1770-06-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à marchese Francesco Albergati Capacelli.

Je ne commence que d'aujourd'hui, Monsieur, à être débarassé de mes neiges, et à ouvrir un peu les yeux.
Mon état est si triste que vous devez me pardonner mon silence. J'ai commencé à lire ce que vous avez bien voulu m'envoier, c'est une nouvelle obligation que je vous ai. Mon estime et mon attachement pour vous ne diminuent point comme mes forces. La langueur extrême de mon état n'influe point sur les sentiments avec les quels je serai jusqu'à mon dernier moment, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire