[c. 20 December 1770]
Cher et digne philosophe, c'est pour vous dire que je fais part à Thomas de la petite menace de l' infulatus de province.
Je souhaite que cet auteur des Fétiches, petit persécuteur nasillonneur, n'ait point la place due aux la Harpe, aux de Lille, aux Caperonnier, à Marin même qui peut rendre des services aux gens de lettres; mais tâchez que mm. Duclos, Thomas, Marmontel, Saurin, Voisenon, gardent le secret. J'ai écrit à m. d'Argental, et l'ai prié de parler à Foncemagne, comme je vous l'ai mandé, et même j'écrirai encore. Je crains bien que l' infulatus ne le sache, et ne me joue un mauvais tour; mais il faut savoir mourir pour la liberté.