1769-10-17, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean François Coste.

Je suis très fâché sans doute, monsieur, d'avoir été tympanisé dans la Gazette de Berne d'une manière si indécente: les affaires des particuliers ne doivent point être prostituées ainsi en public; cet honneur n'appartient qu'aux souverains.
Je ne me souviens plus des mots qui étaient dans le mémoire dont vous vous chargeâtes pour m. le duc de Choiseul; mais je sais très bien que le gazetier suisse n'en devait avoir aucune connaissance. Je vois que vous pensez comme moi; mais après tout, ce n'est qu'une bagatelle qui n'est bonne qu'à être oubliée.

J'ai l'honneur d'être, monsieur, bien véritablement votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire