon âge et ma déplorable santé ne me permettent pas d’y aller souvent. Je ne peux plus guères sortir; la nature me retient à Ferney si vôtre devoir vous fixe à Huningue. Vous aurez sans doute la permission de venir voir vos maisons de campagne qu’on dit que vous embellissez tous les jours. Heureusement elles ne sont pas si éloignées de ma retraitte que je me flatte de vous y posséder quelquefois. Made Denis, et tout ce qui est à Ferney vous fait mille compliments. Vous connaissez l’attachement inviolable de vôtre t: h: o: s.
V.
La petite montre partit à vôtre adresse à Lausanne par la poste il y eut mardy huit jours. La note des diamants contient ce qu’il y aurait de plus beau.