à Lyon 28 juillet 1769

J'ai reçu en son temps la dernière lettre dont vous avez bien voulu m'honorer dans ma petite manufacture, auprès de Lyon.
Je suis persuadé de plus en plus de votre bonne volonté pour moi & pour ma famille. Nous vous prions mes associés & moi de vouloir bien faire distinguer nos étoffes de celles des autres. Car quoique nos concurrents aient travaillé sur des modèles à peu près semblables les dessins sont fort différents. Nous espérons à votre retour de Compiegne vous envoyer de bons échantillons.

Nous avons reçu de très bonnes nouvelles de m. l'abbé Bigot; mad. Finette & mad^e Barbera se sont adressées à nous et nous commençons à croire d'ailleurs que mess^rs de Bruguieres ne nous feront aucun tort. Mad^e votre tante a parlé de nous avec la plus grande bienveillance. Elle paraît très contente de nos anciens dessins et a déclaré qu'elle voudrait nous servir; si vous avez quelques nouvelles de mad^e votre cousine et de m^r Le Prieur, vous nous obligerez beaucoup de vouloir bien nous en instruire.

Nous sommes toujours à vos ordres ma famille & moi. J'ai l'honneur d'être avec bien du respect, monsieur, votre très humble & très obéissant serviteur

Martineau