12 jer 1770
J'ai cru lire, mon cher philosophe, tantôt Platon, tantôt Moliere.
Je me trompe fort ou le nom de l'auteur commence par un L. Si j'ai tort le temps me l'apprendra. Quoi qu'il en soit je vous remercie du fond de mon cœur de m'avoir fait lire un ouvrage qui m'a autant instruit qu'amusé.
On m'a fait tant de contes sur le coup donné au roi de Portugal que je ne sais plus que croire: tout ce que je vois c'est qu'il a quelques ennemis sur les bras. Si vous avez un moment de loisir, je vous prie de me dire des nouvelles de cette tracasserie et des Caton d'Utique qui se sont tués à Paris. Je suis fâché que les hommes héroïques ne soient que des banqueroutiers frauduleux et des coupeurs de bourses.
Bonsoir, mon cher prophète. L'oncle et la nièce vous font mille compliments.