19e xbre 1770
Que l'on fasse ou non la guerre aux Anglais, que le parlement fasse ou non des sottises — mois je fais sottises et guerre.
Mes anges recevront par M. le duc de Pralin un paquet. Ce paquet est la tragédie des Pélopides, c'est à dire Atree et Thieste. Il est vrai qu'elle a été faitte sous mes yeux en onze jours par un jeune homme. La jeunesse va vite, mais il faut l'encourager.
Ma sottise — vous la voiez.
Ma guerre est contre allobroges qui ont soutenu qu'un visigoth nommé Crebillon avait fait des tragédies en vers FRANCOIS, ce qui n'est pas vrai.
Mes divins anges il y va icy de la gloire de la nation.
De plus le nazillonneur de Brosses présidnt, veut être de l'académie. C'est Foncemagne qui veut le faire entrer. Il est bon que Foncemagne sache que j'ay une consultation de neuf avocats de Paris qui m'autorisent à lui faire un procez pour dol. J'enverrai cette consultation, si on veut. Le président pour détourner le procèz m'a écrit pour me faire entendre que si je lui fesais un procez, il me dénoncerait comme auteur de quelques livres contre la relligion, moy qui assurément n'en ai jamais fait.
J'enverrai la lettre si on veut.
Tous les gens de lettres doivent avoir de Brosses en recommandation. Mes anges diront à M. de Foncemagne ce qu'ils voudront, je m'en remets à leur bonté, discrétion, prudhomie, et à leur horreur contre de tels procédez.
V.