1770-11-01, de Pierre Michel Hennin à Voltaire [François Marie Arouet].

Je vous offre, Monsieur, l'occasion de faire une très bonne action et à votre Catau celle de rendre justice à un malheureux qui se voit à la veille d'être ruiné.
Le sr Hauser vous exposera ses prétentions et le motif de crainte qu'il a de perdre une somme considérable qu'il a confiée à un Russe aujourd'hui exilé en Siberie. Pardon monsieur de mon importunité. Votre Lettre trouvera l'Impce en bonne humeur d'avoir fait massacrér trente mille hommes à Bender, et de ce grand mal il résultera le petit bien de sauver de la misére un Jouaillier strasbourgeois devenu genevois. Je vous souhaite succès et prospérité en tout genre et vous prie de me mettre toujours au rang de vos plus dévoüés serviteurs.

Hennin